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    Les Saints innocents
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    Pascal
    Pascal

    159 abonnés 1 649 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 octobre 2021
    Présenté en compétition officielle à Cannes en 1984, les deux acteurs principaux du film obtinrent le prix d'interprétation ( Francisco Rabal et Alfrefo Landa). Illustration du livre éponyme de Miguel Delibes, célèbre romancier espagnol, il est une illustration des rapports de classe dans l'Espagne encore franquiste. L'action se déroule en estremadura ( région frontalière du Portugal, située au confin du pays) dans une grande exploitation agricole ou vivent des métayers, l'intendant et ou parfois vient en visite la propriétaire, une représentante de la noblesse. L'histoire se focalise sur celle d'une famille de métayer , les fameux "saints innocents " du titre. Cet opus de mario Camus, un représentant de la nouvelle vague espagnole au côté de Carlos Saura notamment ( ce dernier est beaucoup plus connu en France) est très intéressant même si parfois il n'hésite à choquer le spectateur par ce qu'il nous montre. Les propriétaires ne sortent pas grandis de cette histoire en ce qu'ils maltraitent de façon indigne leur subordonnés. Précisons le tout de suite, il s'agit ici de chroniques de petites saloperies ordinaires ou presque, ou le manque de respect et l'indignité des élites voisines avec leur absence de considération pour leur prochain. La présence d'un représentant de l'église au côté des nantis ne change rien à l'affaire. Tout ceci se terminera mal, quand l'abus et les comportements odieux seront devenus insupportables. Au plan artistique, le film s'apparente à "l'arbre aux sabots"d'ermmano Olmi, à "padre padrone" des Taviani voire à certains passages de "1900" de Bertolucci. Ces trois dernières références sont certainement plus réussies que "les saints innocents " mais le propos est le même. Quel est il ? comme le disait le philosophe "alain", : " le pouvoir corrompt , le pouvoir absolu corrompt absolument ".
    Peter Franckson
    Peter Franckson

    52 abonnés 1 153 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 mai 2023
    C’est l’adaptation du roman éponyme de Miguel DELIBES (1920-2010), écrit à 61 ans. Il s’agit d’un film superbe, d’une grande noirceur (musique d’Antón GARCÍA ABRÍL), sur le lumpenprolétariat paysan (à Zafra en Estrémadure), la ségrégation sociale et même le comportement féodal des riches sous la dictature du général Francisco Franco. Hormis les véhicules qui permettent de dater l’époque (années 1960), on y retrouve l’atmosphère de « Jacquou le croquant » (1897), roman social d’Eugène Le Roy (1836-1907) qui se déroule sous la Restauration en France dans le Périgord et adapté à la télévision (5 épisodes) en 1969 par Stellio Lorenzi (1921-1990). Les scènes de chasse (aux perdrix et aux palombes) rappellent celles de « La règle du jeu » (1939) de Jean Renoir (1894-1979). C’est une œuvre beaucoup plus politique que les films de Carlos Saura (1932-2023), surestimés et plus connus. Ici, la sobriété de la mise en scène renforce le discours. Le film est divisé en chapitres, correspondant à 4 personnages [Quirce, le fils, Nieves la fille, Paco, le père (Alfredo LANDA qui a obtenu le prix d’interprétation masculine à Cannes) et Azarías, l’oncle (Francisco RABAL qui a obtenu aussi le prix d’interprétation masculine à Cannes), déficient mental, plein d’affection pour sa petite nièce handicapée et attiré par les oiseaux], entrecoupés de flash-backs, le présent étant constitué par le retour de Quirce de l’armée.
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