Attention, cette critique est un spoiler mais c'est pas vraiment très grave.
Un navet, ça se voit arriver dès la première minute. Deux jeunes couples bien comme il faut décide de partir camper dans un endroit qui pourrait servir de base d'entrainement pour des agents du KGB. Après un comité d'accueil qui mettrait en déroute n'importe qui avec une once de bon sens, ils décident malgré tout de profiter pleinement des avantages de leurs deux petits quads et plantent leurs tentes (pas 2 secondes Quechua) au milieu de la forêt. Très vite les tensions entre les personnages sont vives et leur absence totale de charisme nous laisse présager le zéro absolue de l'empathie. Les deux mâles décérébrés du groupe décident de partir faire rugir leurs bolides. Comme ils sont vraiment pas fins, ils se perdent. Comme ils ne savent pas lire, ils passent devant les panneaux "n'entrez pas" pour demander de l'aide. Si nous, spectateurs lettrés avions compris qu'ils allaient au devant de graves ennuis, force est de constater que les connexions ne se font pas chez tout le monde. Heureusement pour eux, les méchants rednecks semblent être à peu prêt aussi doués. "Oh ben tiens, si je poursuivais les petits jeunes avec ma voiture à travers les arbres! Ah ben non, c'est solide des arbres!" Là déjà on est tendu mais pour ne rien arranger, le scénariste a une idée géniale: faire tomber la nuit ce qui rend immédiatement les choses bien plus oppressantes. Malheureusement avec des réactions toutes plus stupides les unes que les autres de nos braves campeurs (du genre, tiens, si je traitais mes bourreaux de consanguins alors qu'ils sont déjà vachement remontés et en position de force), toutes les actions sadiques de nos sympathiques petits rednecks perdent véritablement de leur impact.
Petite surprise quand même, si on pensait que le film se limiterait à nous raconter la traque de ses ados à travers des bois infestés d'écureuils, les choses dégénèrent très vite et le film prend une autre tournure. On ne va pas crier au génie mais la deuxième partie a quand même le mérite d'être un peu moins très mauvaise que la première. De nouveaux personnages rentrent en jeu et permettent aux dialogues d'atteindre un niveau de banalité à vous faire regretter le cinéma muet. Mais le pire, c'est qu'à ce moment, on n'est qu'à la moitié du calvaire, et quand je dis calvaire, je pense au spectateur qui va inévitablement jusqu'à la fin d'un film une fois commencé.
Et grand bien leur fasse car ils apprendront que les vilains bourreaux sans cœur sont en fait des fanatiques religieux... Ouiiiiiiiiiii! Bon niveau violence, on finit par être servi mais malheureusement, sans qualité on est juste devant du sanguinolent inutile. Même les pauvres torturés hurlent qu'on en finisse et on se demande si on ne serait pas pour la peine de mort nous aussi à vouloir la même chose.
Finalement, pas de surprises, ça se termine comme prévu avec les méchants qui gagnent mais...
Le monde n'étant pas encore là d'être en manque de jeunes ploucs, un nouveau groupe de randonneurs se présente pour venir divertir nos bons petits christiano-paysans. Brrrr... On tremble déjà d'effroi pour eux et on arrête vite le film de peur d'un excès de zèle du réalisateur dont je ne veux surtout pas connaitre le nom.