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nestor13
57 abonnés
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4,0
Publiée le 29 janvier 2012
Hasard du calendrier, "Une nuit" est sorti quelques jours avant qu'un scandale n'éclate et n'éclabousse l'IGS (Inspection Générale des Services) dont on parle beaucoup ici. Brièvement, ce que l'on appelle la police des polices étant accusé d'avoir monté un faux dossier pour des raisons politiques, mais je vous passe les détails. Coïncidence toujours assez amusante et qui m'a permis d'apprendre que les boeuf-carottes sont nommés ainsi parce qu'ils mettent les gens qu'ils contrôlent sur le grill. Et paraît-il aussi qu'on y retrouve ceux dont on ne veut pas ailleurs. Roschdy Zem a en tout cas bien du mal avec eux dans ce polar que j'ai suivi avec un certain engouement. En effet, sa grande force est comme son titre l'indique son unité de temps, ce qui lui donne une bonne intensité. Son point faible, en miroir, est que l'on doute que tout ce qui arrive durant les tribulations de ce flic aux méthodes spéciales se passe en si peu de temps. Autre défaut, l'aspect un peu cliché de Paris et des rapports entre policiers et truands. Mais j'ai été entraîné dans une ronde de nuit plutôt palpitante et c'est avant tout ce que j'en retiens. Manquait plus que Régine et le tableau aurait été définitivement complet.
Une langoureuse fable sur le monde nocturne parisien, ou comment un représentant de la loi parvient à réguler les activités des patrons de la nuit. Ce film, réalisé d'une main de maître a une gueule de récit sociologique. On y découvre une faune curieuse avec de drôles de prédateurs, c'est "la vie à l'envers" comme le dit le commandant Weiss.
L'atmosphère sombre de "Une nuit" est relativement soignée, sordide, grâce à un tournage dans des espaces confinés. Ce polar nous plonge dans le milieu occulte du monde de la nuit, avec la particularité de s'ancrer dans des lieux parisiens. En suivant la tournée nocturne d'un commandant de police ripou, on retombe sur des clichés très communs: drogue, magouille, corruption... L'action jongle entre les clubs de nuit de la capitale et les trajets en voiture. C'est répétitif, et l'intrigue policière ne m'a franchement pas intéressée. C'est descriptif, sobre, sans véritable action. Le rythme narratif est longuet. Sarah Forestier est sympathique mais n'aligne pas plus de deux phrases. Roschdy Zem fait du Roschdy Zem. Enfin, le côté prévisible du scénario, aïe aïe. On a déjà vu mieux du côté de Los Angeles... http://cineglobe.canalblog.com/
Une nuit (2012) n’est qu’un polar assommant, une répétition en boucle qui s’éternise durant plus de 90 minutes où l’on suit les pérégrinations d’un commandant de la Brigade Mondaine qui va durant toute une nuit, faire la tournée des établissements de nuit de la capitale. Durant tout le film, le personnage principal multipliera les allers / retours entre différents établissements (alternant alcool, cigarettes, embrouilles et tractations) et y revenant même à plusieurs reprises (pour certains d’entre-eux). Philippe Lefebvre qui n’était plus revenu au cinéma depuis 25 ans nous prouve que sa longue absence ne lui aura pas été bénéfique loin de là. Pourtant, l’idée de départ était intéressante, tout comme l’unité de temps (le film se déroulant intégralement le temps d’une nuit, comme avait pu l’être le film Nuit Blanche - 2011). Seulement cette ballade incessante aux quatre coins de Paris n’intéresse pas, ces déambulations qui pourraient s’apparenter à une visite guidée des coins chauds de la capitale (entre Pigalle et les boites de nuit gay ou échangistes), finalement on n’attend qu’une chose, que le film daigne enfin s’arrêter, histoire de passer à autre chose.
