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B-Lyndon
78 abonnés
45 critiques
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4,5
Publiée le 14 décembre 2012
Mais d'où sort ce film austère et brumeux, où file t-il ainsi ? Il semble pétri des plus intenses douleurs, des plus innommables névroses, sentiments qui se chuchotent ou se taisent, hurlant au plus profond de l'esprit. La douceur de ses protagonistes n'est pas un leurre, mais cache les errances de l'âme et le reflet de leur perte. L'esprit du film, son étrangeté, sa lenteur magnifique, me hante encore. J'aime ce que Nichols fait d'une Amérique en proie à ses névroses, ses peurs les plus profondes, ses démons infernaux. J'aime cette mise en scène puissante qui n'a pas besoin de moyens techniques assourdissant pour traduire la frayeur des personnages. J'aime cette empathie que le cinéaste leur accorde, cette grandeur d'âme que possède chaque être, même le plus perdu des hommes. Le film commence dans un mystère et se finira dans un mystère. Il est long, lent, mais semble aller si vite, si vite qu'il nous échappe, constamment, pour mieux finir pas nous hanter. Il commence par nous perdre pour ne jamais nous retrouver complétement. Cela constitue une expérience curieuse, imparfaite, parfois agaçante, mais qui prend aux tripes, remue, bouleverse. C'est un film insaisissable qui est avant tout le notre. Curieux paradoxe...
Alors là, il est plus que difficile de comprendre comment ce Take Shelter peut être aussi bien noté par la presse et les spectateurs, sans doute un peu trop influencés par ces mêmes critiques, car la vacuité inouïe qui en ressort est totalement affligeante. Pourtant, le thème de la folie est intéressant et a donné lieu à quelques très bons films, mais ici, le sujet est incroyablement survolé et les différentes réflexions auxquelles on pouvait s'attendre, comme par exemple le rapport aux malades mentaux, ne sont pas exploitées. Une fois la base de l'intrigue en place, on se fait chier comme des rats morts pendant deux longues heures car rien ne vient contrarier ce scénario superficiel, répétitif, sans enjeux et sans saveur, où aucune empathie ne se crée envers les personnages puisqu'ils ne sont pas du tout approfondis. Il n'y a guère que la photo et la prestation de Michael Shannon qui sauve péniblement les meubles.
Une Véritable Claque. Le cinéaste Jeff Nichols nous livre une véritable baffe cinématographique avec ce Drame Fantastique qui nous laisse pas sortir indemne après visionnage. Pour commencer la Mise en Scène est somptueuse de bout en bout en disposant de magnifiques plans séquences comme on en voit peu au cinéma et qui dispose d'une magnifique BO de David Wingo qui correspond parfaitement a l'ambiance post-apocalyptique du long métrage. Ensuite le Scénario est Prenant du début a la fin en regorgeant de quelques Twists imprévisible qui nous laisse perplexe dont le Final est renversant a souhait dont le rythme latente est amplement soutenu au cours des 2h00, ajouter a cela quelques Effets Spéciaux impressionnants lors des moments cataclysmique en passant par quelques Séquences d'une rare intensité émotionnelle qui saisit a la gorge pour ne plus nous lâcher en passant par une Tension oppressante qui pèsent pendant toute la durée du film. Enfin le Casting s’avère tout simplement remarquable avec en tète l'acteur Michael Shannon qui est époustouflant dans son jeu d'acteurs en incarnant le rôle complexe de Curtis Laforche un père de famille paranoïaque et intriguant suite a ses mystérieuses visions de fin du monde, a ses cotés l'acteur est épaulé par d'excellents seconds rôles comme la ravissante Jessica Chastain qui est éblouissante dans la peau de la femme dévouée de Curtis mais aussi Tova Stewart qui tire son épingle du jeu dans le rôle de la fille sourde et muette sans oublier le comédien Shea Whigham qui est impeccable dans performance d'acteur en complétant ce casting irréprochable. En Conclusion, Take Shelter est une véritable baffe dans l'histoire du Septiéme Art qui fait partie comme l'un des longs métrages incontournables des années 2010 et qui confirme le talent hors norme de Jeff Nichols qui signe ici une oeuvre a la fois Puissant,Hypnotisant,Troublant et Bouleversante qui mérite quelques visionnages pour mieux comprendre les subtiltiés de ce Film Magistrale qui est posséder d'urgence dans sa videotheque.
