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Un visiteur
4,0
Publiée le 6 novembre 2012
Une belle découverte. L'histoire d'un ouvrier ordinaire qui est soudainement assailli par des cauchemars réguliers : Des tornade, des dangers qui menace sa famille. Persuadé de la réalité de ces rêves, il va se lancer dans la construction d'un abri dans son jardin. La métaphore sur l'amérique est claire, et le film réussit...
A l'instar de sa prestation dans "Bug", Michael Shannon nous offre encore une fois une performance à couper le souffle. L'histoire est classique mais l'intrigue est présente jusqu'à la fin.
Drame psychologique très bien interprèté mettant en scène un père de famille redoutant une tornade. Cela fera naître en lui des angoisses, des questionnements, la peur de l'autre, ... Tous ces sentiments qui parasitent le bien-être et la sociabilité. Le scénario est particulièrement bien traité. Ici, pas de démesure, juste une réalité opressante. Je le recommande vivement !
Un père de famille travaille dur pour faire vivre correctement sa fille sourde et sa femme. Mais soudainement, il est pris par de violents cauchemars. Cette tornade apocalyptique de ses nuits envahissent son esprit et altère son jugement et son rapport aux autres : famille, amis, collègues de boulot et même le chien. Cette terreur le conduit vers la folie à moins que… Après le film, j’ai pris connaissance des critiques du film encensé par tous en me disant que j’avais peut être loupé quelque chose de ce que nombreux décrive comme un chef d’œuvre du cinéma indépendant US. La critique de Chronic’Art.com résume bien la partie du film sur laquelle je suis passé au travers : « C'est le récit d'un esprit malade, sans aucun doute, mais malade alors de l'idéologie américaine du home, malade de vouloir protéger se famille. Et cela, le film le dit sans jamais prendre la forme d'une fable critique, d'un commentaire sur l'Amérique, même si sur le sujet il dit des choses définitives. ». La métaphore par petites sur l’angoisse de l’amérique ; après coup, j’en prends conscience ; mais de là à en faire une thématique principale du film : trop intello pour moi certainement. Ce film par contre décrit de manière angoissante et envoutante l’émergence et la progression d’un délire paranoïaque dans un esprit fragilisé par son vécu ; son enfance. Ce côté thriller très travaillé et ces va et vient entre rationnel et irrationnel est vertigineux. Cette fin du monde et la tempête annonciatrice de l’apocalypse est dans son crane : l’apocalypse dans un cerveau peut donner quoi ? Terrifiant. A moins que, et le final est décoiffant, la tempête n’est pas que dans son crane. Et puis ce père de famille qui veut le mieux pour les siens et qui voit sa vie partir entre ces doigts comme du sable est une figure émouvante. Tenu en haleine jusqu’au terme par cette maitrise entre réalité et folie. Du cinéma indépendant US de qualité et un réalisateur à suivre… même si le message sur la perte de repère de l’amérique ne m’est que très peu apparu… a revoir pour moi
Très beau et très émouvant! De la scène d'introduction à la fin! L'émotion que les acteurs (Michael Shannon (II) et Jessica Chastain) arrivent à transmettre à l'écran est saisissant de vérité, et on s'attache très vite à cette famille basique (normale) d’Amérique! On assiste à la folie de ce père de famille suite aux épreuves qu'il doit surmonter dans la vie (logement, les crédits, sa fille sourde, etc.). Tout est magnifiquement réalisé et fait monter l'impression de folie.
Oscillant entre film catastrophe et thriller psychologique, Take Shelter est plus que prenant. Le réalisateur nous plonge dans la névrose de Curtis, bon père de famille qui cherche à protéger sa famille d'une terrible tempête qu'il voit dans ses rêves, quoiqu'il lui en coûte. Le final est notamment très réussi et le film vaut son pesant d'or grâce à l'ambiance qui en émane et autant dire que la prestation de Michael Shannon n'y est pas étrangère.
Oh les gars ! Faut revenir dans le vrai monde là ... Je me suis fié aux notes pour regarder ce film, résultat : 2H d'un ennuie mortel, il se passe rien. C'est le genre de film où on attend jusqu'à la fin pour savoir le fin fond de l'histoire, le genre de film qu'on veut arrêter au milieu mais où on se dit qu'il va bien se passer quelque chose à un moment donné. Et non, à la fin, on a rien ! Ça se termine comme ça a commencé.... Fuyez pauvres fous comme disait l'autre !
