Film charge d'une très forte émotion touchant à l'âme humaine dans sa profondeur et sa laideur. Céline salette est incontestablement un nouveau visage qui va compter dans notre cinéma,
Ayant participer au film (un ptit mec qui passe dix seconde et qui pose une chaise ^^ ) j'ai tout de même adorée tourner avec Jean-pierre denis , je tiens donc a lui dire merci en esperant que beauccoup de monde viendras voir Ici -bas
Ici bas est une fiction fondée sur des événements authentiques. Il semble que JP Denis ait été cette fois ci tétanisé par son sujet, hésitant toujours dans la manière de se situer par rapport au récit d'origine : chercher à s'en rapprocher ou prendre véritablement une liberté de créateur. A force de ne pas choisir, le film se fige et passe à coté de l'intensité de la passion amoureuse dont était pourtant porteuse le personnage principal du film.
Quant aux personnages secondaires, ils passent totalement à la trappe. Les personnages représentant une certaine autorité dans l'Eglise , très mal servis par les dialogues et l'absence de conseiller historique digne de ce nom, énoncent des âneries invraisemblables dès qu'ils ouvrent la bouche. Quant aux anachronismes et erreurs factuelles,elles sont légion : ainsi dès les années 40, le français - et non plus le latin - serait - du moins dans le film - la langue liturgique... ce qui anticipe la réalité de 25 ans, le secret de la confession n'existe pas - toujours selon ce film - ( une religieuse est censée se confesser à un prêtre devant sa supérieure... ce qui est contraire à la déontologie la plus minime), face aux tourments que lui confie la religieuse, l’aumônier du couvent est incapable de lui donner un conseil digne de ce nom... alors que les croyants sont héritiers d'une tradition bimillénaire en ce domaine, venant des sages du désert dès les tout premiers siècles. JP Denis, sans le vouloir sans doute, dresse du monde des croyants une caricature bête, qui n'est que le reflet de ses préjugés ignorants. Un minimum de travail avec des conseillers dignes de ce nom aurait pu l'aider à corriger ces erreurs grossières qui décrédibilisent l'ensemble du travail.
Céline Sallette est magnifique dans ce film désespéré et désespérant. Elle incarne la passion, passion de Dieu, passion pour un homme, avec une vérité, une sincérité, une force rarement atteintes. Elle exprime jusqu'à l'égarement, la folie, la trahison, la mort, les tourments d'une âme totalement saccagée. On souffre pour elle, on l'accompagne dans sa descente aux enfers, même quand, au bout du bout du désespoir et de la déréliction, elle finit aussi par trahir. Trahir pour faire mourir et surtout pour mourir elle-même. La valeur et l'intérêt d'Ici-bas tiennent à l'interprétation inoubliable de son actrice principale.
Je sort de ce film, l'un des plus émouvant que j'ai pu voir depuis plusieurs années. C'est aussi pour ça qu'on va au cinéma, pour ressentir des émotions et percevoir les sentiments que traduisent à merveille les comédiens, Céline Salette (une grande comédienne en devenir) et Éric Caravaca (qui confirme ce que nous avions déjà vu de lui) et félicitation aussi aux seconds rôles qui complètent une belle distribution. Bravo pour le Casting. Et bravo surtout à Jean Pierre Denis pour cette mise en scène pleine de finesse et de sensibilité, sans jamais être démonstratif, il évite avec habileté le piège du manichéisme des bons résistants et du méchant clergé. Visiblement pour certains sur Allociné.fr, la mise en scène est trop classique, mais elle est largement supérieure à certains films annoncés avec une mise en scène audacieuse qui sont fait de gros navets poussés par la finance et la promo du cinéma.
Très beau film sur cette histoire tragique. Les acteurs sont justes dans leurs jeux : c. Salette dans son innocence et sa pureté aveugle qui la mène au drame, caravaca dans ses doutes , M. Rayer magnifique en mère supérieure sévère et tendre .... Les images de la nature sont magnifiques. Et surtout on ressort ému et bouleversé par cette histoire d'amour passionnelle et destructrice sur fond de résistance. Un film "simple" mais tellement fort à voir absolument !
Je ne connaissais pas bien Céline Salette avant cette interprétation MAGISTRALE digne des plus grandes actrices françaises. J'ai adoré son jeu et le fait que Céline ait tout sacrifié pour servir le rôle, jusqu'à son physique, imprégnée par la psychologie et la douleur de cette soeur en proie aux doutes et à la passion envers un homme qu'elle connaissait à peine.
La scène où elle lui rend visite sans son voile, dans la ferme après avoir tout "plaqué", par amour pour lui alors qu'il la rejette, est certainement la plus belle scène du film. Le châtiment qu'elle s'inflige à la fin sera à la hauteur de son erreur d'appréciation. On sent la formation classique et shakespearienne de l'actrice.
Je suis moins admiratif du reste du casting et je pense que si le film existe c'est grâce à Céline Salette. Son prétendant, Eric Caravaca, n'est pas convaincant dans le rôle, même s'il reste un excellent acteur. On ne peut croire qu'elle ait pu basculé vers la tentation au point de tout remettre en question pour un garçon tel que Caravaca... De même que la qualité de l'image n'est pas au RV alors que le film aurait mérité plus de moyens. Si j'avais été producteur, j'aurais cru en ce film, au-delà des considérations religieuses qui appartiennent à chacun car c'est un rôle pour un César, voire plus...
Un film à voir donc sans réserve, ne serait-ce que pour le talent de Céline Salette qui vaut vraiment le déplacement.
Céline Sallette est pour beaucoup dans la beauté de ce film sur une passion sans retour. Avant de le voir, je m'attendais plutôt à une romance interdite (du genre "gnagnan"), et déjà pour cela j'ai apprécié l'histoire. Ce film n'est pas révolutionnaire, ni bouleversant mais simple et dérangeant. Il illustre à mes yeux le lien entre la passion amoureuse que l'on peut porter à un être et celle, sans limite également, que des hommes et des femmes portent à des dieux. Et la désillusion qui mène au sentiment de trahison...
Histoire bouleversante, acteurs prodigieux Céline sallette en tête, paysages somptueux, mise en scène épurée, musique de Michel Portal sublime. Que demander de plus au cinéma?
Je suis allée à l'avant-première pour Eric Caravaca, je n'ai pas été déçue, ni par lui, ni par Céline Sallette, pour leur jeu sobre et juste. D'autres actrices en auraient fait des tonnes pour montrer comme elles font bien la religieuse exaltée et perturbée. Bravo à Jean-Pierre Denis pour avoir imaginé de façon si convaincante, à partir de faits réels, le parcours intérieur d'un homme et d'une femme face à la guerre et de l'église. Et une mention à la touche fraiche et radieuse d'Adeline D'Hermy (de la Comédie française !) dans le rôle de sœur Camille.