Qu'il est difficile de détester un film auréolé de prix et de critiques presse et spectateurs unanimes... Et pourtant, il a fallu subir 120 minutes de scènes longues, lentes et répétitives, un scénario qui n'avance pas du tout, un personnage principal insupportable et qui n'évolue pas. Et l'on compare Jeff Nichols à Spielberg et Hitchcock ? C'est une plaisanterie sans doute !
Il y a des fois où on sent que quelque-chose se prépare, qu'un sentiment d'angoisse nous envahit et nous pousse à nous préparer face à cette menace lointaine qui ne pourrait cependant jamais venir. On attend, on observe et on tente d'anticiper les évènements futurs. C'est donc sur cette idée que repose le second film de Jeff Nichols, mettant en scène l’exceptionnel Micheal Shanon dans le rôle de Curtis LaForche, un père de famille victime de cauchemar et d'hallucination lui montrant l'imminence d'une catastrophe. On le suit donc essentiellement durant deux périodes: la première étant les cauchemars répétés de Curtis et ses doutes, ses questions à propos de ce qui lui arrive et la seconde période montrant quant à elle la préparation de Curtis à cette tempête et les conséquences de cette préparation sur sa vie familiale et professionnelle. On pourrait aussi ajouter une troisième partie, sur les 25 dernières minutes mais je préfère vous laisser la surprise. Dans son film, Micheal Shanon choisit ici une mise en scène contemplative très lente, accentuant le mystère autour des visions de Curtis et mettant en valeur la magnifique photographie du film, comme lors des nombreuses visions particulièrement belles. La musique éccompagnant le tout est aussi remarquable d'une part par sa sobriété laissant une place plus importante à l'image et d'autre part par les nombreuses sensations qu'elle engendre, rendant chaque scène plus immersive. Il met donc en place une intrigue posée qui prend son temps grâce à cet état contemplatif qui contraste avec la précipitation du personnage, troublé. On se retrouve ainsi fasciné et intrigué par Curtis, se retrouvant isolé par ses visions du reste du monde. On voit notamment cette idée à travers une scène du dîner de famille où le champ est remplit par la famille attablé alors que le contre-champ se retrouve centré uniquement sur Curtis. C'est ce genre de mise en scène qui permet ainsi l’installation d'un climat de fascination et de crainte devant cet homme si torturé. Car en plus d'avoir pour lui une excellente mise en scène qui nous transporte dans ce climat tendu, le film s'intéresse aussi particulièrement à ses protagonistes et à leur réaction face au comportement de Curtis comme l'excellente Jessica Chastain qui confirme son statut de nouveau talent en jouant Samantha, la femme de Curtis tentant d'aider ce dernier à se sortir de ses cauchemars. On voit ainsi toutes les conséquences néfastes de l'anticipation de Curtis, celui-ci perdant pied avec le monde réel en ne cherchant car construire son abris, Shelter en VO. Mais ce qui rend le personnage de Curtis particulièrement intéressant est aussi le point de vue du film sur ces visions. En effet, Jeff Nichols prend le parti de montrer l'interprétation de ses visions autant sur le plan médicale que fantastique à travers les recherche de Curtis auprès d'un psychologue ou de son médecin. Au fur et à mesure du film, il nous laisse le choix de notre interprétation jusqu'à une double fin, inattendu. Au final, Take Shelter est un film magistral sur ce sentiment si étrange qu'est l'anticipation.
Jeff Nichols nous livre un très beau drame fantastique. Michael Shannon est obstiné par l'arrivée d'une tornade. Jessica Chastain incarne sa femme désépérée par sa folie et l'incomphrésion.
C'est bien simple, j'ai eu la sensation que le film durait 4 jours. 4 jours d'un ennui incommensurable. J'ai vu plus de suspens et de maitrise dans les Sreen Tests de Warhol que dans ce film de Jeff Nichols.
