Dans la fournaise des blockbusters estivaux qui ont fait un giga bide au box-office us, je demande « Red 2 », suite (logique) du joli succès – surprise – de 2010 « Red ». On prend les mêmes et on recommence. Ou presque, puisque Robert Schwentke cède son poste de réalisateur à Dean Parisot (« Galaxy Quest », « Braqueurs amateurs »), que Morgan Freeman et Karl Urban ont disparu entre temps, et que Catherine Zeta-Jones, Anthony Hopkins & Brian Cox sont les nouveaux venus.
Synopsis Allociné : Lorsque l'agent retraité de la CIA Franck Moses apprend la mort de son ancien collègue Marvin, il se rend à son enterrement avec sa compagne Sarah, sans se douter qu'il va au-devant de gros problèmes … Arrêté et interrogé par le FBI au sujet du mystérieux « Projet Nightshade », il ne doit son salut qu'à l'intervention de Marvin qui avait simulé sa mort. Ils se lancent alors dans une course à travers le monde pour découvrir le secret du « Projet Nightshade ».
Une intrigue foireuse, écrite sur un coin de table, axée autour de la recherche d'une bombe au mercure qui pourrait zigouiller les habitants d'une ville entière, prétexte à un nouveau rassemblement des retraités à travers Paris, Londres et la Russie. Des acteurs usés (Bruce Willis, Catherine Zeta-Jones) ou en roue libre (John Malkovich, Helen Mirren, Anthony Hopkins, Brian Cox, Mary-Louise Parker). Des situations convenues, des rebondissements ultra prévisibles, des dialogues rétro maladroitement forcés …
Oui, mais pourtant, il faut avouer que la magie opère (parfois). Grâce à l'humour cynique ravageur de John Malkovich sans doute, dans la peau d'un agent rustre et loufoque aux répliques cinglantes (hilarant « Ce qui se passe au Kremlin reste au Kremlin »), mais aussi grâce à l'admirable sens d'auto-dérision d'Helen Mirren, qui s'amuse comme une folle à se débarrasser de cadavres avec de l'acide, ou peut être grâce au talentueux Lee Byung-hun qui contribue à une relative valeur ajoutée côté bastons.
Bilan : « Red 2 » vaut surtout pour sa belle brochette d'acteurs, en freestyle complet, et qui semblent s'éclater. Le reste (trame scénaristique, mise en scène, montage, musique, rebondissements, scènes d'action spectaculaires) est en pilotage automatique et finit par lasser.
Anecdote : Lors d'un passage du film, Helen Mirren déclare être la reine d'Angleterre afin d'être interné dans un hôpital psychiatrique, fait plutôt amusant quand on sait que l'actrice anglaise a récemment été récompensée de l'Oscar de la meilleure actrice pour son rôle d'Elizabeth II dans « The Queen » de Stephen Frears.