Un film naturaliste réussi (à l'exception de quelques invraisemblances .... ce qui est gênant justement pour un film de ce genre ... mais elles sont peu nombreuses) qui dégage des ambiances fortes, des impressions marquantes. Un critique sociale très juste, peut être difficile à comprendre pour le public français mais très juste pour tous ceux qui, comme moi, vivent en Suisse ....... et oui, la Suisse n'est pas qu'un pays de riches banquiers, la mondialisation y a apporté son flux de touristes et surtout d'expatriés, riches, souvent anglo-saxons, qui ont trusté la montagne, les chalets, les maisons, les terres, ont fait grimpé les prix et pour les locaux, ou plus encore les immigrés de pays plus pauvres, il reste parfois les miettes ..... la Suisse est une pays magnifique mais une tour dans la vallée à côté de l'autoroute, à l'ombre des montagnes, peut être sordide comme ailleurs .... il y a des pauvres, des enfants à l'avenir sombre ....... la question que pose la fin du film n'est plus celle de l'immédiateté, de l'urgence que traduit le film durant toute sa durée, mais celle de l'avenir de ce garçon .... que peut-il devenir ? vers quel abîme part-il en courant ? Mention spéciale aux acteurs et notamment à mon presque voisin, Kacey Mottet-Klein toujours éblouissant de naturel et tellement au dessus du lot ... il a aussi pour lui son physique si particulier .... un rôle taillé pour ce gamin de la banlieue Ouest de Lausanne (pas celle des "gens d'en haut" qui vivent plutôt à l'Est de Lausanne ...).
Sans doute le plus beau film à l’affiche en ce moment. Pas mal de parenté avec le cinéma de frères Dardenne, la nervosité en moins, ce truc caméra à l’épaule censé nous dire l’énergie, la colère des personnages… Chez Ursula Meier le filmage est plus classique, plus calme, presque contemplatif par moments. On sent une cinéaste sûre d’elle même et sûre de son histoire. Très concentrée sur ses deux personnages, au point d’éclipser tous les autres qui ne sont en fait que d’aimables silhouettes. Samedi, nous étions tout un groupe. Tous touchés par ce récit sensible et cruel. Tous étonnés pourtant que sa tristesse ne nous affecte pas davantage, comme si elle finissait par glisser sur nous : - C’est parce que la réalisatrice est très forte, elle tient le truc à distance, elle veut pas de pathos. – C’est parce que c’est un conte, un conte tu vois, ça ne fonctionne pas sur le réalisme ou l’identification. – Il est pas un peu fabriqué ce scénario, un peu théorique, cette métaphore du haut et du bas , c’est pas un peu too much ?... Là dessus, on n’a pas réussi à se mettre d’accord.
Ursula Meier nous livre ici une chronique de vie fragile et forte à la fois. Certes, le film manque de rythme, mais la prestation efficace du jeune Kacey Mottet Klein (à découvrir dans Home également) renforce l'attachement que l'on a pour ce duo à la dérive. On notera aussi l'apparition éphémère de Gillian Anderson (X-files) dont le personnage n'apporte malheureusement pas grand chose à l'histoire. Enfin, l'environnement offre une photographie sublime et même si le plan final n'a rien de surprenant, il s'y dégage une trés vive émotion.
Vision des Alpes Suisses bien différente de l'image d'épinal habituelle. Ici pas de jolies paysages mais plutôt des zones industrielles et des immeubles glauques. Un Valais proche de la réalité pour beaucoup de monde, on est loin des banques genevoises ou des pharmas bâloises. On entre dans la vie des personnages et on en sort une heure et demie plus tard sans vraiment rien savoir sur eux. Il s'agit d'un instantané, on ne sait rien sur la suite de leur vie. Seul (petit) rebondissement du film; lorsqu'on en apprend plus sur les liens réels entre les deux protagonistes.
Waow. Encore un coup de coeur sur le jeu d'acteurs. Ils ne jouent pas, ils sont! Et l'histoire aussi, c'est un coup de coeur. Qui est celui qui protege l'autre? Qui est celui qui devrait ? Elle ne l'aime pas, mais elle l'aime! Et lui, petit bebe deja adulte... Jeune cineaste debutante? On dirait les freres Dardenne, oui!
J'ai adoré le jeu de Léa Seydoux qui EST le personnage tellement elle donne l'impression d'une pauvre fille paumée personnage inverse de son rôle lumineux des "Adieux à la Reine " ou elle explosait; Très beau film ou se côtoient sans se voir deux mondes parallèles ... Une réussite
bon film bon scenario des personnages attachants belle prestation de lea seydoux et du jeune kasey que je ne connaissais pas mais qui ma fait rire manque un peu de rytme mais sa reste plaisant a regarder
Ce film n'a pas beaucoup intérêt, je ne comprends qu'on puisse aimé 1h30 de vide et le récompensé. Il ne se passe rien, ce film commence comme il se termine sans apporter aucune évolution ni réponse. C'est pas comme ça que je conçois le cinéma d'auteur et pourtant j'aime les films qui racontent des histoires ordinaires, mais là il n'y a rien, il faut quand même un minimum de matière. Ce film est du même niveau que ses artistes peintres qui nous expose une toile blanche en nous disant que c'est de l'art. Seule la performance des acteurs est à souligner.
pas super. pas crédible. un peu longue. ce n'est pas un filme grand publique, c'est une bonne chose. mais quand même, j'avait hâte que ça se termine. je m'enuyais.
Beau portrait, plus complexe qu'on ne pouvait l'imaginer ou le craindre au premier abord, évitant tout manichéisme. Les acteurs sont excellents, Léa Seydoux confirmant tout le bien que l'on pense d'elle !
geantissime ! rien a dire, ce film est une perle rare du cinema, un film intense, bouleversant, d'une extreme justesse, profondement fort et humain, d'une beaute extraordinaire. la performance des acteurs est incroyable, pas de doute lea seydoux est l'une des meilleures actrices francaises et kacy une revelation qui meritait le cesar du meilleur espoir. heureusement que ce film a eu l'ours d'argent ! il meritait plus !
l'histoire de Simon 12 ans qui vit avec sa soeur dans une tour dans la vallée au pied de la montagne , il va dans le monde des nantis en haut dans la stations de sports d'hivers , voler des skis et dans accessoires de sport , pour les revendre ,le film met parfois mal à l'aise par exemple dans la relation de simon et de sa soeur , mère , ou dans une scène où il se fait tabasser par un homme à qui il a volé du materiel . Très belle photo d'Agnes Godart , mise en scène soignée .
L'enfant d'en haut est un film très dur, tout doux. Plein de je t'aime moi non plus, plein de drame qui nous rend fou de haine - parfois, et fou d'amour pour de vrai. Un chef d'oeuvre de drame social, comme un chef d'oeuvre de compte de faits - dit vers durs. Kacey Mottet Klein joue bien mieux qu'un adulte, et Léa Seydoux, quant à elle, joue parfaitement bien l'enfant. La bête noire des drames sociaux, c'est parfois d'être trop dans le cru commun, pour être au plus proche de la vérité. Ursula Meier ose aller bien plus loin, jusque dans un tragique romanesque, hors d'une réalité vraie, et contre toute attente, tout reste vrai, et tout reste cru. Et tout reste crudible. Quatre étoiles et demie, juste pour ça. Parce qu'on va plus loin que dans le cru dont on a l'habitude, tout en restant dans le drame social, sans passer dans le monde de la fiction. L'enfant d'en haut, où comment croire au père noël, sans plus d'effets spéciaux.