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Tupois Blagueur
66 abonnés
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2,5
Publiée le 23 juillet 2015
"Rituels meurtriers" est l'un de ces petits téléfilms français qui ne paye pas de mine au premier abord mais finalement passe plutôt bien. Alors on est d'accord sur le fait que les acteurs ne jouent pas tous dans la même catégorie et qu'en général ça ne vole pas très haut - la faute à une direction artistique apparemment erratique - cependant on aurait tort de se limiter à cette seule observation qui nous ferait passer à côté de cette production française. Je dis cela car le sujet de cette enquête a tout à voir avec la franc-maçonnerie, ce qui est inhabituel dans le film de genre. Cela nous permet de connaître un peu mieux cette ordre et ses pratiques, bien que tout cela soit enjolivé pour servir l'histoire de "Rituels meurtriers". Le déroulement de l'enquête voit arriver, vers les deux tiers du métrage, un rebondissement qui en surprendra plus d'un : le personnage d'Eric Elmosnino meurt brutalement. Cela relance l'intérêt envers le scénario qui avait quelque peu tendance à faiblir et nous emmène vers une fin un peu expédiée. La réalisation est moyenne, mais pour un soir où il n'y a rien d'autre à regarder, cela se suit sans problème.
Un polar chez les Francs maçons, c'est assez rare, d'autant que le réalisateur a eu la volonté de ne pas les caricaturer. Malheureusement ce film souffre de deux défauts majeurs : un scénario mal fichu et une interprétation faiblarde. Le scénariste commet une faute impardonnable en tuant son personnage principal aux deux tiers du film, d'autant que la comédienne qui incarne désormais le premier rôle ne fait franchement pas le poids. Le meilleur comédien du film - Loriquet - est, lui, sous-utilisé. Enfin on aurait aimé davantage de subtilité, de suspense et de mystère au lieu d'une imitation sans moyens des films de serial killers américains.
Très bon polar se déroulant dans le milieu franc-maçon, ses mystères, ses pouvoirs, ses réseaux. Si l’histoire est tortueuse avec rebondissements divers, elle est cependant très classique, comme la mise en scène, de bonne facture (les scènes de nuit ou de petits matins sont superbes), mais sans originalité. Cependant l’atmosphère sombre, voire glauque, est bien rendue mais la nervosité manque un peu. Les acteurs sont excellents, jouant des rôles étonnamment construits, avec une mention particulière pour Éric Elmosnino, grand flegmatique qui tient la scène. Ce téléfilm est une nouvelle preuve du renouveau du polar français de qualité : on s’en réjouit après tant d’années de nanar !
Un film Moyen plus, 13/20, un peu plus qu’assez bien, ça manque d’ambition, de moyens, et surtout de ce qui fait monter les oeufs en neige pour un must. C’est un thriller moyen à la française avec sauce histoire d’amour et machin truc gnan gnan, et qui sent le remijoté d’autres films, sur la mafia pour l’exclu ou La neuvième porte pour la trame, et n’atteint pas le niveau exigible d’un « petit » Belmondo populaire comme Le Professionnel.
C’est décevant pour un film qui, avec la participation de Alain Baueur, notamment, implique la Maçonnerie Française et aussi le cinéma français, forcément. spoiler: