Derniers Avis : Chappie - Page 5

On attends toujours la confirmation du réalisateur qui avait accouché du génial et excellentissime "District 9".
La déception avait déjà été de mise avec son second film "Elysium" qui était bâclé malgré un énorme potentiel.
Le constat pourrait être le même pour "Chappie". En dépit d'une mise en scène virtuose et de qualités visuelles évidentes qu'il entretient film après film, étant même devenu le style "Blomkamp", le cinéaste choisit d'orienter son film vers le spectacle familial décérébré où l'humour et les bons sentiments sont omniprésents.
De par ce choix narratif, il sacrifie les thèmes de l'intelligence artificielle et de la robotique qui sont à peine exploités, et qui aurait été extrêmement intéressant de voir développer dans ce futur, notamment du point de vue sociologique et philosophique.
Le scenario est également en deçà des attentes et demeure très prévisible. Tout comme la drôle d'idée d'offrir une trop grande place dans l'histoire aux personnages des gangs qui plombent le film par une interprétation calamiteuse et une omniprésence exaspérante .
Les autres personnages n'en sont pas moins inintéressants malgré la présence de Hugh Jackman. Tellement lisses et manichéens qu'ils enlèvent toute crédibilité au propos.
Quant à Chappie, il est le seul véritable intérêt du film sans être non plus exploité à sa juste valeur.
Au final, il est très regrettable qu'un réalisateur qui avait su marquer le genre de sa griffe et possédant de réelles qualités de mise en scène et d'une vision fidèle de film en film d'un futur ancré dans le réel, gâche ce talent au profit d'un scenario consensuel destiné à remplir les salles.
Espérons qu'il n'en sera pas de même pour le prochain "Alien".

Une sortie de Neil Blomkamp est toujours un événement pour moi, je suis assez fan de son sens de la critique à grande échelle et il a en plus un talent certain pour la mise en scène et la réalisation. Chappie n'échappe pas vraiment à la règle. Une sorte de roman d'anticipation désenchanté, non dénué d'humour. Je le trouve juste un peu plus léger que l'immense District 9 et le très bon Elysium. L'action est présente, la critique également et on ne décroche pas, c'est certain mais on y trouve aussi plus d'humour qu'à l'accoutumé et surtout des personnages moins profonds et un peu moins travaillés, voire même quelque peu caricaturaux, trop en tous cas. C'est dommage mais ça ne nuit pas tellement non plus au scénario. Un regret tout de même, Sharlto Copley joue Chappie, on ne le voit donc pas vraiment et ça manque ... Mais ça reste du bon Blomkamp, simplement un peu en dessous de ses précédentes sorties.

la vision du monde d un robot candide dans un film familial mélangeant tout ce qui s'est déjà fait dans le genre, se regarde assez agréablement.

Flippant et qui donne à réfléchir sur le futur robotique. Hugh très bon en méchant et une histoire triste qui prend au coeur.

Neill Blomkamp, réalisateur confirmé du prochain volet de la saga Alien, mais ça tout le monde le sait, revient en 2015 pour son troisième long-métrage, Chappie. Le réalisateur sud-africain, protégé d’un certain Peter Jackson, après avoir convaincu avec son District 9 et divisé avec son Elysium, est de retour avec un film finalement peu surprenant, tant dans le choix narratif que dans son esthétisme. Proche de ses travaux passés, sur le plan technique et visuel, Chappie est de ces films de Science-fiction qui s’affranchissent de l’esthétisme syndical imposée par les grands studios américains, préférant une mise en scène chaotique, inspirée notamment du jeu-vidéo et de la culture sud-africaine. Johannesburg est une nouvelle fois le théâtre d’une curieuse fable d’anticipation, cette fois-ci centrée sur les sujets de la robotique et de l’intelligence artificielle, certes des thèmes éculés mais plus ou moins novateurs dans le répertoire de Blomkamp. Oui, après les extraterrestres égarés dans les Townships et la déportation des nantis vers des cieux plus cléments, Chappie fait figure de nouveauté, de fausse nouveauté.

Attirant pour l’occasion dans ses filets deux vedettes américaines, Sigourney Weaver, dont on ne comprend pas trop l’intérêt de son implication minime dans le projet, et Hugh Jackman, arborant une coupe mulet d’anthologie, sans compter sur la présence de Dev Patel, la révélation de Life of Pi, Neill Blomkamp voit les choses en grand. Le cinéaste, maintenant suivi par une troupe de fans, admirateurs de son travail, de son inventivité technique et visuelle, se permet une promenade de santé dans des décors quasiment similaires à ceux de ses deux films précédents, sans compter sur la participation de son acteur fétiche, Sharlto Copley, que l’on ne verra à l’écran que sous la forme du fameux drone. Le réalisateur déroule, livre une fable dans l’air du temps, s’appuyant sur des références par paquets de cent. Mais le public n’était-il pas en droit d’attendre d’avantage d’un metteur en scène qualifié de révolutionnaire?

