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    Chappie
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    3,7
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    867 critiques spectateurs

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    ianb
    ianb

    41 abonnés 422 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 mars 2015
    Génial
    J'appréhendais énormément suite à la projection de Élysium qui m'a plus que déçu comparé à District 9 qui reste à ce jour un film de SF brut et de référence
    Je retrouve un peu de ce dernier dans CHAPPIE avec beaucoup plus d'émotions et d'humour
    Et "bon ou mauvais" pour certains avec une fin "ouverte" comme dans District 9 qui nous laisse "peut-être ?" sur notre fin?
    A suivre mais j'ai passé un super moment et CHAPPIE termine avec Brio la trilogie de Neil Blomkamp
    Walter Mouse
    Walter Mouse

    519 abonnés 425 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 2 avril 2015
    Chappie représente tout ce que je déteste dans le cinéma de Neil Blomkamp. Bien évidemment, tout le monde attendait ce film de pied ferme car ne l’oublions pas, Neil Blomkamp est le réalisateur du très (trop) connu District 9, film de science-fiction à petit budget sorti en 2009 qui a rapidement atteint le statut de film culte, certains allant même jusqu’à le considérer comme le film qui a fait renaître le genre ou comme un chef-d’œuvre universel (c’est vérifié). À l’époque, j’étais donc impatient de voir ce que ce jeune prodige pouvait donc faire avec un sujet pareil. J’étais même excité par l’idée de départ. Et après un visionnage du film il y a plus d’un an et de nombreuses réflexions, je me suis rendu compte que je détestais ce film du plus profond de mon être. Mais le plus grave n’était pas que je détestais un film acclamé (ça arrive à tout le monde ce genre de réactions) mais que je ne comprenais tout simplement pas comment est-ce qu’un ramassis de clichés, de stupidités, de lourdeurs et de facilités comme District 9 avait pu avoir une telle réputation. Et depuis, je me dis que je n’ai pas tort d’aimer ce film après tout vu que je ne vois pas comment est-ce qu’on peut le considérer comme un bon film. Et c’est là que la grosse blague arrive. 4 ans plus tard, Blomkamp sort son Elysium très attendu par les fans de son premier film, et il se trouve qu’Elysium déçoit. Beaucoup. Pratiquement tout le monde lui a chié dessus. Et ironiquement, je l’ai préféré à District 9 pour la simple et bonne raison que je n’y ai vu qu’un blockbuster bébête et je l’ai donc apprécié la première fois (mais si je le revois différemment, je sens que mon avis va vite changer). Je veux dire, Elysium partait d’avance, comme pour District 9, sur une idée incohérente, et la réputation du film étant assez moyenne, je pense que j’ai aimé défendre un film que tout le monde a attaqué (encore plus drôle qu’on l’a attaqué pour les mêmes raisons qu’on a encensé District 9 !). Donc concernant mes attentes sur Chappie, on était pratiquement au niveau zéro. Déjà parce que la bande-annonce affichait une niaiserie juste énervante, que les seules expériences que m’a offert le réalisateur sont un navet (rassurez-vous, je ferai un jour une critique de District 9 pour m’expliquer) et un plaisir coupable, et que la promo du film semblait nous promettre un défilé de clichés et de thèmes vus 100 fois dans d’autres films de science-fiction. Mais vu qu’évidemment c’est Blomkamp et qu’un jeune cinéphile se doit de regarder ses films, que je ne pouvais pas gueuler contre un film que je n’avais pas vu et que la presse française semblait plutôt positive (remarque, celle de District 9 l’était aussi et quand j’ai vu le résultat…), j’ai donc décidé d’aller voir ce film mais en n’ayant évidemment aucune attente particulière (pour que même les américains lattent ce film, c’est que je ne devais pas en attendre grand-chose). Et quand la séance s’est terminé…. j’ai reconsidéré District 9 ! Enfin presque, je n’ai toujours pas changé sa note sur Allociné car ça serait mentir sur mon vrai avis sur le film mais je me suis dit « Au moins, Blomkamp créait, ou du moins essayait de créer, quelque chose de neuf, cet aspect futur ensoleillé et sale avait le mérite d’être plutôt novateur malgré la stupidité du film ». Là où Chappie est juste un des plus gros foutages de gueule de ce début d’année tant tout, et je le répète tout ce qu’il nous propose a été vu 100 fois dans d’autres films de S-F mais aussi dans District 9 et Elysium ! Blomkamp s’est dit « Eh ! Les gens ont adoré District 9 ! Alors je vais leur refaire District 9 ! » Et il nous l’a refait en effet. Alors pour Elysium, on s’est dit que c’était juste un accident, ça arrive à tout le monde, il va comprendre la leçon, mais avec Chappie il nous prouve que non, il n’a rien compris ! Il est convaincu qu’il nous a signé une perle du genre en 2009 (je prends un peu sa défense pour le coup car malheureusement, comment peut-il croire que son film avait des défauts vu que ça fait 6 ans qu’on lui dit que c’était nickel ?) et il nous la ressert une nouvelle fois ! En seulement 3 films, il a montré que tout ce qu’il pouvait faire (ou si peu) avait été montré dans District 9 ! Je m’étais promis de me calmer avec les critiques où je passe mon temps à gueuler pour rien (vous savez, mes critiques du genre Twilight 2) mais Blomkamp m’a redonné le goût de la majuscule ! Et pas qu’un peu ! Je me sens plus inspiré que jamais ! Donc c’est parti ! Changeons un peu de mes critiques habituelles, je vais juger le film du début à la fin sans faire de pause donc Gare aux spoilers !!!!!! spoiler: Chappie s’ouvre donc sur le logo de Sony (retenez-le, vous allez vite comprendre plus tard pourquoi c’est important) et démarre sur un journal télévisé où nous voyons des interviews de quelques personnes après les événements du film laissant prévoir une grande aventure (je pourrai dire qu’on avait déjà ça dans Interstellar mais le peu de mois séparant les sorties des deux films, je laisse passer) puis nous voyons des journalistes présenter la situation à Johannesburg. La criminalité est en hausse et la ville est à la merci de tous les dealers et tueurs. La police décide donc de réagir en créant un programme censé leur apporter des robots luttant contre tous les criminels du coin (pardon ? Qu’est-ce que j’entends ? Que c’est la même intro que Robocop ?). On termine ce petit reportage sur une interview de Deon, joué par le pauvre Dev Patel qui n’arrive décidément pas à choisir de bons projets, exprimant son intérêt à vouloir donner une conscience aux robots que fabrique l’usine Tetravaal et de Vincent (ou comme j’aime l’appeler l’homme qui murmure à l’oreille des spectateurs, non sérieux les gens on va jouer à un jeu, comptez le nombre de scènes où il se retrouve tout seul et où il parle pour commenter l’action), joué par Hugh Jackman qui trouve sûrement ici son pire rôle, qui est en fait un ex-militaire voulant imposer sa machine MOOSE (que je pourrai presque nommer Mantis dans cette critique car sans déconner les gens, ce truc n’est pas juste une référence à Halo 4 ou à Aliens, c’est un pur plagiat !) à Tetravaal mais qui n’arrive pas à la faire accepter (j’en viens donc à me demander qu’est-ce qu’il fout encore dans cette entreprise si ça fait plusieurs fois qu’on refuse son modèle et que les seules fois où on le voit au bureau, c’est pour avoir des plans de sa machine). Vous avez deviné qui sera le gentil et qui sera le méchant là ? Et donc, afin de passer du reportage aux séquences filmées par Blomkamp, que fait le réalisateur ? Eh bien c’est très simple… il n’y a aucune transition. Le titre s’affiche