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    Faust
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    98 critiques spectateurs

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    ninilechat
    ninilechat

    71 abonnés 564 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 juin 2012
    Une variation -que dis je! un délire halluciné autour de Faust. Je l'ai vu à la première séance, le jour de sa sortie, sans avoir la moindre idée de ce que c'était. Juste en posant l'équation: Alexandr Sokurov Faust: ça, c'est pour moi. Go! Bien vu! Je suis sortie en délirant de bonheur avec l'impression d'avoir été, pour une fois..... au cinéma.
    De Faust, on retrouve tous les personnages, mais un peu dans le désordre: Wagner, Siebel, Valentin..... et Marguerite bien sûr, l'exquise Isolda Dychauk qu'on croirait descendue d'un tableau de Vermeer, visage rond, petite bouche gonflée et charnue, l'image même de l'innocence. Et la seule jolie chose que l'on puisse voir pendant ces deux heures quinze de projection..... car si le film commence par un ciel moutonneux à la Magritte, s'attarde sur une montagne au dessus d'une petite ville comme peinte par Breughel, la caméra zoome à toute vitesse vers le laboratoire sordide où Faust et son assistant Wagner se livrent à une autopsie des plus répugnante sur un cadavre déjà verdâtre.... Enchaîne sur l'hôpital où exerce le professeur Faust, le père du héros (avec de bien étranges méthodes). Une horreur! En effet, notre docteur Faust n'est pas très vieux. L'excellent Johannes Zeiler, (physiquement entre Gérard Depardieu et Ralph Fiennes), est un homme dans la force de l'âge. Mais seul, et désespéré. Désespéré de ne pas trouver une raison de croire à la vie. L'étrange Wagner (Georg Friedrich), lui, s'imagine trouver l'âme à travers ces peu ragoûtants charcutages au bistouri.
    La ville est sale, tortueuse, ses habitants grotesques. Personne ne filme comme ça maintenant! Sokurov va complètement à l'encontre du "bon goût" actuel, de l'élégance, de la modération. Ici, les mimiques sont exacerbées, comme au temps du muet. On se croirait revenus au temps d'Eisenstein, Dreyer, Murnau..... Sokurov ose tout.
    Les rats, énormes, grouillent partout. Mais la présence animale est omniprésente: corbeaux, chouettes....
    Avez vous déjà vu le Diable (Anton Adasinskiy) à poil? Ici, il se déshabille pour se plonger dans le cuveau des lavandières. Son corps est une sorte de sac boursouflé, déformé, il n'a "rien devant", comme le constatent avec horreur les jeunes femmes, mais porte à l'arrière une sorte de queue, comme des organes sexuels rabougris. Il a pourtant une amante, notre chère Hannah Schygulla, qu'on a vêtue d'invraisemblables toilettes....
    L'impression de fantastique est renforcée par l'emploi presque constant d'une déformation subtile, ou plus accentuée, de l'image. Les couleurs sont fausses: des gris glauques de la ville et de ses bas fonds, on passe à un vert passé, élimé, pisseux pour les scènes de plein air, celle en particulier où, dans un espèce de ravin encaissé, après l'enterrement de Valentin qui est le pivot du film, Faust tente de séduire Marguerite.
    Mais le décor le plus extravagant est le final, pour cette scène où Faust reprend sa liberté, c'est un interminable champ de lapiaz qu'il gravit, suivi de son mauvais génie, les arêtes se succédant aux arêtes, à perte de vue, c'est vraiment un décor d'enfer. On ne peut imaginer l'enfer autrement que comme cette désolation.
    A qui s'adresse ce film? Les amoureux classiques de Goethe tourneront de l'oeil dans les cinq premières minutes. Mais je crains que les jeunes gothiques n'y trouvent pas non plus leur compte, tant les dialogues sont obscurs, abscons.... ou philosophiques. Ça s'adresse à tous ceux qui aiment le cinéma autrement, le cinéma ailleurs, le cinéma comme art détaché de la vie, la création à l'état pur. Le cinéma qui ose tout quoi! Ne ratez pas ce moment là. Il ne reviendra pas de si tôt....
    norman06
    norman06

