Derniers Avis : Chappie - Page 4

Avec le succès de l’inattendu et surprenant District 9, il fallait bien se douter qu’Hollywood allait aussitôt s’intéresser à un réalisateur talentueux tel que Neill Blomkamp, lui faisant du pied pour produire ses futurs projets en espérant que ces derniers aient un minimum d’intérêt lucratif. Mauvaise pioche avec son premier blockbuster, Elysium, film d’action SF efficace mais assez maladroit qui a fait croire au monde entier que le cinéaste était passé du côté obscur des grands studios. Chappie, son nouveau film, est l’occasion pour lui de montrer qu’il n’est pas ce genre de metteur en scène à abandonner son savoir-faire au service des producteurs.

Dès l’annonce du projet, cela se sentait que Neill Blomkamp voulait que Chappie fasse écho à District 9 (et à son succès ?), à tel point qu’il adapte ici avec l’aide de son épouse Terri Tatchell au scénario un autre de ses courts-métrages, son tout premier (Tetra Vaal), tout en faisant démarrer son nouveau-né de la même manière, à savoir un montage d’interviews et de séquences à l’allure de reportages de JT. Sauf que cette fois-ci, ce n’est pas pour parler d’extra-terrestres immigrés et maltraités mais plutôt d’un univers semblable à RoboCop : un futur pas si lointain dans lequel une ville jugée dangereuse (Johannesburg, encore une fois) se retrouve sécurisée par des robots servant la cause de la police. Une nouvelle « variation » aussi violente du long-métrage de Paul Verhoeven qui, visuellement, continue sur la lancée de District 9 et Elysium en présentant un univers cyber punk proche de Deux Ex mais réaliste et ghettoïsé, qui pioche quelques idées de concept design dans les franchises de RoboCop justement (l’Orignal fait penser à l’ED-209) et du jeu vidéo Halo. À la différence qu’ici, ce n’est pas un homme qui se retrouve robotisé mais une intelligence artificielle qui va s’humaniser.

Même s’il reprend les éternelles thématiques de l’obsession de l’homme pour la technologie et le pouvoir ainsi que les différences sociales, donnant ainsi l’impression au spectateur de se promener en terrain connu, Chappie possède néanmoins un atout de charme qui va faire toute la différence : son personnage éponyme. Une boîte de métal interprété via la motion capture par Sharlto Copley, le comédien fétiche de Blomkamp depuis son court-métrage Alive in Joburg, qui possède un charme fou. D’une part pour son aspect visuel très réussi alliant de très bon effets spéciaux et la gestuelle imposante du comédien, qui fait de l’ombre et ses complices de chair et de sang, notamment à des acteurs tels que Sigourney Weaver et Hugh Jackman. De l’autre, le protagoniste Chappie est servi par une écriture de qualité, qui le rend incroyablement attachant et irrésistible par le biais de son côté enfantin et des séquences poétiques et touchantes au possible (sa rencontre avec un chien, sa joie d’avoir un livre, sa découverte de la peinture…) sans oublier quelques passages drôles (quand il essaye d’avoir une allure de « gangsta »). Un héros digne d’un conte de fées, symbole de l’enfant devant trouver sa place dans ce monde violent qu’est le nôtre et qui ne peut que réussir en faisant ce qu’il désire (survivre, exprimer sa créativité) plutôt que ce qu’on lui dit ou impose (jouer les criminels).

Vous l’aurez compris : Chappie est le pilier de ce long-métrage, à tel point que le personnage arrive à effacer les quelques défauts du film. Comme des séquences d’action certes mieux maîtrisées que dans Elysium, notamment via une caméra plus stable (ne vibrant pas dans tous les sens) et un abus de ralentis moins excessif, mais qui donnent l’impression de ne pas avoir de raison d’être si ce n’est de justifier le budget (115 millions de dollars) et le statut de blockbuster du film. Efficaces et palpitantes en adéquation avec l’ambiance violente du film, elles n’apportent pourtant pas grand-chose au récit si ce n’est une dernière demi-heure un chouïa décousue qui traîne la patte pour aboutir à une ouverture thématique sortie de nulle part mais néanmoins intéressante (qui ne sera pas révélée dans cette critique). Un constat qui gâche un peu l’excellente impression laissée par ce Chappie, ne lui permettant pas d’arriver à la cheville de District 9.

Mieux écrit et maîtrisé qu’Elysium, Chappie se présente au public comme un divertissement diablement attachant et qui ne soit pas vide de sens malgré un aspect blockbuster dispensable. Avec ce nouveau long-métrage, le réalisateur Neill Blomkamp rassure ceux qui suivent sa carrière depuis District 9 et qui pensaient l’avoir perdu avec son action movie maladroit où Matt Damon errait en mode badass. De quoi donner une fière allure, certes prématurée mais certaine, à son nouveau projet, le tant attendu Alien 5, que beaucoup attendent avec impatience !

