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DarioFulci
102 abonnés
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1,0
Publiée le 23 novembre 2011
Les remords d'un prof suite à la mort accidentelle d'un de ses élèves. Tout ce fouillis où se mêle souvenirs, scrupules, refoulement, et sentiments n’aboutit qu'à un soap crypto-auteuriste boursoufflé par les clichés. Les tentatives pour susciter l'émotion de vautrent lamentablement dans des scènes stéréotypées et peu crédibles. La confusion de ce genre de sentiments, c'est quand même autre chose qu'un visage triste, des paroles niaises, ou des situations fantasmées par le réalisateur.
Un film qui démarre sur une histoire un peu basique mais qui prend de l'épaisseur au fur à mesure, surtout à partir du moment, vers les 2/3 de l'histoire, où le jeune ado...... (je peux pas l'écrire)... les acteurs sont bons, des ambiances dont on comprend petit à petit la gravité et qui fascinent quand même, je ne m'y attendais pas...
Absence patente d'intérêts du scénario, relevé par un jeu d'acteurs correct et une créature d'aspect familier normal on la voit dans cloverfield. Le film aurait d'ailleurs pu se nommer Cloverfield 30 ans avant.
Le nom de Marco Berger parlera peut-être aux amateurs du 7ème art, le réalisateur argentin avait proposé en 2009 un film assez particulier avec Plan B. Il continue son introspection dans l’identité sexuelle en proposant cette fois une histoire entre 2 hommes confrontés avant tout par leur statut (l’un est prof, l’autre son élève). Le réalisateur enfonce une porte qu’il avait entrouverte mais si son précédent film se montrait assez brouillon et donc vite insignifiant, Absent fait preuve d’une grande pudeur et surtout serti par un duo d’acteur des plus convaincants. Tant par sa réalisation austère que pour son histoire, il ne risque pas de séduire tous les spectateurs mais il s’agit incontestablement de la séance découverte du moment.
Alors ça commence comme un film labélisé "éducation nationale " , on se fait gentiment chier en attendant que ça passe vu que c'est quand même très téléphoné; l'ado qui fantasme sur son prof de sport ! et puis ça bifurque vers quelque chose de plus profond , sur le pardon , les rendez-vous manqués de l'existence , bref on s'ennuie moins jusque la fin , assez éthylonirique...
Délicat, subtil, déjouant les clichés et les pièges que le scénario pouvaient laisser présager, voilà une agréable surprise qui conjugue émotion discrète et efficacité narrative.
Second long-métrage pour le réalisateur argentin Marco Berger qui (une fois de plus) traite de l'homosexualité pour thème principal. On y fait la connaissance d'un adolescent de 16 ans qui en pince pour son professeur de natation. Après lui avoir soigneusement menti, il parvient à se faire inviter chez son professeur afin d'y passer la nuit (en tout bien tout honneur), mais en réalité, le jeune homme espère bien plus. Avoisinant à peine les 90 minutes, on regrettera amèrement qu'Absent (2011) soit dépourvu d'une quelconque tension, la mise en scène étant tellement amorphe que l'on fini par se désintéresser du film au bout de la première partie, ce qui est plutôt frustrant car le film commençait plutôt bien et les acteurs étaient assez correct.
Malgré une musique souvent maladroite et inutile (voire encombrante), Marco Berger filme toujours les corps et les sentiments naissants avec autant de grâce et de sensualité que dans son précédent film Le Plan B, qui avait plus de fraîcheur et de légèreté que celui-ci.
Tres juste, tres beau, du vecu :-) je rassure tout le monde, la deuxieme partie ne m'a semblle ni longue ni inappropriee, bien au contraire. Un des meilleurs films que j'ai vu !
