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    Les Chants de Mandrin
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    jeff2u12
    jeff2u12

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    5,0
    Publiée le 2 juillet 2013
    Un souffle de liberté, une bouffée d'oxygène et, comme toujours avec RAZ, un rythme, une direction d'acteurs et un travail sur la photo qui montrent que le cinéma d'auteur est toujours vivant, et bien ! Bien sur, les amateurs de film 'historique' seront surpris, déçus ou choqués (les critiques extrêmement agressives sur ce site le prouvent), à l'instar de ce que tout créateur original a toujours récolté.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 17 décembre 2011
    On pourrait dire qu'avec Les Chants de Mandrin, Rabah Ameur-Zaïmeche va là où on ne l'attendait pas, à condition que l'on admette que ses trois premiers films forment une trilogie sur l'immigration et qu'un cinéaste d'ascendance immigrée ait comme viatique obligé de batailler avec ses origines. Si la question immigrée est présente dans Wesh Wesh - qu'est-ce qui se passe ? en 2002, Bled Number One en 2006 et Dernier maquis en 2007, cela n'en fait pas forcément le sujet, tant la présence du réalisateur à l'écran les conduit vers une interrogation intime et esthétiquement distanciée où son vécu se mêle à l'état du monde. Les Chants de Mandrin est dans cette continuité, ajoutant au décalage le moment historique.

    Nous sommes à la veille de la Révolution française et cette perspective sera clairement évoquée, Les Chants de Mandrin étant le recueil de poésies que la bande de contrebandiers que suit le film distribue en le présentant comme "les prémices de la République", ce qui est d'ailleurs historiquement ous Louis XV aller bien vite en besogne ! Que Rabah Ameur-Zaïmeche tienne le rôle principal n'est, par contre, pas en soi un anachronisme : la présence arabe en Europe n'était pas nouvelle, l'arabe était enseigné à la Sorbonne dès le règne de François 1er et le 18e siècle avait déjà la curiosité de l'Orient. Que Rabah Ameur-Zaïmeche choisisse Mandrin comme sujet de film n'est pas anachronique non plus : il a appris la Complainte de Mandrin à l'école, qui lui avait particulièrement plu. Et de toute façon, il se saisit de l'histoire de France et basta.

    Mais c'est à un groupe qui se définit sans chef que s'intéresse Ameur-Zaïmeche, dont le film se situe après la mort de Mandrin, lequel fut roué à Valence en 1755 pour avoir défié les fermiers généraux en vendant aux villageois des produits de contrebande à des prix largement inférieurs à ceux qu'imposait la Ferme Générale (organisme royal qui taxait lourdement le sel et le tabac). Il avait peu à peu levé une véritable armée de plusieurs centaines de contrebandiers qui s'opposaient aux dragons du roi. Ces bandes, "les mandrins", continueront leur commerce anti-autoritaire après sa mort tandis que Mandrin deviendra un personnage légendaire, popularisé grâce à la Complainte de Mandrin largement diffusée ensuite au 19e siècle sous la Commune de Paris puis dans les mouvements de jeunesse des années 30-40 avant que des chanteurs comme Yves Montand, Guy Béart ou le groupe de folk alternatif La Varda ne l'enregistrent.

    Cette complainte est chantée dans le film par le marquis de Levezin (Jacques Nollot), étonnant personnage inventé (dont le nom signifierait "le voisin" et qui pourrait être inspiré de l'aventurier polygraphe Ange Goudar) qui cherche le testament politique que Mandrin aurait écrit en prison pour le reprendre dans la biographie qu'il en prépare. Il le trouvera auprès de Bellisard, interprété par le réalisateur lui-même, qui lui a historiquement existé puisqu'il dirigeait la bande de contrebandiers que Mandrin convaincra de le suivre dans ses aventures belliqueuses. Ameur-Zaïmeche ajoute aussi d'être l'auteur des Chants, écrits "en vers burlesques" à la gloire de Mandrin, un texte historiquement inconnu mais que, dans le film, les contrebandiers offrent aux villageois en même temps que des livres prohibés (textes protestants ou libertins). Le réalisateur se donne ainsi le rôle du rebelle éclairé et c'est bien ce qui différencie son film de la démarche par exemple d'un René Allio qui en 1972 filme Les Camisards, protestants cévenols qui combattirent les dragons du roi Louis XIV, sur un mode réaliste. La belle simplicité des plans impressionnistes tournés en pleine nature rapproche les deux films mais si Allio rendait ainsi compte de la pureté recherchée par le groupe de révoltés qui venaient de perdre leur liberté de penser avec la révocation de l'Édit de Nantes, ce réalisme est pour Ameur-Zaïmeche la possibilité de faire résonner son récit dans l'actualité des révoltes qui agitent aujourd'hui le monde, du printemps arabe aux indignés.

    (lire la suite sur http://www.africultures.com/php/index.php?nav=article&no=10526)
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 9 février 2018
    Ce film m'a donné une idée pour mes prochaines vacances en Lozère avec quelques amis: nous aussi on va tourner un film. Un film en costumes, c'est plus sympa, et il y a une grande malle pleine de costumes dans le grenier de ma grand-mère qui faisait du théâtre. On trouvera bien des figurants dans le village d'à côté, et puis il y a un rempailleur de chaises, on pourra mettre une séquence artisanat dans le film. Le voisin a des chevaux, moi je ne sais pas monter mais il y en a deux dans notre bande qui font de l'équitation ! Bon, pour l'histoire, on s'en occupera sur place, le soir en buvant des coups. Ah oui, il faut un peu de matériel, quand même, et ce serait bien de pouvoir emprunter (ou louer s'il le faut) quelques armes anciennes à un collectionneur, pour les scènes d'action ! Allez, on arrivera bien à avoir une petite aide de la Région et du CNC, et puis on va lancer un crowdfunding dans nos réseaux de connaissances ! Cerise sur le gâteau: le beau-frère de mon cousin travaille dans un grand magazine de cinéma, on doit bien pouvoir se débrouiller pour avoir de bonnes critiques...
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