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Lucien O.
7 abonnés
178 critiques
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4,5
Publiée le 26 décembre 2013
Une subtile mise en scène de cette nuance si ténue établie entre la folie, l'irrationnel et l'intuition,...Jeff Nichols parvient à composer le sentiment d'oppression éprouvé par un augure moderne désarçonné par ses sombres visions,...Le traitement du sujet est fin, subtile, "Take Shelter" apporte une bonne matière à penser notamment sur la normalité, la différence et les difficultés à s'en accommoder, les limites de la raison,...Toutefois, le résultat est avant tout sensible et les deux acteurs participent pour beaucoup à la réussite en entrant fortement en résonance avec cette sensibilité: Jessica Chastain troublante par sa sincérité et Michael Shannon infiniment doué pour incarner les personnalités borderlines (cf les noces rebelles). Par ailleurs, le film propose quelques plans magnifiques, symbolistes à souhait,... Bref, pour son esthétique (sobre et élégante), pour le jeu des acteurs, pour les sensations qu'il amène, "Take Shelter" est un superbe film! Par certains points, je le rapprocherais de "Jusqu'au bout du rêve", quoique le ton soit radicalement différent,...
Ca et là j’ai entendu des comparaisons avec Melancholia. Moi je n’ai pas trouvé. Il ne faut pas y aller avec cette idée là ou vous risquez d’être déçu (les fans du dernier Von Trier). D’ailleurs, rien ne dit explicitement qu’il s’agit de la fin du monde, chacun se fera son opinion selon son ressenti. On est loin aussi de Twister. J’ai plutôt pensé à du Malick d’avant The tree of life. Attention, n’attendez pas non plus un film d’action. Il n’y en a pas.Take Shelter est avant tout un film d’ambiance. Lourde, pesante, étouffante, menaçante, parano. Et lente. Le scénario nous mène de plein pieds dans la psychologie et l’esprit tourmenté du personnage. Notre propre parano prend petit à petit le dessus et très vite on ne sait plus que penser. L’angoisse nous prend au ventre et à la gorge au fur et à mesure que Curtis bascule (dans sa schizophrénie ?). La mise en scène de Jeff Nichols... La suite sur : http://lecinedefred2.over-blog.fr/article-take-shelter-96150009.html
Un homme hypersensible ressent une catastrophe naturelle à venir . On le prend pour un malade mental. Bien emmené jusqu'au dénouement . Je conseille. 3 étoiles.
Un film dans le fond psychologique réalisé par un cinéaste à suivre, Jeff Nichols !! Tout commence par un père de famille ouvirer dans les travaux publics qui aperçoit un ciel gris de brouillard avec des tonnerres. Depuis, l'homme fait des cauchemards atroces ou il rève de fantomes, de son chien violent en commençant par ces fameux tonnerres ou tout devient virulent autour de lui. Ces hallucinations se repercutent dans sa vie voyant seul les orages tombés mais personne autour de lui. Il décide de se psychanaliser en ayant des moments de crises qui inquiètent ses proches, il cherche des réponses sur la généalogie de sa famille et préconise une grosse tempète qui approche, tout se détériore dans sa vie personnel et de couple. Long métrage trés interressant venant du cinéma indépendant Américain. Certaines scènes comme dans la dernière partie au restaurant et dans le grenier sont percutantes et réussites. Le film souffre un peu de longueurs pour ma part ce qui est un petit défaut. Grande interprétation de Michael Shannon et de l'étoile montante Jessica Chastain. A découvrir.
Un drame oscillant entre thriller et fantastique dans lequel Michael Shannon joue tout simplement l'un de ses meilleurs rôles. Attention, le rythme lent pourra en rebuter plus d'un mais il permet également d'installer une ambiance et de mieux comprendre les personnages, de s'y attacher, parce que cette famille, malgré tous les problèmes qu'elle rencontre, reste d'une solidité à toute épreuve. Les derniers plans du film sont géniaux, instaurant une pression rarement vue au cinéma. En bref, Take Shelter est à recommander pour qui ne condamne pas un film à cause de son manque de ryrhme.
