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    La Terre outragée
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    101 critiques spectateurs

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    ffred
    ffred

    1 727 abonnés 4 021 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 avril 2012
    Sauf erreur voici le premier film de fiction qui traite de la catastrophe de Tchernobyl. Après le désastre de Fukushima, le débat du nucléaire est naturellement revenu sur le devant de la scène. Pour son premier long métrage, Michale Boganime a eu beaucoup de mal à mettre son projet sur pieds. Un minutieux travail d'enquête auprès de témoins et survivants et un tournage sous pression de la part des autorités russes et ukrainiennes. Le résultat est percutant, très émouvant voir terrible. La catastrophe et ses conséquences sont vues au travers des yeux de quelques gens simples, une jeune mariée, un enfant, un vieux paysan... Les scènes du jour de l'explosion et des suivants sont magnifiques. On est vraiment placé dans la peau des personnages, on ne voit rien, on n'entend rien, que ce que bien sûr les autorités disent et surtout ne disent pas. Tout est suggéré, rien n'est montré...
    La suite sur : http://lecinedefred2.over-blog.fr/article-la-terre-outragee-102756624.html
    vidalger
    vidalger

    325 abonnés 1 252 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 novembre 2014
    Un film étonnant par la subtilité de sa construction et dont le scénario qui évoque les conséquences du drame de Tchernobyl nous amène à nous interroger sur une foule de questions qui ne relèvent pas que de l'écologie, mais aussi du déracinement, du merveilleux de l'enfance, de l'amour, du rêve de voyage, de la recherche du père, etc. On sait gré à la talentueuse réalisatrice de ne jamais alourdir le trait, de dire les choses comme en passant, et par là-même, de davantage nous informer sur la fin du communisme, par exemple, que de longs exposés. L'image est toujours très soignée, la musique parfaitement cohérente avec le propos. Et on a découvert une nouvelle actrice de talent!
    norman06
    norman06

    351 abonnés 1 670 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 mars 2012
    Première fiction sur Tchernobyl, une œuvre forte, entre le récit documenté et l'échappée fantastique.
    Cinephille
    Cinephille

    159 abonnés 628 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 avril 2012
    Je trouve ce film d'une remarquable efficacité. Par l'avant/après qui montre de façon simple et parfaitement plausible ce que sont devenus la nature, les villes, les gens. Par le choix des personnages dont on suit le coeur serré l'impossible avenir, parce qu'ils sont définitivement plombés dans leur corps et leur tête par les proches qu'ils ont perdus, la maladie, l'impossibilité viscérale de partir. Il s'agit certes d'une fiction mais on sent qu'elle est collée à la réalité de l'accident et la tentative d'étouffement par les autorités, à la réalité des gens qui se sont sacrifiés pour sauver les autres, à la réalité de ceux qui ont été laissés beaucoup trop longtemps au contact des radiations, et à la réalité de leur avenir sacrifié. Il n'y a aucun pathos, pas de grande démonstration mais un discours qui touche et qui rappelle que Tchernobyl ce n'est ni loin dans le temps ni loin dans l'espace. Et qu'un autre Tchernobyl avec autant de dégâts et de mensonges se produira fatalement en Europe un jour. On pense aussi à la prescience de Tarkovski dans Stalker ; c'est tout à fait frappant de voir comme sa Zone et celle de Prypiat se ressemblent, comment, dans les deux cas, les individus sont attirés par cette Zone.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 3 avril 2012
    Tchernobyl mon amour, tu m'as dévastée et je ne peux t'oublier, sans toi je ne suis plus et pourtant, sans toi je devrais être, mon histoire et ton histoire ne sont qu'une histoire, un pan, un rideau, un voile de larmes dans une forêt incendiée. Demain me semble si loin, flou, et si similaire à hier, et aujourd'hui. Je suis morte, avant de vivre j'ai cessé de respirer, avant de vivre j'ai effleurer l'amour sans avoir pu en profiter. Et pourtant je ne t'en veux pas. Alors, survivons ensemble.
    Patrick Braganti
    Patrick Braganti

