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Un visiteur
2,0
Publiée le 14 avril 2014
Un film vêtu de clichés de la tête au pied, de la sécurité routière à la veuve voulant se venger en passant par la mafia de l'est et les travailleurs clandestins dans le BTP. A part cela, même l'histoire d'amour entre l'assassin et la témoin n'est pas crédible.
Un film injustement boudé par la critique... Certes, il y a quelques maladresses, mais ce film aborde des sujets sensibles qui ne peuvent que toucher le spectateur qui se dit que cela pourrait fort bien lui arriver...
« Trois mondes » de Catherine Corsini commence un peu comme le « Bûché des vanités » de Tom Wolf dans lequel un golden boy tue dans un accident de voiture une SDF, ici c’est un immigré moldave qui est tué. C’est pour la réalisatrice l’occasion de faire se confronter trois mondes et d’y explorer leur relation au travers de l’argent. Al peut-il grâce à l’argent faire taire sa culpabilité, Vera s’en servir pour oublier son chagrin et Juliette pour aider ces deux mondes antagonistes. Bon ne nous faisons pas d’illusion la réalisatrice ne nous pond pas une conclusion originale, l’argent ne peut évidemment pas tout réparer ! Mais le film n’en est pas moins passionnant et permet à Raphaël Personnaz d’incarner avec brio ce fils de la classe ouvrière qui à la veille de voir ces rêves de réussite se concrétiser voit sa vie lentement sombrer quand sa culpabilité vient pourrir sa petite vie si parfaite. Le personnage de Vera (magnifique Arta Dobroshi) est lui aussi très sobre et très convaincant en veuve tiraillée entre son désir de justice et le miroir aux alouettes d’une France riche. Seul le personnage de Juliette est peu convaincant tant ces motivations sont floues voire étranges, elle est essentielle au déroulement de l’intrigue et pourtant elle est le personnage principal le moins réussi. Un film prenant qui évite les jugements au point d’être un peu trop consensuel et qui caricature trop ces personnages secondaires. À voir néanmoins pour la performance de Raphaël Personnaz et l’intrigue plutôt bien ficelée.
Ce trois mondes, sans être un chef d’oeuvre, mérite amplement d’être exploré, ne serait-ce que, une fois de plus, pour prendre conscience qu’un bonheur acquis peut en l’espace d’un dixième de seconde basculer dans un terrible cauchemar...
J'ai beaucoup aimé la première partie. Subtilité des sentiments, notamment pour le personnage de Clotilde Hesme et un suspense qui se profilait de manière alléchante. Mais la suite n'est pas à la hauteur. Une étude du remord un peu trop manichéenne avec certaines situations quasi absurdes voire crispantes. Une mise en scène peu travaillée. Quant à Raphaël Personnaz, je ne l'ai pas trouvé extraordinaire.
Un film très bien interprété, dur, réaliste et poignant. Comme quoi, tout peut basculer d'un coup et le remord sans punition est pire que la punition qui délivre (et absout) à sa fin. D'ailleurs, la fin justement, reste ouverte. Au spectateur de terminer. A voir.
Un soir, à Paris, trois jeunes hommes visiblement éméchés s’amusent. Fêtent-ils le nouveau poste de Allan (Raphaël Personnaz) ou son prochain mariage avec Marion (Adèle Haenel)?
Allan et ses deux acolytes roulent à toute allure. Soudain, c’est l’accident, la voiture percute un passant. Allan est pris de panique, il sort du véhicule et se retrouve face à un homme grièvement blessé. L’un de ses co-équipiers l’oblige à entrer dans le véhicule et à prendre la fuite. La ville semblait déserte mais c’était sans compter avec Juliette (Clotilde Hesme). Accoudée à sa fenêtre quand l’incident s’est produit, elle a tout vu. Elle appelle les secours, puis rend visite à l’accidenté. A l’hôpital, elle fait la connaissance de Vera (Arta Dobroshi), l’épouse du blessé. Une amitié se crée rapidement entre les deux femmes.
Quelques temps plus tard, Al, tourmenté, prend la route de l’hôpital et se rend auprès de la victime, toujours dans le coma. Il arpente les couloirs lorsque Juliette et Vera le croisent. Juliette le reconnaît et le suit. Elle constate très vite qu’il ne sera pas si simple de le dénoncer...