Un film surprenant mais qu’il est impératif de regarder jusqu’à la dernière seconde au risque de passer totalement à coté du nœud de l’intrigue. Le classement du film en tant que drame, m’a plutôt refroidi au départ, mais ce sont les notes plutôt élevées qui ont aiguisé ma curiosité. En fait de drame, il faudrait davantage classer ce film comme drame fantastique, ou thriller dramatique. Le pitch tient en une ligne mais le film est magnifiquement mené et la curiosité du spectateur parfaitement entretenue jusqu’à la dernière minute. Deux petits bémols tout de même, la durée que j’ai trouvé excessive et quelques passages vraiment trop lents qui ne rajoutent rien de particulier à l’ambiance, raisons pour lesquelles je ne le considère « que » bien, ce qui n'est déjà pas mal ;-)
C'est rare, il suffit de quelques secondes pour comprendre que « Take Shelter » va être un grand moment. Quelques notes au piano, une ambiance fascinante et inquiétante, une dimension sociale se mêlant quasiment à du fantastique... Jeff Nichols démarre fort et si la puissance de « Take Shelter » baissera de temps à autre, elle n'en reste pas moins remarquable. Je dois même avouer avoir rarement été autant ébloui que lors de certaines scènes, où le réalisateur de « Shotgun Stories » parvient, à travers sa simple force de suggestion, à créer une tension et une angoisse absolument indescriptible, comme en témoigne cette éblouissante dernière scène (enfin, l'avant-dernière pour être précis). Etonnant en tout cas de voir une Amérique à ce point dans la difficulté se mêler à une idée aussi étonnante que celle d'un homme persuadé que la fin du monde est pour bientôt, et dont le doute sur sa crédibilité pèsera de la première à la dernière minute. Dans le rôle, Michael Shannon est d'ailleurs brillantissime (comment les Oscars ont-ils pu l'ignorer à ce point?), mais la sublime Jessica Chastain n'est pas en reste, faisant de ce couple l'un des plus marquants de la décennie. Une sacrée leçon de mise en scène, un très beau portrait de famille, un aspect social intense et du « fantastique » d'une rare subtilité : d'ores et déjà l'un des grands moments de 2012.
"Take Shelter" a attisé la critique lors du dernier festival de Cannes et a su faire parler de lui. Je me suis donc dit que j'allais être surpris et que ça valait le coup de le voir. L'histoire est très singulière et mystérieuse ; elle raconte celle d'un père de famille vivant dans une petite bourgade américaine qui se trouve sujet à d'étranges rêves très violents et marquants, dans lesquels figure en permanence une tempête virulente. Ces cauchemars deviennent fréquents et touchent différentes personnes de son entourage. Férocement atteint physiquement, ces rêves surgissent notamment en journée sous forme de visions et d'hallucinations, rendant le personnage fou aux yeux des autres. Grâce à un scénario très malin, on ne sait vraiment quoi prendre en compte, définir le vrai du faux, la lucidité et la folie du personnage principal interprété avec plein d'entrain par Michael Shannon. L'acteur se donne à fond et Jessica Chastain l'accompagne d'une façon brillante, par le biais d'un personnage simple, certes, mais très bien maîtrisé. Cela dit, j'ai tout de même trouvé le temps long, même si les scènes de rêve sont très prenantes, l'évolution progressive du personnage reste très lente et interne au milieu du film, après la découverte des premiers symptômes. La scène finale, heureusement, est captivante si on a bien suivi le film sans piquer du nez, d'une fatalité hors-paire, l'ensemble précédant prend une tournure totalement différente et le personnage supposé fou se rapporte davantage au spoiler: divin . Le film se voile donc d'une apparence déjà intrigante mais dont l'intérieur se veut beaucoup plus croustillante! Sa vaut le coup d'oeil quand même, je l'admet!
C'est sûr que s'il fallait résumer ce film, on serait bien embêté... C'est un homme qui a très peur des tempêtes et qui construit un abri (oui, je sais, c'est très réducteur !). Au-delà de ce résumé un brin simpliste, le film dépeint magnifiquement la chute d'un homme dans la psychose et la folie (interprété magistralement par Michael Shannon) sous le regard d'un entourage médusé partagé entre le désir de prendre ses distances et celui de résister contre vents et marées. L'exercice est périlleux, formidablement réussi, mais pas sûr qu'on ait envie de revoir le film dix fois !
