Trop original il n'y a pas de scénario, on s'ennuie rapidement après la surprise du début. C'est dommage les acteurs sont bons mais n'arrivent pas à sauver le film.
Comédie décalée, Perdrix ne nous trompe guère sur la marchandise puisque le ton étrange vu dans la bande-annonce est bien celui du film dans son entier. On ne quitte effectivement jamais le décalage entre les personnages, les situations et les incongruités qui viennent se nicher, parfois seulement en arrière-plan. Avec son couple en formation qui se tourne autour, cette famille dingue, les collègues de gendarmerie tous plus fous les uns que les autres, et cette milice de nudistes radicaux qui parcourent la région, on nage en plein délire. Toutefois, il faut être prévenu que cela ne donne pas une comédie survoltée, mais bien plutôt un ensemble bizarre, entre Tati, Iosseliani ou encore les belges Abel et Gordon. On nage donc plutôt dans les eaux d’un cinéma indépendant comme on les aime. Au passage, l’auteur en dit long sur les problèmes relationnels actuels et sur la difficulté à vivre en collectivité dans nos sociétés ultra-individualistes. Un bien joli film, pas forcément évident ou accessible.
J’ai été sous le charme de ce film fantaisiste tourné dans les Vosges entre Gérardmer et Plombières-les- Bains. Si vous avez envie de fuir l’actualité et les préoccupations habituelles, « Perdrix » permet de passer un petit moment intemporel et déconnecté.
Juliette Webb a tout ce qu’elle possède dans sa voiture, comme ses petits carnets dans lesquels elle consigne chaque jour de sa vie. Au moment où elle s’arrête sur un parking vosgien, une nudiste lui dérobe sa voiture.
Pierre Perdrix est capitaine dans une gendarmerie du coin où le temps semble interminable. Juliette le rencontre là. Pierre vit avec sa mère, veuve inconsolable et animatrice d’une émission radio dédiée au grand amour, avec son frère, biologiste spécialisé dans les vers de terre, et sa nièce qui ne rêve que de quitter cet endroit.
Dans le même temps des associations locales travaillent sur des reconstitutions historiques de la seconde guerre mondiale.
Erwan Le Duc met en place des circonstances et un décor que j’ai trouvées dépaysants et parfois amusants, avec en filigrane des histoires d’amour touchantes, dont celle entre Pierre ancré dans sa routine et ses responsabilités, et Juliette, légère et libre.
Comme dans le regard de Swann Arlaud, quelque chose pétille dans ce film et lui donne une légèreté qui le rend très attachant.
pas de vrai histoire, le film se centre plus sur les émotions et une réflexion sur l'amour .les acteurs sont bons mais le film reste contemplatif, on sourit et on s'ennuie beaucoup.un peu plus de rythme dans la narration aurait été bienvenue
Ah la lenteur ! Nous sommes bien au XXIè siècle et un film qui n'enchaîne pas les gags, de préférence graveleux et vulgaires, ne provoque que l'ennui chez les habitués des plans ultra-courts. Il y a une certaine audace à prendre à contre-pied cette mode des films prétendus haletant et à adopter un rythme qui nous laisse le temps d'apprécier les sublimes décors vosgiens ; le temps de savourer la douce et loufoque mélancolie de ceux qui tentent de composer avec l'absence, d'y survivre. Découvrir un petit bijou de film complètement atypique et neuf est devenu trop rare. Loin des comédies à l'eau de rose ou un homme et une femme que tout oppose vont se retrouver dans les bras l'un de l'autre après une heure et quart de péripéties bien ordinaires, ce moment suspendu loin des appartements parisiens est bien rafraîchissant en cet été caniculaire.
Film loufoque, absurde, burlesque, romantique et quelque peu poétique mais il aurait été vraiment bien que le réalisateur ait pensé à raccourcir certains plans, le film aurait été bien meilleur en y enlevant au moins 25 mn
Il y a des films qui se perdent l'été au milieu de très grosses sorties, mais, qui miraculeusement, parviennent à faire leur place. C'est le cas de ce drôle de film "Perdrix" qui raconte une famille des Vosges, totalement déconcertante, mise à l'épreuve de l'amour, d'un complot de nudistes et de l'arrivée d'une fille complètement déjantée dans leur univers. L'histoire et les dialogues peuvent paraître déroutants, assez ridicules, et pourtant, il se dégage de cette comédie sentimentale, un véritable sens de la dérision et de la poésie. Nous ne sommes pas loin d'un cinéma de Bertrand Blier où les dialogues délicieux s'invitent dans des paysages magnifiques. La joie, la douceur et la délicatesse traversent ce petit monde clos, qui, derrière ses belles montagnes, cache des destins fragiles et solitaires.
Le début s'ouvre sur la voix bien connue de Fanny Ardant. Il faut peu de temps pour se rendre compte qu'Ardant se parodie elle-même dans cet accent qu'elle pousse à l'excès. Elle incarne une mère de famille endeuillée, souvent silencieuse, qui accompagne une famille excentrique. Swann Arlaud qui est l'un des meilleurs comédiens de l'époque joue le rôle d'un gendarme touchant et sensible. Même Maud Wyler qui en fait trop offre un visage attachant. On s'invite dans cette famille farfelue avec, enfin, une véritable attention qui est donnée à la province. "Perdrix" est un film qu'il faut aller voir avant qu'il ne succombe à l'avalement des mastodontes de la rentrée.
Une nouvelle pépite estivale (après "Je promets d'être sage") que cet autre premier "long" ! Une romance héroïco-dingo, que ce "Perdrix".... Rencontre inattendue entre "Juliette", partie sans plan, mais sans désir de revenir sur ses pas, du Lot-et-Garonne, et devant faire une halte forcée dans les Vosges (spoiler: s'étant fait dérober sa voiture, par une nudiste.... révolutionnaire) , et "Pierre", un capitaine de gendarmerie spoiler: (célibataire, mais avec famille très... présente). Plus décalé encore que "Je promets..", plus déconcertant à aborder, flirtant même assez dangereusement avec le "n'importe quoi" un bon moment, voilà un film avec un vrai ton, et un univers très personnel et attachant. La photo est réussie qui plus est (et pas seulement grâce aux paysages magnifiques - notons en particulier les scènes au clair de lune, dans un décor minéral faisant penser aux tableaux de Friedrich), et les musiques choisies avec soin. Et on n'oubliera pas de louer la distribution - dans son entier, de Swann Arlaud (Pierre) à Maud Wyler (Juliette), en passant par Nicolas Maury (le frère de Pierre) et Fanny Ardant (la mère de Pierre, veuve inconsolée)... Une "Perdrix" qui mérite bien 1 h 40 dans une salle obscure !
Un univers décalé, farfelu et poétique avec des personnages terriblement attachants. Une gendarmerie si tranquille ! De bien curieux activistes Une jeune femme solaire en fuite d'on ne sait quoi... Une famille soudée et étouffante. Et puis un grand vent de liberté ....... J'ai tout aimé ..
Fantaisiste, poétique mais aussi profind avec une belle réflexion sur le deuil. Les acteurs sont tous irrésistibles et nous emportent dans cette histoire légèrement improbable.. Et c est beau: image, bande son... une realisation tres maîtrisée...Un réalisateur français à suivre.