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vinetodelveccio
68 abonnés
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4,0
Publiée le 12 octobre 2014
Un film fascinant servi par une photo sublime. Julian Pölsler décide d'enfermer Martina Gedeck dans un paradis esthétique, un enfer de solitude et met l'actrice face à sa condition d'être humain. Le scénario est d'une grande simplicité et met le spectateur dans une situation particulièrement active. Face à cette situation,on se demande tout d'abord pourquoi, puis on se demande en permanence ce qu'on ferait dans pareil cas. La force du film est une narration calme qui bien vite nous fait oublier ces réflexes etnous emmène dans les réflexions de l'héroïne. Une réflexion assez jolie sur la condition humaine, sur ce qui fait que l'on est ce que l'on est, et sur la force d'une femme qui ne veut pas basculer dans l'animalité. Un beau rapport à la nature, mais qui reste bizarrement assez froid.L'émotion n'est jamais au rendez-vous et malgré la beauté de la photo et la puissance de l'interprétation, on a parfois l'impression que le cinéaste ne veut pas faire de ce film un objet d'émotion, mais vraiment un objet de réflexion et de contemplation, dommage, franchir ce pas aurait donner de la chair et aurait pu faire de son film un vrai chef d’œuvre.
Cette adaptation était difficile à priori. Une seule actrice est accompagnée de bout en bout par une voix off et un texte plutôt littéraire. Le livre raconte le voyage intérieur de l'héroïne, ces états d'âmes et les étapes d'acclimatation à sa lourde solitude. Le film, bien que réussi, laisse le spectateur sur sa faim. On sent que le choix des extraits de texte a été douloureux avec passablement de points laissés dans l'ombre. Bien que ardu et sombre, la prestation remarquable de Martina Gedeck vaut le détour.
Un film étrange, qui au départ parait être un film fantastique, mais qui finalement est un film sur la recherche de soi, du retour à l'essentiel. Le postulat est intéressant, mais le mur invisible aurait pu ne pas exister pour faire ce film, car au bout d'une demie heure, on en parle pratiquement plus. Alors oui, ce mur est le symbole de l'enfermement de nos vies, mais le rythme est tellement lent, qu'au bout d'un moment, à part de superbes paysages, il ne se passe pas grand chose. Intéressant, sans plus.
Une belle proposition de cinéma à la fois contemplatif et angoissant. Le périple du personnage de Martina Gedeck face à ce mur invisible se transforme peu à peu en chemin existentiel au frontière du fantastique et déroule toute une réflexion sur le sens de la vie, de la mort. L'actrice occupe quasiment tous les plans de ce film et réussi une belle performance. La mise en scène est épurée, parfois malmené par l'irruption de choses incongrues ou violentes. Le film se double également d'une célébration réaliste de la nature, belle et cruelle. d'autant que les paysages filmés sont d'une beauté à couper le souffle. Singulier et prenant.
Le mur invisible est un film calme, lent et composé de réflexion. Il n'y a presque pas d'actions mais une voix off qui correspond à la narration du journal qu'elle écrit. Il n'y a aucune recherche de réponses sur la présence ou l'origine du mur. Elle parle beaucoup des sentiments qu'elle ressent et très peu de la façon qu'elle arrive à survivre. Le film n'est pas inintéressant mais n'a rien de passionnant.
Intrigué par la bande annonce, je suis allé voir ce film. Deux personnes dans la salle... c'est dire qu'il faut faire fonctionner le bouche à oreille pour inciter à aller voir cette fable philosophique. Un Robinson Crusoé au féminin, un océan de verdure et/ou de neige. Un film dans lequel je suis entré sans m'en rendre compte mais qui m'a bien plu. Est-ce un grand film, je ne sais pas, mais le jeu quasi mutique de Martina Gedeck, le ton calme de sa voix off, le rythme du montage... en font un film réellement digne d'intérêt. A l'heure de la vie trépidante et effrénée, ça fait du bien de prendre le temps de regarder, d'écouter, de penser !
Film splendide et original à tous égards. Revu hier sur Arte. Seul bémol des "trous" ou plutôt incohérences , ou ai-je somnolé ? : tout d'un coup, deux chats au lieu d'un seul..Pourquoi pas plus d'explication sur les paysans figés dans la ferme derrière le " mur" ? Ne veut-on pas induire que la vie est figée dans le vrai monde et ne suit son cours que dans l'enclos ? etc
Troublant, parfois sinistre mais ne laisse définitivement pas indifférent.
