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Un visiteur
5,0
Publiée le 22 septembre 2012
Le film à l'air de diviser. Pour les uns c'est l'ennui total, pour les autres c'est l'émotion extrême. Il est vrai qu'avec les 2 sujets majeurs traités dans le film, on ne pouvait pas faire l'unanimité. Le premier et principal sujet reste celui de l'incommunicabilité entre un fils et sa mère, et forcement quand on ne communique pas ... on s'ennuie, c'est logique. Mais je ne comprends pas pourquoi certains spectateurs peuvent justement en faire le reproche. C'est vrai que le manque de communication chez les aristos et autres bobos trop souvent traités dans le cinéma français, on trouve plus facilement ses mots. Mais ici, nous sommes chez de vrais prolétaires, et chez ceux du film, on ne sait pas. D'où, à mon avis, le justesse de ton et de rythme du film. Le second sujet, le suicide assisté, n'est peut-être là que comme détonnateur, pour essayer un rapprochement entre le fils et sa mère. Certes, ce sujet est grave et casse gueule, mais Stéphane Brizé le traite sans aucun voyeurisme et surtout sans prendre parti. Il nous fait découvrir le protocole de la marche à suivre pour mettre fin à ses jours dans la légalité, et d'une manière certainement très documentée. Cela peut déranger, questionner, émouvoir ou irriter, mais il se trouve que cela existe. Il y a du cinéma dans " Quelques heures de printemps ", la mise en scène est légère et subtile, la direction des comédiens sans faille. Vincent Lindon, en homme " Brizé ", n'a jamais été aussi présent à l'écran. Hélène Vincent compose un rôle à la mesure de son grand tallant trop rare au cinéma. Olivier Périer campe un rôle nécessaire au film pour apporté un peu de chaleur et Emmanuelle Seigner réussit à exister en quelques petites scènes et apporte l'oxygène à cet univers radical. Et vous savez quoi, malgré tout ça, " Quelques heures de printemps " est un film lumineux.
J'ai eu toutes les peines du monde, selon l'expression qui convient, à retenir mes larmes. Tout le film, du début à la fin est poignant de réalisme. Je m'y attendais mais bien sûr, je me suis laissé aller... L'intervention d'Emmanuelle Seigner sert sans doute à faire baisser la tension quand celle-ci est à son comble... Merci pour les scènes vraiment détaillées
Un bon film français comme je les aime ... Une jolie histoire, de bons acteurs et de l'émotion. Pour les amateurs d'aventures, passez votre chemin. Ici vous trouverez juste l'histoire de Mr Toulemonde. Et puis il a le droit à mourir dans la dignité et c'est un sujet que j'affectionne. En somme, j'ai passé un bon moment.
On nous montre la fin de vie d'une femme simple avec énormément de pudeur. La mise en scène est très sobre, et laisse les deux acteurs principaux, véritablement excellents, s'épanouir. C'est parfois dur, parfois cruel, et quelquefois d'une grande tendresse. Les personnages restent silencieux la plupart du temps, tant il est vrai qu'il n'y a plus rien à dire dans ces moments-là, surtout dans ces familles où tout n'est pas toujours rose, et où l'on s'aime comme malgré soi. Je ne connais pas d'autre film qui montre avec autant d'évidence à quel point la mort est intolérable, quel que soit le contexte. Ce sont des gens tristement banals qui nous sont montrés, des gens qui n'ont rien, mais alors rien d'exceptionnel. Des gens dont la vie n'a certainement pas une grande saveur, et cela occasionne de sacrées longueurs, notamment au début du film. Mais c'était sans doute nécessaire, pour nous faire comprendre que même chez ces gens si peu vivants, et pas tellement aimables, la mort a ce quelque chose d'absolument terrible qui nous accule à une totale sincérité. Ce film nous prend à la gorge, et aborde des questions essentielles, sans misérabilisme, sans effets gluants. Ca n'a rien d'un mélo. Et rien que pour ça, c'est très réussi. Dommage que ça soit tout de même parfois un peu trop lent. Et la vieille maman acariâtre et son fils gueulard sont vraiment trop antipathiques parfois. Mais malgré ses petits défauts, ce film est extrêmement émouvant, surtout grâce à sa simplicité.
Le début m'a semblé un peu long, répétitif mais finalement, il a toute son utilité pour montrer ces non dits, ce quotidien morne car on ne dit pas ce que l'on a à se dire. La vie semble simple alors qu'elle est pleine de retenue et de douleur. Vincent Lindon et Hélène Vincent sont époustouflants de justesse et le film est très bien mené. J'ai été touchée par cette histoire qui sonne juste. A voir, nécessairement.
Si vous avez aimé les deux précédents films de Brizé ("je ne suis pas là pour être aimé" et "Mlle Chambon") alors vous aimerez celui-là, même s'il manque particulièrement de légèreté. Un reproche : avoir utilisé la BO d'un autre film (l'assassinat de Jesse James") , ce qui nuit à l'immersion pour qui connaît déjà cette musique. Or il s'agit d'un film dans lequel on plonge et donne un peu de soi, pour recevoir finalement encore plus.
