La Plus haute cible appartient à une trilogie avec dans le rôle principal une femme : Mariel Hemingway pour deux d’entre eux, et Daryl Hannah pour l’épisode central.
Si on peut saluer l’idée de faire d’un personnage féminin le héros d’une saga d’action, force est de constater que le résultat n’est pas franchement convaincant, et ce troisième film est sûrement le moins bon.
Il ne se passe pas grand-chose. L’action est molle, voire quasi-inexistante. On ne voit pas grand-chose, il y a beaucoup de choses implicites, surtout dès lors qu’on parle d’action, d’explosion, de morts… et du coup on se retrouve dans une position frustrante. Comme un film de boxe sans combat de boxe en somme. Malgré un léger rattrapage dans le dernier quart d’heure, et quelques situations pas trop mal structurées, difficile d’adhérer à cette Plus haute cible qui ne parvient pas à compenser en termes d’originalité son manque de vigueur et de qualités divertissantes. Je me suis donc assez souvent ennuyé.
Le casting n’est pas mémorable non plus. Mariel Hemingway, actrice d’action qui méritait une plus belle carrière, est bien le seul véritable atout de ce téléfilm. Charismatique, investie dans son personnage, elle ne manque pas de relief et a cette petite originalité d’être une héroïne féminine dans un film d’action. Ça reste encore assez rare pour être une curiosité de bon aloi. Pour le reste, on retrouve Doug Savant, un bellâtre sans grand relief, Sebastian Pence qui n’a pas beaucoup plus de relief, et pas mal d’inconnus ou d’anonymes qui font ce qu’ils peuvent sans jamais retenir l’attention. La plus grosse erreur de ce téléfilm pour ma part reste de ne pas avoir choisi un méchant assez marquant, quitte à prendre un acteur peu mémorable mais avec un physique imposant. C’est une recette qui fonctionne toujours pour apporter un peu de piquant.
Quant à la forme pas grand-chose à dire. Peu d’action, des décors corrects mais qui ne dépassent pas le statut téléfilmique du produit, une mise en scène signée d’un Mastroianni qui n’est pas spécialement un réalisateur brillant. La Plus haute cible reste un métrage assez quelconque, disposant cependant d’une bande son honorable. Je ne vais pas m’étendre davantage, considérant que le plus gros souci de ce métrage reste le manque de scènes d’action, de spectacle, ce qui aurait pu faire oublier un peu l’aspect téléfilm et le scénario convenu.
Je conclurai en disant qu’on est à peu près dans l’équivalent d’un épisode de la série 24, en moins nerveux. En clair, il ne faut pas avoir grand-chose à faire pour regarder ce genre de bande, sauf si vous aimez beaucoup Mariel Hemingway, toujours solide, mais toujours dans un produit de seconde zone. 1.5