Globalement, les seconds rôles sont assez justes, je pense notamment à Ray McKinnon (Frère du personnage principal), acteur trop rare au cinéma, et à Shea Whigham. Michael Shannon (II), quant à lui, est une véritable révélation... Pour moi en tout cas, puisque je ne l'avais vu que dans Boardwalk Empire, mais pas encore dans le rôle principal d'un film aussi réussi. Jessica Chastain est charmante et touchante, même la gamine joue bien (C'est pourtant rare, des enfants qui jouent bien dans ce genre de film...), et on ne s'ennuie pas une minute. Pour l'intrigue sur le survivalisme, je suis franchement très surpris, c'est un sujet difficile et le réalisateur le traite à la perfection, bravo à lui.
Après nous avoir ébloui en interprétant de manière sublime la paranoïa dans "Bug", Michael Shannon endosse une fois de plus le personnage torturé par un trouble mental psychotique dans cet angoissant scénario de Jeff Nichols. C'est bien écrit et réalisé avec quelques effets spéciaux impressionnants pour visualiser ses délires. On peut trouver beaucoup de similitude avec "The tree of life" pour la mise en scène (la présence de Jessica Chastain ne fait que l'amplifier) mais Jeff Nichols est un grand fan de Terrence Malick ce qui en dit beaucoup. Le contexte familiale et professionnel en pleine crise économique servent très bien l'histoire pour suivre cette lente descente aux enfers. Cela dit, la seule véritable originalité vient du décor de l'Ohio et son climat particulier comprenant les tornades meurtrières et je regrette que le final dans l'abri n'ait été plus spectaculaire. Il serait bon que Michael Shannon change un peu de registre s'il ne veut pas se retrouver avec une étiquette collée sur le front...
Assez plat , ne vous attendez pas à des rebondissements concrets. Mais le plus décevant dans l'histoire c'est la fin. Sans vous spoiler , je vous assure que j'étais surprise que le film finisse ainsi. J'avais presque l'impression que le film était inachevé.
Le film de Jeff Nichols, jeune réalisateur de 33 ans dont c'est le deuxième long métrage explore, avec délicatesse l'univers effrayant et inconnu de la paranoïa. Comme pour "Shotgun Stories" son premier essai, il fait appel au très troublant Michael Shannon avec lequel il semble vouloir entamer un compagnonnage (ils collaborent à nouveau pour le troisième film de Nichols : "Mud"). Curtis est un ouvrier sans histoire qui vit avec sa femme (sublime Jessica Chastain) et sa fille sourde muette dans une bourgade de la région des tornades (Mississipi, Arkansas, Oklahoma, Virginie, Alabama, Caroline du Nord). La famille a le projet d'acheter une petite résidence au bord de la mer. Tout va donc pour le mieux mais Curtis commence à faire des rêves sur l'imminence d'une tempête qui le menacerait lui et sa famille. Tout doucement, Curtis dont la mère souffre depuis longtemps de schizophrénie paranoïaque se replie sur lui-même, prenant pour réel ses délires nocturnes. Nichols très habilement nous décrit l'envahissement du conscient de Curtis par ses cauchemars, ne marquant plus systématiquement la frontière visuelle entre ce qui ressort de ceux-ci (réveil en sursaut) et le vécu (séquences hallucinatoires pendant la journée de travail). Malgré tout, Curtis se rend compte du dérèglement survenu en lui et s'interroge sur l'éventuel atavisme familial qui le rattraperait ayant vu sa mère sombrer dans les ténèbres alors qu'il n'avait que dix ans. On pense alors au "Horla" de Maupassant où le narrateur explique sa longue et terrifiante expérience du dédoublement et de l'autoscopie. Michael Shannon devenu depuis le "Bug" de William Friedkin, le spécialiste des rôles d'hallucinés est confondant de sincérité, accompagnant parfaitement Nichols dans la description de l'équilibre précaire dans lequel évolue Curtis dont la démarche se veut avant tout protectrice des siens. Les films traitant de la maladie mentale sont souvent durs et abruptes, ce qui les rend peu populaires. En donnant à son film une connotation fantastique, Nichols permet au spectateur d'aborder cette partie que chacun possède au fond de lui de manière plus acceptable. La fin volontairement très ouverte conforte l'ambiguïté savamment dosée pendant tout le film entre le délire paranoïaque de Curtis et sa prescience d'une fin du monde inéluctable. Un très beau film qui parvient à traiter de manière poétique d'un sujet dérangeant.
Le film de Jeff Nichols dégage un charme magnétique qui impressionne. Take Shelter crée une attente qui ne sera ni négligée, ni vraiment satisfaite. Un entre-deux frustrant et un peu regrettable. Ma critique : http://tedsifflera3fois.com/2012/09/21/take-shelter-critique/
Un Chef d’œuvre. A la fois doté d'une très grande simplicité dans la mise en scène, mais d'une complexité entourant la structure mentale du personnage Curtis, ce paradoxe résume bien la grande sidération que laisse le film au spectateur.