2,5
Publiée le 18 septembre 2018
Appuyèe par une bonne B.O, "Dalida" n'est pas orientè comme un biopic classique, c'est surtout un film avec son ambiance propre qui va reprèsenter l'histoire d'une femme tombèe plusieurs fois amoureuse à tel point que ça lui à fait perdre goût à la vie! L'histoire, c'est celle de la lègendaire Dalida dont on va suivre la carrière de sa dècouverte dans les annèes 50 jusqu'à son ascension dans les sixties en passant par sa dèchèance dans les 80's! Le film en soi n'est pas si mal que ça même si les choix artistiques de Lisa Azuelos laissent parfois à dèsirer! Avec l'aide de Orlando, la rèalisatrice de "LOL" signe un biopic convenable en allant chercher des canons hollywoodiens pour le ramener au coeur d'une production d'auteur très français! Nèamoins, "Dalida" se laisse voir pour peu que l'on ait gardè en mèmoire les chansons et le destin tragique de la chanteuse! Sveva Alviti fait preuve de talent et se rèvèle une actrice brillante en emportant le destin de Dalida! Entre les prestations mèdiocres (Nicolas Duvauchelle), et les acteurs qui ne sont pas à leur place (Patrick Timsit, Vincent Perez), Alviti s'en tire donc avec les honneurs...
3,5
Publiée le 6 mai 2017
Lisa Azuelos revient sur la carrière d'une star mondiale, mais surtout sur l'existence d'une femme qui a été ponctuée par énormément de succès et surtout beaucoup de drames, de relations amoureuses foireuses, de déceptions et de tristesse. Ce biopic est très bien construit avec un récit éclaté qui revient sur tous les aspects de la vie de Dalida à travers une histoire tout sauf linéaire d'un point de vue chronologique. L'histoire est appuyée par une très bonne BO avec des musiques particulièrement bien choisies qui accompagnent parfaitement les scènes en étant soit le reflet soit les conséquences de ce qu'il se passe à l'écran. Sveva Alviti, qui tient son premier grand rôle après plusieurs projets sans importance, s'en sort très bien même si c'est sa ressemblance frappante qui saute aux yeux plutôt que son jeu. Le reste du casting est également très bon même s'il n'y a pas énormément de personnages récurrents présents sur la longueur. La réalisation est soignée tout comme la mise en scène ou la reproduction d'époque et les costumes. Que l'on connaisse dans les détails ou pas la vie de Dalida, je trouve que c'est un bon biopic aussi divertissant que touchant même si l'émotion met du temps à venir.
3,0
Publiée le 5 novembre 2019
Un biopic, donc on connaît la formule : rien de bien surprenant mais un travail fait avec soin, et comme souvent également, un intérêt pour le film qui dépendra beaucoup de celui que vous avez pour la star évoquée. En l'occurrence, sans être inconditionnel, Dalida, j'aime plutôt bien. Les premières minutes étaient même assez prometteuses : rompre avec la chronologie pour proposer un moment très douloureux de la vie de la chanteuse pour d'emblée donner une dimension tragique à l'œuvre : pourquoi pas. On revient toutefois vite vers un chemin beaucoup plus lisse et classique, où les amours de la belle italienne d'origine prennent une place très (trop) importante, au point de nous lasser à plusieurs reprises. Alors je sais bien que leur présence est nécessaire pour mieux comprendre et connaître sa vie personnelle, ponctuée de nombreux malheurs spoiler: (le suicide de deux compagnons, un avortement)
, mais on en oublie parfois presque l'artiste pour se complaire dans un mélo pur jus, exonérant quasiment cette dernière de tout, notamment dans ses choix sentimentaux régulièrement catastrophiques. Idem pour ce choix d'avoir recours à spoiler: l'IVG
, sans raison réellement valable ou m'apparaissant pour le moins futile... Bref, ne surtout pas abîmer l'icône, même lorsqu'il n'en était pas réellement question. Par ailleurs, je serais malhonnête en écrivant que ces deux heures sont déplaisantes : la reconstitution est élégante, nous (re)plongeant des années 50 à 70, joliment photographiées, les scènes de concert, sans doute pas assez nombreuses, donc, faisant globalement leur effet, le choix des chansons, en partie entendues selon le contexte, apparaissant peu audacieux mais efficace, le travail sonore étant (logiquement) lui aussi à saluer. Enfin, côté casting, Sveva Alviti fait preuve d'une belle prestance pour être au mieux imprégnée de son personnage, entouré convenablement par les nombreux seconds rôles masculins, même si l'on a vu incarnation plus marquante de façon générale. Au final, personne (à l'exception, peut-être, du comte de Saint-Germain) ne sort sali de cet hommage sincère, parfois touchant, d'une Lisa Azuelos qu'on a connu bien plus maladroite, mais trop consensuel pour espérer une plus grande adhésion.
