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Claire undefined.
4 abonnés
47 critiques
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3,0
Publiée le 29 avril 2011
Un petit film « fou », sympathique, aux allures tragi-comiques, parfois même presque burlesques.
Philippe, qui sort de prison, rencontre Avdal, un kurde à la recherche d’un criminel irakien. Ils deviennent amis. Avdal, qui souhaite rester en France, a prévu de faire venir à Paris sa fiancée, Siba mais il meurt très vite après. Philippe, pris au dépourvu, s'occupe des funérailles. La fiancée arrive en France…
Je ne sais pas si l’histoire compte tant que cela, en tout cas ce sont ses situations, ses plans, confrontations humaines, l’incroyable force et casse-tête mêlés des traditions, y compris religieuses, qui m’ont touchée.
Peut-être est-ce parce que ce film a été tourné juste à côté de mon travail, mais je me suis dit : voilà, ce film c’est l’histoire de ces inconnus à côté de qui on passe et dont les valises comme les cœurs débordent de choses très lourdes et d’envies encore plus fortes.
A plusieurs on est plus forts, mais l’étincelle d’envie à l’intérieur de chacun de nous est unique. Derrière le sourire de l’héroïne (superbe Golshifteh Farahani que j’avais découverte dans « A propos d’Elly », film saisissant sur une certaine jeunesse iranienne), se cache une volonté, un rêve de liberté à tout casser.
Rare petit film où il est question de sujet très graves et où pourtant l’humour décapant surgit souvent là où on ne l’attend pas.
Plus de critiques sur: http://clairedanslessallesobscures.blogs.allocine.fr/
Ce film est pour moi, avant toute chose, un film du rien, dans le sens mélioratif du terme. Tout part d'une rencontre, futile, insignifiante et tout ne se terminera t-il pas ainsi ? Certes les évènement sont indispensables pour le scénario et l'intérêt du spectateur mais ils demeurent secondaires, enfouis sous cette absurdité de l'existence et son caractère profondément éphémère.. L'humour, souvent noir et décalé, sert la dimension dramatique de manière optimale si bien que de voir ce film classer dans le genre uniquement de 'comédie' est assez étonnant.. Il devrait exister une catégorie 'inclassable' ou plutôt n'exister rien ?
La grande originalité de ce film est un vrai plaisir et la qualité de réalisation indéniable. Le fil ténu du récit, entre émotion et rire, est assez bien suivi jusqu'à dernière partie du film, qui est bâclée et laisse un goût d'amertume. Les acteurs sont excellents, tout particulièrement la très troublante Golshifteh Farahani, dont la beauté n'a d'égale que la capacité à émouvoir.
« Si tu meurs, je te tue » est un film surprenant, un peu inclassable dans la production cinématographique française actuelle. Contrairement à ce que disent les mauvaises langues, on a eu de très bons films dernièrement : des comédies et surtout des drames. Ici, on a affaire à une comédie dramatique au sens littéral du terme. La tragédie et le drame se mélangent à un comique absurde mâtiné d’humour noir sans que cela ne paraisse artificiel à aucun moment, et sans forcer le trait dans un sens comme dans un autre, ce qui est déjà un petit exploit. Au final, ça donne un film atypique, parfois un peu bordélique (pas forcément un défaut dans le cas présent) et très intéressant. Niveau casting, rien à redire ; Jonathan Zaccaï est parfait. Il est un peu dommage que l’intrigue faiblisse dans la deuxième partie du film, où affleure une impression de déjà-vu autour des thèmes de la domination de l’homme sur la femme dans l’Islam. Mais en tout cas, rien pour nous gâcher le plaisir d’un très bon film qui aurait mérité d’être plus largement distribué.
C'est toujours agréable de voir le sexy Jonathan Zaccai à l'écran. Un film très doux, qui illustre bien la condition d'immigration en France. " la liberté a toujours un prix"
L'histoire d'un kurde mort à Paris, de l'avoir trop aimée ?
C'est un petit film indé comme on n'a plus le courage d'en faire. Libre, simple, sérieux mais léger, terriblement humain. On est sous le charme ou on ne l'est pas, le reste n'a pas beaucoup d'importance.
Un bel hommage à Paris 9ème et alentours. Et sans doute un petit clin d'oeil à Kusturica. Quand toutes les ethnies parviennent quand même à vivre ensemble dans la joie et le bordel et bien loin de la religion qui brise aussi les hommes, bien plus que la liberté.
Très bonne musique hype ethnique, les acteurs se sont fait plaisir et c'est partagé. Enfin libérée, une petite étoile libérée venue d'orient qui éclaire le ciel gris de Paris.
A partir d’une amitié entre deux hommes en marge de la société – l’un, Philippe, est français et sort juste de prison ; l’autre, Avdal, est un kurde à la recherche d’un criminel irakien – le cinéaste tisse une histoire pleine d’énergie, dont la principale singularité provient du passage incessant entre comédie et drame, apesanteur et gravité. A peine l’émotion nous envahit-elle qu’elle fait la place dans la foulée au rire le plus franc. Il faut dire que le réalisateur de Vodka Lemon s’emploie à créer une galerie de personnages hauts en couleurs et attachants, tout en insufflant une bonne dose de burlesque et de nonsense aux moments les plus douloureux du film. Plein de surprises, habillé d’une impeccable bande-son, Si tu meurs, je te tue donne l’impression de s’inventer au fur et à mesure, refusant les chemins balisés pour mieux nous désorienter et faire un jubilatoire pied de nez aux intégristes de tout poil, avec le souci de mettre à mal les tabous et de contribuer à la voie réformiste qui s’ouvre timidement, par l’action des femmes avant tout. Enfin, le film ne verse jamais dans la démonstration, opte pour une gentille loufoquerie, auréolée de poésie et de charme.
Je passe une bonne partie de mon temps dans les salles. C'est le film qui m'a le plus plu ces derniers temps. C'est drôle, J.Zaccaï est génialissime, c'est bien joué, on a pas envie qu'il se termine...A voir et même revoir...
Un film tout à fait original, à la fois sur le ton de la comédie, mais avec un fond très grave. Les acteurs sont excellents, à commencer par Jonathan Zaccaï, mais aussi Mylène Demongeot et la sublime Golshifteh Farahani. On passe un moment agréable devant ce film un peu irréel et en même temps ancré dans une actualité très concrète.
Un drame, un mort, un kurde... Si tu meurs, je te tue pourrait être une parodie grotesque ou un petit film d'auteur d'une tristesse infinie, il est un OVNI à la photographie impeccable, à la beauté lunaire, résolument drôle et touchant. Golshifteh Farahani crève l'écran et Jonathan Zaccaï est parfait dans sa maladresse. Un petit bijou à ne pas louper.