Pourquoi être resté jusqu'au bout, me direz-vous ? Parce que je pensais sincèrement que le réalisateur avait un message plus tordu à nous proposer que le 1er degré évident du film. Qu'il y avait 'autre chose' qui allait nous donner de nouvelles perspectives. Effectivement, la fin confirme que son coté tordu, c'est se foutre ouvertement de la gueule du spectateur en lui proposant l'expérience du rien. Pas d'intrigue, pas de message, pas d'esthétique, et pas d'idée. Bravo, à ce stade, ça relève de l'exploit. C'est peut-etre pour cela qu'il a remporté tant de notes élogieuses dans la presse.
Comment être bluffé par un Jeff Nichols qui n'est pas du tout mais alors pas du tout adepte des films catastrophes. Take Shelter se démarque de manière indubitable des autres longs métrages de ce genre. J'entend par la que Roland Emmerich reste le leader de ce "marché de la tempête" (le jour d'après, 2012, indépendance day ). Le scénario est calme et réfléchi, les dialogues sont à la fois simples et compliqués car dernière chaque répliques, Jessica Chastain et Michael Shannon nous transmettent tellement d'émotions qu'il reste difficile de savoir ce que l'acteur lui-même, ressent. Tous les morceaux de ce film nous laissent croire qu'il est atteint d'une certaine démence héréditaire (sa mère étant atteinte de schizophrénie paranoïdes), peut être également d'un manque d'affection de la part de son entourage, l'angoisse d'un manque d'argent qui se fait ressentir dans la famille. Vous me direz peut être qu'on ne peut pas retenir cette supposition comme pièce clef du scénario, pour moi oui. En doute par rapport à lui même Curtis ne cesse de se remettre en question sans vouloir inquiéter sa famille. Curtis nous prouve ici, ce qu'un homme est prêt à faire pour sauver le cercle familial. Judicieusement amené, la terrible tempête prédit par Shannon nous tient en haleine jusqu'au bout, jusqu'à la dernière minute du film, de quoi se tirer les cheveux. Une magie incroyable ne cesse de planer et Nichols reste au sommet de son art. Une harmonie, une alliance cinématographique ne font que nous émerveillées pendant 2 bonnes heures. Je dis bravo.
Alors franchement ça faisait longtemps que j avais pas vu une daube comme ça . Il ne se passe rien pendant tout le film , à part de la pluie et des éclairs !! Quelle daube , j ai envie de me foutre une balle tellement il est pourri .
Je suis à la fois sous le charme - Michael Shannon épatant (à la fois inquiétant et attendrissant), certaines séquences qui sont très belles, une ambiance qui oscille entre onirisme et réalisme - et un peu déçu. Ce drame psychologique familial qui joue avec les codes du thriller fantastique paranoïaque est certes de qualité, mais méritait-il autant d'éloges? On peut voir l'obsession du père de famille comme une métaphore de la peur: peur de l'insécurité sociale, des catastrophes naturelles ou écologiques, de la paternité peut-être, et surtout peur de voir disparaitre les siens et de ne pas savoir les protéger. Peur de ne pas être à la hauteur dans ce monde déréglé. Bien que son film ne soit pas exempt de défauts - je le trouve un peu lent et redondant - Jeff Nichols fait preuve de lyrisme (justifié) et sait amener la tension, mais on retiendra qu'il s'agit avant tout d'une chronique familiale. Et que l'important c'est de rester soudés, que la menace soit réelle ou dans nos esprits.
Nul. Les vieilles peurs apocalyptiques de l'Amérique resurgissent sous un épais vernis psychanalytique. C'est long, ennuyeux et surtout très lourdingue.
Je fais désormais partie des "victimes" de ce film, ayant comme un gogo encore cru les critiques de la presse et de certains spectateurs... Comme présenté par les autres critiques à 0,5 il est : long, extrêmement ennuyeux, creux (et pas sobre). Les gros plans incessants sur le héro larmoyant finissent de distiller non pas le malaise, mais l'énervement. L'excuse de parler de "l'Amérique profonde" me semble être une bien piètre raison pour nous livrer 2h de dialogues poussifs et de mimiques constipées. Pour ceux qui aiment les beaux paysages, de la musique, du sens et de la sobriété, plutôt aller voir There will be blood...