3,0
Publiée le 26 janvier 2017
"Dalida" de Lisa Azuelos est littéralement porté par l'actrice Sveva Alviti, véritable réincarnation du mythe de Dalida, plus le film progresse et avance...
À ce niveau la performance est à découvrir car remarquable et de haut vol !
Il faut en effet la voir rayonner devant son public, et nous faire oublier l'actrice pour mieux ressusciter la fameuse chanteuse, cette diva qui savait mettre de l'or dans ses cheveux...
Maintenant, au delà de cette prestation exceptionnelle, je n'ai pas ressenti l'émotion attendue pour entrer en adéquation avec ce personnage connu côté pile et inconnu côté face...
Dalida, en effet connue pour ses chansons et ses mélodies, pour cette voix inimitable, pour cette présence irradiante sur scène, mais beaucoup moins (tout au moins pour moi !), pour sa vie intime et personnelle !
Mais qu'attend-on d'un chanteur ?
Est-ce si important d'entrer à fond dans sa vie, de l'idolâtrer ainsi jusqu'à connaître les infimes détails de son existence et en faire un personnage glorifié, déifié ?
Cette idée même me met déjà mal à l'aise et cette histoire tragique au demeurant, quand on connaît la destinée des hommes qui l'ont aimée, ne m'a donc pas plus retourné que cela et confirme donc mon impression !
La peinture de sa vie est certes très bien filmée, avec une grande féminité et une grande délicatesse, mais aucun moment ne m'a véritablement transporté, si ce n'est l'interprétation de "Je suis malade...".
Sans doute les acteurs qui donnent le change à l'héroïne y sont pour quelque-chose, tant chacun défile un peu vite dans cette vie de plaisir, de luxe et de paillette, ou même l'amour, l'argent et la reconnaissance du public ne sont pas suffisants pour trouver le bonheur...
Une vie de star, centrée sur soi et uniquement soi au point de "consommer" les autres !
Une tragédie dans la dorure bien triste sans doute, alors que tant d'anonymes la vivent également, mais eux dans la misère la plus totale...
Si seulement tous ces êtres idolâtrés et immensément riches, pouvaient s'investir dans le sort de bien des malheureux grâce à leur fortune, peut-être que ce geste donnerait un sens à leur vie et qu'ainsi le sentiment d'être incompris, seul et abandonné serait déjà plus relatif !
À méditer !
2,5
Publiée le 14 janvier 2017
Tout y est sur la vie de l'italienne du Nil : ses succès, ses amours, sa famille, ses chansons, sa solitude, ses morts ... Oui, tout, survolé en deux heures de temps, à l'aide des tubes qui rythment l'histoire de Dalida. Mais rien de neuf par rapport à la légende avec cet éternelle rengaine des stars sanctifiées et sacrifiées sur l'autel de la gloire : bonheur public rime avec malheur privé. Le film de Lisa Azuelos a tout de la biographie autorisée et supervisée par l'omniprésent frère, Orlando. Cela donne un récit consensuel où la forte personnalité de l'artiste fait tout de même craquer les coutures, pas toujours mais de temps en temps. La nostalgie fonctionne de façon syncopée mais elle est bien présente, notamment avec les morceaux chantés en italien. Mais les images sont trop liées au répertoire de Dalida, marquant un manque de personnalité certaine dans une mise en scène qui n'existe que dans l'obsession de la reconstitution. En revanche, l'interprétation est impeccable, dominée par la débutante Sveva Alviti et Riccardo Scarmacio. Ce qui manque le plus, en définitive, est le lien fusionnel que la chanteuse avait créé avec son public, élément essentiel un peu estompé par l'énumération quasi exhaustive des relations sentimentales de Dalida avec des hommes qui se suicidèrent tous avec une régularité tragique. Une énigme que cette hécatombe invraisemblable que, bien entendu, aucun biopic du monde ne pourrait dénouer.
