Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
4,5
Publiée le 25 octobre 2012
Encore un film découvert lors du Festival Paris Cinéma. C'est avant Voltiges et La Guerre est déclarée, mon vrai coup de cœur. Et pourtant, c'était pas forcément bien parti avec la (sale) habitude du Festival Paris Cinéma de présenter le film en le couvrant de louanges (le spitch de la présentatrice pour La Guerre est déclarée était constituée à 100% de fleurs, de bouquets, de jardiniers même !, ce qui a fait dire à Jeremy Elkaïm "Oubliez tout ça, dites-vous que le film est nul sinon vous ne l'apprécierez pas autant"). La réalisatrice était également présente avec Sarah Kazemy (formidable dans le film) et on nous a présenté le contexte, les conditions de tournage et les conséquences (interdiction à tous les acteurs et techniciens de retourner dans leur pays d'origine). Ce genre de présentation peut laisser perplexe quant au film qui va suivre. Et bien, loin d'être déçu, j'ai véritablement été bouleversé par cette histoire, incroyablement bien menée et interprétée. Les comédiens (pour certains, de grands comédiens de théâtre vivant partout en Europe qui avaient suivi les mêmes cours de théâtre à l'époque à Téhéran et qui se retrouvaient pour le film après plus de 30 ans) donnent vie à ces personnages touchants qui se retrouvent dans une situation qui ne devrait tout simplement pas exister, entre romance impossible, chantage religieux et politique, etc. La mise en scène, extrêmement sensuelle, caresse les corps, les visages, les paysages, les rues, avec une poésie sans limite. Vous l'aurez compris, ce film a marqué mon petit cœur de cinéphile au fer rouge. Ne vous moquez pas et allez le voir !
Source : Plog Magazine, les critiques des ours http://lescritiquesdesours.blogspot.fr/2012/02/en-secret.html
Un film qui aborde la liberté et l'homosexualité des femmes dans les pays du moyen orient, plutôt agréable de part l'esthétique soigné mais trop lent dans le scénario.
Tableau bariolé de deux jeunes filles de la bourgeoisie iranienne placées face à leur destin et leurs désirs , nous suivons la rencontre hostile et antithétique entre les mœurs inflexibles de la rigide société iranienne et la soif de liberté d'innocentes colombes découvrant leurs vies et leurs envies. L'exotisme crée un décalage avec nos sociétés occidentales , renforce l'incompréhension , l'indécision face à la l'oppression quotidienne de la religion , de l'état. Visuellement et techniquement bon , employant beaucoup (à l'excès ?) le ralenti , doté de costumes , d'une ambiance musicale et d'un décor chatoyants , cette aventure dans l'univers quotidien de l'Iran moderne nous emporte , nous transporte , parfois ému , parfois révolté. La fin aurait sans doute mérité plus d'attention et d'effort , le film plus de rythme , l'histoire plus de puissance narrative. L'œil acéré de la police des moeurs nous surveille , vous surveille dans cette société iranienne sous le carcan de l'austérité et de la pureté religieuse.
Très beau film, les actrices sont incroyables, surtout Nikohl Boosheri. J'ai eu la chance de jouer avec des jeunes musiciennes iraniennes en Europe, qui vivent en Iran, et les personnages du film m'ont vraiment fait pensé à elles (dans leur soif de liberté, leur sensualité)... Enormément d'émotions en sortant de ce film... Je ne sais pas pourquoi certains sont si virulents dans leurs critiques. Ce film est pour moi bien plus fort et touchant qu "Une séparation" qui a été encensé à tort selon moi. "En secret" n'est peut être pas parfait, mais il a une âme vraiment forte. Bonne continuation à ces actrices et à la réalisatrice.
Intéressant de pouvoir ne serait-ce parler et montrer à l'ecran cette thématique des sentitments entre deux personnes de meme sexe, au pays des non-libertés. malheureusement selon l'endroit du globe ou l'on se trouve, vivre son amour librement peut etre condamnable...