Cool! Après "District 9" et "Elysium", Neill Blomkamp nous offre son nouveau long métrage de science-fiction, dans une ambiance toujours aussi unique et originale que l'on reconnaît clairement chez le réalisateur, désormais devenue l'un des plus talentueux du moment (à voir ce qu'il nous réservera dans le nouveau "Alien"). Dans un futur proche, on suit l'histoire de Chappie, le premier robot à intelligence artificielle autour des populations de notre Monde, en Afrique du Sud (sans surprise). On est vite transporté dans le film, et on est prit pendant les quasi deux heures. C'est un film ultra intelligent et palpitant, qui remet en question le comportement et la psychologie de l'Homme. Sa fait vraiment plaisir et sa change. Je n'étais pas spécialement attiré par le film, mais je ne regrettes clairement pas de l'avoir vu. Certaines scènes sont très fortes et émouvantes à la fois. Il y a de l'action. Les effets spéciaux sont géniaux. C'est rythmé, divertissant et bien mis en scène. Côté casting, les acteurs sont bons. Blomkamp refait appel à son ami Sharlto Copley pour jouer le très attachant Chappie en motion capture. En rôle principal, on trouvera également Dev Patel ("Slumdog Millionaire") excellent dans la peau du petit scientifique à l'origine de l’intelligence artificielle de son robot. Derrière, de gros acteurs bien connus viennent monter la réputation du film: Sigourney Weaver (que l'on retrouvera avec le réalisateur dans "Alien 5"), et Hugh Jackman, dans un look particulier, sympathique à voir spoiler: en "méchant"
. Autre point fort, et pas des moindres, la bande son de Hans Zimmer, totalement poignante, qui se distingue grandement de ce que le compositeur a fait jusqu'à présent. En revanche, des petites choses m'ont dérangées dans le film. J'ai relevé pas mal d'erreurs et je me suis posé bon nombre de questions vers le milieu auxquelles je n'ai jamais eu de réponses par la suite. Bref, un film de SF très intéressant, à voir pour les adeptes du genre mais aussi pour ceux qui cherchent une belle morale à travers un film.

Ce film est très intéressant, il fait réfléchir sur certains sujets tels que les bienfaits ou les problèmes liés à l'intelligence artificielle, et à un avenir pas si éloigné. Le scénario est bien construit et les effets spéciaux sont irréprochables. Le seul problème est qu'hormis pour l'intrigue principale on va voir un film pour ses acteurs, et ici Hugh Jackman est très mauvais, il surjoue énormément et son rôle ne lui correspond pas du tout, et Dev Patel a toujours un style si particulier qui plait rarement...

Chappie est un petit film de SF bien sympathique, l'aventure d'un robot doté d'une intelligence artificielle. Un film pour les adolescents, qui se laisse regarder. La musique techno, et le coté geek (références à la culture pop-manga, comme le design de chappie qui s'inspire clairement de Appelseed) un peu lourd peut plaire, comme rebuter certaines personnes. Neill Blomkamp fait ici aussi bien qu'Elysium, mais n'arrive pas à la cheville de District 9.

Après District 9 et Elysium bien meilleurs, Chappie laisse un sentiment mitigé, il y a de bons moments mais l'ensemble n'est pas très réussi, le scénario est prévisible, certains acteurs sont trop caricaturaux... se laisse regarder une fois cependant.

Après le sans faute "District 9" et le naïf mais ultra-efficace "Elysium", Neill Blomkamp vient reposer ses caméras à Johannesburg pour y filmer le même bestiaire mécanique que dans son film précédent. On dit qu'un artiste refait sans cesse les mêmes oeuvres, c'est particulièrement frappant chez Blomkamp. Il recycle avec insistance les mêmes thèmes et les mêmes motifs visuels, et force ainsi la comparaison entre chacun de ses opus, ce qui, paradoxalement, met ici en exergue les limites de son style. Visuellement, son "Chappie" est d'une tenue impeccable, la faute à des effets spéciaux une nouvelle fois remarquables, et un montage ultra-dynamique qui achève de faire du metteur en scène une sorte de Paul Greengrass de la S-F. Le scénario, qui joue à fond sur la symbolique relation du robot et de son créateur, ménage quelques séquences réellement intéressantes sur la formation du "moi" profond d'un être doué de conscience. Mais la seconde partie donne également l'impression étrange que la créature a échappé en chemin à tout contrôle. Blomkamp et sa co-scénariste utilisent les vérins hydrauliques et les micro-processeurs comme des jouets pouvant tout solutionner spoiler: (y compris la mort elle-même)
ce qui fait malheureusement chuter les enjeux de l'acte final. Le déséquilibre qui en découle est encore accentué par un gros frein que Blomkamp s'est manifestement imposé sur l'utilisation de la violence, d'ordinaire très crue chez le cinéaste. Niveau casting, Dev Patel, Ninja (dont le personnage est sûrement le plus intéressant dramatiquement parlant) et Yo-Landi Visser emporte le morceau, mais on peut regretter le manque de nuance du méchant incarné par Jackman, ce qui est d'autant plus dommage que ce dernier s'en donne à coeur-joie dans le rôle. En bref "Chappie" est un bon divertissement du samedi soir, qui ne manque ni de punch ni d'humour, mais qui encourage à espérer une certaine remise en question cinématographique de son auteur pour ses prochaines réalisations.