4,0
Publiée le 17 janvier 2017
Le biopic est un des genres les plus difficiles, voir casse-gueule, au cinéma. Quand, en plus, il est dirigé par Lisa Azuelos (qui n’a pas fait que des chefs d’oeuvres, loin s’en faut) on pouvait craindre le pire. Les mauvaises langues diront qu’on est là devant un beau téléfilm de luxe. Peut être mais pas que. Icône, vedette internationale, diva, sans doute l’une des dernières grandes « star » que la France ait connue, Dalida était d’abord une femme. Une femme seule et malheureuse. Toute la réussite du film tient à nous montrer ce côté sombre, et pas du tout l’hagiographie que l’on attendait, avec une belle sobriété. Et sans doute très proche de la réalité, Orlando, le frère de la chanteuse, a supervisé le scénario. Le tout est fait de façon très classique mais j'ai trouvé l’ensemble bouleversant. Un peu comme pour Cloclo, les chansons de Dalida ont bercé mon enfance, ceci explique peut être cela. On notera une direction artistique minutieuse, les différentes décennies sont bien rendues (ainsi que les émissions télé et les spectacles), et une interprétation très convaincante. Sveva Alviti, dont c’est la première apparition au cinéma, est formidable. Elle tient tout le film sur ces épaules. La ressemblance est souvent troublante. A suivre donc, en espérant qu’elle ne soit pas l’actrice d’un seul film. Tous les seconds rôles sont à la hauteur (Scarmacio, Rouve, Borghi, Schneider, Timsit, Perez), sauf un Nicolas Duvauchelle (affublé d’une horrible perruque) très mauvais. Dalida est donc un biopic de bonne facture, doublé d’un émouvant portrait de femme, classique sur la forme, plus profond qu’attendu sur le fond. Une bien belle surprise de la part de Lisa Azuelos qui nous fait passer un très bon moment.
2,5
Publiée le 19 janvier 2017
Puisque Gainsbourg et Cloclo ont eu le droit à leurs films, pourquoi pas Dalida ? La chanteuse qui a su traverser plusieurs époques a eu une carrière assez incroyable mais c'est sa vie privée qui intéresse ici Lisa Azuelos. C'est donc le portrait d'une femme dont le rêve le plus fou était de devenir mère de famille et qui malgré son immense succès, s'est toujours faite bouffer par les hommes de sa vie. Des types égoïstes, veules, machistes, profiteurs et dont trois d'entre eux ont fini par se suicider, abattant le malheur dans la vie de la chanteuse qui n'a jamais vraiment eu le droit au bonheur, ou si peu. C'est une artiste formidable mais une femme malheureuse que filme Azuelos dans ce film qui aurait pu être passionnant mais qui ne fait jamais qu'effleurer les choses sans jamais rentrer dans le détail. La vie de Dalida est couverte, de sa naissance avec ses problèmes aux yeux jusqu'à son suicide mais on ne s'y attarde jamais vraiment, on ne gratte pas la surface. Aucune scène vraiment longue permet de donner de l'ampleur dramatique au film qui se montre très vite comme un best-of de la chanteuse (on y entend ses chansons les plus célèbres) où l'on survole tout, notamment beaucoup de seconds rôles qui auraient mérité un traitement plus clément. Peu aidé par son personnage, Jean-Paul Rouve n'est pas à l'aise, Nicolas Duvauchelle peine à s'imposer, Alessandro Borghi est trop peu présent pour marquer et il ne reste que Riccardo Scamarcio pour donner vie à son personnage, celui du frère qui, encore vivant, a d'ailleurs participé au scénario du film. Et puis il y a Sveva Alviti dont la ressemblance avec Dalida est frappante et qui effectue un sacré travail, donnant de l'intensité à un très beau rôle dramatique. Dommage que tout, comme souvent chez Azuelos, peine à vraiment assumer la part dramatique du récit et se contente d'aligner les passages obligés du biopic sans faire dans l'originalité avec, en prime, un début assez laborieux. Le reste du film se regarde tout de même bien parce que la reconstitution y est, que l'actrice donne tout ce qu'elle a et que la musique nous berce. On saura faire avec.