On pousse la porte, on entre dans sa maison, dans sa cuisine, puis dans sa vie, ses chagrins, ses peurs et ses doutes et, c'est sans même sans rendre compte qu'on va la suivre jusque dans la mort, se rendant compte alors de notre indécence à la regarder dans sa dernière intimité. Mal à l'aise on l'est depuis un bon moment déjà, le mouchoir à la main, l'envie de vomir ou de sortir de la salle oui, voila un film qui ne laisse en rien indifférant, traitant d'un sujet qui de près ou de loin finira un jour ou l'autre par nous concerner, la mort.
Bon disons le tout de suite, je ne suis pas un inconditionnel de ce genre de film. Le genre de film qui se concentre sur des scènes de quotidiens classiques entre une mère veuve et un fils qui n'ont jamais pu s'entendre et qui passent le plus clair de leur temps à se disputer. Les relations sont d'autant plus froides ici que le fils de 48 ans vient de sortir de prison et doit se résigner à venir vivre chez sa mère, une situation qu'il a du mal à accepter ayant passé l'âge de subir encore des sermons de sa maman. C'est dans cette ambiance tendu qu'Alain va découvrir que sa mère est atteinte d'une maladie grave et prépare sa fin de vie. Alors bien sûr dit comme ça, le film donne droit à des belles séquences, souvent émouvante et on ne peut que s'attendrir devant cette vieille dame, seule et d'une grande dignité que son fils Alain ne ménage pas toujours, à la fois par l'ignorance dont il fait preuve mais aussi dans ses paroles parfois très violente. Ces personnages ont d'autant plus d'épaisseur que les interprétations de Vincent Lindon et Hélène Vincent sont magistrales mais la répétitivité de certaines scène, longues et silencieuses, finissent par lasser (un nombre conséquent de scènes de repas devant ou sans la télé, sans qu'il ne se passe rien). Le sujet abordé in fine est des plus sérieux et on peut s'accorder sur le fait que Stéphane Brizé le traite avec tact et sans jugement....mais malheureusement d'un point de vue cinématographique, le tout a du mal à se révéler très captivant. Alors pourquoi être allé voir ce film ? Pour la simple et bonne raison qu'on arrêtait pas de m'en parler et je lisais partout que c'était THE film à ne pas louper en septembre voir même sur l'année 2012 (s'il faut voir un film c'est celui là !). Vincent Lindon confirme une fois de plus qu'il fait partie des tauliers du cinéma français mais je l'avais largement préféré dans le film de Philippe Lioret Toutes nos envies à qui j'avais attribué un 4 étoiles. Vous me direz le thème était assez similaire à celui de Quelques heures de printemps mais il y avait en fil rouge cette bataille judiciaire pour aider une femme au bord de l'endettement qui rendait l'histoire passionnante...
Terrible histoire que ces êtres sans amour, ces êtres lisses et frustres qui passent à côté de leur vie. Quelle leçon Monsieur Brizé! Vous avez tout dit, tout filmé jusqu'au moindre détail. tout est beau et terrifiant jusqu'à la scène finale qui nous liquéfie, un Vincent Lindon regardant la vie fixement sans oser la toucher ni la prendre dans ses bras, une Hélène Vincent qui attend, qui attend... Mon Dieu Monsieur Brizé, continuez....
Quand j'ai vu quelques critiques ici avant d'aller voir le film, je me suis préparé à un film lent. Mais finalement, on ne fait même pas attention au temps tellement l'on est saisi par l'émotion transmise par la façon de filmer, de traiter le sujet. Parfois un peu documentaire, parfois vraiment dramatique, il y a des moments où la larme n'est pas loin de sortir de l'œil. C'est, en général, un bon signe que c'est un bon film. Surtout si, quand on ressort, on est bouleversé. Et c'est le cas !
Formidable Vincent Lindon, égal à lui-même et très beau jeu d'Hélène Vincent que je connaissais moins. Très belle surprise à propos de ce sujet, très sensible et délicat à traiter. Intense et qui fait vraiment réfléchir quoique ma décision soit prise depuis longtemps. J'approuve complètement cette démarche. Ma mère qui m'accompagnait et qui n'a pas forcément l'intention de suivre ce modèle, a beaucoup apprécié le film et le jeu remarquable de ces deux grands acteurs. Vincent Lindon prend de plus en plus d'épaisseur avec l'âge et c'est tant mieux pour nous, spectateurs.
J'ai vu ce film en avant première et je suis sortie agacée. C'est glauque, ennuyeux et la sauce ne prend pas. Le but semble être uniquement de faire pleurer mais ça ne marche pas. Le film met énormément de temps à démarrer et ensuite arrive des scènes de violence verbales qui sortent d'on ne sait où. Puis la fin.... une fin tellement prévisible destinée à faire pleurer dans les chaumières, un peu comme dans la petite maison dans la prairie... les silences ne me parlent pas dans ce film, je vois les comédiens qui réfléchissent et non les personnages. Pourtant les comédiens sont plutôt biens, mais ça ne suffit pas pour faire un film.... Désolée!