et on entre dans l’action. Donc oui, cette introduction, en plus de plagier l’idée générale de Robocop, repompe également tout ce qu’avait fait District 9 sauf qu’ici ça ne dure que 2-3 minutes. On nous présente alors les autres personnages du film qui semblent être dans un beau merdier : Yolan-Di et Ninja joués par…. Yolan-Di et Ninja. Non sérieusement, pourquoi ont-ils gardés leurs vrais noms ? Est-ce qu’ils se jouent eux-mêmes dans un futur proche ? Est-ce que c’est à cause d’une plainte des deux rappeurs qui ne voulaient pas jouer des rôles différents ? J’en sais rien mais il n’y a qu’eux à retenir étant donné que le troisième ne sert pas à grand chose et que le quatrième de la bande se fait buter par un dealer à qui le gang doit un paquet d’argent (au ralenti bien sûr ! Sinon ça ne serait pas un film de Blomkamp !), 20 millions de $ précisément qu’ils doivent récupérer en une semaine (sachant que c’est impossible pour des ratés comme eux, je me demande pourquoi le dealer ne les tue pas immédiatement mais bon continuons). À la suite d’une fusillade où ils en sortent indemnes, un robot policier se fait gravement toucher et est transporté à la casse tandis qu’on remarque que Yo-Landi et Ninja projettent de kidnapper Deon…. Pour réclamer une rançon me demanderez-vous ? Après tout, ce type est quand même le créateur de toutes les machines de la ville, il doit valoir à lui tout-seul un bon paquet de pogn.. Ah non en fait c’est pour déconnecter les robots. Dommage. On pourra également constater que ces rappeurs ne savent pas du tout jouer et que la chimie entre leurs personnages est inexistante. Pendant ce temps, à l’usine, Deon se fait applaudir pour avoir réalisé d’excellentes ventes de ses machines, mais on constate que ça ne plaît pas beaucoup à Vincent (celui-ci est filmé dans l’ombre de Deon, Ooooo subtilité ! Ah et au cas où vous n’auriez pas compris que c’est un méchant, son bureau est constitué que de produits MOOSE, il a même un ballon de rugby ! Euh.. pourquoi ?). Deon tente une nouvelle fois de convaincre Michelle Bradley, la boss de Tetravaal jouée par Sigourney Weaver complètement mise de côté dans ce film, de le laisser faire un test sur un robot défectueux pour lui implanter une conscience, elle refuse (pourquoi alors que ça ne lui coûterait rien ? Et ne pensez pas que le scénario va lui faire dire un truc intelligent comme « Si un robot a des émotions, qu’est-ce qui le différencie d’un humain ? ») et Deon n’insiste pas plus longtemps et rentre chez lui où sa maison est semée de petits robots ménagers à qui il essaie de donner l’illusion qu’ils peuvent penser (idée sympatoche, ça aurait été bien si Blomkamp s’appuyait d’avantage dessus). Et c’est lors de cette scène qu’on retrouve pour la troisième fois le même défaut que dans District 9 et Elysium, ça va tout le temps à fond ! Il n’y a jamais de pose, et le rythme est ultra-rapide alors que l’intrigue est à peine lancée ! Dans ce genre de scène, on devrait au contraire le voir réfléchir calmement sur ses inventions, laisser le spectateur respirer un peu. J’en demande pas énormément. Mais il constate que son intelligence artificielle peut marcher et décide donc de voler le même robot policier bien amoché au début du film, tout en volant la clé USB nécessaire pour l’implantation (qui est sûrement placée dans le pire centre de sécurité du monde) mais il se fait kidnapper en chemin par Yo-Landi et Ninja, oui je sais qu’il y a un troisième mec mais il ne sert à rien. Ces derniers l’emmènent dans leur repère pour lui soutirer des informations sur l’activation des robots mais Deon leur dit que ça ne peut pas marcher. Donc, vont-ils essayer de réclamer une rançon en le prenant comme otage ? Pas du tout ! Le buter c’est plus sûr ! Deon essaie de les convaincre de ne pas le faire par « Je ne veux pas mourir ! ».. argument du tonnerre mec. Mais juste avant de tirer, ils se rendent compte que le robot dans la voiture pourrait leur être utile pour des braquages, Deon le reprogramme donc en implantant sa nouvelle I.A. Résultat, le robot a bel et bien des émotions. On constatera également que son animation est subitement bien plus fluide que pour celles des précédents modèles. Bref, il ne faut pas attendre longtemps pour que le spectateur comprenne que Chappie est l’équivalent d’un enfant. Comment ? C’est très simple ! Yo-Landi va passer un quart d’heure à répéter « Laisse-le ! Ce n’est qu’un enfant ! » N’oubliez pas… subtilitéééééé……. Afin de le pousser à utiliser ses sens, Deon lui montre un coq en caoutchouc qui était dans sa voiture (parce que oui, c’est très courant d’avoir ça dans sa bagnole) poussant Chappie, que Yo-Landi a nommé ainsi, à dire ses premiers mots. Mais Ninja il n’est pas très content ! Lui, il veut un guerrier ! Une machine de guerre et pas juste un gamin ! Alors il engueule Chappie ! Et si vous avez peur de ne pas pouvoir profiter de ce genre de moments bien chiants et clichés, rassurez-vous, Blomkamp nous ressert cette scène je ne sais combien de fois dans le film ! Mais Ninja et les deux autres guignols ordonnent finalement à Deon de partir sans quoi ils lui feront la peau… pourquoi le laisser partir ? N’avez-vous pas peur qu’il revienne avec d’autres robots récupérer Chappie ? Après tout ce n’est pas comme si vous l’aviez emmené dans le seul repère où vous resterez durant tout le film. Donc je répète ma question. Pourquoi le laisser partir ??!! Et vous trouvez que c’est stupide ? Ah mais il reste encore plus d’une heure de film les gens, Blomkamp peut faire mieux ! Pendant ce temps, Vincent remarque que la clé a disparu de l’usine (il faut savoir qu’il est le seul durant tout le film à être dans cette foutue usine, même pas un ingénieur en plus ou quoi que ce soit !) et commence à avoir des doutes sur les intentions de Deon. Le Lendemain matin, Chappie se réveille et, histoire de vous rappeler que Blomkamp essaie de faire un conte de fée futuriste, Hans Zimmer décide d’utiliser des clochettes synthétiques pendant toute la scène où il découvre son environnement.. c’est bien entendu totalement raccord avec la grosse dubstep qu’il nous a mis en début du film (tousse ! Tousse ! Ironie !) Vous ai-je précisé qu’il est lui aussi complètement à côté de la plaque dans ce film ? C’est sûrement la pire bande-originale qu’il nous ait écrit avec The Amazing Spider-Man : Le Destin d’un Héros ! Pendant ce temps à Tetravaal, Vincent décide de flanquer la frousse de sa vie à Deon en le menaçant avec un flingue (et bien entendu, tout le monde dans le bureau trouve ça parfaitement normal et ne réagit pas), Vincent ordonne que Deon lui remette la clé mais ce dernier refuse, Vincent appuie sur la gâchette et on se rend compte que l’arme n’était pas chargée, il se met à dire que c’était une blague et se barre. Donc… toute cette scène était… complètement.. inutile vu que Vincent n’a soutiré aucune information et que Deon ne va pas avoir la réaction intelligente de reprendre la clé avant que quelqu’un ne remarque qu’elle a disparu (mais pas de panique ! Vu que tout le monde est con dans ce film, personne ne remarquera que le seul moyen de débrancher les robots a disparu depuis des jours !) Y a pas à dire Blomkamp ! Tu sais gérer la tension dans tes films toi ! Mais Deon finit par revenir au repère du gang, suivi par Vincent, pour apprendre plus de choses à Chappie, on remarque également que Yo-Landi a déjà développé un instinct maternel avec le robot (encore une fois, ça serait très sympa de voir une humaine complètement larguée et dégoûtée du monde avoir de l’affection pour une machine quitte à la préférer à l’homme avec qui elle est restée pendant toute sa vie, mais le