1,0
Publiée le 9 mai 2017
Je ne connaissais pas très bien Dalida, j'ai encore moins envie de la connaître. Ce film est loin de lui rendre hommage. On y voit davantage le mal-être de l'artiste et ses questions philosophiques sur l'amour plutôt que ses meilleurs titres qui sont zappés après quelques secondes d'écoute. On y voit aussi beaucoup trop la présence des producteurs de disques et acteurs secondaires qui manquent d'intérêt et pour lesquels je n'ai pas du tout accroché. L'actrice me paraît pourtant bien choisi mais les nombreux suicides qu'on voit sont à peine justifiés. Je ne pensais pas non plus qu'elle avait eu autant d'amant. Ce film a détruit l'image positive que j'avais de la star... Très décevant !
1,5
Publiée le 27 décembre 2017
En voyant ce Dalida j’ai beaucoup pensé à Cloclo que je m’étais infligé. Car le principal problème de ces biopics de chanteur c’est qu’autant il peut être agréable de découvrir la vie d’un Ray Charles en écoutant sa musique pendant deux heures, quand c’est Claude François ou Dalida cela devient beaucoup plus compliqué. Pour autant je reconnais que la vie de cette femme est un sujet de film ou de roman, une femme passionnée, pleine d’amour qui accumule les drames jusqu’à subir la vie comme un fardeau et ne plus être là que pour son publique. Son actrice principal Sveva Alviti est plutôt convaincante à l’inverse des seconds rôles comme Jean Paul Rouve, Patrick Timsit, Vincent Perez qui jouent étonnamment faux (leur première scène ensemble est assez calamiteuse). Et puis comme je le disais le pire c’est de supporter les chansons de Dalida pendant plus de deux heures, de ce point de vue c’est presque une souffrance et je redoute déjà ce que le cinéma français pourrait sortir comme biopic de chanteur populaire.
2,5
Publiée le 6 mai 2017
« Je suis MALADE ! » Il y a eu beaucoup de grandes stars qui ont bougé le monde de la musique dans les années 70 - Serge Gainsbourg, Claude François - et puis nous avons Dalida ! Les documentaires et les téléfilms ont été nombreux sur cette chanteuse. Le destin malheureux, ce parcours tragique de la jeune italienne et victime de son succès et des hommes qui l'entourent... Une âme perdue qui a su marquer son époque ! A la réalisation, Lisa Azuelos qui revient après trois ans d'absence de son précédent film : Une rencontre. Ce qui dérange dans Dalida est qu'il n'ait pas réellement d'épaisseur, ni de complexité. On est très loin du chef d'oeuvre qu'était Cloclo de Florent Siri ! Les moments dans la vie de Dalida sont vite expédiés spoiler: par une succession de relations amoureuses pauvres.
La mort se rapproche autour d'elle spoiler: puisque ces trois amants ont fini par se suicider.
Un solide casting vient sauver le film du mélo... Incluant Riccardo Scamarcio qui dégage beaucoup de contribution pour sa soeur, Jean-Paul Rouve s'avère étonnant et toujours à l'aise dans les drames, Vincent Perez demeure discret mais tout en élégance et Nicolas Duvauchelle s'impose spoiler: à plus de la moitié du récit.
La mannequin italienne, Sveva Alviti a dû apprendre le français pour l'occasion et elle offre une composition touchante dans la peau de cette femme malheureuse. Ce rôle iconique était très casse-gueule et l'actrice s'en sort haut la main ! La première partie regorge d'ellipses agaçantes alors que le second segment plus traditionnel. On reconnaît la touche de la cinéaste après son LOL français et son remake américain avec son univers intime et propre. La reconstitution d'époque ne manque pas de glamour et un montage cohérent avec le son et l'image. Mais ce n'est pas suffisant pour cause d'une mise en scène assez molle qui finit par lasser le spectateur. Reste une musique de Dalida magnifique ! Pour finir, Dalida est un biopic qui ne va pas dans la grande originalité mais qui fait le travail nécessaire pour nous divertir sur le parcours de cette artiste. Une mention spéciale pour l'actrice Sveva Alviti et à voir pour les fans de l'époque !
