J'ai regardé ce film parce que j'ai lu les critiques acerbes sur ce site, bien que émanant de mammifères vaguement dégrossis ayant subi des dommages irréversibles au cerveau dès la conception.
Non, ceci n'est pas un film hollywoodien, même s'il vise, par certains aspects, la même audience ovine. Appât du gain potentiel oblige.
Mais, Iron Doors tente de faire ce qu'hollywood ne sait pas faire : innover.
C'est sur ce point que les spectateurs précédemment cités ne retrouvent pas leurs bêlements familiers, ceux qui sonnent le moment de s’attabler pour la bonne sousoupe formatée.
Iron Doors essaie de raconter une histoire avec un postulat mystérieux. Trop mystérieux pour Panurge et son troupeau qui auraient bien fait, avant de bêler plus haut que leur nombril, de travailler à l’école et de lire, au moins, Dylan Thomas*.
En se référant simplement à ceci : http://en.wikipedia.org/wiki/Do_not_go_gentle_into_that_good_night#Analysis on peut déjà voir, dans Iron Doors, autre chose qu’un sous-Saw débilitant.
Ensuite, et moyennant un cerveau en état de fonctionnement (d’où impossibilité pour la population susdite), on peut l’interpréter de maintes façons, ce qui lui donne tout son intérêt.
Il ne faut pas voir en ID un survival, mais une fable.
Et si le film fait appel à votre curiosité tout autant qu’à votre intelligence, que vous n"y comprenez toujours rien et que vous êtes infoutu d’aller au-delà des images, ce n’est pas au film qu’il faut vous en prendre...
Il faut voir Iron Doors comme on lit une nouvelle - d'ailleurs, le film est assez court ; c'est-à-dire en sachant que le sujet ne sera traité que pour un aspect, pas de façon exhaustive et que c’est au lecteur d’imaginer ce qui n’y est pas décrit mais seulement suggéré.
Ceci dit, je ne trouve pas qu’ID soit un bon film parce qu’il utilise des codes pour un public qui ne peut le comprendre et qu’il gagnerait beaucoup à se faire plus humble.
Enfin, et contrairement à ce que j’ai lu, j’ai vite trouvé une interprétation à ce film et j’aurais préféré que le scénariste brouille les pistes en en suggérant quelques-unes.
Dante 01 ou Eden Log souffrent un peu du même problème, alors que leur sujet est tout aussi prometteur.
* Si cet auteur est cité en introduction du film, peut-être fallait-il y voir un indice sur la suite ? (c’est fou, non ?)