On accompagne « La femme » dans sa drôle d’aventure, coincée dans une bulle, livrée à elle même dans un bout d’alpage, le temps s’arrête.
Après le choc c’est la résignation et ce sont les animaux qui vont l’aider à lutter, son attachement pour ses compagnons d’infortune, un chien, une vache et un chat.
Ce mur l’isole et elle reconstruit son quotidien qu’elle comble de gestes simples: le partage, la contemplation et la tendresse. Un film qui nous raconte l’apprentissage de la solitude . On est transporté par la beauté fulgurante des paysages.
Martina Gedeck est incroyable de force et de sobriété, sa dignité inspire le respect, un interprétation sans faille pour un film qu’elle porte à bout de bras.
Julian Roman Pölsler nous présente son premier film d’après l’oeuvre de Marlen Haushofer. Il n’a pas choisi la facilité, c’est âpre et parfois dérangeant, un grand vide qui fait peur mais le sujet est parfaitement traité et la réalisation est totalement maitrisée. Un film intense et puissant.
Julian Roman Pölsler est déjà un réalisateur à part.
"La Vie des autres", a révélé Martina Gedeck qui donne toute la force et la puissance de son être intérieur pour incarner ici une femme seule, perdue dans les décors magnifiques des montagnes autrichiennes. La vie, alentour, s’est refermée sur elle-même, et pendant plus de 90 mn, la comédienne affronte ce personnage hors du commun que la caméra du réalisateur autrichien, Julian Roman Pölsler, accompagne de très belle manière. A la fois très présente, et pourtant garante des réflexions intimes que livre l’héroïne sur son journal.
Avis bonus Entretiens avec le réalisateur ( très explicite ) et la comédienne, on poursuit la balade onirique Pour en savoir plus
Roman Pölsle adapte (un peu trop) fidèlement le beau livre de Marlen Haushofer. S’il parvient à plusieurs reprises à retranscrire cette inquiétante étrangeté dans lequel le roman baignait, le cinéaste ne parvient pas à nous faire partager le trouble profond de son héroïne. On reste un peu trop extérieur à son épopée intime. Il faut cependant saluer la belle rigueur de sa mise en scène et l’ambition de son projet. A voir pour sa singularité et ses éclats sombres.
Ça commence bien, j’aime cette lenteur et l’étrangeté d’une situation absurde qui ne cherche pas de pourquoi. Et puis, la forme me lasse, les réflexions de la protagoniste ne m’étouffent pas de leur philosophie. Même si c’est une fable, on sent trop la mise en scène. Là où je décroche carrément c’est la scène de la mort du chevreuil. Je ne comprends pas qu’on tue un animal pour un film. Même s’il va être mangé après j’imagine. Il ne faut pas mélanger la survie d’une personne dans la vraie vie qui tue pour se nourrir, et se « payer le luxe » de tuer un animal sauvage pour la « beauté esthétique » de la mort qui sert le propos d’un film. Je suis très choquée par ce permis de tuer au nom d’une œuvre, qu’elle quelle soit. Il y’a plein de manières de signifier la mort de manière frontale sans la donner !
après avoir vu le film , je me dis que j'aurais peut être plutôt dû lire le roman. La photographie est belle dans ce film, mais ce film donne plus l'impression d'être raconté par la voix off omniprésente que par les images. Quel est l’intérêt du film par rapport au roman du coup si l'histoire se base essentiellement sur la parole et pas sur l'image qui sert juste à nous montrer de beaux paysages. Il y avait moyen de faire un chef d’œuvre si seulement la réalisatrice avait compris qu'on peut véhiculer un message juste par l'image sans avoir à expliquer par la voix off ce qu'on est censé ressentir en regardant l'image. Genre quand le personnage part dans les alpages, il y a une succession de plans magnifiques sans voix off qui montrent qu'elle se sent apaisée, et paf il faut quand même après ca que la réalisatrice nous sorte une voix off pour expliquer à quel point le personnage est apaisé.
C'est avec un certain interêt et plein d'interrogation que l'on suit la vie de l'héroïne dans ce huis clos énigmatique. Les images, les couleurs de l'environnement sont vraiment magnifiques. On ressent l'angoisse de la prisonnière mais on peut s'étonner de ses réactions qui semblent parfois être minime face à la situation terrifiante à laquelle elle est confrontée. Ce mur invisible reste une énigme jusqu'à la fin, fin émouvante pour un film emplit de mystère et de poésie.