La vision singulière que le réalisateur apporte à la science fiction est une nouvelle fois des plus efficace, sachant jouer subtilement avec les éléments du genre tout en restant attaché à une certaine réalité et offrant ainsi un univers archi plaisant et exposant ses idées sans grandes difficultés, faisant de ce film une nouvelle réussite dans la filmographie naissante de Blomkamp, même celui a tendance à être moins irréel dans son postulat de base. Car le secret de ces films reposent essentiellement sur leur capacité à lier parfaitement la réalité à la science fiction, sans jamais être préjudiciable à l'un des deux aspects, jouant parfaitement sur les deux tableaux et offrant toujours une intrigue nouvelle dont les tenants sont totalement originaux, pouvant se targuer de poser de nouvelles problématiques concernant l'essor des technologie dernières génération et son adéquation avec l'humanité et on peut dire que ici, le défi est une fois de plus relevé haut la main, rien que dans la manière d'intégrer les androïdes dans l'intrigue et ses relations avec le monde réel, et bien qu'il faille aimer ce genre de film, il n'est en rien profane pour ceux qui ne sont pas adeptes de science fiction. Bien sur ici cela fonctionne aussi bien par le point de vue choisi pour établir l'intrigue, celui de caïds peu scrupuleux balayant rapidement l'établissement d'une évolution classique vers le bien, type superhéros, surtout quand on voit qui sont les interprètes en question, et la il faut dire que les membres du groupe sud africain de musique psychédélique et folle furieuse "Die Antwoord" s'offrent une magnifique vitrine pour leur univers car tellement cela leur correspond à merveille que l'on arrive à se demander si les personnages et le film n'a pas été écrit pour eux, et quand on connais leur style, ce qu'ils amènent ici fait clairement la différence pour leur singularité, leur musique et leur folie, et donnant une vraie force à l'ensemble du film, contrecarrant parfaitement le rôle du personnage plus moral, qui lui est rapidement lourd comme protagonistes, bien que sa présence dans le scénario donne lui a de bonne idées, il n'en est pas moins très aseptiser, comme si son côté chiant était la pour faire contraste avec les mauvais qui eux sont plus colorés et bien plus fun du tout long, et la dessus on sens bien que le réalisateur a la volonté de créer deux visions qui s'affrontent pour "éduquer" une intelligence artificielle. A ce niveau la, tout le jeu de Yolandi et Ninja, qui interprètent carrément leur propre rôle, et arborant dans tout les sens les renvois visuels, par les dessins apposé sur le robot, aussi bien que sonores, les titres de leur discographie étant souvent interprétés directement liée à la musique tout aussi bien adapté du génial Hans Zimmer ou même juste en fond sonore éphémère et allant jusqu'à réutiliser leurs propres expressions ou leur façon de parler dans leur répliques, la présence et l'énergie de "Die Antwoord" est parfaitement utilisé ici, surtout lors de la scène finale qui est tant magnifique visuellement que musicalement et surtout qui conclu de manière très poétique, s'intégrant tellement bien dans leur univers très barré que leur rôle dans le film en est essentiel, et quand on apprécie leur univers avant de voir le film, le résultat ici est très plaisant. Alors en plus de cela, le scénario se tiens très bien, posant une fois de plus des questions pertinentes sur l'avenir de l'humanité et des nouvelles technologies une fois unifiées, et y répondant avec toujours autant de conviction dans le propos, de réussites visuelles ou tout simplement à travers les personnages qui sont installés, l'androïde éponyme trouvant à part entière sa place ici, que ce soit dans les segments de son développement au fur et à mesure de l'intrigue, semblant rarement incohérent allant jusqu'à faire omettre qu'il s'agit d'une machine robotique, ce qui est sublimé par la manière dont est animé et surtout le montage, et le fait de faire interpréter les mouvements par un être humain fonctionne parfaitement, rendant ses mouvement et ses actions tellement plus naturelle que lors des scènes actions, il y a de quoi être agréablement surpris par la qualité des effets numériques, et lors des passages plus tranquilles, sa motricité a tellement peu l'air d'être robotisé que l'on se concentre plus sur sa manière de se comporter, et étant l'élément clé du scénario, on peut ainsi que le réalisateur maîtrise parfaitement et son art et son sujet. Alors l'humour noir va de paire avec ce genre de scénario afin de rendre compte au mieux du paradoxe qui peut intervenir entre IA et humain, surtout concernant leur relation, mais ce qui est tout aussi appréciable c'est que l'on se trouve tout aussi bien à être ému qu'à être happé par les scènes plus explosives, pourtant on ne pas dire que ce soit son film le plus impressionnant visuellement car même si les effets numériques sont de très bonne qualité, leur présence plus rare dans l'intrigue se fait ressentir de temps à autres, cela étant surtout concentré sur l'animation de Chappie et encore plus sur interaction avec le monde réel, ce qui n'a rien d'handicapant en soi mais faisant de cette nouvelle fable futuriste toujours bien imprégnée de la culture actuel sud africaine, voire plus dans ce film avec la présence de "Die Antwoord", une réflexion presque philosophie, comme souvent dans les films de N. Blomkamp, mais qui pour une fois prend le dessus sur l'aspect visuel de cette science fiction, et faisant finalement un moment d'une efficacité évidente à de nombreux niveaux, et bien qu'il soit préférable d'avoir un léger attrait pour le genre, on peut aussi y trouver de bonnes choses en étant un non initié, et ça c'est essentiel pour ce genre de scénario.