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CrackO DingO
43 abonnés
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3,0
Publiée le 23 août 2014
Bon sujet de réflexion sur la sévérité de la violence routière. S’arrêter et prendre du ferme ou fuir et espérer rester libre... Un petit film, pas mal, qui fera débat. ------Juillet 2014-----
"Trois mondes" est un film d'une rare justesse sur le délit de fuite et le sentiment de culpabilité qui s'ensuit. Ou comment un homme normal et sans histoire se retrouve dans la peau d'un chauffard meurtrier, incapable de se dénoncer à la police. Une histoire commune et banale, que l'on retrouve quotidiennement dans nos journaux. La plus value du film est de montrer réellement, comme son nom l'indique, trois univers vraiment différents à travers trois personnages clés. Raphaël Personnaz joue juste et confirme qu'il est l'un des grands espoirs du cinéma français.
Trois mondes est un récit où la problématique tiens sur un fil. Fil qui paraît de plus en plus mince au fur et à mesure que le temps passe. Un drame sociologique qui prend une tournure peu cohérente et difficilement convaincante. La seule qui l'est, c'est Arta Dobroshi, la petite muse des Dardenne montre un potentiel à développer. Et sosie d'Ellen Page au passage.
Comment la vie de plusieurs personnes peuvent basculer pour la connerie d'un soir..., voilà le sujet de ce film dramatique qui nous tiraille entre le bien et le mal et qui ne peut laisser indifférent. Arta Dobroshi est excellente, et que dire de Raphaël Personnaz qui montre toute l'étendue de son talent. Un très bon film.
Trois mondes ne tient qu à son sujet le fait de ne pas être un très grand film. Car si l histoire de ces trois personnages qui vont se heurter suite à un accident de la route est dramatique elle est aussi affreusement banale. Tout comme est banale la lâcheté du personnage de Al qui abandonne à son sort l homme qu il vient de renverser en voiture mais aussi son attachement soudain à la témoin de l accident qu il voit comme une bouée de sauvetage alors qu elle veut l aider; banales également les remords qu il éprouve au contact de la veuve du malheureux piéton. Du coup au milieu de ceci il est difficile d être réellement pris aux tripes même s il faut reconnaître à la réalisatrice un indéniable talent pour créer la tension malgré cela. Il faut aussi souligner la qualité des seconds rôles tous vraiment excellents et très bien écrits qui sont une véritable valeur ajouté à ce film qui mérite d être vu.
Catherine Corsini s'intéresse aux thèmes de la culpabilité, du pardon et de la fidélité. Le sentiment confus qui anime les personnages, leur désir de s'en sortir, les liens terribles qui les unissent font de ce film chorale, une oeuvre sympathique et plutôt bien menée. Malgré l'absence de réelle originalité du scénario et un trop grand mélange des thèmes, le film de C.C met en lumière de belles interprétations. A voir
Le thème de l'accident a déjà été utilisé dans de nombreux films. L'originalité de celui-ci tient davantage dans l'étude de caractères que dans le scénario. La psychologie des différents personnages, sur laquelle repose pour l'essentiel l'intrigue, est assez bien vue. Elle comporte néanmoins à mon avis quelques failles. On a du mal à croire qu'un garçon d'origine modeste qui a trimé dur aussi dur pour gravir l'échelle sociale renonce ainsi soudain à tout ce qu'il a acquis. On est tenté de penser qu'un individu qui a trempé dans un univers de magouilleurs assez cyniques et a accepté ces combines se comporterait de façon plus habile, en admettant qu'il veuille faire quelque chose pour la victime. Ca tombe en effet sous le sens que passer de cette façon par un intermédiaire ne peut aboutir qu'à une catastrophe, voire à un chantage permanent. Le personnage de la veuve, très intéressant, change aussi brusquement d'attitude de façon peu crédible, alors que son comportement face aux médecins, tout à fait réaliste, donne une scène particulièrement forte. La réussite de ce film, dont une des grandes qualités est de n'être ni manichéiste ni moraliste, n'est donc pas complète. Dommage.
Si vraiment Catherine CORSINI a cru s’inspirer des films de Jean-Pierre MELVILLE, c’est le signe soit d’un grave manque de lucidité sur son propre travail, soit d’une grosse incompréhension de l’œuvre du réalisateur du Samouraï, du Doulos ou du Deuxième souffle ( le vrai, pas celui de Alain CORNEAU). Chez MELVILLE, on montre, on ne bavarde pas et on crie rarement. En outre, les dialogues y sont compréhensibles, ce qui n’est pas le cas des murmures ou des hurlements de Arta DOBROSHI et encore moins de ceux de ses proches qui s’expriment en moldave (ou roumain, allez savoir !) non sous-titré. L’histoire qu’elle nous compte est totalement prévisible et ses personnages caricaturaux : le jeune homme sérieux et travailleur d’origine modeste qui a réussi à s’élever dans la société et va payer cher un instant d’inattention; le vilain garagiste qui fraude le fisc; les anciens « amis » du jeune homme qui le menacent et l’agressent pour l’obliger à se taire; la jeune femme témoin de l’accident et du délit de fuite, étudiante prolongée, qui voudrait bien faire mais n’aboutit qu’à accroître la confusion générale; le compagnon de celle-ci qui ne veut pas d’histoires; et bien sûr, la colonie des clandestins moldaves dont le nombre ne cesse de croître jusqu’à la fin du film, parfaite illustration des errements de l’espace Schengen. Ce mélange de thriller pour maternelle, d’étude de caractère à grands coups de pioche, et de politiquement correct est proprement assommant et n’aboutit qu’à faire un bien mauvais film.
