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Un visiteur
3,0
Publiée le 13 janvier 2012
L'originalité du projet nous est livrée dès le générique : il ne s'agit pas ici d'une historiographie exhaustive mais plutôt d'un point de vue journalistique étranger sur le mouvement Black Power et, plus généralement, sur la société américaine des années 60/70. En effet, "Black Power Mixtape" est composé entièrement d'images d'archives et de reportages effectués par la télévision suédoise à l'époque, présentées chronologiquement année par année et commentées en 2010 et en voix-off par des protagonistes du mouvement (Angela Davis, Melvin Van Peebles...), par les journalistes suédois eux-mêmes ou par d'illustres inconnus, enfin connus peut-être mais pas par moi (rappeurs, poètes...). Ce parti-pris permet une immersion totale dans l'époque et, finalement, on ressent plus le mouvement qu'on en apprend sur lui (même si des acteurs majeurs mais moins emblématiques que les Martin Luther King ou les Malcolm X sont ici mis en lumière). C'est là tout le paradoxe et la réussite du film : alors que le sujet est la plupart du temps survolé (on ne s'arrête pas trop sur les grandes figures, on ne développe pas trop les mouvements les plus radicaux comme les Black Panthers ou Nation of Islam, ni les faits les plus marquants comme le poing levé de Smith et Carlos aux JO de Mexico...), le sentiment général de révolte et d'indignation (mot à la mode, je l'ai placé !) est extrêmement palpable (à ce titre, l'interview d'Angela Davis en prison est remarquable et on découvre ou redécouvre ici quelle grande femme elle a été et est encore) et toujours d'actualité (une voix-off évoque à un moment le rôle précurseur et modèle du Black Power sur les mouvements d'émancipation qui l'ont suivi, comme le mouvement féministe ou le mouvement gay). Seul bémol, on regrettera d'avoir à se mettre sous la dent uniquement la moitié de ce qui nous était promis dans le titre : si le "Black Power" politique et social est bien là, la "Mixtape" fait un peu défaut. Pas ou peu de passerelles en effet avec la culture black (même si elle est toujours un peu là en filigrane avec la présence de différents auteurs ou d'artistes comme Harry Belafonte) et on aurait préféré une BO d'époque soul/funk/blues plutôt que les morceaux contemporains hip-hop qui font parfois la transition entre les différentes séquences.
Excellent documentaire suédois sur la naissance du mouvement « Black Power », la lutte pour les droits civiques et la fin de la ségrégation raciale. Le film se concentre surtout sur les années 67 à 72, de la fin de la lutte pacifique instauré par Marthin Luther King à la naissance du mouvement des « Black panthers ». Le tout illustré par des images d’archives inédites tournée par la TV suédoise de l’époque, regroupant des interviews instructives de leader comme Stokely Carmichael ou Angela Davis dont le célèbre procès clôture le film.
Il n'y a pas de scénario défini, il n'y a pas de début et encore moins de fin. Il y a juste une histoire de vies, l'histoire du monde, l'histoire de noirs américains qui se sont battus pour tous les autres. Des gens qui ont tout fait pour changer le monde et qui ont réussi !
Entre 1967 et 1975, une équipe de journaliste suédois sont partis sur les terres de l’Oncle Sam afin de s’intéresser au plus près à la cause noire. En pleine guerre du Vietnam, la colère de la communauté noire face à la répression se fait de plus en plus grandissante, les journalistes en ont profité pour y capter l’ambiance générale, à base d’interviews de différentes personnalités de l’époque (notamment les Black Panthers, Stokely Carmichael, Angela Davis et bien d’autres). Mis bout à bout, ces nombreux entretiens deviennent le fil conducteur de documentaire retraçant cette période charnière de l’Histoire des Etats-Unis. Black Power Mixtape (2011) est un documentaire précieux, qui méritait d’être mis à jour et qui vaut assurément le détour.
Ce documentaire a été assemblé à partir de diverses images d’archives tournées entre les années 1967 et 1975 aux Etats-Unis par sept réalisateurs suédois.
Ces images ont été agrégées pour reconstituer un bref historique du mouvement du Black Power qui a agité l’Amérique à cette époque. On se rend ainsi compte que ce terme générique a en réalité regroupé une multitude de groupuscules dont le Black Panther Party est le plus pérenne et le plus représentatif. Certains prônaient la non-violence, d’autre la révolution armée, d’autres encore en profitaient pour faire passer des messages extrémistes.
Luttant d’abord contre la ségrégation raciale, le mouvement Black Power s’est aussi largement mobilisé contre la guerre du Vietnam, s’est rapproché du mouvement communiste et s’est progressivement mué en organisation d’aide aux exclus et aux pauvres, quelle que soit leur couleur. Il finira par faiblir très fortement au milieu des années 70 quand la communauté noire (Harlem en particulier) sombrera dans la drogue.
Le principal intérêt du film est de nous présenter une période de l’histoire contemporaine américaine qui a peu inspiré les cinéastes et dont on connait assez mal les acteurs en dehors, bien sûr, des icônes Malcolm X et Martin Luther King. On découvre en particulier deux personnages incontournables, à la fois intellectuels et militants, qui fascinent par leur rhétorique, leur calme et la force de leur pensée : Stokely Carmichael, qui est à l’origine du terme Black Power, et Angela Davis.
Bien que souvent intéressant, le film souffre de son absence de ligne conductrice. En effet, la disparité de ses sources en fait un patchwork assez décousu, notamment dans la deuxième moitié du film où malgré quelques images très belles (de Harlem notamment), on ne comprend plus très bien comment chaque épisode se rattache à l’ensemble. On a ainsi parfois l’impression que le réalisateur a absolument tenu à intégrer certaines séquences sans se soucier de la cohérence globale de l’oeuvre.
En définitive, cette « Black Power Mixtape » est plus un document qu’un documentaire, une illustration qui éveille la curiosité du spectateur et le pousse à s’intéresser à ce moment important de l’histoire de la société américaine. C’est déjà pas mal.
Comme le titre l’indique, le film retrace, à partir d’images de la télévision suédoise, l’histoire du mouvement « Black Power » (Martin-Luther King, Stokely Carmichael, Angela Davis, Malcom X et consorts). Très intéressant et complémentaire du documentaire sur Harry Belafonte, "Sing your song".
Très joli documentaire très enrichissant à titre personnel ..qui permet de comprendre et mieux cerner les origines et les motivations des mouvements noirs de l'époque. On y découvre le mouvement black panthères sous une forme moins caricatural...les droits les plus élémentaires dont nous jouissons aujourd'hui ont été le fruit d'une longue lutte...