Django Unchained est sans aucun doute le meilleur film de Quentin Tarantino.
Avec ce long-métrage, le talentueux réalisateur américain avait pour but de rendre hommage à l'un de ses idoles, le cinéaste Sergio Leone.
Ici, il a pris le parti (courageux) de situer son western à l'époque de l'esclavage aux États-Unis.
C'est donc dans une Amérique rongée par l'esclavagisme que se déroule, pendant près de 3h00, l'intrigue de Django.
Le scénario, bien que complexe au premier abord est finalement aisément compréhensible.
Le docteur King Schultz, interprété par le fantastique Christoph Waltz, est un chasseur de primes qui n'éprouve que dégoût et mépris pour l'esclavage.
Il rencontre, puis libère, un jeune esclave noir du nom de Django Freeman (interprété par Jamie Foxx).
Les deux hommes se lient d'amitié et prennent le parti de travailler ensemble.
Cependant, Django n’oublie pas que son seul but est de retrouver Broomhilda, sa femme, dont il fut séparé à cause du commerce des esclaves.
Déroutant, percutant, sanglant, dansant, grandiose, explosif, drôle, émouvant...
Il y a énormément de choses à dire sur ce film.
Ce qui est certain, c'est que personne ne restera insensible face à sa mise en scène.
Les décors sont fantastiques, les costumes fastueux et la banque son, rythmée, vous maintient en haleine de bout en bout.
Bien entendu, il est clair qu'à travers Django Unchained, Quentin Tarantino a souhaité mettre en lumière toute l'ignominie que représentait l'esclavage aux États-Unis.
Avec son génie et sa patte cinématographique si particulière, Tarantino n'avait aucune envie d'amoindrir la souffrance ou d'épargner au spectateur la dure réalité (visuelle et sanglante) de cette époque.
Au delà d'être un magnifique film d'action, un western spaghetti grandeur nature, Django Unchained est avant tout un formidable message d'espoir pour le futur de notre humanité.
Rendons hommage à la cinquième collaboration entre Quentin Tarantino et Samuel L. Jackson.
Son rôle est détestable mais il livre une prestation de haut vol qui nous offre une démonstration de toute l'étendue de son talent.
Enfin, puisqu'il faut toujours conserver, paraît-il, le meilleur pour la fin, comment ne pas couvrir d'éloges la prestation de Léonardo Di Caprio. Parce que le film bascule complètement en sa présence, il excelle dans un rôle particulièrement compliqué à jouer, celui de Calvin Candie, un infâme esclavagiste.
Dix ans plus tard, il est toujours aussi aberrant de constater qu'il n'a pas obtenu d'Oscar pour cette magistrale interprétation.
Sans conteste, Django Unchained est un véritable chef-d'oeuvre du 7ème art.
Cependant, prudence à tous les (jeunes) spectateurs qui ne seraient pas friands d'effusions d'hémoglobine, car ici, Tarantino nous livre quelques scènes particulièrement difficiles à supporter.