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Myene
19 abonnés
373 critiques
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3,5
Publiée le 29 août 2013
Faut il passer par la matière des images elles memes pour créer un lien fécond entre peinture et cinéma certes il y eut la fulgurance de l'expérience "éclairée" de Picasso Ce dessin animé ouvre des possibles comme d'autres récemment ( Logorama) il est aussi ouvertement pédagogique ce que je puis lui reprocher
Avec "La Tableau", nous somme en présence d'un film d'animation assez surprenant. L'histoire est assez poétique, l'animation est très belle et les personnages sont vraiment très attachants. On se laisse donc bien captiver par ce dessin animé qui s'avère bien original et qui est destiner aux petits comme aux grands.
Très beau visuellement et doté d'un concept parfaitement exploité, Le Tableau peinera cependant a convaincre totalement à cause d'une multitude de petites longueurs venant nous couper l'herbe sous le pied à chaque fois que la rêverie l'emportait.
Le Tableau rentre dans les grands défis de l'animation française et pas loin d'être un joyau. Graphisme original et histoire original. Tout se passe à l'intérieur de tableaux, des personnages partent à la recherche du peintre. Le tout se conclu avec un final plutôt épatant.
Un conte pictural hyper-séduisant, à la fois poétique et esthétiquement raffiné, qui sonne comme une subtile métaphore de la vie à travers la peinture. 3,25
Considéré comme l'un des maîtres de l'animation française, Jean-François Laguionie mêle avec "Le Tableau" prises de vues réelles et images de synthèse. D'une grande originalité, le sujet synthétise toute la poésie du cinéaste. Avec ses tableaux vivants peuplés de "Toupins", "Pafinis" et "Reufs" se dresse une métaphore des inégalités sociales. Si le film ne convainc qu'à moitié, c'est d'abord par son rythme ; l'ensemble est en effet poétique mais mou et lisse, peinant à insuffler de l'action plus soutenue. Mais le plus grand défaut réside sûrement dans son format qui ne tient pas la distance. "Le Tableau" ressemble en effet à un court-métrage dans un corps de long-métrage et aurait mérité de voir sa longue réduite. Comme si le costume s'avérait finalement trop grand car le format choisi n'est pas le plus adapté. Gageons toutefois que Laguionie saura rectifier ces erreurs car le cinéma d'animation français se doit de conserver un tel potentiel.
sur une idée originale, entre peintures et réalité, des aventures colorées avec une certaine poésie. en toile de fond, des traits et travers de la société, des humains et des dialogues en jeux de mots. dommage cela manque parfois d'allant...
C'est donc possible ! On avait fini par être fataliste depuis quelques années concernant l'impossibilité dans l'animation de concilier fond et forme, Jean-François Laguionie nous prouve que nous avions tort. Constamment surprenant et d'une inventivité rare, « Le Tableau », en plus d'être somptueux visuellement, nous offre une histoire comme on en a rarement vu, d'une grande originalité et souvent émouvante, ne tombant jamais dans la facilité ou un aspect neuneu qui pourtant devait être tentant. Laguionie nous rappelle donc de plus la belle des manières que l'on peut séduire petits et grands lorsqu'on y met du cœur et évidemment une bonne dose de talent, à l'image de ces décors éblouissants, ces couleurs merveilleuses et ce dénouement concluant avec brio ces 75 minutes de haute volée. Une réussite totale.
Très joli film. Poétique et original. On pourrait le rapprocher de la poésie de Grimault avec le roi et l’oiseau, n’était-ce le côté trop naïf des deux guignols de service qui changent le ton du film ou lui donnent une dynamique selon les avis de chacun....
Visuellement le tableau est un pur bonheur et prouve encore que l'animation est un champ de liberté artistique et d'expression encore sous exploité (et sous estimé).Si le début de l'histoire semble annoncé une superbe et subtile réflexion sur les luttes sociales, les injustices et les exclusions, le tournant "aventureux" de l'histoire est moins heureux. Le propos s'étoffe à nouveau vers la fin pour terminer sur cette question envoutante : spoiler: "J'aimerais savoir qui vous a peint".
Si ce "Tableau" au charme suranné ne manque pas d'idées ni de poésie, on regrette que sa parabole trop sage sur les inégalités sociales et les mystères de la création n'ait été davantage mâtinée d'un soupçon d'impertinence. Il n'en reste pas moins un enchantement visuel de tous les instants.