Certes, son Chappie est touchant, parfois presque enfantin, notamment dans les agissements de son héros mécanique, ce qui ne fût jamais le cas dans ses précédents travaux, plus sombres, mais l’effort est passablement vain. La signature visuelle des travaux de Blomkamp bouffe littéralement toute considération extérieure. Si j’apprécie fortement ses travaux sur la technique, les costumes et les effets visuels, la modélisation des drones est sublime, je ne peux que regretter l’absence d’évolution dans la carrière du réalisateur. Chappie, malgré une nouvelle thématique, pourrait parfaitement être qualité de troisième maillon d’une trilogie de science-fiction aux visuels similaires. Autant dire que l’on attend de pied ferme du renouveau pour le retour du plus célèbre des Xénomorphes, dans l’espace comme sur terre.

Voilà donc un film que se laisse regarder, très facilement malgré une certaine naïveté scénaristique, mais qui n’est pas forcément à la hauteur de la petite révolution que fût District 9. Blomkamp ronronne comme un vieux chat, malgré sa jeunesse, épuisant quelques cartouches sans trop s’activer sur le champ de bataille, préférant en garder sous le pied en étant conscient de son étiquette de néo-réalisateur. S’inscrivant donc dans une lignée prédéfinie de nouveaux genre de films de SF, Chappie, malgré des costumes géniaux, des personnages loufoques et curieux, des scènes d’action sympathiques ainsi qu’un petit lot d’humour, peinera à trouver une quelconque indépendance, donc un vrai public. On attend mieux tout en ne se plaignant pas trop. 12/20

Sympathique film d'action qui laisse à méditer sur l'intelligence artificielle qui perçoit des émotions.

Sortie mitigée du cinéma. Concept très sympa et science fiction pas si fictive que ça. Mais pas emballée par la fin.

Chappie : une petite créature sans défense lâchée dans un monde de fous. Peut-être fallait-il être assez fou pour pouvoir la créer ? Cette thématique n'a pas été abordée. En tout cas, il faut attendre son éveil pour que l'histoire prenne véritablement de l'intérêt. Emporté par le charisme exceptionnel du monsieur en titane, le film atteint parfois quelques petits moments de grâce et qui valent vraiment le détour. Mais sous le dispositif empressé du blockbuster, le drame perd vite de sa substance. Et la relation entre Chappie et ses ravisseurs qui aurait pu mériter un film entier se retrouve abrégée de la façon la plus élémentaire, afin de créer juste assez d'empathie pour la suite des événements. Blomkamp qui tenait un concept novateur et fort, noie son joli projet dans le travers du cinéma actuel : divertir à tout prix sans installer le récit en profondeur. Ceux qui aiment la science-fiction posée, à la manière d'un Blade Runner, n'y verront qu'un gigantesque gâchi. Pas le temps de rêver... Il faut éparpiller l'histoire au maximum, diviser le temps le plus possible, quitte à produire des opinions confuses et à s'abandonner à quelques incohérences comportementales. Les partis pris scientifiques montrent aussi une véritable méconnaissance du sujet. A l'heure où beaucoup pensent que la conscience n'est pas techniquement traduisible en binaire, on ne peut s'empêcher d'être sceptique envers ce codeur qui seul dans son bureau parvient au miracle. Quant à ce fameux spoiler: "transfert de conscience"
, outre le fait qu'il vienne brouiller toute la valeur humaine, fragile et mystique de l'aventure, c'est un revirement qui ferait presque glisser le film du côté fantastique.