problème c’est qu’on ne sent jamais un changement chez le personnage, elle se met à adorer Chappie dès sa première apparition dans le film et ne paraît jamais subir de développement). Chappie a même appris à faire un check (bon j’avoue, ce gag avec le poing était marrant). Profitant de l’absence de Ninja, Chappie se met à peindre afin de développer sa créativité (l’effet sur le tableau est d’ailleurs plutôt sympathique), Vincent quant à lui observe la scène et n’en croit pas ses yeux. Donc, est-ce que Blomkamp va profiter de cet instant pour continuer à montrer Chappie utiliser tout son environnement pour créer et faire avancer les choses ? Vincent va-t-il s’intéresser aux multiples possibilités que pourrait représenter pour lui Chappie ? Bien sûr que non ! Comme promis, Ninja revient et il n’est pas content ! Il engueule Chappie ! Yo-Landi dit que c’est qu’un enfant et j’en passe ! Stop!!! On a compris !!! Ah et Vincent en profite pour se casser mais nul doute qu’il reviendra à la charge. Deon se fait alors expulser par Ninja (qui le laisse encore partir !!!!!) et Blomkamp s’est rappelé que Deon est censé être un vrai stéréotype de scientifique coincé donc il en profite pour nous sortir des insultes dignes d’un Capitaine Haddock à la « Iconoclaste ! » (j’aurai laissé passé ça si seulement il se comportait comme ça pendant d’autres scènes) et se barre lui aussi mais pas avant d’avoir dit à Chappie qu’il doit puiser dans sa créativité et ne jamais s’arrêter (on reviendra dessus). Fini la rigolade, Ninja décide de commencer à éduquer Chappie en lui montrant comment utiliser des armes mais ça rate complètement donc il s’y prend d’une autre manière : Il emmène Chappie jusqu’à un coin reculé de la ville où se trouve un gang ayant en horreur les robots policiers sans lui donner un moyen de retrouver son chemin et se casse en espérant qu’il retrouvera la route jusqu’au repère….. Je suis sûr que rien ne peut lui arriver!!!!! Le gang de racailles apprécie le fait que Chappie est totalement inoffensif et commence à lui défoncer la gueule à coup de battes et de bouteilles. Et je vais être honnête avec vous, moi qui m’attendais à détester viscéralement cette scène dans les bandes-annonces…. C’est pourtant la meilleure séquence du film. Oh ça ne veut pas dire que les tics énervants de Blomkamp ne sont pas présents (encore des ralentis !) mais la violence est pour le coup justifiée et je me suis surpris à être un poil ému par ce qui arrive à ce robot pour le coup. Le fait de voir une création livrée à elle-même dans le vrai monde froid et dur n’a rien d’original (A.I Intelligence Artificielle avait bien mieux géré cet aspect) mais il arrive néanmoins à dégager quelque chose. Chappie finit même par aller plus loin dans la ville après avoir échappé au gang, puis se pose, couvert de toute la crasse que ce monde dégage, et en vient à caresser un pauvre chien qui passait par là. Voilà ! Oui ! Il y a enfin des possibilités ! La machine avec des émotions découvrant que dans le vrai monde des humains, même une bête est plus humaine et plus attachante qu’eux, le chamboulement des croyances de Chappie pensant jusqu’alors que l’Humanité méritait sa chance alors que non ! Est-ce que Blomkamp a enfin compris où il devait aller ?? Est-ce qu’il va profiter de cet instant ?? Bien sûr que non !!! Parce que le grand méchant Vincent arrive avec ses deux collègues, enlève Chappie et l’emmène dans un camion pour lui retirer la puce ! Mais Chappie se démenant, Vincent décide de lui couper le bras. Chappie le supplie de ne pas le faire, se met à hurler mais au moment où le bras est coupé, il ne dit plus rien. LÀ !!! Le voici !!! L’instant où j’ai eu un dernier espoir concernant l’intelligence du scénario du film ! Est-ce que Chappie va se demander pourquoi est-ce qu’il hurlait alors que la coupure ne lui a rien fait ? Va-t-il se demander s’il n’est pas programmé pour hurler avant la douleur qui n’existe pas chez lui?? Va-t-il se demander si ça sert à quelque chose d’être plus humain alors qu’il ne pourra jamais l’être ne ressentant rien physiquement ??? Est-ce que Blomkamp va enfin se réveiller et profiter de cette occasion de malade pour arrêter de se foutre de la gueule du monde ???? Bien sûr que non ! À la place, Vincent récupère la puce, Chappie s’enfuit et vu que les collègues de Vincent sont trop cons pour sortir du camion afin de mieux viser, Chappie arrive à s’échapper. Bonjour l'occasion manquée pour rendre ton film intéressant Blomkamp !!! Mais finalement, Chappie rentre au repère (ne me demandez pas comment il a pu retrouver son chemin alors qu’il était perdu dans la ville, je n’en sais foutrement rien !) et Ninja et son pote sont désolés à l’idée de le voir comme ça, ils ne pouvaient pas prévoir que cela arriverait. Bien sûr ! L'abandonner en ville près d'un gang prêt à en découdre avec lui, c'est sûr que rien ne pouvait lui arriver !!!! Mais Yo-Landi lui ajoute un nouveau bras et tout redevient comme avant (et non, Blomkamp ne profite toujours pas du fait que Chappie se rend compte qu’il est interchangeable sur tous les domaines et qu’il a finalement un avantage par rapport à l’être humain, vous lui demandez trop là !). S’ensuit alors un petit dodo au lit (avec un décor tellement pas raccord avec le style de vie des personnages que je me demande comment personne n’a pu avoir l’idée de changer le visuel) où Yo-Landi raconte une histoire à Chappie. Le lendemain, Ninja revient une nouvelle fois mais s’y prend autrement pour convaincre Chappie d’effectuer le braquage, il lui fait croire que les lancers de couteaux sont là uniquement pour faire endormir les gens, pas pour les tuer (Chappie a alors envie d’essayer ça sur Ninja ce qui l’effraie immédiatement, j’accorde un bon point à cet autre gag). Il fait même croire à Chappie que toutes les personnes conduisant de superbes caisses ont en fait volé ses voitures afin de pousser le robot à les lui reprendre. Bon, très sincèrement, cette idée d’infantiliser la violence n’est pas mauvaise. Ça marche même plutôt bien mais la scène prend bien trop de temps à nous le montrer. La journée se terminera donc avec Ninja comparant la situation des humains à celle des chiens : Ceux qui survivent et ceux qui meurent. Cela convaincra Chappie d’effectuer finalement le braquage (ça passe vu la scène à laquelle nous avons eu droit 20 minutes plut tôt). Le soir, le groupe a fait fortune ! Ils rentrent fièrement avec leur butin….qui est en fait une collection de 8 PS4 (ais-je oublié de vous préciser que Sony distribue le film ?). Deon (qui est encore revenu….) se rend compte que Chappie a changé. Mais Chappie avoue que ce n’est pas seulement pour faire plaisir à son « papa » qu’il va braquer mais également pour trouver une nouvelle batterie, la sienne étant presque vide, il n’a plus que quelques jours à vivre avant une mort inévitable. Donc je récapitule : Un héros différent des autres s'opposant à un système qui ne lui convient pas et qui va effectuer le combat ultime de sa vie pour changer les choses avant sa mort sous forme de compte-à-rebours. Vous ne rêvez pas les gens. Blomkamp nous a refaits exactement la même chose que dans District 9 et Elysium !!!!! Où est l’innovation ??!! Où est la prise de risque ???!!! Mais pendant ce temps, Vincent retourne à l’usine afin d’utiliser la clé pour débrancher l’intégralité des robots policiers (pourquoi a-t-il attendu une journée entière alors qu’il pouvait le faire le soir où il a enlevé Chappie ? Je n’en sais toujours rien). Cela fonctionne et les manifestations commencent à se déclencher dans toute la ville (qu’est-ce que j’entends ? Plagiat sur Robocop où le héros sous forme de