    346 abonnés 1 664 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 24 juin 2012
    On ne retrouve pas le style flamboyant de Sokourov dans cette adaptation privilégiant les ambiances glauques et le ton distancié de certains dispositifs théâtraux. Éprouvant.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 24 juin 2012
    Au secours! Nous sommes restés 1/2 heure, film bizarre monologue existentiel, et en allemand! Début du film: le sexe d un cadavre ! C est glauque, trop de bavardages, étrange bizarre ...
    Julien D
    Julien D

    1 197 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 18 octobre 2012
    L’adaptation que Sokurov vient de faire du conte populaire de Goethe s’avère être une œuvre des plus déconcertantes. La découverte de chaque plan est un surprenant exercice de style artistique magnifié par une mise en scène habile mais surtout par le travail de Bruno Delbonnel, le chef opérateur français, qui nous donne, tout le long du film de, l’impression de se balader dans un musée d’art impressionniste allemand. Mais, derrière cette fascinante façade purement contemplative, se cache un récit complexe servant de base à une vaste réflexion philosophique. Malheureusement celui-ci, malgré l’humour et les clins d’œil fantastiques omniprésents, reste difficile à suivre du fait des perpétuelles interrogations confuses et de la voix off terriblement pesante. Malgré la beauté magistrale des images et de la langue allemande (chose rare !), ce film ne restera pas dans les annales du 7ème, contrairement à la version de Murnau, tout aussi surprenant visuellement et inéluctablement moins bavard.
    Sylvain P
    Sylvain P

    336 abonnés 1 356 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 23 juin 2012
    On n'attend rien d'un réalisateur de somnifères de la trempe de l'Arche Russe, néanmoins ce Faust et ses critiques intriguaient. L'intellectualisme a effectivement ses petits chouchous et Sokurov en fait partie. Pourtant, mise à part une photographie impeccable, des lumières magiques, Faust est totalement raté. L'histoire, noyée dans des sonorités sourdes et une voix off risible, laisse de marbre et ennuie au plus haut point.
    traversay1
    traversay1

    3 570 abonnés 4 860 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 juin 2012
    Avant de voir le dernier film d'Alexandre Sokourov, il faut s'y préparer psychologiquement. Vrai ou Faust ? Vrai, tout comme il serait hasardeux de tenter l'ascension de l'Everest, par la face nord, en tongs ! Faust est une oeuvre monumentale, escarpée et qui donne le vertige. Une oeuvre d'art autant qu'un film, qui aurait pu être signé Murnau, au temps du muet, à la différence près que le film de Sokourov est très, très bavard (trop). Visuellement, c'est une splendeur, mais pas d'un esthétisme chichiteux, c'est de la beauté brutale et viscérale (on en voit dès le début, d'ailleurs, des viscères). Le film agit progressivement comme un envoûtement des sens et l'on est prêt à suivre jusqu'en enfer le docteur Faust et le grotesque Méphisto. Comme le film ne manque pas d'humour (le célèbre pacte est bourré de fautes d'orthographe) et flirte durablement avec le fantastique, voire le gothique, dans un univers médiéval incarné de façon époustouflante, on est en admiration quasi constante devant ces images picturales en mouvement. Chapeau au directeur de la photo, le français Bruno Delbonnel (Dark Shadows, Amélie Poulain), qui accomplit des prodiges. Le danger serait de rester fasciné sans s'intéresser le moins du monde à l'intrigue. On peut perdre le fil dans sa lourde logorrhée mais on s'accroche au drôle de tandem formé par Faust et Méphisto, aux changements de décors et d'ambiance et l'on goûte l'apparition enchanteresse de Margarete. L'interprétation, soit dit en passant, est remarquable. Faust produit le même effet que Le cheval de Turin, en plus fort encore, et l'on imagine bien Goethe se repasser le film en boucle, là haut, qu'il soit au paradis ou en enfer, ce dernier lieu étant plus en phase avec la tonalité de cette montagne cinématographique.
    imolo
    imolo

