Avis : La Guerre est déclarée - Page 3

Ah que ce film est sincère ! Ah que ce film parle de quelque chose de vrai et de poignant ! Je comprends l'argument, je comprends le ressenti... Mais pour moi ça ne marche pas. Alors je sais ce que vous allez dire : « mais ce mec qu'il est compliqué ! Il a un blocage ce mec, c'est pas possible ! » Peut-être... Mais voilà, je ne vais pas au cinéma pour jauger, noter, évaluer le mérite... Moi je vais au cinéma pour l'émotion, pour le ressenti, pour l'aventure humaine. Alors certes, face à l'argument-massue de l'histoire vraie et du sujet tournant autour de la maladie d'un enfant, il peut sembler difficile de nier la dimension humaine et la propension du film à susciter de l'émotion. Pourtant, tel que je l'ai ressenti, il m'a paru évident que « cinéma du vrai » ne rime pas forcément avec « vrai cinéma ». OK, Valérie Donzelli et Jérémie Elkaïm s'efforcent de toucher au plus près du vrai, de ce qu'il s'est passé, de ce qui leur est arrivé, ce comment ils l'ont vécu… Mais au final, malgré les efforts à sortir du pathos et de la réalisation dardennienne, cette "Guerre déclarée" reste enfermée dans un logique de simple empathie basique. Ils souffrent, alors on souffre pour eux, mais jamais le film n'arrive à transcender cette situation brute. Alors qu'un film comme le "Scaphandre et le papillon" parvenait justement à transformer un drame rude en aventure humaine universelle qui offrait aux spectateurs que nous étions l'opportunité de questionner notre humanité et la façon dont elle pouvait s'affranchir des contraintes, cette "Guerre est déclarée" se contente seulement du partage de la douleur, et c'est tout. Pour privilégier le vrai dans les faits, on s'éloigne du vrai universel dans le ressenti. Pourtant les moments sont multiples où Donzelli et Elkaïm cherchent à rompre cette logique par un ton rigolard et de multiples effets de mise en scène, mais en fin de compte ils ne changent rien à la démarche globale du film. Chaque tentative d'évitement du pathos se révèle à chaque fois n'être qu'une simple parenthèse qui n'influe pas sur le cours des évènements et sur le ressenti des gens. En fin de compte, malgré les artifices, le pathos revient tout le temps, bien lourd le clou étant enfoncé par une conclusion qui assume totalement ce fatalisme blasant... « Il est marrant lui ! » vous dites-vous sûrement. Ces deux gentils jeunes gens n'allaient pas non plus travestir la réalité de leur vécu, pourrait-on ajouter. Bah justement. Je pose la question. Pourquoi pas ? Pourquoi rester sur ce bilan pessimiste où on se contente de présenter l'événement comme une fatalité face à laquelle l'humain ne peut se construire, contrairement à ce qu’à su faire des films sortis cette année comme "Rabbit Hole" par exemple ? Peut-être est-ce justement parce que les auteurs s'appuient sur des événements concrets, vécus, qu’ils n’ont pas le recul et la distance nécessaire pour transcender leur œuvre. Alors oui, la démarche est honnête, c'est malheureux ce qu'il leur ait arrivé, mais personnellement je ne vais pas au cinéma pour voir des gens souffrir et rien de plus. Pour avoir de la vraie vie brute, j'ai la vie pour ça. La vie me suffit largement pour prendre conscience de sa préciosité, je n'ai pas besoin qu'on me la mette sur écran pour ça. Désolé, mais aussi honnête soit-il, ce cinéma ne m'apporte rien. Si vous non plus vous ne vous retrouvez donc pas dans ce type de démarche, alors ne culpabilisez pas, car il n'y a aucune raison pour que cette "Guerre est déclarée" soit considérée comme un « incontournable », quoi que vous diront les maîtres à penser du septième art.

Valérie Donzelli et Jérémie Elkaïm signent un drame juste, poignant, et boulversant. Remarquable.