Voilà un film à la fois d'une grande pudeur et d'une grande audace sur le désir de l'homme. On sait que le garçon traverse une phase homosexuelle dans la construction de sa personnalité en tentant une identification au Père. Il s'agit ici, pourrait-on dire, de la "session de rattrapage" d'un adolescent, qui s’est perdu en chemin et transfère sur son professeur ses sentiments amoureux pour le Père. Nous sommes à l’âge de l’adolescence et du passage à l’acte qui complique toutes relations humaines. J'apprécie le commentaire sous le pseudo pierreAfeu, mais a contrario, je pense que la seconde partie est majeure et donne tout son sens au film. Le professeur éprouve à l’évidence du remords devant cette existence qui n’aura rien reçu, en particulier de lui qui avait été désigné comme une figure essentielle dans le chemin de vie du jeune homme. Beaucoup d’entre nous se seraient « défilés » comme lui. La seconde partie est donc une rédemption. Dépressif, cet homme ose finalement s’affronter à ce qui demeure enfoui et encore trouble en lui et au cours d’un rêve éveillé, alcoolisé, va accepter en conscience de rencontrer le désir de l’adolescent. Au bout des méandres de son rêve symbolisés par les couloirs et allées venues des protagonistes, il va lui-même s’identifier au jeune, reconnaître le désir de celui-ci et l’accepter. Ce qui est lumineux dans cette fin, c’est que l’homme conserve son âge adulte, ne régresse pas à l’âge de l’adolescent et l’embrasse non sur les lèvres mais sur la joue. C’est un baiser de paix et de pardon : nous sommes là dans l’humain, le plus subtil, le plus difficile, un moment de grâce. Le jeune homme convoqué dans ce post mortem, par la détresse sincère du professeur disparaît aussitôt. L’homme a su mettre fin à l’état dépressif qui pouvait l’emporter. Il restera douloureux mais enrichi de cette épreuve. On voit dans ce film que le désir contient à la fois de la perversité (toute la manipulation du jeune homme) mais aussi une formidable générosité (seule, peut-être, la jeunesse s’expose autant à découvert, sans se protéger). Enfin, il me semble que contrairement aux prêches du dimanche la fidélité absolue est bien un obstacle à l’Amour. Je conseille vivement ce film à tous ceux qui se savent une intériorité et n’ont pas besoin de réduire toujours le désir à la seule fusion des corps.
Comment "montrer" le désir ? Comment le rendre cinématographique ? Marco Berger s'est certainement posé ces questions avant de réaliser Absent. Il semble avoir trouvé les bonnes réponses puisque la première partie de son film rend la tension sexuelle particulièrement palpable. Absent raconte le parcours d'un adolescent, Martin, qui monte un stratagème pour aller passer la nuit chez son prof de sport, prof qu'il désire de tout son corps. Pudique et sensuel, Absent s'attarde sur les peaux et les poils, les caleçons moulants, enveloppes charnelles de corps masculins que des ambiances moites et des désirs frustrés rendent terriblement désirables. Ici se pose la question de la manière dont le film peut être reçu. Ne va-t-il séduire que les spectateurs homosexuels ? Va-t-il séduire les autres ? Alors qu'un spectateur gay peut s'identifier à des héros hétérosexuels (tout simplement parce qu'il n'a souvent pas le choix : on ne lui propose quasiment pas d'autres modèles), un spectateur "straight " saura-t-il se projeter sur autre que lui ? De là se pose la question de la portée d'Absent : le film n'est-il réservé qu'aux "garçons sensibles" ? Quoi qu'il en soit, sa première partie impose un suspense tendu qui fait du désir un enjeu de thriller. Les corps se croisent, se montrent et se cachent, la nuit chaude les dénude en partie, la tension sexuelle atteint son paroxysme... Presque aussi ratée que la première partie est réussie, la seconde entreprend d'explorer le ressenti du prof. Utilisant alors un procédé scénaristique très discutable, le film ne parvient pas à maintenir le cap et se perd en non-dits oiseux. C'est d'autant plus dommage que Marco Berger évite soigneusement les clichés sans pour autant éviter de perdre son spectateur en route. Un film en demi-teinte donc, sauvé par une interprétation de qualité et une première partie réussie.