    9 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 22 juin 2012
    pas génial;Je ne comprends pas pourquoi il a reçu l'oscar;beaucoup de gens ont quitté la salle pendant la projection; c'est long: le réalisateur s'est beaucoup trop focalisé sur la première partie et a négligée la dernière qui, elle aurait dû être approfondie; Je ne recommande pas. en pus c'est d'un long, de quoi faire une bonne sieste;
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 21 juin 2012
    Un peu bavard mais les images sont somptueuses et, après un premier quart d'heure fatiguant, on est happé par la magie du film.
    octopus_fr2002
    octopus_fr2002

    73 abonnés 155 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 21 juin 2012
    Quelques très belles photos, mais que c'st bavard, long, embrouillé. J'ai beaucoup dormi, donc il me manque des passages!!!
    Requiemovies
    Requiemovies

    205 abonnés 1 153 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 juin 2012
    Libre interprétation du conte populaire germanique, Faust doit se regarder comme un objet esthétique et non un film. Une expérience artistique qui ouvre le champ des possibles. Tel un voyage initiatique Faust et Méphistophélès(- Moneylender), ici sous les traits d’un usurier (belle idée), parcourent et traversent les cadres, suivent un itinéraire sous la forme de lignes de fuite, telle une peinture. Fuite en avant à la recherche du désir absolu.
    Si on ne comprend pas l’ensemble du film, les dialogues se veulent parfois essentiellement et expressément abscons, un certain culot est imposé à nos yeux sous un aspect formel poussif et fascinant. Difficile de s’étendre dans les méandres de la mise en scène de Sokourov, mais le réalisateur offre l’adaptation la plus survoltée du mythe de Goethe. Viscéral et presque poussif, toujours dans l’exagération esthétique, surtout dans sa forme, les cadres sont « cropés » et /ou anamorphosés, la photo d’une beauté attrayante, les décors presque fantastiques et l’interprétation magistrale. Faust, qui ne sera pas à mettre entre toutes les mains, offre un film certes élitiste dans sa création mais parfaitement lisible pour qui désire se laisser happer par un surréalisme appuyé, opérant presque par magie d’une mise en scène enchanteresse. Difficile mais sublime.
    http://requiemovies.over-blog.com/
    Gérard Delteil
    Gérard Delteil

    202 abonnés 1 910 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 21 juin 2012
    Très décevant. Un film bavard, prétentieux et longuet. Le personnage principal manque singulièrement de charisme, seul celui de Margueritte est intéressant, en raison de la beauté très singulière de la jeune comédienne et de son jeu parfois assez subtil. Le diable est un des plus mauvais Satan de cinéma jamais vu. On regrette le Jules Berry des Visiteurs du soir.

    Ajoutons que l'image est souvent confuse et que ertaines séquences sont tournées de telle façon que celle-ci est déformée, comme si le film avait été tourné en 16/9 et projeté en 4/3.

    Globalement, on s'ennuie ferme et mieux vaut revoir la beauté du diable de René Clair avec Gérard Philippe...
    belo28
    belo28

    68 abonnés 1 130 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 juin 2012
    C'est un film envoutant, d'une beauté visuelle éblouissante et d'une complexité rare! Car Sokurov ne fait pas qu'adapter le texte de Goethe, il le transforme, le modernise et le réinterprète. Derrière des dialogues très philosophiques entre deux acteurs exceptionnels le choix de laisser la plupart des éléments fantastiques hors de l'intrigue, la mise en scène et la symbolique entre en jeu nous permettant de mieux comprendre cet homme qui ne rêve désormais plus que de luxure! Une véritable envie de cinéma (distorsion de l'image, travelling compenser, détails dans l'image) et contrebalancé par un format presque carré qui aplati les personnages quand une telle histoire, une telle surenchère dans la forme aurait demander un cinémascope!
    Robin M
    Robin M

