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kibruk
145 abonnés
2 547 critiques
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5,0
Publiée le 2 septembre 2012
"Take shelter" joue sur plusieurs registres. Pendant l'essentiel du film, le réalisateur développe la thématique de la folie, les conséquences dévastatrices pour l'individu et son entourage, comment elle est perçue par les autres, et surtout la peur d'en être victime. L'autre thème central est évidemment celui de la fin du monde, sujet régulièrement mis au gout du jour, et qui génère des peurs irrationnelles objets d'une exploitation financière malsaine. Le film joue tout du long sur le fil du rasoir, génère des tensions insoutenables : le drame semble si proche. C'est également un admirable film d'amour, celui d'un père pour sa femme et sa fille, mais amour partagé aussi. Superbement réalisé et magistralement interprété, "Take shelter" était déjà un film magnifique s'il se terminait là.spoiler: Mais le scénario laisse planer le doute tout du long: s'agit-il de folie ou de prémonition ? Et la dernière scène provoque un choc, fait entrer le cerveau en ébullition, un peu comme la toupie dans "Inception" : sommes-nous encore dans un cauchemar, où la catastrophe arrive-t-elle vraiment, ce qui semble être l'explication la plus probable ? Le film tout entier bascule et prend même une dimension encore plus cruelle, puisque tous les efforts déployés par le père pour protéger sa famille seront vains. Cette fin bouleversante, sur laquelle on pourrait écrire des pages, élève "Take shelter" au rang de chef-d'oeuvre.
Curtis LaForche mène une vie paisible avec sa femme et sa fille quand il devient sujet à de violents cauchemars. La menace d'une tornade l'obsède. Des visions apocalyptiques envahissent peu à peu son esprit. Il décide dès lors de construire un abri anti-tempête. Son comportement inexplicable fragilise son couple et provoque l'incompréhension de ses proches tandis que ses visions se font de plus en plus violentes. Couvert de prix (Prix de la Critique Internationale et Grand Prix de la Semaine de la Critique à Cannes, Grand Prix au Festival de Deauville...) et de critiques élogieuses, je n'ai pourtant pas réussi à être emballé par ce film. Michael Shannon (Les Noces Rebelles) et Jessica Chastain (The Tree of Life) sont absolument formidables, il y a quelques très beaux plans comme la scène des éclairs la nuit ou la séquence finale dans l'abri, mais le film est beaucoup trop lent ! Il ne se passe rien, il y a beaucoup de parlote inutile et des scènes de silence trop longues (le dialogue entre Shannon et sa mère remportant la palme de l'ennui). Pourtant, si le film se fait très ennuyeux pendant 1h40, les vingt dernières minutes dans l'abri et la conclusion finale sont juste sublimes, que ce soit la justesse du jeu des acteurs, la beauté des plans, la subtilité de la musique... Émotionnellement, cette dernière séquence est très forte et vaut le coup d’œil, le problème étant qu'il faille supporter le reste du film. En fait, Take Shelter aurait été une petite merveille s'il avait été un moyen métrage de 45 minutes - 1 heure car il aurait posé les bases de son histoire, exploité le suspense et aurait eu une seconde moitié purement géniale. Take Shelter est donc pour moi une grande déception, la faute à un récit beaucoup trop lent et ennuyeux malgré un final mémorable qui donne envie de croire à ce jeune réalisateur.
TAKE SHELTER est une baffe, où un pertinent drame social se soulève et perdure grâce à une dimension fantastico-contemplative totalement saisissante. Mêlant habilement réalisme et onirisme, Nichols nous plonge avec succès tout comme son protagoniste principal dans le doute et l'angoisse de l'expectative apocalyptique, grâce à une ambiance glaciale et à la performance incroyable de ses acteurs.
Grosse déception que ce film au rythme très lent (jusque dans les dialogues) qui se termine de façon ridicule et ne parvient jamais a dégagé l'angoisse inhérente à la folie croissante du héros, pas assez appuyée pour faire peur.
Un film formellement sublime, qui allie une photo magnifique et une mise en scène au cordeau. C'est filmé avec beaucoup de maîtrise et la caméra sert magnifiquement cette histoire glaçante. La fulgurance de cette descente aux enfers prend aux tripes et on est saisi par la folie du héros, tenaillé par une psychose magistralement jouée par Michael Shannon. Outre la terrifiante obsession du personnage, c'est sa solitude qui fend le cœur et le doute assaille le spectateur : chaque plan nous amène à douter avec lui et à notre tour on est rongé par les doutes et on sent l'étau se refermer. Quel plaisir de se laisser envahir par ces émotions.
On est relativement pris dans l'histoire de cet homme qui perd la raison et on suit son angoisse d'un bout à l'autre mais je reste plus distant que les critiques saluant de façon un chef d’œuvre que je ne perçois absolument pas.
Un chef d'œuvre !!! Ce film est la preuve qu'on peut faire un bon film catastrophe, avec un bon scénario , sans un budget monstrueux!!! Le film nous tient en haleine du début à la fin: est il schizophrène ou non?!