    93 abonnés 425 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 31 mars 2012
    On comprend bien que ce qui motive avant tout Michale Boganim, c’est comment on continue à vivre après un tel drame qui a abouti à l’exil forcé des habitants de la ville, si peu informés de l’accident et de ses terribles conséquences. Au travers de la trajectoire chaotique de quelques individus traumatisés, rongés par la culpabilité ou incapables de quitter les lieux qu’ils réinvestissent périodiquement, animés d’une fraternelle morbidité, la réalisatrice tente de cerner les ravages du choc nucléaire. Il faut néanmoins reconnaitre qu’elle n’y parvient pas en totalité. La première partie est convaincante car elle réussit sans aucune image spectaculaire à rendre palpable la tension et la bizarrerie qui commencent à poindre, notamment dans l’agitation inhabituelle des animaux. L’explosion a d’ailleurs engendré un dérèglement climatique voyant s’abattre sur Prypiat des pluies diluviennes qui auront pour effet néfaste de fixer la radioactivité. En revanche, le second volet pose problème quand il s’attache trop aux déboires sentimentaux de Anya et à la quête effrénée d’un adolescent sur les traces de son père, ancien ingénieur. Dès lors, le film perd de sa force et de sa singularité, renvoyant au second plan la catastrophe ou plutôt la banalisant, en lui faisant perdre sa spécificité. C’est donc davantage dans son traitement purement documentaire et informatif que le film retient l’attention, alors que paradoxalement la fiction semble l’affadir, peut-être aussi parce que les personnages ne sont pas suffisamment développés ou forts. Toujours est-il qu'un goût d’inaboutissement perdure après la projection.
    pelu
    pelu

    17 abonnés 1 076 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 25 juin 2016
    Intéressant par son contenu le film vaut le détour . Il nous permet de prendre conscience de l avant et de l après , d une ville en plein essor ou tous s arrête un jour... La vie la nature le temps....
    Et au milieu la vie de nos personnages qui poursuivent un but chacun différent au milieu de ce no man s land sans avenir... La réalisatrice par la simplicité de son travail et des décors retranscris bien le désespoir du lieu et le vide que représente cette partie du monde...après le rythme étant très lent il procure un certain ennuie et le film devient pesant.... Bravo à Olga kurylenko qui donne de sa personne dans le rôle , qui a dû vivre cette période de près ou de loin et qui joue dans sa langue maternelle.... Vraiment intéressant de voir ce que l homme a fait de cette terre et avec qu elle stupidité ce qu il en fait un site touristique morbide pitoyable
    Christoblog
    Christoblog

    834 abonnés 1 684 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 20 avril 2012
    Pripiat, avril 1986. Anya et Piotr se marient, quand au même moment, l'accident de la centrale de Tchernobyl se produit.



    Le film de Michale Boganim suit alors le destin de plusieurs personnages ne se connaissant pas, dont celui d'Anya, jouée par la filiforme Olga Kurylenko. Nous vivons avec eux les quelques ahurissantes journées qui ont suivi la catastrophe. Le film se projette ensuite dix ans plus tard, et nous retrouvons tous les protagonistes de la première partie (sauf un).



    Le film m'a vraiment séduit dans sa première partie, évoquant un début de printemps radieux en Ukraine, donnant à voir un mariage dans la plus pure tradition russe (vodka, chansons mélancoliques, décors sordides) tout en montrant parfaitement l'inconséquence des autorités russes.



    La deuxième partie, se situant donc en 1996, alors que des touristes visitent le site (mais comment peut-on avoir une idée pareille ?), et en plein hiver, m'a moins convaincu. J'ai trouvé que le film s'étirait inutilement, et certaines situations m'ont semblées maladroites.



    Si la mise en scène est très solide, les acteurs plutôt convaincants, le film péche un peu par manque de rythme. Il est desservi par un scénario un peu trop didactique à mon goût.