Un curieux mélange de genres : le sujet de l'intelligence artificielle dans un futur digne de Robocop (de Verhoeven) ok, mais avec un robot qui se comporte comme un petit enfant progressant dans un milieu gangsta, le tout au 1er degré, euh... c'est déstabilisant. Et au niveau de l'interprétation c'est pareil : tout et n'importe quoi ! Dav Patel et Hugh Jackman sont très bons mais Die Antwoord c'est mieux en clip. Par contre, la réalisation et les effets spéciaux sont incroyables.

Le pitch du film est plutôt pas mal même si on ne peut s'empêcher de faire le lien avec "I Robot". Les effets spéciaux et la réalisation sont à la hauteur, dommage que le scénario traine parfois en longueur.

Dans un futur proche, Johannesburg est une ville rongée par la criminalité, combattue par des droïdes policiers. C'est alors qu'un développeur parvient à intégrer une conscience dans l'un des robots. Neill Blomkamp reprend son univers de prédilection, mélangeant SF, bidonvilles, et marginaux, mais délaisse la politique pour s'intéresser au thème de l'intelligence artificielle. Le réalisateur amène plusieurs idées pertinentes (importance de l'éducation devant la conception, notion de mort pour une machine, rapport homme/machine, etc.), dans un film parfois un peu gros. En effet, plusieurs personnages sont caricaturaux : le concepteur nerd jusqu'au bout des ongles, un caïd abruti, un méchant aux gros sabots... Par ailleurs, le dernier acte est un peu maladroit, et pas aussi subtil que le reste. C'est finalement le protagoniste, joué par Sharlto Cooper, qui est le plus abouti, et permet quelques touches d'humour. Sur la forme, Blomkamp connait son métier, et nous livre des scènes d'action efficaces (montage et caméra fluides, bons effets spéciaux), dans un récit divertissant. Sans être la pépite que certains attendaient, "Chappie" est un bon film d'action/SF.

j'aime ce réalisateur et il a fait un bon film!
j'aime la façon dont il filme l'Afrique du sud, sa façon d'aborder la science-fiction et sa façon de faire jouer les acteurs.
Il y en a pour tout le monde, on aime ou on aime pas, mais au final le film est équilibré tout comme l'est district 9 et Elysium.
ca devrait donner un bon alien 5

le thème mérite d'être plus approfondie, la réalisation est bonne mais aurait pu être mieux. A voir.

Un film qui traite de l'intelligence artificielle et de l'utilisation des machines pour lutter contre la criminalité. Doté d'une conscience, Chappie n'est pas un robot comme les autres : au milieu des humains et des autres machines, il cherche à comprendre le monde qui l'entoure. Soumis à des influences différentes et parfois contradictoires, il fait son apprentissage dans un monde où tout lui est étranger. Étant donné les multiples pressions auxquelles il doit faire face, on suit avec intérêt son évolution tout en se demandant quel chemin il va emprunter. Un film plutôt réussi qui, par certains aspects, m'a rappelé à la fois Her, Robocop et Terminator.

ouais bon, c est bien gentil. mais on exploite pas tout le potentiel de l histoire. quelques invraisenblances qui me font penser que c est un film pour enfant et donc pas grave. mais il y a quand même des passages trop violents pour des gamins

Au niveau des effets spéciaux, rien à dire le scénario est assez banal, le casting est pas mal du tout et la chute du film est original ce film mérite d'être vu en revanche la VF est assez horrible.

(...) Bien que manquant encore d'un petit souffle pour le rendre puissant et épique comme il aurait pu l'être, Chappie reste néanmoins un film plutôt audacieux et foutrement intelligent. Flanqué de l'étiquette "parabole sociale" comme ses deux précédents films, ce troisième long métrage souffre pourtant de quelques maladresses d'écriture qui n'entachent toutefois pas le tableau général : un savoureux mélange de fun et de sérieux teinté d'ironie et de dérision. Dommage que l'apprentissage de Chappie soit plutôt rapidement traité, au profit peut-être d'une intrigue plus rythmée et sous adrénaline (ce qui n'est pas plus mal).
Il n'est pas aisé d'arriver à traiter un sujet sérieux sans justement se prendre au sérieux. C'est là la force de Blomkamp qui ne semble, encore ici, pas prêt à rentrer dans les standards d'Hollywood, et c'est très bien comme ça.