5,0
Publiée le 9 novembre 2021
On en sort abasourdi, heureux, triste, le cœur joyeux et en peine, avec des chansons dans la tête et ça dure des jours. Ce biopic est superbe, l'interprétation juste. J'ai découvert une artiste qui pour moi était ringarde, quand j'étais petit, aux yeux de mes parents, mais c'est bien loin d'être cela. C'est une artiste complète, qui a duré dans le temps, qui a vendu des millions de disque dans le monde entier, qui a su appréhender les virages artistiques de la mode qui évoluait. Une femme à la recherche de l'amour, du vrai, du grand, mais qui l'a finalement conduit à sa perte. Une polyglotte, accessible et sincère, ouverte et généreuse. Une très très belle mise en image avec une comédienne qui l'incarne parfaitement, un film a voir sans l'ombre d'une hésitation. Moi, je vais de ce pas acheter un bon gros best-of de Dalida qui retrace toute sa carrière. Superbe et poignant!
2,0
Publiée le 16 janvier 2017
Le biopic est devenu depuis quelques années un genre à part entière. Les États-Unis ont lancé la mode en filmant la vie de Ray Charles, de Bob Dylan, de Johny Cash ou de Kurt Cobain ; la France a emboîté le pas.

Le biopic musical est sans risque pour les producteurs, assurés d’attirer les fans de la star. Il est valorisant pour les acteurs qui espèrent y jouer le rôle de leur vie et décrocher le César/Oscar qui consacrera leur carrière. Il est enfin rassurant pour les scénaristes qui savent pouvoir reproduire ad nauseam un schéma bien rodé : la nostalgie de l’enfance, l’ascension vertigineuse, la consécration puis la chute avant l’éventuelle rédemption.

Depuis La Môme il n’est plus guère de rock star qui n’ait pas droit à son hagiographie. Après Cloclo, avant Mike Brant, c’est au tour de Dalida, la star italo-egypyienne à la voix de velours, aux lamés pailletés et au strabisme troublant. Iolanda Gigliotti (1933-1987) a vendu plus de cent millions de disques. Ses grands succès font partie de la culture populaire du vingtième siècle : Bambino, Gigi l’amoroso, Je suis malade, Laissez-moi danser, Mourir sur scène…

Lisa Azuelos, la sympathique réalisatrice de LOL, se colle à la tâche et fait honnêtement le job. La vie de Dalida, son lot d’amours malheureuses, ses hits, sont soigneusement filmés. Les quinze millions d’euros investis par Pathé n’ont pas été dépensés en vain. Et on aurait mauvaise grâce de blâmer les acteurs, de la top model italienne Sveva Alviti, aux seconds rôles français bien connus (Jean-Paul Rouve, Nicolas Duvauchelle, Patrick Timsit…).

Le problème, comme souvent dans les biopics, est que celui de Dalida remplit un cahier des charges avant de susciter une émotion. Il y a tant à faire. Raconter la vie d’une femme sur plus de cinquante ans – car la vie de Dalida traverse le siècle et ses modes. Évoquer sa vie privée – car Dalida avant d’être une star est aussi une femme. Écouter ses chansons – car Dalida n’était pas une femme comme les autres. N’en jetez plus ! La coupe est pleine.

Deux heures – les biopics sont souvent longs – ne sont pas de trop. Mais le temps manque pour aller au-delà. Et Dalida se réduit à la peopolisation de la vie amoureuse de la star et à une enfilade de clips en – mauvais – play back.

Évitent cet écueil les biopics qui choisissent plutôt que de (mal) embrasser toute une vie, d’en décrire un seul chapitre emblématique (comme The Queen, Hitchcock ou, si l’on en croit sa bande annonce, Jackie). Un choix radical et parfois téméraire – j’ai dit ici les réserves que m’inspirait par exemple Neruda – qui a sans doute effrayé les producteurs pusillanimes de Dalida.
