Chappie était sûrement le film que j’attendais le plus en ce début d’année, et croyez-moi, je n’ai pas été déçue ! Bien au contraire…
Neill Blomkamp est un réalisateur que j’apprécie de plus en plus, en même temps, ce monsieur n’est pas un amateur niveau film de science-fiction ! (Et Dieu sait que c’est mon genre cinématographique préféré.) Après avoir vu ses courts-métrages sur Halo: Landfall, l’époustouflant District 9 (qui m’avait profondément marquée lors de sa sortie) et Elysium, je savais que je pouvais m’attendre à quelque chose de lourd avec Chappie. Si vous aimez le travail de Neill Blomkamp en général, il y a de très fortes chances que vous aimiez ce film… Et je m’adresse également aux déçus d’Elysium, croyez-moi, Chappie relève vraiment le niveau ! ;
Que ce soit au niveau esthétique, aux choix scénaristiques, et même au choix du casting, ce film fait très peu d’erreurs. L’univers ressemble évidemment aux 2 films précédents, encore une fois tout se déroule en Afrique du Sud, et franchement je dis chapeau pour cette idée. Allier des décors de bidonvilles à la SF, pour moi ça marche à 100% et c’est un très bel engagement que Neill Blomkamp réalise toujours sans soucis.
En bref, le réalisateur garde l’esprit de sa science-fiction assez trash pour traiter à présent d’une autre thématique majeure de la science-fiction : l’Intelligence Artificielle.
Les trailers qui sont sortis en montrent pas mal, il est facile de vous faire une idée du film en les regardant (personnellement je suis plus adepte des trailers qui révèlent peu de choses concernant l’intrigue, mais bon ce n’est pas le plus « grave »…). Le déroulement de l’intrigue est assez intense, on ne s’ennuie pas une seule seconde pendant les scènes d’action, MAIS durant ces deux heures on peut trouver quelques moments de « pause » dans le récit (qui sont d’ailleurs très biens intégrés). Je n’ai pas décroché à un seul instant, et la fin m’a littéralement achevée, comme l’avait si bien fait District 9 auparavant. ;
Parlons maintenant des acteurs… Évidemment Sigourney Weaver & Hugh Jackman sont des valeurs sûres ;) J’avoue que pour le coup c’est assez déroutant de voir Hugh Jackman interpréter le rôle du gros tas de muscle méchant avec des motivations particulières, mais on s’y fait. Vient ensuite Dev Patel, que j’avais déjà vu dans Slumdog Millionaire, Le Dernier Maître de l’Air & Skins et que j’apprécie pas mal… Le rôle qu’il interprète dans Chappie lui colle parfaitement à la peau d’ailleurs.
Mais honnêtement, ma, ou plutôt mes plus grosses surprises de ce film sont Yolandi Visser et Watkin Tudor Jones, leur univers totalement décalé m’a vraiment plu et m’a donné envie d’en savoir plus sur ces membres du groupe Die Antwoord (d’ailleurs plusieurs de leurs musiques sont présentes dans le film, et ça colle vraiment bien je trouve !) même si j’ai détesté le personnage de Ninja interprété par Watkin Tudor Jones (non sérieusement, il m’insupportait du début à la fin). La petite anecdote sympa : les acteurs ont gardé leur noms de scène en guise de nom pour leur personnage. :
Mais venons-en au principal intéressé : Chappie. Évidemment ce personnage est le plus gros enjeu du film, et ce fut un véritable coup de cœur pour moi. Chappie est comme un enfant, mais dans un corps de titane. Il s’émerveille devant le monde qui l’entoure et découvre aussi la dureté de celui-ci et les injustices qui y règnent. Ce cher robot m’aura aussi bien fait rire que pleurer à chaudes larmes durant ces deux heures… Certains le critiqueront pour sa trop grande naïveté, sa simplicité de caractère, mais je pense que lorsque l’on regarde ce film, il faut bien prendre en compte que c’est une « intelligence artificielle en test » : c’est encore un enfant, et il a encore tant de choses à apprendre, donc je pense qu’il serait injuste de critiquer sa naïveté.
En finalité, Chappie peut souvent nous paraître comme étant le personnage le plus « humain » du film.
Jouant beaucoup sur l’émotion mais possédant aussi des scènes d’action qui pètent bien, visuellement, il n’y a pas grand chose à reprocher à ce film. Je trouve même que Neill Blomkamp s’est bien perfectionné depuis District 9 (qui était déjà très bon) de mon point de vue, l’image est encore plus soignée qu’avant. On reste toujours dans des tons assez gris, le monde est moche, sale, mais on arrive à y trouver des touches colorées par moment, et notamment grâce au look des personnages.
Et je pense que ce qui m’a encore plus marquée dans ce film, ce sont les décors ! Notamment pour le bâtiment où se passe une bonne partie du film : les petits détails en arrière-plan sont très soignés, complètement décalés et très rigolos. (Je me suis surprise à rire en voyant des statuettes de personnages de South Park en arrière-plan et les tags qu’on peut voir sur les murs… Héhé.
Et que dire de la musique ? J’avais lu une phrase sur CineSeries qui m’avait fait beaucoup rire et qui résumait bien la situation :
Hans Zimmer est un peu à la musique de cinéma, ce qu’Arnold Schwarznegger est aux acteurs.
Bref, on a encore droit à du lourd pour nos oreilles grâce au travail de ce monsieur, Steve Mazzaro et Andrew Kawczynski. Petite mention spéciale pour les musiques de Die Antwoord, qui se fondent également très bien à l’univers du film comme je l’ai dit précédemment !
chappie décors
En conclusion, Neil Blomkamp nous signe ici un nouveau film qui une fois de plus remet l’humain en question. L’esthétique de ce film sort du lot, les personnages nous transmettent de nombreuses émotions, l’action est très bien rythmé, la fin nous fait bien réfléchir et on y retrouve des éléments purement SF pour mon plus grand bonheur.
Et c’est à peu près tout ce que j’ai à dire sur ce film ! Vous l’aurez compris, je vous le conseille fortement. D’ailleurs je vous conseille même de découvrir les autres films de ce réalisateur car ils en valent la peine, croyez-moi. Dans tous les cas, à vous de vous faire votre propre opinion !
Avis aux amateurs de SF, Neill Blomkamp est là pour vous servir. :D
Voilà, Neill Blomkamp, retenez bien ce nom, car je pense qu’il n’a pas fini de nous en mettre plein la vue avec ses films mêlant science-fiction et réflexion. Ce réalisateur va faire parti de la cour des grands, je vous le garantis. Il n’y a plus qu’à voir ce qu’il nous réserve avec Alien 5 ! ;) (et moi j’attends toujours un vrai long métrage pour Halo *tousse*…)