Magnifique film où l'on rit, pleure...avec cette famille ! Quelle audace d'avoir mis en scène ce combat contre la maladie, cette histoire d'amour tellement forte qu'on est surpris et déçu qu'ils ne soient plus ensemble! La bo, les acteurs sont parfaits !! Enfin c'est un bel hommage à ces équipes médicales. A voir !!!!!

Réalisation menée tambour battant . Le ton est bon , on prend plaisir à visionner ce film . Bande musicale de qualité . Je conseille . 3 étoile et demi.

Un film qui se passe de commentaires. Tout ce qu'il faut faire c'est aller le voir. La force authentique et brute de ce film transporte à elle seule. Pas de fioritures, pas d'excés de mélo, pas de situations alambiquées.
De la vie, belle, cruelle, drôle, tragique, fantasque. Des acteurs au sommet de leur art, en contrôle pudique et rage de vivre. Jérémy Elkaim et Valerie Donzelli font respirer ou haleter les images mêmes dans les moments de creux. Deux présences vibrantes de vérité. Quelques scènes où on se sent en apnée, d'autres où l'on relâche l'enclume qui nous pèse sur le cœur. J'ai eu l'impression de vivre avec eux le chemin d'un combat. DU TRÈS GRAND CINÉMA FRANÇAIS

Quel film....magnifique, sans patho, on passe du rire aux larmes, mais le message reste optimiste, un vrai coup de coeur, tout le monde joue parfaitement, un très grand moment de cinéma, à ne rater sous aucun prétexte.

Il reste incompréhensible à mes yeux qu'on puisse encenser un film aussi pauvre tant en idées créatives qu'en jeu d'acteur et surtout... en terme d'histoire. On exploite ici un misérabilisme éhonté, la chose n'étant pas rattrapée, loin s'en faut, par le caractère autobiographique de la chose. On évoque un enfant qui meurt, mais on ne le verra presque pas. On lui préfère ses parents célèbre la vie et se perdent en agapes durant ce temps parce que, comprenez-vous, il faut bien continuer à vivre et être heureux, alors au diable la leucémie ! A bien y réfléchir, c'est un parti pris terriblement égoiste qui est montré ici, et c'est l'illustration parfaite de l'esprit Bisounours qui ravage notre époque. A mes yeux ce n'est pas d'amour que l'on parle ici, partant du principe qu'un enfant est ce qu'il peut émerger de plus beau de la liaison de deux êtres, par un paquet que l'on jette aux médecins quand il devient disfonctionnant ! C'est un horrible égocentrisme partagé que l'on expose ici avec complaisance; un film comme "the Broken Circle Breakdown", à paraître cet été, offre un regard infiniment plus touchant et humain sur la souffrance d'un couple face à la maladie d'un enfant que cette odieuse bouillie qu'est "La Guerre Est Déclarée". Car au final, ce n'est pas tant le "jeu" totalement insipide et inhabité des acteurs qui m'a choqué ici que l'absence totale d'humanité exposée, au profit d'un couple de Peter Pan incapable d'assumer leur parentalité. Le refus du choix, le refus de la peine, le refus des responsabilités, tel semble être le fond de commerce de Mme Donzelli. En cela, elle se fait messagère de tout ce que notre époque a d'affligeant. Ce triste constat étant non seulement encensé, mais montré sans un once de talent, son cinéma plus que tout autre m'apparaît totalement dispensable.

Un beau film, porté par de bons acteurs, sur un sujet pour le moins lourd et difficile. "La guerre est déclarée" n'est pas tant un film sur le cancer chez les enfants que sur la valeur de l'amour et l'entraide conjugale.

Ce film est tiré d'une histoire vraie, mais ça ne veut pas dire que ça va être forcément réussit. Alors bien sur c'est l'histoire de base est triste, mais jamais on n'arrive à ressentir ce que peuvent ressentir les personnages, on reste des spectateurs très éloignés du sujet. La raison à cela est qu'il y a du pathos en veut tu en voilà, donc au final, ça ne nous touche pas, alors que c'était le but premier.

