Jean-Paul Rouve étonne dans ce conte philosophique où le père d'une ado décide de retourner sur les traces de son enfance. Il croise sur un bateau un gamin et se revoit à travers lui tellement la ressemblance est frappante. Comme pour Les Souvenirs, son film suivant, il y est question du regret, des souvenirs justement, du temps qui passe, des occasions perdues. On sent une vraie douleur à l'intérieur de Jean-Paul Rouve, qui me fait de plus en plus penser à Patrick Dewaere physiquement, et j'aimerais bien ouvrir son crâne pour voir ce qu'il y à l'intérieur. Qui n'aimerait pas, en tout cas, revivre son enfance au moins en tant que spectateur pour ne pas refaire les mêmes erreurs ? Pour dire aux gens qu'on les aime. Ou tout simplement pour passer du temps avec ses parents. Ce qui est moins faisable quand on a un travail et une vie de famille. Rouve filme le nord avec une vraie sincérité. Il ne le montre pas tel qu'on a l'habitude le voir soit avec le chômage, la pauvreté, soit façon Bienvenue chez les Ch'tis. Il le montre avec poésie, tendresse, et mélancolie. Son film n'est pas blanc ou noir. Il est gris comme un après-midi d'automne. Cet équilibre entre humour et gravité, cet exercice d'équilibriste fonctionne. L'ex-Robin devenu cinéaste est à suivre de très près. Comparé aux pantalonnades de son ami PEF, il y a une vraie différence.
Jean Paul Rouve réussi là à réaliser une fable intimiste sur les thèmes du retour à l’enfance et du deuil à partir d’un scénario qui ressemble pourtant trop à un remake mielleux made-in-Nord-Pas-de-Calais de RETOUR VERS LE FUTUR pour être crédible une seule seconde. C’est plus grâce à son âme d’enfant et son application sur le cadrage de ses scènes qu’à un réel talent de réalisateur créatif que l’ancien robin des bois parvient à transformer en une comédie mélodramatique touchante cette histoire improbable. L’excellent casting fait exploser les scènes comiques, rend délicieux les passages attendrissants et fait oublier l’abus de pathos des dix dernières minutes.
joli film,sur les bords de la mer du nord je suppose,et près des pistes d'envol des gros oiseaux,un Benoit Poelvoorde sobre et efficace en double papa. de l'émotion et un sujet bien maitrisé. un bon moment de cinéma.
L'idée de se prendre d' affection paternelle pour son double a quelque chose de monstrueux, voir de malsain. Jean-Paul Rouve joue bien mais pour un petit rôle, sans grand intérêt, et l'on en gardera que son côté apathique.
Rien ou presque à se mettre sous la dent. Un film français comme on en voit malheureusement trop, voulant jouer la carte de l émotion mais n en procurant pas. Peu d intérêt à voir l histoire de cet homme qui à vouloir exorciser son passé oublie son présent.
Superbe. Merci JP Rouve pour ce film. L'histoire étrange nous porte du début à la fin : impossible de s'arrêter avant de savoir ce qui pousse cet adulte à se replonger physiquement dans le passé. J'ai adoré la sincérité des jeunes acteurs ce qui n'est pas toujours le cas. A voir.
Il faut le dire: la seconde réalisation de Jean-Paul Rouve est une grande réussite. Sur cette histoire qui traite de la nostalgie et des remords, l'acteur-réalisateur français s'en sort à merveille en usant d'une grande sobriété. Il évite certains retournements de situation faciles avec succès, en préférant une approche plus réaliste, avec notamment l'appui de très bons comédiens (dont lui-même). Miljan Chatelain et Arly Jover sont excellents, et que dire de Poelvoorde qui semble même se réinventer, avec un jeu d'acteur plus sensible qu'à l'habitude. Si le film ne joue pas de surprises dans son scénario, il reste très juste dans une issue facilement identifiable. Il réussit à éviter le tire-larmes, tout en restant proche de ses personnages. Fort et intelligent: un beau film riche en émotions.
Quand je serai petit je ne ferai plus de cinéma pour laisser tranquille les gentils spectateurs qui n'ont jamais demandé à voir un film d'une nullité comparable à un séisme de magnitude 9 sur l'échelle de Richter.
Un sujet pas évident à traiter et forcément un peu casse gueule : Un Homme croit revoir dans la vie d'un enfant sa propre vie. Bon, c'est synthétisé mais à quelque chose près, c'est un peu le scénario. Mais comment nous faire croire à cette histoire d'amitié entre un adulte et un enfant de 10 ans ? Surtout quand l'un vit à Paris et l'autre Dunkerque. Et pourtant la vraie force du film c'est son ton juste et subtil. La gouaille de Jean-Paul Rouve est parfaite pour ce rôle si particulier d'un homme de 40 ans coincé éternellement entre l'enfance et le monde des adultes. Benoît Poelvoorde est lui aussi magnifique dans son rôle de bon père de famille. Mais quand l'acteur belge s'éloigne des rôles d'amuseurs publics qui lui sont trop souvent confiés, il est souvent excellent (cf. Entre ses mains). Au fond, le film laisse planer le mystère sur beaucoup de choses et c'est aussi ce qui fait son charme. Par bien des aspects, on pourrait dire que c'est un film fantastique. Le spectateur reste en permanence dans le flou. Derrière cette histoire et cette idée demeure un des plus vieux rêves de l'Homme : pouvoir revivre son enfance et par extension sa vie. Une très bonne surprise.
Une grande deception, Je m'attendais a un film plutot poignant et qui me ramene a un leger sentiment d'emotion mais c'est celui de l'incomprehension qui a pris place, des scenes ennuyantes et longues avec un scénario en carton sur un monde parallele plutot etrange, Jean Paul Rouve arrive rarement a me donner une impression de bonne acteur.