machine disparaissait ce qui provoquait la débandade dans tout Détroit ? Vous en êtes sûr ? Parce que moi oui !). Deon reconduit donc Chappie à l’usine afin de lui sauver la vie et de le redémarrer (Vincent est encore témoin de la scène). Le robot en profite pour observer le casque contrôlant le MOOSE et comprend qu’il peut l’utiliser pour transférer sa conscience dans un ordinateur et l’installer dans un autre corps lui faisant éviter une mort certaine. Deon refuse mais Chappie décide de se rebeller et prend le casque (là encore, bonne idée de montrer que la machine se rebelle contre son créateur jugeant qu’elle a le droit d’être autonome et n’a plus à se faire dicter ses droits et ses devoirs, mais c’est tellement discret qu’on y fait à peine gaffe). Chappie emmène donc le casque au repère et le présente à Yo-Landi. Le lendemain, c’est le grand jour. Chappie et le gang vont enfin aller dévaliser un camion blindé (au ralenti évidemment !) (bizarre, je pensais que le vol de PS4 les aurait rendu riches à foisons, tousse ! Ironie !). Le vol marche parfaitement bien et est même retransmit à la télé. C’est l’occasion ou jamais pour Vincent de profiter de la situation, Tetravaal étant dans un bordel indéfinissable, il propose à Michelle Bradley d’armer MOOSE pour éliminer définitivement Chappie dont la présence est désormais perçue comme une menace. La Présidente accepte et Vincent part au combat. J’en profite pour me poser cette question les gens, est-ce que le personnage n’aurait pas été plus intéressant si au lieu de vouloir imposer sa grosse machine la moins pratique au monde (sérieux, pourquoi ne pas la proposer pour des armements en guerre au lieu de la laisser dans une ville où elle n’a pas du tout sa place ?), il se battait pour que ça soit les humains qui restent les policiers de la ville jugeant qu’ils sont plus aptes pour ces opérations et qu’il s’agit d’un pas en arrière pour L’Humanité ? N’aurait-il pas été un meilleur antagoniste ainsi ? Mais ailleurs, le dealer du début est intéressé par Chappie et part au repère pour le voler, Chappie a compris que Ninja l’a berné et commence à péter les plombs tandis qu’il rentre au repère, Deon étant également au même endroit et MOOSE contrôlée par Vincent arrivant sur le même lieu, c’est donc un joyeux foutoir qui commence ! Le dealer passe son temps à gueuler dans tous les sens, les ralentis sont exagérés et limite risibles, Hugh Jackman nous livre une one-liner toutes les 30 secondes dignes d’un Mister Freeze à la « Vous vous prenez pour des héros ? », « Je vais vous tuer ! » et j’en passe, oui, le colonel chauve de District 9 n’était pas assez ridicule comme ça, il fallait que Vincent lui rappelle que c’est lui le chef ! Ah et ne croyez pas que MOOSE va réussir à les tuer, plus il prend de la hauteur pour mieux viser, plus ses tirs sont éloignés des cibles (faut bien gérer la tension façon Blomkamp non ?), le combat se termine par Ninja préférant se sacrifier pour ses amis (si seulement on s’était attaché à ce personnage..), gueulant pendant une minute « Vas-y tues moi ! », Vincent préfère perdre son temps à battre le record de répliques nanardesques plutôt que d’achever Ninja en une seconde et de s’occuper des autres, mais finalement Yo-Landi tire sur MOOSE, la machine fait de même sur la jeune femme, la balle traverse (au ralenti bien sûr !) le mot « Chappie » inscrit sur son T-Shirt…. subtilitééééééééé… mais Chappie finit par faire exploser MOOSE grâce à une bombe placée sur la machine (il n’aurait pas pu aller chercher le détonateur avant ?), Deon quant à lui est gravement touché au ventre par le leader, mais Ninja lui règle son compte en le défonçant à coup de pelle (pelle qui sort de nulle part d’ailleurs). Il n’y a pas un instant à perdre ! Chappie mène Deon jusqu’à Tetravaal pour transférer la conscience de Deon dans un corps robotique mais croise la route de Vincent (toujours seul dans cette putain d’usine) et un combat s’engage entre le militaire et le robot jusqu’aux bureaux de Bradley (ne croyez pas que Blomkamp va profiter de cette scène pour rendre utile Sigourney Weaver, elle se contente simplement de prendre la fuite, c’était sa dernière apparition dans le film, tcaho !). Chappie finit par régler son compte à Vincent mais sans le tuer bien sûr. Il redescend alors pour sauver Deon tandis qu’un groupe armé tente d’enfoncer la porte (pourquoi ne pas passer par les bureaux menant aux escaliers menant à l’usine comme on a pu le voir pendant le combat d’il y a deux minutes je n’en sais rien). La conscience de Deon est finalement transférée dans un autre robot. Le voici désormais une machine. Ah et non je ne piquerai pas une crise sur le fait que Deon perçoit ça super bien, « yes cool, me voilà enfermé dans un corps robotique » au lieu de dire ce qu’il ressent désormais, j’ai de toute façon perdu espoir depuis une bonne heure. Chappie fait de même et arrive à transférer sa conscience dans un autre corps. Les deux s’enfuient alors. Puis, des semaines plus tard, voire des mois, notre être différent et plus humain qu’un humain s’est réfugié dans un bidonville (District 9……..) et montre qu’il avait copié la conscience de Yo-Landi dans une puce le soir où il avait ramené le casque (pourquoi ne pas avoir également copié celle de son « Papa » alors qu’il était encore en bonne entente avec lui je n’en sais rien). Il hacke donc l’usine de Tetravaal et construit à distance un robot à l’image de Yo-Landi (ce qui peut être en lien avec le fait qu’il doit utiliser sa créativité mais ça aurait bien mieux marché si c’était lui qui construisait sa propre « mère » au lieu des machines de l’usine. J’en viens donc à me demander : Pourquoi l’usine est-elle encore debout alors que les forces humaines ont repris leurs postes et que la production a cessé ?? Comment Chappie peut-il avoir idée de faire ça alors que si ça se trouve, des personnes sont peut-être encore dans cette usine et voient sa création en ce moment même ? Et comment va-t-elle pouvoir sortir sans se faire repérer ??? Et comment Chappie pourra t-il la retrouver alors qu’il est l’être le plus recherché de Johannesburg ??? Et comment le robot peut-il avoir une forme plus humanisée ??? Et où est passé Deon ??? Pourquoi ?? Pourquoi Blomkamp ??? Vas-tu nous expliquer ça au lieu de finir facilement sur un « Directed by Neil Blomkamp » ???? Il a choisi de finir sur un « Directed by Neil Blomkamp » !!!
    Donc….. au final, qu’est-ce que ce film nous a appris ? Rien!!!! Est-ce qu’il a apporté quelque chose de plus que District 9 et Elysium ? Non!!! Blomkamp a-t-il confirmé son soi-disant talent de réalisateur et scénariste??? Non!!! Et je me pose surtout une question au final. Quel était l’intérêt de nous proposer cette histoire ??? Où est le fameux dernier espoir de l’Humanité qui est au final tout ce que l’Humanité ne doit pas concevoir??? Pourquoi avoir fait ce film ??? Ce que nous pouvons conclure sur ces 6 ans d’attente c’est que Neil Blomkamp ne nous a rien appris ! Cette trilogie n’a servi à rien, n’a fait que se repomper, plagier de meilleurs films de S-F, a utilisé les pires clichés existants au monde et le pire dans tout ça, c’est que ça a plu aux gens ! Au point que Blomkamp va être chargé de donner une seconde vie à la saga Alien avec la géniale idée de renier le 3 et le 4, on sent que le mec a tout compris !!!! Je ne dis pas d’avance qu’Alien est mort avec l’arrivée de gros tâcheron, mais comment peut-on être optimiste après un film aussi stupide, idiot, mal écrit, mal réalisé, inintéressant et incohérent comme Chappie ? Bref, tout ça pour dire : Ne regardez pas ce film.
    I Fucking Like Movies
    I Fucking Like Movies

