De Sokourov, j'aime un film sur deux, mais il faut bien avouer que son dernier film est un véritable chef-d'oeuvre. Revisitant le mythe de Faust, Sokourov ravive l’œuvre de Goethe en jettant, comme il le dit, un caillou pour qu’il roule le plus loin possible. Son caillou roule si loin que peu de films à venir ont de chance de le rattraper.
Incroyable !! Le film reprend les grandes lignes de Goethe, mais en simplifiant: il s'agit d'un savant se liant à un usurier. L'image est magnifique, les acteurs grandioses, la musique super. Un grand film palpitant, qui ne laisse pas le spectateurs s'ennuyer 30 secondes. Et l'actrice Isolda Dychauk (vue dans Les Borgias) est vraiment magnifique. A ne pas rater !
Une horreur ce film, un univers surréaliste et glauque avec des dialogues en allemand sans queue ni tête. 20 personnes sont au moins sortis en cours de route, je ne crois pas être le seul à ne pas avoir accroché du tout...
Le procédé sokurovien d'anamorphose métamorphose littéralement l'absence même de structure narrative en un cercle infini qui tord les lignes du monde d'aujourd'hui et replace l'altérité radicale de nos doubles, admirablement représentée par la non-reconnaissance par Margarete du cadavre de son propre frère, dans la perspective irrémédiablement vacillante de l'héritage politique du vingtième siècle.
Long, laid et ennuyeux. Il manque l'essentiel : l'humour des dialogues de Goethe et la stimulation intellectuelle induite par son chef-d’œuvre. Ici, il n'y a qu'un semblant de philosophie et une complaisance écœurante dans des scènes glauques. Mais c'est essentiellement l'ennui qui m'a fait quitter avant la fin.
Le Faust de Sokurov est exactement ce que l’on est en droit d’attendre de l’adaptation d’un des plus grands chef d’œuvre de la littérature : un autre chef d’œuvre. Très belle image, audacieuse même. Un rythme surprenant et un final à ne pas manquer. A voir absolument.