3,5
Publiée le 12 janvier 2017
Dalida, de son vrai nom Iolanda Cristina Gigliotti est une chanteuse qui a marqué le patrimoine français mais aussi européen et mondial. Avec Edith Piaf, elle sera d’ailleurs la chanteuse la plus populaire du vingtième siècle. Ce film est un hommage à l’artiste mais aussi à une femme dont la vie personnelle aura été tourmentée. Lisa Azuelos dresse un portrait le plus juste possible en traitant de son enfance et la relation avec son père, ses aventures amoureuses qui se seront souvent conclues en suicides, la forte relation avec son frère manager qui l’aura accompagné toute sa vie, son fort désir de se marier et fonder une famille, mais aussi ses problèmes de santé suite à un avortement ou encore son anorexie et sa dépression qui l’auront conduit à une triste mort. Le film va également mettre en scène ses chansons. Quel plaisir que d’entendre résonner Bambino, Bang Bang puis ses chansons à textes Je suis malade ou Avec le temps. Elle finira avec des spectacles dignes des plus grands shows aux Etats-Unis avec Salma Ya Salama ou Laissez-moi danser. Lisa Azuelos nous parlera aussi de sa carrière de comédienne avec son rôle-titre dans Le Sixième Jour. Beaucoup de choses à raconter. En deux heures, tout semble alors expéditif, comme un brouillon de ces trois heures de montage initialement prévus. On n’a pas le temps de s’attacher aux moments clés de cette grande dame, tellement nous passons vite du coq à l’âne. Les retours permanents dans le passé n’aident pas à apprécier pleinement ce double destin de Dalida. Enfin, si le casting est séduisant, c’est malheureusement celui de Sveva Alviti qui gêne. Si on s’habitue facilement à sa présence, nous sommes toujours rattrapés par la réalité lors des chansons. On le voit bien, la voix ne sort pas des cordes vocales de la comédienne et le faux prime sur la qualité du divertissement. En bref, le film Dalida est un bon panorama de la vie de cette femme remarquable, mais il aurait gagné à être plus long et plus travaillé sur les instants musicaux.
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1,0
Publiée le 24 septembre 2017
"La môme", "Cloclo", "Gainsbourg (vie héroïque)", les biopics sur les chanteurs francophones se multiplient ces dernières années avec un résultat pas toujours convaincant. "Dalida" se range dans cette catégorie de biopics banals et peu intéressant tant sur la forme que sur le fond. Le scénario du film manque de consistance malgré les drames qui ont secoué la vie de la chanteuse. Personnellement, ses amours compliqués et ses états-d'âme m'ont ennuyé. Peut-être à cause de cette réalisation plate et insipide qui n'injecte aucune vie, aucune émotion à cette histoire. De plus, je n'apprécie guère ce genre de construction narrative qui suit de manière quasi-linéaire, à la manière d'un documentaire, la vie entière d'une personnalité. Quant aux personnages, outre un niveau de profondeur psychologique proche de zéro, ils paraissent bien caricaturaux. Seule l'actrice Sveva Alviti s'en sort bien dans la peau de Dalida. Ce long métrage se destine davantage aux fans mais il est clair que cela ne lui rend pas hommage.
4,5
Publiée le 13 janvier 2017
Que l'on soit fan ou pas de cette star, il faut vraiment reconnaître que ce film est particulièrement excellent.
En effet, tout est parfait : une réalisation haut de gamme et irréprochable, une magnifique interprétation de tous les acteurs.
Le rythme est soutenu, on ne s'ennuie absolument pas et de surcroît c'est à la fois triste, amusant et émouvant.
Quand Dalida est décédée j'avais 15 ans et je n'étais pas fan d'elle mais forcément je l'avais vue souvent à la télé, dans les journaux et j'avais forcément écouté ses chansons.
Ce film m'a permis d'apprendre ses débuts, beaucoup de choses de sa carrière et de sa vie personnelle.
Ce film est superbe et résume en 2 heures sa carrière mais surtout sa vie intime.
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