    33 abonnés 186 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 mars 2015
    La caméra bien inspirée et référencée de Blomkamp traduit en image et au millimètre ce qu'il veut nous montrer.
    Son style (très jeux vidéos) de réalisation rend le film extrêmement immersif et son goût pour les détails multiples et très stylisées ne feront qu'augmenter son fanclub. Les autres pourront apprécier un très bon divertissement, fun et humain qui revisite l'éternel thème de l'IA.
    Et puis il y a son acteur fétiche Sharlto Copley sir lequel il n'y a plus rien à dire.
    Chappie n'a pas le potentiel de District 9 (duquel il s'inspire beaucoup, tout comme de Robocop) mais surpasse le soi-disant "raté" Elysium.
    Et Blomkamp peut faire encore mieux, aucun doute là-dessus.
    Thibaut R.
    Thibaut R.

    26 abonnés 3 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 mars 2015
    Un univers extrèmement bien maitrisé par Blomkamp.
    Il se crée un fort attachement à Chappie. C'est impressionnant. Bien que dépourvu d'un vrai visage et donc d'expressions, Blomkamp a réellement réussi son coup, en travaillant la gestuelle et les détails.
    La BO Die Antwoord est un réel enchantement, une vrai dose d'adrénaline, étant un vrai fan du Zef Rap, je suis tout simplement conquis. D'autant plus que je trouve qu'ils jouent juste.
    Notre ami Hughie interprète à merveille le rôle de méchant de l'histoire, bien que je trouve que son côté malsain est poussé un peu à l'extrême, donc un peu trop caricatural.