Excellent film d'ambiance, au scénario efficacement construit et réussissant à ménager un suspense solide malgré la simplicité de l'histoire (des allers retours entre 5 ou 6 clubs pour parler toujours aux 4 mêmes protagonistes et démêler une histoire d'arnaque). Les acteurs sont impeccables et presque toujours convainquant (bonjour Mr le Bihan) et on éprouve une réelle empathie pour le personnage de Roschdy Zem, admirablement construit. Un film qui fait "vrai", sans temps morts grâce a une réalisation sans esbroufe et efficace. Passionnant.
Un film plutôt réussi pour son climat comme pour son format.
S'attaquer à l'exercice du polar, film noir à la française, n'est pas une mince affaire. Difficile de souffrir la comparaison avec les Melville, Verneuil ... "Une nuit" parvient à reprendre les codes du style historique à travers un climat globalement sombre (certes facilité par l'action nocturne), une empathie "crescendo ma non troppo" envers les personnages centraux favorisant une crainte exponentielle du drame. "Une nuit" relève le pari de dépoussiérer le genre en s'imposant une contrainte alléchante : comprimer la narration à quelques heures d'action. Riche idée ! Cette option offre au film la possibilité de prendre le temps de poser la trame, les personnalités, les liens entre êtres et lieux ... Cette impression de "temps réel" renforce la proximité entre spectateur et (anti)héros, apportant une quasi adéquation de leurs états d'âmes. Le quotidien de ce flic noctambule défile donc dans toute son austérité, suggérant une dépressive redondance des tournées désenchantées, juste éclairées par quelques sourires de façade. L'action n'est pas en reste, le choix et le rythme des rebondissements indispensables au genre sont pertinents sans être totalement révolutionnaires. Mais le résultat est là, on reste en haleine, se prenant au jeu de vouloir anticiper, prévoir le moment où ... celui qui ... Ajoutons que la vie privée de ce flic taciturne est subtilement exposée, lui apportant une humanité sans mettre les pieds dans le plat si tentant de la sensiblerie.
Un mot sur la performance d'un casting sobre (donc efficace et appréciable dans un tel contexte). La présence à l'écran de Rochdy Zem s'affirme au fil des minutes et offre un bel équilibre entre expression muette et force parlée, entre fixité éloquente et gestuelle maîtrisée (mieux à mon sens qu'un certain autre héros ombrageux silencieux porté aux nues dernièrement ...). Sarah Forestier propose une belle fraicheur suspecte et Samuel Le Bihan campe un attachant patron de boîte entre voyou de bas étage et gangster à l'ancienne plein de principes incompatibles avec son mode de vie.
Bref, un petit film loin d'être anodin, pour qui aurait envie de (re)découvrir le genre du film noir french touch mais craindrait l'allergie à la poussière des vieilles salles ou VHS ... Un traitement moderne sur des codes d'un autre âge, ça vaut bien un tour dans les salles obscures !
Plongé dans l'atmosphère poisseuse et sulfureuse des nuits parisiennes, un flic de la mondaine (Roschdy Zem, charismatique !) dénoue les fils d'une intrigue intéressante. Un bon polar.
Excellent film noir français : ambiance, scénario et interprétations... Rien ne manque, avec en plus, une tournée dans le Paris nocturne digne d'Envoyé Spécial.
Une tres bonne surprise. L'intrigue se tient de bout en bout. Paris nocturne et glauque est tres bien filme. On fait vraiment partie de cette ronde de nuit. Ce n'est qu'a la derniere minute que tout se met en place. Et c'est parfaitement interprete.
Une immersion dans le milieu de la nuit dans la peau d'un flic ripou de la mondaine, ça ne peut pas faire un scénario tonitruant, en comme c'est lent et qu'il y a peu d'action, on s'ennuie même un peu parfois. Alors que cela aurait pu faire un véritable film coup de poing. D'autant plus que c'est pas trop mal filmé et l'atmosphère noire et glauque de la vie parisienne de nuit est super bien retranscrite. Dans les points positifs il y a aussi évidemment Roschdy Zem qui est bon et la fin du film qui est surprenante (sans en dire plus)...