Les Retraités Extrêmement Dangereux se retrouvent encore une fois embarqués pour leur survie dans une histoire remontant à la guerre froide au sujet d'une arme bien trop dangereuse pour qu'elle n'atterrisse entre n'importe quelle main...
"Red 2" partait avec un nombre d'avantages assez certain pour s'assurer mon envie de continuer l'aventure. Déjà, un casting impeccable, qui, devant la caméra, s'avèrent tous en pleine forme : Bruce Willis, plus motivé que dans "Die Hard 5", John Malkovich, aux mimiques géniales, et Mary-Louise Parker, actrice d'une énergie débordante et d'un potentiel comique extravagant. Tout cela, accompagnés de quelques Anthony Hopkins, Lee Byung-hun ou Neal McDonough, entre autres. De ce prestigieux casting, seul le début du film, hélas, en tire parti. C'est à dire pendant 30 premières minutes, où les retours sont savoureux, les scènes d'action bien gérées et le rythme maîtrisé. Car le reste, qui a beau se délocaliser toutes les 15 minutes, ne fait justement qu'aligner les destinations des personnages dans un scénario d'une platitude gênante. Le film se perd ensuite dans une succession de scènes cartes postales pas très jouasses. Pas franchement passionnant, beaucoup trop long, rythmé comme une machine sans accroc, le ratage est d'autant plus décevant que ici et là émanent des étincelles d'humour et d'idées saugrenues. Les blagues et répliques sont bien placées, l'abattage des acteurs est impressionnant, mais tout cela ne rattrape guère la futilité d'un scénario trop passe partout pour se sentir vraiment impliqué. Tout juste pourrait-on soutenir l'ambiance comédie romantique, plutôt réussi, mélangé à la comédie d'action avec une certaine subtilité. Le problème étant que tout le film ne repose que sur cet alliage, il est difficile de réussir son coup à chaque scène, et cela malgré toute la générosité et le soin accordé aux scènes d'action. "Red 2" est une sorte de film somnambule, s'endormant en chemin assez souvent puis sans prévenir, se réveille parfois avec un certain tonus. Ce qui implique donc un déséquilibre trop aigu pour pleinement accrocher.