    Mon seul réel regret a été de le voir en VF, car impossible de doubler Yo Landi et Ninja. La voix française est un désastre.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 8 mars 2015
    Tout simplement magique j ai adoré du début à la fin .. émouvant, drôle. Les acteurs sont très bon le scénario et génial et le thème de l intelligence artificielle et plainement remplis... je le recommande...
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 4 mars 2015
    Prenez le début de District 9, le robot de fin ainsi que la fin et une pincée d'Elysium pour la touche gangsta tatouage et sa donne : CHAPPIE.
    Autant dire une belle grosse déception, une histoire réchauffé qui n'apporte aucunes nouvelles saveurs. Les acteurs sont très très moyen hormis Chappie qui de ce côté la est énormément réussi mais c'est bien la le seul côté positif du film. Dommage...
    A la fin du film vous pourrez comprendre que "le dernier espoir de l'humanité n'est pas humain" est totalement incohérent avec le film.
    matt240490
    matt240490

    87 abonnés 1 063 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 septembre 2015
    Imaginé par l'homme qui réalisa l'impressionnant District 9 mais le plus décevant Elysium, Chappie se retrouve combiné entre les deux, empruntant les bons points du premier et les mauvais du second. Ainsi, Neill Blomkamp part d'une idée déjà évoquée de nombreuses fois puisqu'il aborde le thème des intelligences artificielles (on préférera pour cela le plus récent Ex Machina), tout en semant quelques graines de sociologie, ce qui en fait tout l'intérêt du métrage. Car ce sont ces thèmes là que l'on recherche au final, et qui sont originaux. Derrière le gros casting du film (Dev Patel, Sigourney Weaver, Hugh Jackman, le groupe Die Antwoord) et son budget, du moins en apparence, faramineux, le concept se trouve plutôt bien travaillé : quels sont les impacts de l'Homme sur son entourage ? L'éducation d'un tiers suit-il une route tracée ? La technologie ne va-t-elle pas un peu trop loin ? Toutefois, et c'est là que le bas blesse, on ne sait pas si certains plans relèvent d'une pépite ou d'un incroyable navet... Du coup, malheureusement, l'effet escompté n'aboutit pas forcément.
    sparowtony
    sparowtony

    290 abonnés 148 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 10 juin 2015
    Ah, Neil Blomkamp...nouveau génie de la sf pour les uns, réalisateur très surestimé pour les autres. Et ce en 3 films. Pour ma part, je ne pense ni l'un ni l'autre. Ses deux premiers films m'ont plutôt plu, mais ça va pas plus loin: ce sont des divertissements agréables mais bourrés de défauts. Et qu'en est-il de ce "Chappie" (faux suspense...) ? Pour ma part, j'attendais ce film avec une certaine impatience. Même si c'est encore et toujours les mêmes lieux (bidonvilles dans le futur) et le même genre que ses autres longs, c'était assez prometteur. Et puis j'aime beaucoup le casting, notamment Hugh Jackman et Sigourney Weaver. Et justement...une fois le film fini, on ne peut se demander qu'une chose: mais qu'est-ce qu'ils font là-dedans ??? Car, et j'en suis désolé, "Chappie" est un pur ratage et une belle déception. J'ai beau ne jamais avoir porté Blomkamp haut dans mon coeur, je m'attendais à un bon divertissement, un truc avec de bonnes idées qui ne soit pas désagréable. Mais même pas, ça réussit l'exploit d'être insupportable du début à la fin. Sincèrement, ce film n'a rien. Il n'a rien pour m'inspirer une certaine sympathie, rien qui me passionne. L'univers, en plus de manquer d'originalité, ne touche pas le moins du monde et s'avère interchangeable avec n'importe quel autre film, les robots en moins. Et ce n'est pas la laideur visuelle du film qui va rendre le contexte plus attrayant. Pourtant, au début, j'avais envie d'y croire spoiler: avec les journaux télévisés et tout ça
    . Ce n'est aucunement original, certes, mais ça introduit bien l'univers et les personnages. Puis ensuite, tout dégringole avant même qu'on puisse se dire qu'on va avoir affaire à un bon film. Le temps d'entendre la bouillie auditive de Hans Zimmer et on se dit déjà qu'il y a un truc qui cloche. Car Blomkamp est quelqu'un de très fort: avec un compositeur inconnu (Ryan Amon), il arrive à donner une bonne bo à son film mais alors avec Hans Zimmer, il réussit à lui faire faire pire que celle de "The amazing Spiderman 2". Bravo ! J'applaudirais même avec les doigts de pieds ! Non mais sérieusement, c'est quoi cette horreur...on dirait qu'il a composé pour une boite de nuit ! Allez, je sauve à la limite un morceau qui est en fait le tout premier de l'album. On l'entend dès le logo de Columbia. Voilà, vous avez entendu ça, vous avez entendu tout ce qui est bien en terme de musique ! Car bon, ce ne sont pas les chansons du groupe "Die Antwoord" qui vont rattraper ça...c'est tout aussi horrible, pas besoin de s'inquiéter. Une déception de plus de la part à Zimmer, tout simplement. Pour ce qui est de l'histoire, ce n'est pas criant d'originalité non plus mais ça a le potentiel d'être intelligent et touchant. Mais sincèrement, le film est tellement écrit avec les pieds que je me demande même si Blomkamp était persuadé d'écrire une grande intrigue. Que ce soit les rebondissements ou les personnages, tout est soit artificiel, soit totalement caricatural, si ce n'est prévisible. Je crois que ce qui vaut le plus le coup là-dedans, c'est vraiment la psychologie des personnages. Ah non, sur ça on est gâtés ! Entre spoiler: le gros méchant pas beau jaloux et violent interprété par un Hugh Jackman qui devait être désespéré (il est pourtant au top de sa carrière), les gangsters qui sont des caricatures de caricatures, ou le geek coincé et associal sur les bords interprété par Dev Patel
    , ils sont criants de recherche. Bon, spoiler: la Yolandi est quand même gentille sur les bords, notamment avec Chappie. Parce qu'après tout, c'est une femme donc c'est normal qu'elle soit gentille avec le pauvre enfant qu'est Chappie. Tandis que le mari (ou le petit-ami mais je m'en fiche un peu) est une grosse brute bien bête qui a du mal à lui montrer de l'attachement
    . Du jamais-vu. Mais alors, le Vincent interprété par Jackman, c'est juste le summum. Tout ce qu'il fait dans le film, là, spoiler: c'est à dire tuer Yolandi, stopper tout les policiers de la ville, torturer Chappie, etc...ben c'est juste parce qu'il est jaloux ! Faut le comprendre, il veut vendre son robot, le pauvre
    ! Si seulement ça se prenait pas au sérieux mais non, c'est le gros méchant du film pour cette raison. Puis ça donne quand même des scènes brillantissimes genre spoiler: quand il veut tuer Déon dans le bureau avec plein de personnes autour. Non, lui il s'en fiche, il veut le tuer avec un flingue sur son bureau ! Et le pire, c'est que ça inquiète personne ! Bon, l'arme ne marche pas et le personnage essaye de se rattraper en faisant croire à une blague (Jackman se ridiculisant d'ailleurs totalement dans cette scène)
    . Sérieusement, comment on peut écrire une scène pareille ? Rien que ça, ça n'a aucune crédibilité et aucun sens ! Je ne vais pas m'amuser à lister toutes les scènes ridicules ( spoiler: quoique la scène ou Déon entre dans un corps robotique, c'est pas mal dans le genre
    ) car c'est pas ça qui manque. Ah si, spoiler: y'a quand même celle ou Jackman se fait massacrer par Chappie...ça m'a plus fait rire qu'autre chose et c'était pas vraiment le but. Ah oui, et y'a aussi le moment ou le méchant Wolverine attaque les gangster avec son robot. Les répliques qu'il lance sont...mythiques. On se croirait dans "Transformers"
    ! Le pauvre Hugh Jackman est vraiment ridiculisé là-dedans. Ah oui, et y'a aussi...ouais, nan, j'arrête parce que je vais jamais en finir sinon. Et en plus je me contredit dans ma propre critique.Une des autres raisons qui rend le film insupportable, c'est les personnages humains pas du tout attachants. Aucun ne provoque une quelconque empathie, particulièrement le duo de "Die Antwoord". Puis le personnage de Sigourney Weaver n'a strictement aucun intérêt, et c'est bien dommage. Je ne comprend même pas pourquoi la prendre dans un rôle aussi inutile: la pauvre Sigourney est décidément abonnée aux caméo de luxe. Le seul qui tire son épingle du jeu dans tout ça, c'est Chappie ! En plus d'être bien fait visuellement, le personnage est assez attachant, voir touchant ou amusant. Les rares scènes qui sont bien du film le concernent de près. Mais 4-5 scènes sur 2 heures de film, ça fait bien peu...parce que bon, le film est pas loin d'être interminable. C'est juste trop long pour ce que ça raconte, et le rythme est paradoxalement effréné. On attend quand même spoiler: 30 longues minutes avant la "naissance" de Chappie
    ! Et c'est pas la mise en scène ratée de Blomkamp qui améliorera ça. C'est pas loin d'être catastrophique au niveau du montage, notamment dans les scènes d'actions. Sinon, c'est filmé de manière assez plate, et on se tape de nombreux ralentis insupportables et inutiles comme dans "Elysium". Encore que j'exagère assez pour "Elysium", ça passait (et il y en avait pourtant beaucoup !). Ici, c'est juste ultra lourdingue. Bref, on va pas y aller par quatre chemins, "Chappie" est naze. Ce film réussit l'exploit de ridiculiser de bons acteurs (pourquoi, Hugh ?) et est ni passionnant, ni marquant, ni original, ni bien écrit ou réalisé. Je voulais sincèrement aimer ce film, je n'avais aucun préjugé mais là c'est pas possible, quoi. Je dois avouer être beaucoup plus inquiet concernant l'avenir de la saga "Alien", déjà que je ne trouvais pas les précédents films de Blomkamp transcendants. Un film à déconseiller, ce serait une perte de temps de le voir.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 2 mai 2016
    Jamais deux sans trois pour le jeune et talentueux Neill Blomkamp. Après avoir brillé en 2009 avec District 9 et un poil déçu avec Elysium en 2013 (malgré les nombreuses qualités du film) ; Blomkamp explore une nouvelle fois son domaine de prédilection : la SF robotique dans un futur (très) proche.

