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Un visiteur
1,0
Publiée le 16 avril 2009
Une étoile par respect aux autres spectateurs et le vague souvenir que c'était pas si mauvais. On avait du sortir de la salle à cause des fous rires : le film n'étant pas réellement une comédie c'était mal perçu :-). Un film mélancolique prétentieux et longuet, à voir dans un état d'esprit bien en phase, sinon...
Théo : " cette fois, j'ai senti le besoin de juxtaposer le bonheur d'une journée d'été et la tristesse d'une autre journée. Je ne voulais pas un drame unique, mais passer de la félicité d'un jour où tout est fermé. Ces deux moments appartiennent au même homme et il les vit en même temps, comme si chaque instant de notre vie contenait les deux. C'est en cela que le film est différent des autres".
Une Palme d'or dont personne ne se souvient parce que personne ne l'a vue. Un voyage intérieur contemplatif au possible. Angelopoulos mêle passé/présent/réel et imaginaire, parfois au sein d'un même plan séquence (!). Reste que passée cette particularité formelle et malgré un perso attachant (B.Ganz) le film ne justifie absolument pas sa durée: 2H10 pour nous dire que la vie c'est triste mais que ça mérite d'être vécu. Hum...
En 1998, au festival de Cannes, le jury scorsesien décerne la Palme d'Or au film d'Angelopoulos : L'éternité et un Jour. Loin d'être un chef d'oeuvre, mais aussi loin d'être un ratage, ce film élégiaque illustre le dernier jour d'un homme en partance pour l'hôpital. Il rencontre un petit albanais clandestin qu'il prend sous son aile... La musique est comme toujours signée Eleni Karaindrou ( compositeur des derniers films de Théo Angelopoulos, notamment de L'Apiculteur ), elle contribue à valoriser le film qui souffre parfois d'une mise en scène arty-ficielle : on pense aux adaptations théâtrales de Patrice Chéreau...Nous sommes loin de la profondeur d'un Apiculteur ou d'un Voyage à Cythère, bien que le film d'Angelopoulos soit doté d'une indéniable émotion. Bruno Ganz a du mal à rivaliser avec Marcello Mastroianni ( même si son personnage est plutôt attachant ), et il manque parfois de charisme. Un assez beau film, lyrique et poétique mais qui, à mon avis, ne méritait pas sa Palme. Légère déception pour ce film quelque peu surestimé.
Le jeu des acteurs est excellent : d'un coté, l'empathie de l'adulte envers l'enfant, de l'autre, l'incrédulité et la découverte d'un monde meilleur pour l'enfant. J'ai moins aimé le parallèle avec son histoire d'Amour avec sa femme. Bon film, mais pas exceptionnel.
"L'éternité et un jour" est probablement le film le plus limpide et le plus accessible d'Angelopoulos. Il exige tout de même une attention soutenue de la part du spectateur afin de contempler ce long et lent voyage intérieur d'un homme vivant la dernière journée de sa vie. Le néophyte sera d'emblée frappé par la perfection d'une réalisation peut-être un peu trop exagérément chiadée, avec ses innombrables plans séquences constitués de travellings coulés et progressifs qui sont la marque de fabrique d'Angelopoulos. Cette mobilité, lente mais permanente de la caméra, crée un rythme continu que rien n'interrompt, donnant vie aux plans qui prennent alors leur respiration propre et leur autonomie, au milieu des grands espaces que le cadre leur réserve. On se promène ainsi à travers ce film comme son personnage central se promène à travers l'espace et le temps, c'est à dire avec une évidente simplicité. Nous partageons la journée d'un homme et assistons simultanément à la description physique de ses actions et à la matérialisation des pensées que ce contexte engendre en lui, laissant apparaître le cheminement magique et secret du souvenir. Laissant de côté les symboles (dont il a peut-être compris la profonde inutilité), Angelopoulos se consacre ici à la sensation et parvient à créer des images oniriques et des atmosphères d'une puissance poétique fulgurante. Regardez la scène du poste de frontière, apparaissant telle une zone fantôme dans la brume, avec ses réfugiés suspendus aux barbelés; ou encore la scène du bus qui nous donne à voir la beauté et la poésie dans la plus quotidienne des scènes de la vie et nous rappelle que l'on peut l'éprouver si l'on sait apprécier pleinement les instants présents. Ces scènes sont d'une grande beauté. La récompense ultime pour le spectateur sera le plan séquence final, où passé, présent et futur se mélangent et communiquent dans le même mouvement de caméra, nous offrant l'une des plus belles évocations de la mort vues au cinéma