Superbe film ! Par contre étant jeune parent "quelle horreur" on se rend compte de la chance que l'on a !

J'avais vu quelques bouts de ce film à la Cérémonie des Césars 2012 et j'ai trouvé que l'histoire pouvait donner un joli film et je m'étais donc dis que je le verrai dès que l'occasion se présenterait. Chose faite... grosse déception. Alors oui, le propos est dur et poignant, évidemment qu'il y a des émotions transmises par certaines scènes douloureuses mais il y a beaucoup de gâchis en route. Deux raisons principales, la première c'est la cohorte de mauvaises interprétations (je le dis souvent pour les films français... mais bon c'est vrai...) et j'ai notamment trouvé Jérémie Elkaim très mauvais, alors forcement on arrive pas vraiment à s'attacher à ce couple qu'il forme avec une Valérie Donzelli légèrement plus convaincante. La deuxième raison, c'est une réalisation, n'ayons pas peur des mots, foireuse, surchargée d'artifices inutiles voire absurdes et qui finissent par supplanter tout ce qui aurait donné une vraie force au film, d'autant que le scénario ne va pas pleinement au fond des choses. Ajoutons à ça quelques petites incohérences, des longueurs et des scènes sorties de nul part... Non, vraiment même si il y a bien quelques moments forts, je suis très déçu.

Je n'ai absolument pas été touché par ce film de Valérie Donzelli faute à une réalisation trop maniérée. Les deux acteurs sur jouent. Les scènes s'enchaînent sans réelle cohérence. Seule chose à garder: la bande son.

"La guerre est déclarée"... On en sort perturbé, retourné, désorienté, heureux. Avec ce film, Valérie Donzelli réussit un tour de force, celui de rendre son film à la fois superbe, merveilleux et atroce. On y voit un couple qui, de par la force de leur humour et de leur amour, réussit à faire face à un drame qui ne nous laisse pas indemnes. La réalisatrice a su distiller les émotions avec justesse, particulièrement dans la séquence de l'annonce du drame à ses proches, qui, qui que vous soyez, vous obligera à laisser une larme couler. La force de cette scène est en partie due à la musique des "Quatre Saisons" de Vivaldi, mais aussi à un jeu d'acteurs d'une crédibilité et d'un réalisme rares dans le cinéma français (en premier plan les deux acteurs principaux: Valérie Donzelli et Jérémie Elkaïm). Par ailleurs, Valérie Donzelli tente quelques expérimentations cinématographiques étonnantes, qui ne sont pas toujours une réussite, mais qui ont toutefois le mérite d'innover. Finalement, ce drame revigorant et humain est non seulement un excellent film, mais aussi et surtout une ode à la vie qui fait beaucoup de bien en cette période de crise existentielle à laquelle notre société doit faire face.

Rien est à garder dans ce film ! Ç est mal joué, mal écrit, mal réalisé, on assiste au pire que le cinéma français peut nous offrir...
Et quand on apprends que la réalisatrice met en scène sa propre histoire, on est encore plus gêné de voir ce film !

Alors c'est ça le grand succès du cinéma français de 2011, applaudi par toutes les critiques officielles ?... J'ai rarement vu un jeu d'acteur aussi pitoyable (mention spéciale à Jérémie Elkaïm qui annone son texte d'un ton monocorde d'un bout à l'autre du film) et aussi ridicule (j'ai éclaté de rire aux moments les plus dramatiques tant c'était grotesque). C'est vrai que son film ne tourne pas au pathos mais ce n'est pas bien difficile étant donné le manque total d'empathie que l'on ressent pour ce couple de bobos parisiens à l'égoïsme revendiqué et aux réflexions détestables ("il ne faut pas parler au petit personnel"...). Franchement je ne comprends pas les bonnes critiques (de spectateurs ou officielles) devant tant de médiocrité... C'est peut être dans l'air du temps l'autofiction, l'exhibitionnisme et le nombrilisme après tout... 1/2 étoile pour les musiques qui servent de cache-misère.