L’histoire est bien ficelée, le jeu d’acteurs est remarquable et une grande authenticité se dégage du film. Pas d’effets spéciaux ni de braquages de banques rocambolesques, non, « juste » un accident qui oppose Trois Mondes totalement différents. Le drame est si intense qu’à la projection du film, une sorte de malaise s’empare du spectateur et le transporte dans cette histoire au-delà des limites du bien et du mal.
Un drame excellent, à voir absolument, qui mérite son prix du Jury des Jeunes du FFFH 2012.
Rien que des sujets abordés dans ce film, qui ont fait et font encore l’actualité. Catherine Corsini les aborde avec beaucoup de sensibilité, qui fait que la question un moment se pose : et si c’était moi ? Le coupable, la victime… Les interprètes sont justes, à l’image d’un film dont on ne ressort pas indemne. Il nous interroge. Pour en savoir plus
Trois mondes est plutôt classique sur la forme mais trop intelligent et profond sur le fond notamment sur les classes sociales que Corsini explore par le biais d'un accident . Même si je regrette le manque d'intensité dans la mise en scène .
(...) Au final, fade, insipide, téléphoné (quelle fin pathétique !), Trois Mondes est un drame à la française sans intérêt ou presque. De grosses lourdeurs, des lenteurs à foison, des acteurs peu inspirés, rien ne viendra sortir le spectateur de cet endormissement progressif qui finira par avoir raison de lui.
Un homme saoul au volant renverse un sans-papier, puis s'enfuit. Pris de remords, il va s'éloigner de ses acquis professionnels et sentimentaux. Bonne trame mais s'essouffle quelque peu en 2eme partie. 2 étoiles et demie.
Début très bien .... avec un bel accident et on attend du suspens ... L'actrice principale doit être sous anti dépresseur et est légèrement (c'est un euphémisme) MOLLE !!!!!! On suit l'histoire en attendant une fin à la hauteur du début ... mais non ... raté ... même pas de règlement de comptes digne de ce nom.
A la base une histoire malheureusement banale d’accident de voiture et de chauffard en fuite Juliette, témoin de la scène devient le pivot du film, à la fois du côté de la victime et du bourreau. Et c’est bien là que le bas blesse : comment peut-on être des deux côtés ? Peut-on compatir avec un bourreau si l’on compatit dans le même temps avec les proches de sa victime ? En parallèle de cette question, le personnage d’Al est également intéressant à suivre. Qui est-il vraiment ? Est-il réellement celui qu’il donne à voir ? Comment va-t-il gérer ce drame ? Servi par trois bons acteurs, Trois Mondes est un film que l’on peut associer à Chaos de Coline Serreau où le choc que peut provoquer la confrontation de personnages issus de milieux socio culturels radicalement opposés était également traité.
Gendre idéal, Alain (Raphaël Personnaz aperçu dans "La princesse de Montpensier") va se marier dans dix jours avec la fille du patron. Mais, de retour d'une soirée trop arrosée, il percute à vive allure un piéton boulevard Laumière. Il s'enfuit. Mais la culpabilité le ronge. Et son crime a eu un témoin, la charmante Juliette (Clotilde Hesme) qui veut à tout prix aider l'épouse de la victime, une Moldave sans papier. Bref, on l'aura compris, ce sont "trois mondes", voués à s'ignorer qui, par le hasard de cet accident de la route, se rencontrent non sans heurts.
Où est passée Catherine Corsini, la réalisatrice toutes en nuances de "Partir" ou "La nouvelle Eve" ? Elle tenait pourtant un sujet en or, avec cette histoire dostoïevskienne à souhait de crime honteux, de châtiment redouté et de responsabilité écrasante. Elle en fait une bouillie pour chat télévisuelle, malgré des acteurs pourtant très justes (une mention spéciale à Ata Dobroshi découverte dans "Les silences de Lorna" et à Reda Kateb toujours parfait).
Au final, une bonne surprise pour le cinéma français. Un scénario classique finalement torturé, un trio d’acteurs convaincants, quelques scènes à retenir... Un film à voir ! Critique complète sur :