Il n’y a pas que dans l’espace où on ne vous entend pas crier ! Il suffit d’être à côté, que dis-je d’être dedans puisqu’il s’agit d’une pièce dans une chambre et qui donne en plus dans la salle de bains ! Pièce blindée, insonorisée mais qui a la particularité de recevoir les bruits extérieurs. Tordu comme scénario. Il faut être patient pour goûter à ce film assez terrifiant. Car il n’y a rien de plus terrifiant d’être enfermée vivante, de crier, de hurler en vain. C’est un peu comme être enterré. Rien de plus terrifiant de voir une nouvelle femme dans les bras de son compagnon, de se voir remplacée assez rapidement de surcroît ! Et le film supporté par une musique classique qui monte en crescendo rend quelques scènes... terrifiantes ! Surtout quand Fabiana comprend que Belèn est vivante, à côté, tout à côté ; alors, comme Belèn, on reprend espoir, on retient sa respiration, on esquisse des sourires saccadés, des rires désarticulés, on attend que la porte s’ouvre, on attend enfin se libérer d’un cauchemar, qui entre parenthèse, Belèn a bien cherché, pour soudainement être aspirée dans le trou noir du désespoir. Je n’en dirais pas plus, mais ce petit film est terrifiant, et un peu comme à l’image de Belèn, il faut savoir être patient, car deux histoires nous sont contées, deux points de vue nous sont données. A voir en VO, évidemment, ce conte macabre, sensuellement macabre.