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    Pirates des Caraïbes : la Vengeance de Salazar
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    910 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 28 mai 2017
    Bonjour/Bonsoir à tous,
    Alors, j'ai été voir Pirates des Caraïbes : La Vengeance de Salazar 2 jours après sa sortie le Mercredi 24 Mai et honnêtement, j'ai été déçu et étonné. Et pourtant, l'univers de Pirates des Caraïbes me plaît et la première trilogie m'a vraiment plu... Pourtant, avec le 4ème opus (La Fontaine de Jouvence), je voyais clairement le déclin du projet... Mais bon, pourquoi ne pas aller le voir pour lui laisser une chance de rebondir sur son "semi-échec". Et ce film n'est pas réussi, il est très moyen (j'ai même hésité à lui mettre 2/5) au niveau du scénario que je trouve d'un banal fou et des performances d'acteurs médiocres en comparaison des anciens Pirates des Caraïbes, le capitaine Jack Sparrow joué par le renommé Johnny Depp m'a semblé avoir perdu tout son charisme et il est même relégué au second plan tout au long du film (Qu'ont-ils fait à Jack sérieusement !), il se fait complètement et littéralement "bouffer" par la prestation de Kaya Scodelario dans le rôle de Carina Smyth qui m'a surprise par sa légèreté et sa passion pour l'astronomie (pour rappel : nous l'avions déjà retrouvée dans Le Labyrinthe et La Terre Brûlée) Ce film accumule les soucis:
    - Les combats assez médiocres
    - Un méchant incarné par le "grand" Javier Bardem (mais qu'est ce que vous lui avait fait aussi !!!!) plutôt "nul et "bête" et avec assez peu de fond (vous regardez le titre du film et voilà c'est bon vous savez à quoi il va servir quoi

    - On dirait un "reboot" qui sue l'argent de Disney mais bon voilà ...
    - La mise en place de l'intrigue un peu maladroite à mon sens
    - Les dialogues avec peu de fond et des blagues pas DU TOUT marrantes (à aucun moment je n'ai rit) et qui tournent en boucle tout au long du film "Putative" hahaha LOL !!!!
    - La fameuse île lumière où repose le fameux artefact qui est à mon sens "dégueulasse"
    - Le final bâclé avec Jack qui se barre sans rien dire. On dirait qu'il n'a même pas envie de revoir ses anciens "amis" quand même, c'est frustrant...
    - Le fils de Will Turner (Henry Turner), qui est complètement et indéniablement INUTILE à part pour "emmerder" nos héros et inventer une nouvelle histoire d'amour (tient tient comme la relation Elizabeth-Will) ... reboot

    - Des scènes d'actions peu cohérentes (surtout avec cette banque qui se fait trimballer partout dans la ville à cause d'un minuscule coffre tiré par tout au plus 8 chevaux !!!!!

    Et j'en passe,
    Bref je n'ai pas aimé mais en même temps je ne peux pas lui mettre en dessous de la moyenne puisqu'il ne les vaudrait somme toute pas voilà après ça sent la suite et là par contre si ils se loupent une nouvelle fois je n'irai plus de main morte...
    Voilà, bisous !
    Carlos Stins
    Carlos Stins

    80 abonnés 657 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 4 juin 2017
    En tant qu'immense fan de la saga, j'attendais avec impatience ce cinquième volet qui n'est pas aussi mauvais que le quatrième opus mais reste clairement en dessous des trois premiers. J'avais très envie d'aimer ce film et de retrouver la magie des premiers volets mais j'en ressors malgré tout déçu. On est loin très loin de la mise en scène maîtrisée de Verbinski qui manque cruellement depuis son départ. La première séquence est d'ailleurs un copié une mauvaise imitation d'une scène du premier film de la saga. Lee deux réalisateurs sont dans la constante tentative de renouer avec les ingrédients qui font le succès de la saga mais ils n'arrivent qu'à produire une pale copie de la trilogie de Verbinski. A part quelques scènes, le rythme est assez mou et on est jamais pris dans l'histoire. C'est en grande partie à l’écriture calamiteuse du scénario. L'intrigue est surfaite et inintéressante et on ne parvient pas à renouer avec l'esprit d'aventure des premiers films. Les thématiques reprises comme le féminisme ou la paternité sont lourdes et mal amenées. L'écriture des nouveaux personnages est bâclée et le caractère des figures mythiques de la sage est caricaturé. Le personnage de Jack Sparrow est traité comme un vieux ivrogne débile, tout le contraire de ce qu'est en réalité le héros de mon enfance. L'humour qui faisait la force de la saga est ici trop peu efficace malgré quelques passages amusants. L'esthétique du film laisse aussi à désirer avec le design très douteux des méchants. Si le premier Pirates des Caraïbes était une révolution visuelle; celui-ci en est loin et les effets plateaux jouissifs des films de Verbinski ont disparu. Le film tient debout grâce à quelques scènes réussies et en jouant sur la nostalgie des premiers opus. Néanmoins je suis vraiment déçu par ce film, très loin d’être à la hauteur de son ambition et qui propose un contenu trop moyen pour convaincre.
    Guillaume K.
    Guillaume K.