Vraiment surprise par l'extrême richesse de ce film ! Tout d'abord, la forme est splendide (les scènes de tornades, les oiseaux, les orages, etc), mais les sujets abordés sont aussi nombreux et passionnants. La paranoia bien sûr et la peur de la folie. La place de la famille et le rôle central du père de famille et de l'homme, la masculinité, la fierté qui en découle (spoiler: presque jusqu'au bout, Curtis n'a pas osé parler de spoiler: ses rêves à sa femme par fierté masculine ou par peur ). La vision d'une certaine Amérique puritaine avec les scènes du dîner au Lyon's Club et du déjeuner en famille du dimanche (la messe râtée par Curtis et les remontrances de son beau-père). Le poids des conventions sociales que l'on se doit de respecter pour faire bonne impression aux yeux de tous (amis, voisins, collègues, famille, amis). Et bien sûr, le poids de l'argent (spoiler: Curtis se faisant virer après avoir contracté spoiler: une grosse hypothèque sur sa maison ). Par-contre, j'ai été extrêmement surprise par la scène finale, à laquelle, je pense, personne ne s'attendait. Moi, elle m'a ravie. Elle fonctionne parfaitement dans le prolongement du film, puisqu'elle nous spoiler: prouve enfin que Curtis n'était pas fou et que tout ce qu'il avait prédit se réalise à la fin . Ensuite, à chacun de s'imaginer ce qui se passe ensuite, c'est pour celà que j'adore les fins ouvertes ! Je rajouterai une dernière chose : je prie de tout coeur que M. Shannon remporte l'Oscar. Mais vu les pronostics, ça semble déjà trusté comme d'hab par les Clooney et Brad Pitt ! Je suis furax !
Terriblement lent et ennuyeux, il ne se passe rien de spécial. On suit un couple extrêmement banal pendant près de deux heures insupportables pour finalement... Rien ? ai-je envie de dire. Merci pour ce moment parfaitement inutile. Une véritable perte de temps 4 étoiles dont il FAUT se passer. Sérieux, c'est nul.
Quelle mouche m'a piquée d'aller voir ça ? Très rapidement on sent à plein nez du mauvais plagiat de Malick, renforcé par la présence de Jessica Chastain, on sent également du mauvais plagiat de Shyamalan car on sent venir gros comme un paquebot que la vérité est beaucoup plus stupéfiante qu'une bête schizophrénie. Et bingo! Sauf que ce genre de fin à 2 balles est assez lamentable car la schizophrénie n'est ni une vague plaisanterie ni confondable avec quelque don de voyance. Bien sûr la musique tonitrue quand il faut des fois qu'on n'aurait pas compris que ouh là là comme il faut avoir peur. Sans Chastain et Shannon ce film serait insupportable. Là il tout aussi mauvais mais on arrive à rester pour le jeu des acteurs.
Un des meilleurs moyens de rendre un film intéressant, c'est de partir de la vie quotidienne et de petit à petit montrer des détails qui commencent à clocher et qui perturbent petit à petit le train-train familial. C'est la base de beaucoup de films d'horreur. Toutefois, Take Shettler, s'il part du même principe, n'est évidemment pas un film d'horreur: à la différence de ce film, on n'a pas une présence ou un monstre qui s'attaque à la famille mais plutôt un père qui bascule progressivement dans une folie qui n'est pas de la folie furieuse. On a quelqu'un qui devient excentrique et qui est malade, ce qui met en danger les différents équilibres qui s'étaient mis en place, avec les amis, le travail etc...qui sont mis en danger par cette maladie. Donc, on n'a pas un film d'horreur, ni même une vraie descente aux enfers (car la famille reste unie) mais plutôt un hymne à la résilience et à la famille comme moyen de surmonter les épreuves. Par ailleurs, dans ce film j'ai aussi aimé des détails qui sont profondément dépaysants pour un Européen, on voit qu'on est sur une autre culture: la place de la religion, l'absence de sécurité sociale, les facilités de licenciement, les abris anti-tornades etc...A noter que ces détails culturels ne sont anodins et participent du thème que je viens d'évoquer plus haut, celui de la résilience, de la faculté à encaisser les coups qui est sans doute une des caractéristiques culturelles profondes des Américains, notamment ceux du MidWest ou du Sud...Donc plutôt un bon film, même si on peut toutefois reprocher un maque de rebondissements, un scénario parfois répétitif qui nuisent à la tension dramatique.
Jeff Nichols dresse le portrait psychologique de son personnage de manière imagée et intelligente. Pathologie paranoïaque Michael Shannon est impérial, et les images post apocalyptique du cinéaste sont renversantes. Take Shelter est une œuvre profonde ou se côtoient psychologie et fantastique dans un rythme et une ambiance lancinants.
Petite déception pour "Take Shelter". Si l'histoire est intéressante, celle-ci contient quelques longueur qui nuisent au rythme du film. Ce long métrage de Jeff Nichols comporte toutefois son lot de scènes intenses et le mystère ( fou ou pas?) reste bien entretenu jusqu'à la fin. De plus, les deux acteurs principaux apportent leur talent respectif au service de l'intrigue.
je ne pense pas avoir vu ou compris le même film que les critiques peuvent données à ce très déroutant mais ennuyeux "Take Shelter". Ok, le gars pris d'hallucinations et de délire parano schizo qui détruit sa vie, son entourage, sa famille ... son obsession d'abri anti tempête, ses rêves sur ses proches, le chien, sa crise de folie au banquet du village, passe encore. Mais sinon : qu'est ce que c'est mou, lent, prétentieux, tourné dans une amérique qui fait froid dans le dos, des acteurs tous plus laids les uns que les autres, 2 heures d'un ennui profond sur un sujet à mon sens pas maitrisé. En feu d'artifice, une scène finale qui frise le grand n'importe quoi. A éviter....