Je m'étais dit, lorsque j'ai vu la BO du film, que c'est le style d’œuvre que je mettrais un point d'honneur à éviter. Et puis, j'ouvre le Canard Enchaîné ce matin, jour de sa sortie dans les salles, et voilà que le journal place le film dans "les films que l'on peut voir cette semaine" : interloqué, je me pose une myriade de questions, je me dis "mais qu'est ce qu'il lui trouve, à cette chose ? " Alors, piqué au vif, je cours voir l’œuvre, pour voir s'il y avait quelque chose que je n'avais pas compris.
Je ne vois pas ce que le Canard lui trouve, à cette œuvre... Où donc ai-je la tête ?
C'est ça, les gauchos ? J'étais mal renseigné. Pour moi, dans le film, les gauchos ne sont qu'une bande de bobos urbains bordéliques ni plus ni moins.
Où décèle t-on un semblant de volonté de lutte contre le capitalisme, chez eux?
Elle est bonne celle-là. Où donc l'on voit de véritables gauchos ? De véritables bobos parisiens à la recherche de je ne sais quel idéal, plutôt, oui.
Le réalisateur a, semble t-il, une fois de plus, réussi à faire assimiler les véritables gauchos, à une bande d'illuminés pathétiques. Toujours la même chose, c'est désespérant.. Et puis, Maïwenn, en rôle de "responsable" gaucho, c'est pathétique... Pourquoi pas Howard Hughes en réalisateur de film de propagande bolchevique, pourquoi pas ?
Et puis, à la fin, j''ai quand même été tenté par une légère indulgence néanmoins...
Si l'on peut trouver quelque chose de "poétique" à ces bohèmes, à cette cours des miracles intellectuelle, si l'on peut dire, inspirée et venue de je ne sais où (mais en tous cas certainement pas des véritables milieux "gauchos", ça c'est cependant indéniable...)
Allez savoir...