Après le remake inutile de "[REC]" que nous ont balancé les ricains, il aurait été étonnant qu’ils n’en fassent pas de même avec sa suite…mais les américains ne cesseront jamais d’être surprenant, car cette fois-ci, la suite de "En Quarantaine" n’est pas le remake de "[REC] 2", mais bien une suite directe et originale du remake de "[REC]" (vous suivez toujours ou vous voulez une aspirine ?). Donc oubliez la suite dans le même immeuble avec de nouveaux personnages et avec la continuité du récit fantastico-religieux ; et dites bonjour à un vol en avion qui va se retrouver dans la même situation que l’immeuble de LA !! Mais, c’est une blague, pour la suite, ils ont décidé de pomper "Plane of the Dead" ?!! C’est ce qu’on pourrait croire (craindre pour être plus exact), mais le scénariste a la bonne idée de faire revenir l’avion à l’aéroport pour nous enfermer tout ce petit monde dans un terminal…encore un huis-clos, mais dans un lieu un peu plus vaste tout de même. Alors, sincèrement que penser de cette vraie suite/faux remake ? Et bien si on vous fout des tonnes d’herbes et épices sur une viande pourrie, le résultat est le même : on vous fait croire que ce n’est pas de la merde en ayant changé la « composition » de la chose, mais c’est toujours de la merde ! Alors si "En Quarantaine 2" s’éloigne de la saga "[REC]" en proposant une histoire originale et en laissant tomber le principe du found footage, mais au final nous propose un résultat si ridicule qu’on a plus l’impression d’assister à une parodie qu’à un vrai film de genre ! Et en matière de stupidités/incohérences, "En Quarantaine 2" fait assez fort ; allez, suivez-moi dans la zone du spoil :
un vol qui n’accueille qu’une dizaine de personnes (vous n’êtes pas au courant aux USA que le crédo des compagnies aériennes c’est la rentabilité ?!!), le fait qu’on accepte des animaux en cabine, le type qui téléphone dans l’avion, des matoux enragés, l‘évocation du passé de l’hôtesse, des personnages qui savent que la moindre morsure est fatale mais qui repoussent toujours leurs assaillants avec leur avant-bras, la terrible attaque du crâne d’un malade Parkinsonien par un rat, la gentille hôtesse de l’air qui va d’un coup devenir une putain de gonzesse badass, des courses-poursuites sur des tapis roulant à bagages dignes des meilleurs épisodes de Benny Hill, la vision infra-rouge totalement illisible, le plan final soutenant une fin ouverte dont on se passerai bien…
Et oui, et même si le côté fandard du film est totalement involontaire (et encore, il faut pas se plaindre quand on embauche comme réalisateur un type qui a juste écrit des scénarios, et quels scénarios : "US Marshall", les trois "The Skulls", "Le Vaisseau de l’Angoisse" et le remake de "Rollerball"…tu parles d’une blague !!), il faut reconnaître qu’à l’écran, ça ne ressemblent absolument pas à un film d’angoisse, encore moins à un film d’horreur. Bref, comme je le disais pour le premier opus, si vous avez déjà vu "[REC]" et "[REC] 2", passez votre chemin ; et si vous ne les avez pas déjà vu, courrez les voir. Dans les deux cas, fuyez abosolument les deux "En Quarantaine"…le seul bon point de ces deux navets, c’est qu’aujourd’hui j’apprécie beaucoup plus le bancal "[REC] 3 : Genesis" et je suis encore plus impatient de découvrir la fin de la saga avec "[REC] 4 : Apocalypse" !