    Reste toutefois le sentiment d'avoir vu un film instructif et intéressant, à défaut d'être réellement émouvant. D'autres critiques sur Christoblog : http://www.christoblog.net/
    alain-92
    alain-92

    322 abonnés 1 078 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 avril 2012
    Une fiction basée sur des faits bien réels et montrés à l’écran dans toute leur horreur. Un titre fort et une histoire à la fois belle et très dure. Sorti au moment même où l’énergie nucléaire fait la une, ce film démontre avec une documentation irréprochable, les dégâts engendrés par le drame de Tchernobyl. Le silence face à la catastrophe, le manque de moyens pour parer au plus pressé, l’indifférence généralisée, le désespoir des habitants de la ville de Pripiat. Au moment du drame et des années après avec l’impossibilité qu’il y a à se reconstruire quand le pire vous a anéanti. Tout commence dans la joie et la bonne humeur d’un mariage. L’amour est bien présent. Odessa est la promesse faîte d’un voyage à venir. Le repas joyeux au bord d’un lac, et la chanson de la mariée nous plongent dans la joie et l’allégresse. Les protagonistes, tout à leur bonheur, ne voient pas le drame qui est en train de se jouer près d’eux. Des poissons morts flottent à la surface de l’eau, les feuilles des arbres flétrissent. Le marié doit partir pour éteindre un incendie "de forêt". Sa jeune et belle épouse reste éplorée. Olga Kurylenlo est non seulement très belle, mais c’est aussi une magnifique actrice qui donne une ampleur incroyable à ce récit que l’on aurait souhaité ne pas connaître. Sans vouloir faire de l’écologie à deux balles, ce film mériterait largement d’être vu par le plus grand nombre. http://cinealain.over-blog.com/article-la-terre-outragee-103744268.html
    Laurent C.
    Laurent C.

    260 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 avril 2012
    D'abord l'irradiation s'empare des animaux et des plantes. Puis elle dévore ces personnages magnifiques à la reconquête de leur histoire dans ces paysages de guerre. Un film sublime qu'il est urgent de voir. Pour savoir ...
    pitch22
    pitch22

    170 abonnés 682 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 avril 2012
    C'est l'histoire d'Anya, une Ukrainienne qui parle aussi français. En cette fin avril 1986, elle se mariait... Dix ans plus tard, la voilà guide d'un désastre. Pripiat est devenue Zone interdite. Mieux vaudrait ne pas même lire le pitch, car l'essentiel du récit y est livré. Cependant, l'intérêt de ce film ne se trouve évidemment pas dans le suspense de la fiction mais dans l'atmosphère d'absurdité tristement mélancolique qui imprègne l'histoire traumatique de cette jeune femme à qui Tchernobyl a volé l'avenir. Le jeu d'Olga Kurylenko, malgré quelques imperfections, captive immanquablement. La première partie, centrée sur le mariage, nous plonge dans l'épisode de la catastrophe de manière non-spectaculaire, ce qui révèle d'autant l'énormité du mensonge du régime totalitaire (on pourrait faire de même pour Fukushima, minimisé par un Japon fasciste). Préserver le nucléaire semble incompatible avec le respect de la démocratie. Pas de mise en scène grandiloquente, pas de musique tonitruante, pas de clichés émotifs: les faits se déroulent sèchement, passivement, et les souffrances nous parviennent en toute pudeur. Peut-être trop, au risque d'y percevoir un échec à transmettre l'horreur. On entend mentionner très délicatement cette «Absinthe» de l'Apocalypse biblique, qui est venue se déverser dans la gorge des habitants et sur une grande partie de l'Europe. La suite se focalise sur l'après: comment vivre avec ce passé si proche, encore là, toujours là? Michale Boganim s'attaque à un tabou local. Elle s'en prend à la tentation de l'oubli, tout en refusant de tomber dans le discours officiel (la glorification des liquidateurs, le sacrifice). Ici, on pénètre dans l'intimité d'un vécu. Sans dolorisme. On s'emmêle un peu dans les pinceaux au milieu des atermoiements sentimentaux de la douce-amère Anya, en valse-hésitation. On s'interroge sur le portrait du jeune Valéry, qui navigue entre repli névrotique et élan éperdu pour un monde qui lui a échappé, en quête d'une racine salvatrice. Malgré ces choix discutables, qui inspirent un vague ennui mêlé d'intérêt poétique, le portrait humain se tient. L'ensemble conserve le goût d'un désespoir insondable et d'un attachement obscur à une terre fantôme.
    Thierry M
    Thierry M