Jean-François Laguionie nous livre ici une petite merveille de l'animation, d'une rare beauté esthétique, d'une imagination dans la mise en scène sans limites et aux messages sur la tolérance entre les êtres, sur la démocratie et l'art pictural très bien dosés sans pathos ni le moindre simplisme. Le film, très (trop ?) court, commence brillamment par la vision de ces personnages "Toupins" sur la terrasse de leur château. Aucun manichéisme n'est présent dans ce film, les "Pafinis" et autres "Reufs" ne sont pas non plus sans défauts de caractère. Ils répondent à l'intolérance snob des "Toupins" par une forme d'inacceptation lorsqu'un des leurs tombe amoureux d'un membre de l’autre groupe. La scène d'amour entre les deux personnages au début du film est d'une grande beauté où les dialogues sont très écrits ; une des plus belles scènes romantiques jamais vues. Le "Reuf" lui même ne parvient pas à surpasser sa propre aigreur. Saluons aussi l'excellent doublage des personnages par des acteurs ou actrices pour une fois non connus. Laguionie donne ici sa vision idéalisée de la tolérance, du rejet de toute forme de racisme mais aussi une appréciation de la démocratie qui doit ou ne peut se faire que par le travail de tous, sans compter sur un Dieu omnipotent (porté ici par le rôle du peintre) ni sur les politiciens eux seuls (le chandelier lâché très vite par ses ouailles dont la bêtise sans mémoire les conduit à accueillir les ex "Pafinis" quand ils ont été repeints), vive l'intégration via l'assimilation. Cette scène montre d’ailleurs l’ironie politique du cinéaste (les gouvernants ont la mémoire courte). Laguionie parvient à utiliser la technique intelligemment (la 3D écrasée) pour donner ces merveilleuses images de l'atelier du peintre, une remarquable rupture narrative dans l'histoire. Le silence qui domine semble alors aussi beau artistiquement. L'immersion à Venise avec les peintres sur la place St Marc et la mort qui rôde est brillante. Lola, la jeune fille basanée est un personnage clef du film, une héroïne en crise d’adolescence qui se cherche et semble peu motivée pour sa transformation et la recherche de l’amour. Le film souffre, par moment, d'un scénario flottant au milieu de l'histoire et dans la forêt aux fleurs ; tout le monde n’est pas Myazaki. Mais, lors des dix dernières minutes, Le tableau n’est plus seulement un bon film mais un très bon film. En effet, la surprise vient de la rencontre avec le peintre, en chair et en os, joué par le metteur en scène lui-même ; une nouvelle et merveilleuse mise en abîme, les décors naturels et la petite cabane semblent nous projeter chez Van Gogh. Le peintre représenté en dessin est fabuleux et la sortie des personnages venant de Venise de son tableau : une trouvaille magnifique. Un grand film pour petits (pas trop jeunes quand même car certaines scènes sont dures – la peinturlation des amoureux en noir, le piétinement du jeune « Reuf ») et grands enfants ou adultes curieux.
A partir d’un scénario très original [un tableau reste inachevé suite au départ du peintre et héberge 3 sortes de personnages, les Toupins (entièrement peints), les Pafinis (à qui il manque quelques détails et couleurs) et les Reufs (au stade d’esquisse)], Jean-François Laguionie réalise à la fois un film politique (avec une touche d’antimilitarisme) et poétique [hommage à Paul Grimault et « Le roi et l’oiseau » (1980) où la bergère et le ramoneur quittent leur tableau, faisant un parallèle avec Lola, Pasfinie et Ramo, Toupin] sur l’acceptation de la différence, sans hiérarchie, l’amour entre personnages de classe différente, avec une réflexion sur la création artistique [nombreuses références, telles à Pablo Picasso et son harlequin, à Amadeo Modigliani (femme nue), à Paul Cézanne ou Claude Monnet (peintre barbu) et la liberté de l’artiste. La dernière image est aussi un tableau de paysage, complétant le passage d’un tableau à l’autre.
Une très belle idée que ces personnages peints qui décident de prendre leur avenir en main, relayée par de nombreuses trouvailles qui étayent cet univers et en font un projet réellement passionnant. Malheureusement la réalisation, lente au possible, gâche l'ensemble et plombe ce film d'animation qui méritait mieux.