un bon film sur le thème de la culpabilité et de la conséquence de nos actes sur notre vie Raphael personaz est excellent dans ce rôle des scènes fortes en émotions et violentes psychologiquement bravo également à l'actrice qui joue le rôle de vera
Doit-on détruire la vie de celui qui a détruit la vie d’un autre ? Peut-on simplement racheter, dégager sa conscience que ce soit pour le responsable d’un drame et/ou pour le témoin? L’argent palie t’il la souffrance d’une perte? Et quel est le « coût » de la souffrance ? Est-ce narcissique et prétentieux que de vouloir « arranger » la vie des gens, leur venir en aide ???
Questionnements profonds et sensibles du film « Trois mondes » de Catherine Corsini, réalisatrice de « la Nouvelle Eve » et des « Ambitieux » (entre autres)… Trois mondes… Trois vies… Celui des affaires, cru et vénal. Celui des intellos tourmentés, parfois veules et fuyants. Celui des prolos soumis à l’urgence de la survie et au maelström de la pauvreté…
Voici un film à connotation philosophique, existentielle … Les acteurs jouent juste et de façon très sensible… Raphael Personnaz, notamment, qui soutient avec talent les tourments et les remords de son personnage !
Un thème pas si simple que cela, surtout bien plus original que ne le sous-entendent les « critic-tocs ». Structuré en unité de temps, d’espace comme une tragédie classique, filmé simplement, sans les « effets de manche » si à la mode dans les films à thèse, PRENANT COMME UN THRILLER, voici une ŒUVRE RARE dans sa perfection même… Le genre de film qu’on recommande à un(e) ami(e) cher(e) !
Le point de départ, c’est un tragique fait-divers tristement banal et ses répercussions sur 3 individus et c’est là que le casting prend toute son ampleur. Clotilde Hesme & Arta Dobroshi (qu’on avait découverte dans Le silence de Lorna) entourent Raphaël Personnaz rongé dans la culpabilité et qui se trouve pris dans un vicieux engrenage. Jeu remarquable de la part de ce trio d’acteurs qui nous ferait presque oublier des personnages un peu lisse additionné à la réalisation de Catherine Corsini qui signe un film dramatique trop commun. Trois mondes ne propose donc rien de bien transcendant pour le spectateur si ce n’est la présence de ces comédiens talentueux mais encore peu exposés.
Mais dans quel monde est-on ? Un film ridicule bourré d'invraissemblances et des acteurs qui doivent se demander à quelle sauce on les fait jouer. Dans la deuxième partie, j'ai beaucoup ri, c'est déjà ça, la bêtise m'a toujours fait rire. Du coup je me suis empressé de jeter le DVD à la poubelle en prenant soin de casser le disque.
Corsini propose ici une oeuvre psychologique et très humaine qui confronte les univers autour d'un drame de la vie, tout en rapprochant les individus confrontés ou rattrapés par leur morale. La tension est palpable et c'est elle qui embarque le spectateur dans le film et les méandres psychologiques des différents personnages aux univers et aux destins opposés, et chamboulés par quelques secondes qui changeront à jamais la face de leur vie. Les comédiens sont plutôt bons, l'importance des seconds rôles est très intéressante (même si leurs rôles sont parfois un peu flous). Mention spéciale à Raphaël Personnaz qui livre une prestation dramatique très juste, même touchante. De quoi proposer plusieurs regard sur le personnage, livré comme un meurtrier, et qui délivre peu à peu tout son côté humain. Pour au final une réflexion intéressante sur le regard porté, la perception des choses, l'humanité, le rapport à l'argent, mais aussi la douleur et la culpabilité ressenti pour l'homme qui est pourtant à l'origine du drame. Ou comment le bourreau est aussi une victime à son niveau. Le film est rythmé, intéressant, mais manque d'une certaine profondeur sur les autres personnages et dans certaines relations. spoiler: Pour moi, la relation d'un soir entretenu entre les deux personnages principaux ne s'imposait absolument pas, et ternit complètement le film. . Cela a un peu brisé l'élan du film, et reste assez incompréhensible. On note aussi quelques clichés, qui polissent un peu trop certains personnages qui ôtent un peu de naturel. Mais bon, les clichés (sécurité routière, situations personnelles...) ont toujours une part de vrai... Malgré tout, les dilemmes abordés et proposés sont intéressants et soulèvent de vraies réflexions.