    25 abonnés 7 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 25 mai 2017
    Alors c'est mieux que "La fontaine de Jouvence" mais je reste très décu. On a perdu l’intérêt de la trilogie originale. Le côté sombre, sérieux, avec de enjeux, décalé et humoristique quand il le faut a été remplacé par des effets spéciaux bâclés, une utilisation à outrance des ralentis, une réalisation fouille, et une patte Disney so 2017 tellement lisible. L'humour bien dosé a laissé place a un Jack sparrow surjoué, a des blagues a répétition dan le trop pour en faire trop. Les personnages restent agréable a retrouver mais sous exploités quand a leur intérêt dans la trilogie d'origine. Un méchant anecdotique, heureusement sauvé partiellement par Javier Bardem sans qui pour moi son personnage n'aurait eu aucun intérêt, on est loin du duo Beckett/Jones., et tout cela associé au final a un scénario, une trame de fond et un dénouement bien trop bancal. En résumé, de l'attente et du bruit pour un grand gloubiboulga ou on en fais trop pour rien au final, et au bout d'un moment face a cette situation il faut savoir dire stop. Autant je reprend un plaisir énorme a revoir les trois premiers opus ( "Jusqu'au bout du monde" restant pour moi un grand film cinématographiquement parlant), autant celui ci je le reverrais peut etre pour me refaire une idée a froid dans quelques mois, mais a part ca, lendemain de l'AVP, pour ma part c'est NON mais après cela n'engage que moi.
    Alex H.
    Alex H.

    2 abonnés 8 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 17 septembre 2017
    [Spoil]
    Euh... le délire de fin genre "la petite maison dans la prairie" est incompréhensible. On est pas habitué à ca dans pirates des Caraïbes. L'histoire entre William et son fils est ... pas ouf. J'aurais préféré un truc entre jack et son fils ou juste s'arrêter à Barbossa et sa fille
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 4 juin 2017
    Cinquième volet particulièrement décevant, qui reste en marge de la trilogie, au même titre que le précédent opus. Ce blockbuster respecte les codes hollywoodiens et ne se montre jamais original ni surprenant, préférant rester sur une voie classique et prévisible. Le scénario, très basique, aurait mérité plus d'approfondissement, tout comme les personnages qui auraient mérité un développement supplémentaire. Javier Bardem est excellent, son design est très réussit, et Salazar reste le meilleur personnage de ce cinquième opus ; Jack Sparrow étant également décevant de part sa présence qui semble uniquement justifiée pour apporter du fun et de l'humour au film. Du côté technique et visuel, là aussi c'est particulièrement belliqueux. Si les décors sont globalement magnifiques, la plupart des effets numériques le sont aussi mais à quelques exceptions près. En effet, certains effets (lorsque les fantômes marchent sur l'eau par exemple) explosent la rétine dans le mauvais sens du terme. Niveau réalisation, certains plans sont assez fades ou sentent le fond vert à des kilomètres. La réalisation grandiose, soignée et parfaite des précédents films semble avoir disparu, tout comme ce qui faisait la pâte et la magie de la trilogie. Le scénario est ponctué d'incohérences et de passages ridicules et très clichés qui viennent écorcher nos tympans. Les incohérences quant à elles témoignent de l'indifférence et de l'irrespect des réalisateurs aux précédents volets et au travail de Verbinski. Blockbuster décevant au scénario basique, prévisible et cliché, qui n'ose rien, qui ne réinvente rien, mais qui saura néanmoins divertir, et parfois amuser...un Disney de plus quoi. Et déjà des millions de dollars dans les poches...
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 26 mai 2017
    Absolument navrant, et ce par plusieurs points:
    - il n'y a plus cette sensation d'épique via la musique
    - Jack n'est plus qu'un guignol, enchaînant des gags
    - Des scènes mal montées, où des personnages apparaissent sans réelle explication et logique
    - Une intrigue proche du néant
    - Trop de personnages secondaires inutiles: à quoi sert la sorcière ? spoiler: Le couple Turner en simple caméo
    ?!
    Le film se vautre lamentablement, pourtant tout semblait être parfait. Quasiment tout est mal amené: spoiler: le fils de William Turner qui a pour idée de libérer son père de son fardeau; les pouvoirs de Salazar et la nature de la magie qui l'a rendu dans son état; le véritable parti de Barbossa; l'histoire du fameux compas de Jack (est-ce que les scénaristes ont vu les films précédents ? Tia Dalma, on s'en fou ?)
    et j'en passe...
    Le seul point positif que j'ai retenu est la scène bonus, peut être aura-t-on droit à un vrai film pirate des caraïbes avec le prochain opus, avec une vrai intrigue ?
    tony-76
    tony-76

