Il n'est pas mauvais, mais c'est tout de même le plus mauvais film (et le moins marquant) que j'aie vu sur le sujet. Certes, il n'y a eu jusqu'à présent que des documentaires, mais quand on voit le résultat de la fiction on en conclut qu'il valait mieux s'en tenir au documentaire. Cette fiction n'apporte rien de plus, rien de nouveau. Du reste, si ce n'est pour faire un chef-d'œuvre (et ce n'est pas le cas ici, on l'aura compris), il n'y a pas lieu de romancer tout cela, c'est beaucoup trop tôt, tout est trop présent, brûlant encore, c'est presque indécent de romancer cette catastrophe, à l'exploiter de la sorte. J'insiste, tous les documentaires que j'ai vus, et les livres que j'ai lus, sur Tchernobyl étaient plus passionnants, et poignants, je ne vois pas l'intérêt d'une fiction aujourd'hui, pendant que les gens y souffrent et meurent par millions, je ne vois pas l'intérêt de cette fiction.
Les histoires de cœur (plutôt de cul, d'ailleurs), compliquées et incongrues, de l'« héroïne » n’ont rien de spécialement passionnant, elles ne sont absolument pas crédibles, on nous dévoile en sus gracieusement certaines parties de son corps, il me semble qu'il y a là un décalage entre l'horreur absolue de Tchernobyl et la légèreté de ces scènes.
J'ajouterai qu'Olga Kurylenko est beaucoup trop « occidentale » pour ce rôle, qui aurait mérité un profil slave typique.
À titre informatif, pour certains, Tchernobyl n'a pas été la première catastrophe nucléaire, il y en a eu bien d'autres avant — ne serait-ce que dans le paradis soviétique — à commencer (même si elle ne fut nullement la première) par celle de Kychtym.