On sait que la liberté d’expression est encore un doux mirage dans certains pays et un film comme En secret risque bien de provoquer quelques remous. Cette première réalisation de Maryam Keshavarz dépeint ainsi l’amour entre 2 femmes mais aussi et surtout expose en toile de fonds les répressions à l’encontre de la communauté gay. Derrière la scène de doublage d’Harvey Milk, on entrevoit ainsi la censure exercée dans le pays ; le bénéfice de certaines libertés est encore un bien long combat ! Si on est séduit par les 2 interprètes principales que sont Nikohl Boosheri & Sarah Kazemy en revanche le personnage de Mehran est à l’image d’un film manque d’un peu plus d’approfondissement. Ça reste toutefois une belle découverte.
Un très beau film, permettant d'avoir une vision de la jeunesse iranienne: on ne peut qu'encourager cette dernière à continuer le combat et se rebeller. Le fait d'aborder de surcroît l'homosexualité rend le film encore plus provoquant: et c'est tant mieux!
Eh bien c'est raté. La lenteur convient à certains films mais clairement pas à celui-ci. Le film se disperse et se révèle plutôt vide. Le scénario et la mise en scène sont lourds. Pourtant, le cinéma iranien avait donné de belles choses avec les Chats persans, une Séparation, etc. Notons simplement que les scènes dans le local cinématographique - véritable abri dans Téhéran - dans lesquelles les jeunes gens doublent Harvey Milk ou Sex in the City sont une bouffée d'air frais.
D'un côté l'intégrisme, de l'autre la provocation, drogue..., pas d'autre issue. le film est très vulgaire, quelque peu déprimant. Je suis difficilement restée jusqu'à la fin, mais beaucoup sortaient. On est loin des films magnifiques purement iraniens : une séparation et les chats persans. A oublier très vite.
Contraintes a utiliser la religion pour profiter d'une enfance normal, c'est deux Iraniennes nous montre que nous n'avons pas tous la chance d'être libre, encore au XXI eme siècle ! Un film émouvant
Fruit de la « culture » Sundance, dont le scénario a été développé grâce au festival, En secret est le premier long-métrage de Maryam Keshavarz. La réalisatrice a grandi aux Etats-Unis. Par ses origines iraniennes le film est baigné d’une thématique récurrente, l’interdit et la sexualité. Sans pour autant passer à côté de son sujet le film se veut faible et trop poncif pour séduire sur la longueur. Tout en mettant en avant la critique du régime iranien, la réalisatrice prend le parti pris, presque caricatural, de montrer cette jeunesse dans les plus extrêmes situations que condamne l’Iran. La mise en scène peu réaliste donne au film une épaisseur assez disgracieuse. Certaines séquences simplement esthétisantes ne font que souligner cela et résonnent comme un effet de non-sens d’unité que la réalisatrice souhaite donner. De plus, le film tourné au Liban, pour plus de facilité, perd un peu d’authenticité, d’instants pris sur le vif, d’aura véridique et essentiel qui aurait permis à la mise en scène d’être plus viscérale et moins plate. Les rares envolées visuelles sont faites de mouvements surréalistes, posés çà et là. Des vues subjectives de caméras viennent parsemer l’ensemble mais n’est pas Atom Egoyan qui veut, ici cela ne fait pas sens ou si peu. Malgré la sincérité de la réalisatrice, on sent un espace visuel brouillon et sans réelle structure, Maryam Keshavarz s’intéressant plus au traitement de ses personnages qu’à sa mise en scène. Les comédiennes restent donc l’intérêt le plus probant de En secret. Elles portent avec force les intentions de la réalisatrice. Il leur manque simplement cet instinct de jeu qui peut donner une tout autre saveur et une crédibilité à leur personnage qui semblait pourtant vecteur d’une dénonciation, bien plus subtile que ce que la réalisatrice se décide à montrer. Sans être complètement hors sujet En secret ne livre qu’en demi mesure ce qu’un certain cinéma du monde nous offre avec talent ces dernières années. Trop facilement esthétique, la mise en scène brouillonne et une direction d’acteur en demi-teinte ne permettent pas au film de s’élever au rang des films du même genre. Dommage, l’intention sous-jacente est là. http://requiemovies.over-blog.com/