Parfaitement bien réalisé (avec bien peu d’effets spéciaux et aucune esbroufe), et très bien incarné par Michael Shannon (un jeu tout en retenue, très impressionnant et très efficace) et Jessica Chastaing, ce film est aussi modeste qu’il est réussi. Sans jamais donner la moindre piste sérieuse pour deviner si le pressentiment de Curtis est justifié ou s’il est réellement en train de devenir schizophrène paranoïaque, le scénario laisse le spectateur dans l’expectative jusqu’à la dernière image et même au-delà, quand on y réfléchi bien. Le personnage de Curtis, est perpétuellement tiraillé entre l’impression de sombrer dans la folie et l’irrationnel, et le sentiment d’urgence face à la menace qui arrive. Alors bien sur, comme on est devant un drame psychologique et pas devant un film catastrophe, il y a des silences (et même quelques scènes qui tirent un peu sur la corde, dans l’abri notamment), bien peu d’action et beaucoup de sensations difficiles à décrire ici. C’est un film sur le ressenti et il est très difficile d’en parler de façon claire avec des mots simples. Si bien que je pense que ce n’est un film qui ne plaira à tout le monde, trop psychologique pour les amateurs de films rythmés, pas assez lisible pour les esprits cartésiens, etc… Mais si on se laisse gagner par l’atmosphère anxiogène de « Take shelter » sans attendre de ce film qu’il nous dise quoi penser, alors c’est un moment de cinéma particulier et très intéressant…
Encensé par la critique, sélectionné dans de nombreux festivals et multi-récompensé « Take shelter » fait partie de ces films que l’on se doit de voir, au moins pour se faire son opinion, même si au final on se demande ce que tous ces professionnels du cinéma ont bien pu trouver de si extraordinaire à ce film. Pour ma part je suis obligé d’aller dans leur sens et de voir dans ce film un petit bijou de suspens psychologique avec une touche bien dissimulée de fantastique. On suit avec intérêt, et pourtant le film ne fait pas assaut de nervosité, la lente détérioration du psychisme de cet homme qui, hanté par la psychose de sa mère, voit son quotidien envahit par une peur panique d’une catastrophe prochaine et qui malgré tout conscient de la folie de ces sensations, au point de consulter un psychologue, ne peut s’empêcher de s’y préparer. L’acteur Michael Shannon (III), qui incarne ce père en plein épisode psychotique, fait montre d’un talent exceptionnel pour jouer la lente dégradation de la psyché de cet homme et son obsession de protection de sa famille et plus particulièrement de sa petite fille. L’ambiance du film génère une tension larvée dont les soubresauts ne sont visibles que dans les cauchemars de Curtis et ne se manifestent dans la réalité que vers la fin du film quand l’angoisse du père se fait plus ingérable. Un film d’une grande qualité que ce soit au niveau du scénario solide dans ces péripéties, du jeu d’acteurs très convaincant ou de la mise en scène tout en subtilité. À voir pour constater le début d’une œuvre qui s’annonce rare de la part de Jeff Nichols metteur en scène prometteur.
"Take Shelter" a été particulièrement difficile à visionner pour ma part. Pourquoi ? Contrairement à se que l'on pourrait croire, ce que vit le protagoniste peut arriver à tout le monde, j'en suis la preuve. Je n'ai pas vu de tornades imaginaires dans le ciel mais j'ai fais comme lui des épisodes (la nuit) d'hallucinations ou je me réveille et ou je ne suis plus moi. On voit tout mais on ne peut se contrôler et cela peut être très dangereux. Donc, cela a été très douloureux de me rappeler ces mauvais souvenirs. Signe du destin ou pas, cela faisait trois mois que je n'avais rien eu cette nuit, ce traumatisme m'est arrivé. Bref, malgré tout ça, je peux dire que je m'attendais à peu à mieux de ce drame fantastique. Les acteurs sont très bons mais il manque quelques petites choses pour avoir le coup de cœur (pour ma part). Cependant, la bande originale est sublime, je ne crois pas en avoir entendu de meilleur. Le scénario est intéressant mais la longueur est vraiment un gros bémol. Donc, pas trop mal dans son ensemble mais je m'attendais clairement à mieux. 12/20.
Take Shelter présente d'étranges similitudes avec les récents et réussis Tree of life de Terrence Malick (la manière de filmer les paysages,la crise de la famille américaine moyenne) et Mélancholia de Lars von Trier (paranoïa, dépression et fin du monde) or Jeff Nichols surprend par la neutralité de son traitement et préfère offrir un mélodrame sobre, élégant et poignant sans effusion stylistique, marque de fabrique du cinéma de Malick et de von Trier. Centré sur le couple magnifiquement interprété par Michael Shannon et Jessica Chastain (déjà dans Tree of life), Take Shelter est à la fois une oeuvre froide et anxiogène et une belle histoire d'amour mais c'est aussi un film passionnant sur la scizophrénie et l'angoisse. Mélodrame pudique et lent, Take Shelter n'est pas non plus d'une originalité redoutable (surtout après le choc de Mélancholia sur un sujet semblable) mais c'est une oeuvre intimiste à découvrir. Une ode à la famille et un film catastrophe avorté, c'est déjà pas si mal. A noter la musique du générique formidable.
Un film qui ne m'a pas du tout convaincu, en partie, du à sa lenteur excessive et au scénario qui n'avance pas. Le personnage principale est éxaspérant et malgré l'interprétation de qualité ce film est vraiment décevant et sans intérèts.
Un très beau film psychologique sur la paranoïa et la schizophrénie. Ca raconte l'histoire d'un drame familial, avec une petite touche de fantastique, ce qui m'amène à souligner une autre réussite du film côté effets spéciaux : il y en à peu, ça ne dure pas longtemps, mais ça vient toujours au bon moment pour nous surprendre. Ca faisait longtemps qu'on me conseillait de voir ce film, et je n'en suis pas déçu. Quant à cette fin énigmatique, elle représente un peu tout ce que j'aime dans ce genre de film : à chacun d'en faire son interprétation. Ajoutez à ça des acteurs habités par leurs rôles respectifs, et vous vous retrouvez devant un excellent film. Un tout petit bémol cependant concernant la relative lenteur du film qui en rebuteront plus d'un, d'autant plus qu'il y a très peu de musique pour essayer de rythmer le tout. Mais bon, c'est du détail tout ça. Excellent film.