    70 abonnés 283 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 juin 2012
    http://lecinemaduspectateur.wordpress.com/

    “Il y a des films qui vous changent pour toujours, Faust est l’un de ces films” disait Darren Aronofsky en remettant le Lion d’Or de la 68e Mostra de Venise à Alexander Sokurov. Comment être moins dithyrambique sur la travail d’un réalisateur. “Faust” devient alors un film immortel – Sokurov a laissé son empreinte sur le monde. Aronofsky a raison de rapprocher “Faust” de ces films qui vous changent. Ce film s’inscrit dans la lignée de ces films qui se voient au cinéma, mais qui se comprennent et surtout se savourent dans les méandres de notre pensée. Ce genre de films marque car nous avons en quelque sorte une deuxième projection, mentale celle-là, dans laquelle nous prenons ce qui nous a plu et oublions les moments d’incompréhension à la limite de l’ennui.

    Sokurov se place en défenseur du cinéma. C’est grâce à des films comme le sien que l’on comprend l’appellation de “7ème art”. Il fait partie de ces réalisateurs-peintres, dont le maître incontesté est la réalisatrice néo-zélandaise Jane Campion. “Faust” ne se regarde pas, il se contemple. Il suffit de voir la composition des plans de Sokurov. Chaque détail est à voir. Les lignes fuient, les objets racontent des histoires, les personnages se meuvent pour donner un esthétisme à ces corps. Mais contrairement à Campion, Sokurov ne trouve pas la beauté dans la beauté (rappel: la végétation omniprésente dans les films de Jane Campion – de “La Leçon de Piano” à “Bright Star”) mais dans le difforme, dans la misère. C’est un esthétique de la laideur, du grotesque. Méphistophélès devient le reflet d’un personnage de Todd Browning (“Freaks, la Monstrueuse parade” – 1936), croise le John Merrick de Lynch. Mais rien ne repousse le spectateur. La beauté du morbide a cette capacité d’envoûtement que le véritable beau ne possède pas ou rarement. C’est l’arrivée du personnage de Margarete qui apporte au film la lumière, la beauté. Sa beauté divine sera la ruine. Le beau engendrera le laid visuel, mais aussi spirituel (la désolation, la servitude).

    “Faust” est une oeuvre majeure pour une autre raison. C’est l’essence même du cinéma qui s’y trouve. Sokurov est le cinéaste de tous les genres qu’il mélange avec force pour former un nouveau genre, le sien. “Faust” n’est autre qu’une romane en costumes sur fond de fantastique avec une approche expérimentale du cinéma. Dans la veine des réalisateurs russes du cinéma muet tel Eisenstein, la force vient de l’image. Sokurov déforme ses plans comme pour nous montrer que son art vient d’ailleurs, que le mal touche même l’écran, tente d’en sortir. Les déformations changent notre perception de cette réalité dans laquelle nous devons croire. Et montre également que tout n’est qu’illusion, artifice. Et cela n’est-il pas le principe même du cinéma ?

    “Il y a des films qui vous changent pour toujours, Faust est l’un de ces films”.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 21 juin 2012
    Le Faust de Sokurov est exactement ce que l’on est en droit d’attendre de l’adaptation d’un des plus grands chef d’œuvre de la littérature : un autre chef d’œuvre. Très belle image, audacieuse même. Un rythme surprenant et un final à ne pas manquer. A voir absolument.
    alexbiz
    alexbiz

    1 abonné 29 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 juin 2012
    une interpretation tres libre, trop peut-etre... chacun se fera son opinion sur l adaptation goethienne...
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