Le premier opus laissait entrevoir quelques jolies perspectives, une parade à l'énergisante franchise des Expendables. Si le résultat fût moyennement convaincant, la faute à une réalisation hachée, à une écriture parfois chaotique, l'on était tout de même relativement amuser de découvrir cette bande de retraités as de la gâchette. Ici, à l'exception de Morgan Freeman, l'on prend les mêmes et l'on recommence, Bruce Willis en tête. Toujours à la retraite, tout le monde part à la chasse d'une arme de destruction massive cachée quelque part dans l'antre moscovite de mère Russie. Accessoirement très banal, le scénario, maigre, ne sert une fois de plus que de fil conducteur à l'empilement des séquences d'action.
Si tout commence pour le mieux, Dean Parisot faisant preuve de plein d'inventivité lors de la mise en scène de la première séquence mouvementée, la suite nous rappellera au bon souvenir du film malheureusement trop brouillon qu'était le premier volet. L'on ne cesse dès lors d'enchaîner les rencontres, les fusillades, cascades, alors que l'on voyage aussi vite d'une ville du monde à l'autre que les personnages se remettent de leurs péripéties respectives. Paris, Angleterre, Moscou, USA, tout le monde navigue d'un point du globe à un autre au prétexte d'avancer vers son but, flou pour certains.
Si Red, deuxième mouture, n'est donc pas convainquant, principalement dû à une narration chaotique, une réalisation aléatoire et un humour qui ne passe presque plus, la bonne idée vient toutefois du casting, incluant la star coréenne de notamment J'ai rencontré le diable mais surtout le légendaire Anthony Hopkins, d'abord le bouffon de service puis un protagoniste incontournable. L'acteur gallois, presque à contre emploi, signe la meilleur prestation du casting, du simple fait qu'il semble être le seul à ne pas réellement se prendre au sérieux. Conscient qu'il n'entreprend pas la création d'un mythe de cinéma, Sir Hopkins s'amuse comme un gamin, et qui pourrait lui donner tort alors que Bruce Willis en est encore à se regarder constamment joué?
Maigre suite, l'on en attendait pas moins ni plus, d'un film d'action humoristique qui n'avait que partiellement trouvé preneur au sein du public. Par ailleurs, la sortie française de Red 2 fût pour le moins discrète, une preuve s'il en est que le public s'avère méfiant face au merchandising. L'on notera qu'à l'instar du permier volet, à l'exeption d'Helen Miren, le casting féminin est le réel point faible de la franchise, Mary Louise Parker étant complètement à coté de ses pompes. 05/20