    Chappie commence dans un futur proche à Johannesburg en Afrique du Sud (j'ai déjà entendu ça quelque part) où l'homme, dans un soucis de sécurité, commence à faire confiance aux machines et aux Intelligence Artificielles (A.I). Cette histoire, c'est aussi l'histoire d'une entreprise qui fait son business sur la vente de produit robotiques destinés à protéger l'homme contre les trafiquants et autres délinquants. Entreprise où l'on retrouve la ravissante Sigourney Weaver (saga Alien) et la lutte de projet entre les employés Hugh Jackman (saga X-Men) et le jeune Dev Patel (série Skins et The Newsroom). J'ai vraiment eu un gros coup de cœur pour ces trois personnages incarnés par des acteurs formidables. Les personnages secondaires sont des artistes au physique atypique qui colle bien au film. Très proche de District 9 côté univers et design, le film propose même des personnages très typés années 80-90 (un petit clin d’œil à univers de Mad Max et autres films cyberpunk ?).

    Chappie, c'est surtout un jeune robot qui "nait" dans un monde violent qui ne laisse pas de place à l'enfance. Neill Blomkamp a effectué un énorme travail sur le caractère émotionnel de Chappie en multipliant les séquences chocs, parfois touchants et drôles, voire même carrément émouvantes. Ceci ne fut sans doute pas possible sans la motion capture, véritable prouesse technique que maitrise totalement Blomkamp dans son troisième film. Et comment ne pas oublier le rôle central incarné par Sharlto Copley, dirigé pour la troisième fois par Blomkamp (après District 9 et Elysium). Il endosse le rôle de Chappie, enfant robot malgré lui qui se rend compte petit à petit de la violence humaine sous toutes ses formes.
    C'est justement tout le travail mené par les personnages secondaires "gentils" qui vont guider pas à pas Chappie vers le bon chemin. L'univers de la robotique vue à travers les yeux d'en enfant (robot) a déjà été explorée dans le film de Steven Spielberg A.I. Intelligence Artificielle. Chappie semble être une réponse aux thématiques explorées par Spielberg, dans un nouvel univers plus violent et plus actuel que le cadre un tantinet idyllique proposé par le film de Spielberg. Mais Chappie, c'est avant tout un énorme travail de réflexion sur notre mode de consommation et notre société. Neill Blomkamp, comme à son habitude, travaille vraiment les messages qu'il veut transmettre avec son film. Ainsi, on voit surtout les personnages se remettre en question continuellement, qu'est-ce que le bien, qu'est-ce que le mal ? Comment éduquer nos enfants dans un monde violent ?

    La BO joue vraiment sur l'émotion et se distingue vraiment des compositions habituelles du célèbre compositeur allemand. Hans Zimmer ajoute une touche de profondeur à ses compositions pour donner un côté épique et touchant à l'image. Les musiques accompagnant l'éveil de Chappie sont une franche réussite. Un véritable plus par rapport aux récents travaux décevant que nous a rendu le compositeur. Véritable force, la BO est aussi accompagnée par des solides sons et bruitages !

    Concernant la réalisation, j'ajouterai qu'elle est soignée et ponctuée de très bon plans, dont certains semblent directement empruntés à District 9. Enfin, on peut également citer le clin d’œil à la saga Appleseed dont le design de Chappie est plus qu'inspiré.

    ___________________________________________

    Les : les thématiques du film vus à travers un scénario intéressant, la réalisation nette, la bande-son (musique et sons), les acteurs impliqués dans leurs rôles

    Les - : une fin un peu trop facile (et trop évidente ?

    Les détracteurs vous diront que le film ne comporte pas assez d'action, au contraire, je dirai qu'il comporte pile poil ce qu'il faut pour ne pas aller dans le cliché et le déjà-vu. Neill Blomkamp nous montre qu'il maitrise totalement son sujet et l'univers SF qu'il a construit en 3 films. Une véritable claque comme on en voit peu au cinéma ! Il ne me reste plus qu'à lui souhaiter bonne chance pour la suite ! Neill Blomkamp, je te donne rendez-vous avec Alien 5.
    Pascal A
    Pascal A

    6 abonnés 145 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 août 2015
    Ce film d'anticipation est encore une belle réussite pour Neil Blomkamp (à la fois producteur, réalisateur et scénariste). Jamais un robot n'a été aussi bien humanisé, ça fait froid dans le dos. Dans une ambiance parfois "nunuche" (genre les bad boys dans Mad Max), parfois pleine d'action (l'esthétique est superbe), ou parfois philosophique (conscience et intelligence artificielle), ce film de science-fiction mêle habilement les genres. Le dernier 1/4 heure ponctue parfaitement l'intelligent scénario pensé par NB. Rythmé par une bande son signé de Hans Zimmer, le résultat est au rendez-vous.
    MC4815162342
    MC4815162342

    403 abonnés 1 489 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 mars 2015
    Après le grandiose "District 9" qui fut une véritable surprise à mes yeux et le génial "Elysium", le maintenant célèbre fan de science fiction est de retour avec "Chappie", un film inspiré de son premier court métrage intitulé "Tetra Vaal" qui était un genre de vidéo virale présentant un robot policier, un court datant de 2003 qui est toujours aussi impressionnant visuellement aujourd'hui.