    165 abonnés 2 435 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 mars 2012
    Film de grande qualité , on ne s'ennuit pas Olga Kuryenko creve l'ecran.
    orlandolove
    orlandolove

    137 abonnés 1 722 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 mai 2012
    Tout en simplicité, "La Terre outragée" cherche l'émotion avant le spectaculaire. S'appuyant sur des acteurs remarquables (en premier lieu Olga Kurylenko dans son plus beau rôle) le film aborde outre le drame des thèmes passionnants (rapport à l'enfance, rapports à ces racines, l'amour perdu). Frissonnant et terrifiant dans un premier temps. Touchant et emprunt d'une grande tristesse ensuite. Magnifique.
    Bernard D.
    Bernard D.

    113 abonnés 613 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 novembre 2020
    « La Terre outragée » (2012) est le premier long-métrage de la réalisatrice franco-israélienne Michale Boganim mais aussi le premier film sur la catastrophe de Tchernobyl.
    26 avril 1986, à Pripiat, petite ville de 50 000 âmes à 20 km de Tchernobyl, Anya (Olga Kurylenko) et Piotr célèbrent dans le printemps ukrainien et à grand renfort de vodka leur mariage tandis que Valery et son père Alexeï, ingénieur à la centrale, plantent un pommier. Dans la soirée Piotr est appelé pour un incendie de forêt… il en reviendra irradié à près de 15 Grays et transféré en vain à Moscou. En quelques jours, toute la population de la ville est évacuée par l’armée sauf quelques vieux tels que Nikolaï, garde forestier, qui préfère rester chez lui.
    Dix ans plus tard, la ville est devenue un no man’s land, un lieu fantôme voué à un étrange tourisme « industriel » que 15 jours par mois Anya fait visiter à des Français pour 300 $US. Elle même hésitera entre l’idée de partir en France avec un français venu en mission ou de rester avec sa mère et un ami de son mari dans son pays et son histoire, après avoir « oublié toute sa peur ». Valery qui une fois à réussi à défier les autorités et à revoir la ville de sa jeunesse, lira dans son école à Slavoutytch, la ville créée pour les réfugiés, une émouvante lettre sur son pommier alors que son père a préféré fuir devant le mutisme des autorités sur la gravité de l’accident nucléaire. Quant à Nikolaï, il continue de cultiver son jardin empoisonné et à offrir des pommes aux visiteurs emmenés par Anya.
    Le film est poignant lorsque Anya lors d’une douche de décontamination perd ses cheveux ; lorsqu’elle dit à son ami français qu’elle ne pourra jamais avoir d’enfants ; lorsque Valery déambule dans son ancien appartement, son école, sa piscine à la recherche de son passé ; lorsque le père de Valery passe au compteur Geiger les aliments du marché ; lorsque les veuves organisent un repas pour le repos des âmes des « héros » … avec pas moins de 4 000 « liquidateurs » morts pour construire le sarcophage de Tchernobyl.
    Dans ce très beau film sans pathos et où la volonté de vivre plane, on apprend aussi que Tchernobyl veut dire en russe « herbe amère » ou plus spécifiquement « absinthe ». Les cinéastes auront plaisir à revoir les fameux escaliers d’Odessa du « Cuirassé Potemkine » (1926) et les cigognes « qui reviennent toujours dans leur pays », du célèbre « Quand passent les cigognes » de Mikhaïl Kalatozov (1957).
    kibruk
    kibruk

    150 abonnés 2 579 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 septembre 2012
    Ce film montre de façon intimiste la catastrophe nucléaire de Tchernobyl et le traumatisme vécu au travers d'une poignée de personnages. Ce qui se passe au moment de l'accident est particulièrement intéressant et poignant même si on ne voit le voit jamais de près. La partie la plus contemporaine (dix ans après) montre bien les conséquences psychologiques mais est beaucoup moins prenante. Le propos est trop dilué faute de se concentrer sur le personnage principal.
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