Juste il faut des yeux pour voir et des oreilles pour entendre. Pour une fois qu'un film ne vous prend pas le regard en otage à coup de gros plans lourdingues et de découpage au katana, qu'il privilégie une distance depuis laquelle le spectateur peut exercer son droit à regarder et à penser… Le plus bizarre c'est que ça dérange des gens…
Ce film est très décevant... L'époque à laquelle il se déroule (mai 81) n'apporte rien, car elle n'est visible ni dans les décors, ni dans les dialogues, ni dans les idées véhiculées par le film. L'intrigue, ensuite, est assez décousue et le rythme peu soutenu. Les personnages, enfin, sont assez creux : on ne parvient ni à les aimer, ni à ressentir un peu d'empathie pour eux. Preuve qu'il ne suffit pas de rassembler années 80, jeunesse, premières amours et Alfred de Musset (la barbe !) pour faire un bon film...
L'histoire d'un garçon plus sentimental qu'étudiant. Et une troisième variation sur les amours de djeuns ! Ami des années 80, des Golf GTI, des R5 Alpine RS et des Sauteries Sans Sida, ce film est fait pour toi. On sent certaines choses de l'époque, une relative liberté sociale et sexuelle, mais l'essentiel n'est pas là. C'est le portrait d'un amoureux qui perd facilement la tête dans ces cas là. C'est aussi la passion qui va l'obliger à faire autre chose que branleur professionnel. Ce n'est pas un héros, et même plutôt un sacré petit con irresponsable au début, mais cette lutte des classes (devenues perméables pour le fun only) et son intelligence vont lui permettre de grandir en un été parisien. Jolie histoire pas si invraisemblable que ça sur le malaise des jeunes bacheliers à l'époque, juste à la porte du monde du travail bien avant la crise de 93. Et beaucoup plus passionnante qu'« un amour de jeunesse » pour dire des choses très proches sur les sentiments si solides et si volages à cet âge. Qui plus est, beaucoup d'humour, de rythme et d'action en font un film très divertissant.
Vraiment très sympa, les acteurs, la bande son, les dialogues, tout est rafraichissant !!! Je ne suis allée voir ce film sans rien y attendre et je me suis laisser surprendre par la qualité et le vent de fraicheur...pour un film dans les années 80, quelle réussite ! A voir !
Premier long-métrage pour Frédéric Louf qui nous renvoie en 1981, juste après l'élection de François Mitterrand. C'était il y a tout juste 30 ans, on y découvre un jeune provincial étudiant à Paris et qui tombe sous le charme d'une jeune bourgeoise entourée de ses amis très amis "bobo". Afin de se fondre dans le décors, il n'hésite pas à mentir sur lui-même, se faisant passer pour ce qu'il n'est pas afin de séduire la jeune fille. Ce qui frappe le plus dans J'aime regarder les filles (2011), c'est le naturel et la fraîcheur qui se dégage de cette comédie dramatique, les comédiens, du premier comme au second plan, sont d'une rare justesse, entre candeur et insouciance, le film alterne entre cette histoire d'amour naissante et le côté politique de l'intrigue. Frédéric Louf a su parfaitement retranscrire ce qu'était le début des années 80, la distribution de jeunes acteurs à de son côté, su pleinement nous séduire, entre l'excellent Pierre Niney (sociétaire de la Comédie Française), jeune garçon assez maladroit, romantique et déterminé, auto-destructeur et inconscient, face à Audrey Bastien, Lou de Laâge & Ali Marhyar, on obtient une séduisante comédie dramatique, drôle et touchante à la fois.
Mais c'est quoi ce truuuuc ? Dans les années 80 les prolos sans le sou de province envoyaient leur enfant payer un loyer hors de prix à Paris pour qu'il passe... son BAC ? Merde alors, je savais pas. Et malgré ça, le gamin en branle pas une. Il... heu... on sait pas ce qu'il fait. En fait, il fait rien. Mais attention, dans son neuf mètres carrés, il doit avoir dix-huit tonnes de bouquins ! Et il connait Musset par coeur, Paul Valery etc... bref, le gamin c'est un génie ! Il arrive même à blouser les méchants riches alors que lui, c'est un gentil pauvre ! Mais malgré ça, il repasse son bac pour la troisième fois et ruine ses parents. Ce film est un super mix de clichés et d'incohérences. Et les dialogues sont d'anthologie ! "T'as vu, j'ai des pieds ?" "Ah bon, mais est-ce que t'as des genoux ?" Waouh, vive la France ! Shakespeare peut aller se rhabiller ! D'ailleurs, le pied c'est un leitmotiv du film, dès le début le pauvre pauvre dans son studio de pauvre recolle ses pauvres chaussures de pauvre (premier plan du film ! À peine démonstratif...) Chaussures de pauvre pauvre que les méchants riches ne manqueront pas de lancer par la fenêtre lors de leur fête de riches que le pauvre pauvre infiltre en se faisant passer pour un riche riche (oui oui, c'est aussi subtil que ça !) Et le père de la riche riche à salopette qui aime se taper des pauvres pauvres : "Moi le dimanche, je fais des tartes aux fruits pour ma fille sinon je fous rien." Ah bon, d'accord. C'est cool... Bref, un film pour conforter les bobos dans leur convictions petites et aseptisées à grands coups de Truchmuche "de la Comédie Française". Bah elle a bon dos, la Comédie Française ! J'aurais honte à leur place ! La prochaine fois, donnez-moi le budget de ce film et une caméra, vous verrez quel chef-d'oeuvre je ferai à côté de cette merde !
Film intéressant à plusieurs points de vues (chronique sur la jeunesse du début des années 80, lutte des classes, oppositions Paris vs province...) dans lequel les jeunes comédiens sont tous très convaincants ; cependant, l'ennui se fait sentir dans une dernière partie trop longue qui se clôt par une fin pleurnicharde too much.
Un joli film, des actrices formidables, mon second plaisir de l'été après le très réussi L'ART DE SEDUIRE. Les comédies sentimentales françaises s'amélioreraient-elles ?
Le mythe selon lequel l'amour permettrait de s'affranchir des classes sociales est revisité une énième fois. On connaît l'histoire pour l'avoir entendu raconter encore et encore. Très conformiste en fin de compte. Le jeu d'acteur de pierre niney est sublime.
Film tendre et émouvant dont la subtilité ne se révèle qu'au fur et à mesure de cette histoire où l'élection de Mitterrand en 1981 s'invite en filigrane... Jeunes acteurs plus que prometteurs...