Après l'apartheid et lutte des classes, le nouveau film d'anticipation de Neill Blomkamp, prenant place dans une Afrique du Sud violente et opprimée par une police robotisée, aborde cette fois-ci le thème de l’intelligence artificielle... Bizarrement, je préfère largement celui-ci à District 9 et Elysium. Disons que je ne suis pas un grand fan des précédentes œuvres, aussi innovantes soient-elles, du réalisateur. Bien qu'assez appréciables pour leur scénario audacieux et leur mise en scène originale (style documentaire etc.), ces deux longs-métrages m'avaient laissé complètement indifférent, sans doute parce que j'avais du mal à m'attacher aux personnages ou à m’intéresser à l'intrigue. Avec Chappie, c'est exactement le contraire : la réalisation est très classique, le scénario est un peu laborieux (impressions de déjà-vu, facilités scénaristiques, résolution d'intrigue décevante...), mais ces défauts se font vite oublier, tant le film nous emporte émotionnellement. Cette réussite passe principalement par le robot Chappie, superbement animé et génialement interprété par Sharlto Copley, un personnage enfantin mais passionnant, et surtout très touchant. Ses "parents adoptifs" incarnés par les membres du groupe Die Antwoord, Yolandi Visser et Watkin Tudor Jones (qui jouent quasiment leur propre rôle), sont tout aussi attachants. Seul Sigourney Weaver et Hugh Jackman sont moins intéressants. La première n’apparaît que dans trois scènes et le second campe un méchant hyper stéréotypé au look complètement aberrant... Neill Blomkamp signe donc un film de science-fiction atypique et intelligent, dans la lignée de ses précédents, avec des personnages bien construits et des thématiques passionnantes (Johannesburg rongé par une guerre de gangs, nouvelles technologies, intelligence artificielle, notion d’humanité...). Loin d'être parfait, Chappie s'avère tout de même très émouvant (sans pour autant être niais) et divertissant, ce qui est déjà pas mal. On croise les doigts pour Alien 5 !

sans etre un grand film, chappie a le mérite d innover avec un scénario un peu fun et qui pointe certaines réalités,
les scenes d action sont bien filmées, l ambiance du film est réussie,
un bon moment...

spoiler: Dans District 9, on avait un personnage unique, Wikus; pareil ici, Chappie. Dans District 9, on avait un gangsta qui faisait la loi et qui voulait Wikus, même chose ici, il veut Chappie. Dans District 9 on avait un robot mecha à la fin; même chose ici...


Tous ces points m'on tout de même laissé sur ma faim, j'ai un peu l'impression d'avoir vu un District 9 2.0 avec des robots plutôt que des aliens...

Ca reste tout de même un film sympathique, se laissant regarder, mais qui reprends malheureusement trop de similitudes avec District 9...

Les robots et les dangers de l'intelligence artificielle inspirent beaucoup les scénaristes en 2015 : "Chappie" est sorti concomittamment à "Her" et "Ex machina". Il s'inscrit par son début dans la lignée de "Robocop". Il évolue ensuite de manière originale avec un robot attendrissant et influençable nommé Chappie qui se développe et évolue à l'image des humains. La réalisation est dynamique, les effets spéciaux et les scènes d'action sont réussis, comme dans beaucoup de films américains. Mais Chappie possède en outre un supplément d'âmes, une réflexion intéressante même si elle parait un peu naïve sur les espoirs mais aussi la manipulation et les dérives possibles liées à l'intelligence artificielle et l'usage que peuvent en faire certains hommes. Dev Patel révélé par Slumdog Millionaire est épatant dans la restitution des émotions de son personnage. Intéressant même si je suis moins fan du final avec sa débauche de bastons...

Neil Bompank signe son troisieme gros film apres l'excellent district 9 et l'ambitieux Elysium. Je suis rassuré de voir que le réalisateur sait toujours manier la science fiction de manière réaliste ( trop souvent filmée la nuit, celle ci est montrée toujours de jour pour plus de crédibilité ). Ici, les effets spéciaux sont encore une fois réussis mais l'histoire est banale, deja vu , ou le robot devient humain par la conscience et tout les sujets sociaux voir philosophiques que ça engendrent. Le sujet a deja été plein de fois traité ( jhonny 5, intelligence artificielle .... ), donc on n'est pas réellement surpris dans cette histoire très commerciale est sans réel suspense. L'apprentissage , les quelques scènes comiques, et une bonne scène d'action vers la fin et le tour est joué. Chappie temoigne de la prise de pouvoir du studio ( banquier / producteur ) sur l'inventivité et la prise de risque des idées du réalisateur. j’espère que son prochain film coûtera moins cher afin d'etre plus libre dans ses choix et ainsi nous proposer une histoire originale.

Chappie nous emmène dans un univers inexploité. Très original et pas mal de petits messages à en tirer. Je n'en dirai pas plus et vous recommande ce voyage inattendu, loin, très loin des conventions cinématographiques.

Le réalisateur novateur de "District 9" revisite à sa manière "Robocop" et cela donne un film rythmé avec des acteurs jouant le jeu à fond, notamment les parents du robot interprétés par Ninja et Yo-Landi du groupe "Die Antwoord". Quant à la voix de Chappie c'est celle de Sharlto Copley, l'acteur fétiche du cinéaste, en version originale. Alors que les québécois ont le droit à un doublage de Xavier Dolan ! Improbable, tout comme ce film, devant lequel on passe de bons moments.