    J'avais beau avoir confiance en Neill Blomkamp, j'avais beau savoir que le film serait bien malgré les mauvaises critiques, je ne pensais vraiment pas qu'il serait aussi génial, une foutue claque sérieusement, je ne comprend vraiment pas les détracteurs de ce film, comme beaucoup d'autres films d'ailleurs.
    Chappie nous fait suivre l'histoire de Chappie... jusque là rien de compliqué, il s'agit d'un droïde policier, dans un futur très proche une entreprise mettra sur pied ces fameux robots à fin qu'ils aides les forces de l'ordre, avant de devenir Chappie ce droïde nommé numéro 22 n'était qu'une machine programmée, mais lorsque l'inventeur de ces machines arrive à terminer son projet sur la conscience c'est ce même 22 qui s'en voit bénéficier, et voilà comment est né le premier robot qui pense par lui même, je passe les détails sur le reste, mais il faut quand même dire que ce sont des gangsters drôlement coiffés qui l'ont appelé Chappie.
    Oui car il a été kidnappé par des drôles de zozos qui se révèlent finalement pas si mauvais que ça, mais je n'en dirais pas plus là dessus.

    Blomkamp est quand même un sacré réalisateur, du haut de ses 35 ans il a déjà réalisé trois excellents films qui selon moi on quelque part révolutionné le genre SF, et rien de tel qu'un pur amateur de SF pour nous faire de grands films là dessus, depuis son premier court métrage il n'a cessé de jouer sur ce terrain et je pense qu'il n'est pas prêt d'arrêter.
    Bien dans ce cas je dis tant mieux personnellement car rare sont les blockbusters intelligents de nos jours, quasiment tous sont bercés dans l'industrie Marvel, heureusement des Nolan, Blomkamp et j'ai pas d'autres personnes en tête sur le coup sont là pour renouveler le genre. Franchement énorme ce Chappie, dès les premières minutes on est plongé dans ce Johannesburg (ville natale du réalisateur) futuriste et délabré ou règne la loi, en effet il est presque impossible d'échapper à ces robots policiers, d'un autre coté nous sommes face à des banlieusards très différents de d'habitude avec des look ravagés et mortellement fun, des flingues jaunes, roses et j'en passe.
    Blomkamp ne fait jamais de faute de gout selon moi, ses univers sont toujours extrêmement soignés, rien que le choix de mettre une antenne orange à Chappie qui est bleu est extra, ça le démarque directement des autres sans tomber dans un quelconque cliché, idem avec les décors, costumes, coupes de cheveux et mêmes véhicules, tout est choisi parfaitement, ça colle à l'ambiance et à son univers.

    Bon sang j'ai même pas eu le temps de m'ennuyer une seule seconde, tout le film est extrêmement bien rythmé et pourtant l'émotion et l'humour sont bien là, cette scène où Chappie se fait frapper et incendier est juste affreuse, j'en ai lâché des larmes, j'ose le dire.
    La fin est elle aussi très belle sans tomber dans le happy end grossier ou un autre cliché vulgaire, aucune faute de gout comme je le disais, du très beau boulot qui vaut clairement le coup d’œil. Ah et puis ces effets spéciaux... oui car c'est quand même un point important chez notre ami Neill, bah ils sont déments, sans parler des explosions, des nombreux robots et autres, juste en se concentrant sur le plus impressionnant, à savoir Chappie bien sur. Et bien c'est l'ami de longue date pour ne pas dire d'enfance de Neill, Sharlto Copley que j'adore qui était déjà présent dans un de ses court métrage et ses deux premiers films qui se glisse sous la ferraille de ce robot si attachant.
    Il a perdu 35 kilos pour pouvoir entrer dans ce costume de rob... ok c'est pas crédible... bon d'accord, c'est comme pour Andy Serkis sur le seigneur des anneaux, ils ont utilisé la célèbre motion capture pour transformer Copley en Chappie, il a du faire un boulot de dingue pour rendre vivant ce personnage métallique, de plus Chappie est un gamin pas encore très mur donc Sharlto a du jouer aussi là dessus, enfin expliquer tout le travail qu'il a du accomplir est impossible, moi même je ne connais pas tous les secrets, je sais juste qu'à jouer ce fut du gros travail et qu'au montage ce fut tout aussi hardcore mais au final ça donne un sacré rendu.

    Niveau casting, outre son ami Copley, Blomkamp se fait à nouveau plaisir en invitant Dev Patel, Hugh Jackman, Sigourney Weaver, Jose Pablo Cantillo et deux membres du groupe die antwoord, en parlant de ce groupe, je ne savais pas pendant le film que les deux là faisaient partis du monde de la musique et encore moins que leur nom dans le film étaient leur vrai nom, du moins leur vrai pseudo au sein du groupe, Ninja et Yo-Landi Vi$$er, j'ai trouvé leur look tellement ouf dans le film que je ne m'attendais pas à ce que ce soit leur look dans la vraie vie, j'ai donc voulu aller voir leur tronche hors film et je suis tombé sur les mêmes tronches déjantés. C'est un groupe sud-africain, rien d'étonnant à ce que Blomkamp les ai choisi donc.

    En bref, ce film est un défouloir jouissif et en même temps plein d'émotion, du très bon cinéma où Neill s'éclate comme sur Elysium avec une réalisation qui a du punch, entre ralentis très classes et musiques qui explosent le tout, c'est vraiment mortel. D'ailleurs la bande originale est signée Hans Zimmer, avec également la participation du groupe die antwoord qui offre un ou des morceaux je ne sais même pas juste extra, j'ai adoré ce style qui collait parfaitement à leur look fluo et étrange de gansgta rap, Chappie est d'ailleurs très drôle quand il se la joue gangsta.

    Je dis donc un simple chapeau à Chappie... quoi ? QUOI ?! Hein comme si j'étais le seul à l'avoir faite celle là.... !
    x-worley
    x-worley

    150 abonnés 351 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 mars 2015
    Très bon film! Ah vraiment c'est prenant d'un bout a l'autre, le thème de l'intelligence artificielle est parfaitement bien traité ici. C'est spectaculaire et émotionnellement c'est juste énorme. Chappie enfant robot, qui raisonne, ressent, qui aime et souffre et qui grandi de la même "façon" que nous humain, c'est juste superbe avec une fin qui franchement m'a bluffer.
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