Avis sur Le Dossier Toroto

Assez affligeant tout en étant pas si catastrophique que cela Le Dossier Toroto est sans doute le Mocky le plus inutile de ces dernières années.
Une comédie qui se veut burlesque mais qui a du mal à décoller (un manque de rythme) qui par moment s'avère amusant et cocasse mais qui tombe souvent dans le ridicule et n'est pas jouée de façon très convaincante.
A signaler que dès le début Mocky annonce qu'il est conscient de réaliser une ânerie.

Jean-Pierre Mocky est un habitué des films fauchés et dénués de talent mais visiblement ici on a franchi un cap, celui du non-retour, celui de la connerie abyssale, celui de la bouse, que dis-je de la purge cinématographique de grande ampleur ! Comment a-t-il pu foutre en l’air (il n’y a pas d’autre mot) 35 mille euros dans une pareille merde ? C’est consternant et affligeant, tant venant de sa part que de celle des acteurs qui ont osé apparaitre dans cette chose. Une direction artistique inexistante, sauf si aucun des comédiens n’est capables de sortir une réplique convenablement, de Jean Abeillé à Romain Gontier, en passant par Anksa Kara (ex porn-star), le film est une véritable catastrophe ambulante. Dossier Toroto (2011) est une Série Z d’à peine 80 minutes où il est question d’un savant japonais (mais au faciès d’européen !) qui travaille sur une invention consistant à faire grossir des légumes. Mais un jour, par inadvertance, son neveu (dépourvu de sexe !) goûte au breuvage et se retrouve du jour au lendemain pourvu d’un sexe aux dimensions alarmantes. Vous l’aurez compris, on a affaire à un scénario très recherché, mais attendez-vous au pire lorsque les comédiens récitent bêtement leur texte. Armez-vous de patience, regarder le film dans son intégralité relève du masochisme, vous êtes prévenu !

En exergue, Mocky explique qu'il sait très bien avoir tourné une connerie -c'est son terme- mais qu'elle vaut bien celles que le cinéma et la télévision nous servent trop souvent. A voir. Car ce moyen-métrage est quand même absolument affigeant et indigne. On veut bien pardonné ses passables films fauchés à Mocky par égard pour son abnégation, pour sa passion pour son métier, mais avec "Le dossier toroto", il franchit la ligne blanche!
Toroto (le fidèle et inénarrable Jean Abeillé) est un agronome (japonais!) inventeur d'un breuvage qui multiplie la taille des légumes et chez les hommes la taille de leur pénis. On n'en dira pas plus pour la raison que ça n'en vaut pas la peine. Mocky imagine une comédie stupide et pas drôle un seul instant, du sous Hara-Kiri, peuplée des personnages grotesques que le cinéaste affectionne depuis toujours mais qui, ici, sont juste pénibles. Vladimir Cosma, qui a accompagné Mocky dans ses derniers films, est de la partie (musicale bien sûr). Le pauvre.
On se demande qui a pu diffuser cette farce indigeste et mauvaise plaisanterie, si ce n'est Mocky lui-même dans sa salle de cinéma.

Dans le genre " On prend la caméra et on s éclate" un délire paillard jubilatoire