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Un visiteur
2,5
Publiée le 22 décembre 2014
le film comporte deux parties ,une première partie qui fonctionne plutôt bien montrant la vie quotidienne des gens pendant les jours de la catastrophe sans rien montrer de la catastrophe elle même. Ce procédé simple et efficace permet de relever beaucoup plus de choses sur le régime que le ferait une reconstitution de la catastrophe Par contre la seconde partie (dix ans après) tourne à vide et n'ajoute rien au film on voit deux personnes déboussolés errer (c'est un peu court comme portrait psychologique ) et une femme avoir des relations avec un ukrainien et un français et se demander si elle doit quitter l'Ukraine pour aller en France ou rester pour ne pas oublier...c'est un peu près tout
Après beaucoup de documentaires puissants ou révoltants, le sujet de Tchernobyl est traité sous l'angle de la fiction réaliste.
Le réalisateur ne met par l'accent sur la catastrophe elle-même dont on ne voit quasiment rien, mais sur ses signes insidieux, et sur son impact sur la vie des gens. Le résultat est âpre et dur, bouleversant. Il montre la brutalité du cataclysme (ainsi l'infirmière qui annonce à la jeune mariée que son mari est désormais un réacteur nucléaire tellement il a été irradié) dans cette région à la vie paisible et un peu morne, ainsi que ses conséquences psychologiques autant que médicales: Anya (magnifique Olga Kourylenko) n'a pas été irradiée mortellement, mais elle est comme Valéry, brûlée à vie de l'intérieur.
Les lieux du drame sont impressionnants, cadavres de monuments et de bâtiments semblables à de gigantesques squelettes, parcourus par des groupes à la limite du voyeurisme... des fantômes y vivent: paysans ignorants qui "ne voient ni ne sentent les radiation", réfugiés tadjiks qui "craignent plus les gens que les radiations"...
Un très bon film ! Après nombre de documentaires de très bonne qualité, voici une fiction qui donne un point de vue nouveau sur la plus grande catastrophe nucléaire du 20ème siècle (le 21ème siècle ayant déjà subit Fukushima). Un point de vue subjectif et affectif, une histoire humaine. Cette fiction raconte la vie ordinaire de Pripiat, les rêves et les espoirs de ses habitants. Pourtant, le rêve, déjà, sans rien dire, en silence, se lézarde... Une pluie noire commence à tomber sur l'avenir. Comment repérer l'infiniment discret qui déjà révèle l'abominable événement... comment comprendre que tout est fini alors que tout continue, encore, en apparence... A voir !!!
Excellent début, on est stupéfait par l'histoire, de très belles scènes. Par contre, des longueurs inutiles (à mon sens) dans la deuxième partie du film, on a du mal à saisir la continuité.
malheureusement, il y a des documentaires sur la vie et l 'histoire de Tchernobyl bien plus complet que ce film, qui est mal exploité, des sujets abordés sans réponse, rien sur l'accident, sur le trouble des familles, sur les maladies, le gouvernement, les scientifiques et plein d'autres choses qui pouvaient être développé. C'est trop décousu, on s'emmerde presque pourtant y a un fond d'histoire qui était intéressant.
Une excellente comédienne dans un rôle pas si facile... Un corps fantôme, hanté par les fantômes de Tchernobyl... Et dans ses yeux, la tristesse insondable de ceux séparés à tout jamais d'eux-mêmes et de la vie... Un film aux quelques éclats de cinéma, par ci, par là... Un documentaire impressionnant sur une ville morte et les errances désespérées d'individus à la recherche du temps perdu... celui de leur jeunesse, de leurs amours, de leur foi dans la vie... Un goût amer en Ukraine. Et dire que Fukushima a répandu sur le Japon du nord-est, 25 ans après, la même sale poussière de mort et dire que les terres outragées le sont toujours !
Première fiction articulée autour de l'accident de Tchernobyl, La Terre Outragée est un pari réussi haut la main. Après une première partie estivale et idyllique qui nous fait découvrir des personnages baignant dans le bonheur béat de l'innocence, l'accident se produit et le film nous fait progressivement basculer dans la froideur d'un hiver hanté grâce aux visions aussi belles qu'inquiétantes d'une nature petit à petit décrépie par les radiations. On plonge alors dans la réalité de la "Zone" en suivant le parcours de personnages au destin bouleversé par la catastrophe, en particulier celui d'Anya ; ancienne habitante de Pripiat (ville la plus proche de la centrale), elle est désormais la guide touristique de ce lieu empoisonné. Olga Kurylenko incarne à merveille cette femme à la vie brisée, tiraillée entre deux amours, entre le désir de quitter ce lieu d'apocalypse et le souvenir de son bonheur révolu. Jamais plombant malgré son sujet, émouvant sans sombrer dans le pathos, La Terre Outragée est un très beau film à l’ambiance douce-amère à côté duquel il serait dommage de passer, ne serait-ce que pour cette saisissante visite d’un lieu hors du temps.
Un très beau film qui révèle s'il le fallait encore le nucléaire dans toute sa fourberie: une ville modèle et moderne (au sens soviétique) quand tout va bien, une terre fantôme lorsque ça dégénère. Il rappelle également que les autorités soviétiques ont mis plusieurs jours avant de prendre les mesures nécessaires afin de ne pas perturber les fêtes du 1er mai. N'oublions pas qu'en France, les autorités nettement plus démocratiques, ont nié pendant plusieurs jours l'existence d'un quelconque risque. Elles ne valent donc guère mieux. Les vies brisées et arrêtées des personnages principaux illustrent parfaitement le traumatisme qu'engendre une telle catastrophe.