    1 085 abonnés 1 410 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 31 mai 2017
    Après Gore Verbinski qui a popularisé la série Pirates of the Carribean et Rob Marshall qui l'a détruite, on retrouve cette fois derrière la caméra les Norvégiens Joachim Ronning et Espen Sandberg pour une nouvelle histoire des aventures du célèbre capitaine Jack Sparrow. On a bien vu que la qualité des films de la franchise diminuait à chaque épisode... Et relancer cette licence était un pari risqué, alors qu'en est-il de ce nouvel épisode ? Le cinquième volet intitulé Dead Man Tell No Tales tente de redresser la barre mais sans vraiment y parvenir ! Pourtant légèrement meilleur que On Stranger Tides (on ne pouvait pas faire pire), les deux réalisateurs font la même recette pourtant toujours appliquée en voulant revenir à l'esprit du premier et du second tome en mettant des scènes d'action, de l'humour et un brin de romance mais le dosage s'avère douteux et peu convaincant ! Après une introduction enlevante qui annonce une aventure plus sombre que les autres épisodes, on déchante vite puisque spoiler: l'action apparaît toutes les dix minutes...
    La production a beau être techniquement soignée, son abus d'effets spéciaux se voit très clairement spoiler: - les requins squelettes -
    et c'est sur un mode comique que la série a toujours été la plus efficace avec quelques moments amusants dans celui-ci spoiler: - la guillotine, le mariage forcé.
    Johnny Depp tente de sauver ses échecs artistiques en renouant avec le personnage le plus emblématique de sa carrière, il est bon de le revoir en pirate mais c'est avec ce personnage la déception est grande ! En effet, ce fameux pirate spoiler: est devenu un véritable ivrogne, et devient vite lourdaud sur les bords.
    On voit que l'acteur est fatigué, usé jusqu'à la moelle ! Autres déceptions : spoiler: la voix de Sparrow rappelle celle du Chapelier fou d'Alice aux pays des Merveilles, de même pour celle de Barbossa (après il faut dire que son doublage a été remplacé par un nouveau, suite au décès de son aîné...).
    Geoffrey Rush fait son job mais il manquait néanmoins, spoiler: des affrontements verbaux
    avec le capitaine Sparrow. Le méchant particulièrement terrifiant est campé avec aplomb par Javier Bardem ! Les nouveaux Brenton Thwaites et Kaya Scodelario spoiler: ne font que reproduire les scènes et la psychologie du couple formé précédemment à l'écran par Orlando Bloom et Keira Knightley,
    même si les deux jeunes se débrouillent. Il y a aussi une apparition spoiler: du chanteur Paul McCartney
    qui tombe à plat... Quel plaisir de revoir les deux personnages emblématiques : spoiler: Will Turner et Elisabeth Swann, mais de très courtes durées - de simples caméos...
    Néanmoins, l'émotion gagne envers sa finale ! En clair, Pirates des Caraïbes : la Vengeance de Salazar s'avère un épisode commercial. On n'avait pas besoin d'un cinquième volet ou plutôt de cet effort, le quatre avait été un avertissement et on voit qu'ils n'ont pas encore compris le mot, puisque spoiler: la scène post-générique annonce la couleur d'une suite... Dans cette scène : on retrouve Will et Elizabeth dans leur chambre. Will est hanté par des visions de Davy Jones. Et sur le sol, on aperçoit quelques-uns des coquillages de Jones, ce qui laisse suggérer qu'en raison de toutes les malédictions sur la mer qui ont été brisées, l'ancien capitaine du Hollandais Volant serait de retour.

    Mon classement personnel pour cette saga de pirates : La Malédiction du Black Pearl vaut un honnête 4/5 ; Le secret du coffre maudit : vaut un magnifique 5/5 ; Jusqu'au bout du monde : vaut un excellent 4.5/5 ; La fontaine de Jouvence : vaut un piètre 2/5 et La Vengeance de Salazar : vaut un suffisant 2.5/5.
    The Jack Ranger
    The Jack Ranger

    205 abonnés 10 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 28 mars 2021
    "L'opus de trop" est une problématique récurrente chez Hollywood, et sa façon de dénaturer de grands univers, mêlant imagination et aventure, a tendance à lui porter préjudice.
    Pour certains, le second Pirates des Caraïbes (de loin le meilleur) était déjà l'opus de trop. Alors, à l'annonce d'un cinquième film, les visages ont dû pâlir.
    Le passé qui rattrape le présent, il en est, plus ou moins, toujours question dans Pirates des Caraïbes. Jack qui veut récupérer son navire, Jack qui doit payer sa dette, Jack qui fait face à une ancienne conquête et maintenant, Jack qui affronte un ancien adversaire. Le Capitaine Salazar est en effet désireux de se venger, après que le jeune Sparrow ait réussi à le vaincre. Face à cette menace pesante, Jack se lance à la poursuite du Trident de Poséidon (rien que ça), et se retrouve rapidement épaulé de nouveaux personnages, eux aussi à la recherche de l'artefact. Drôle de concours de circonstances, et pour cause : le scénario joue bien trop sur le hasard. Et bien évidemment, un hasard généreux. Les trois protagonistes se retrouvent sur la même île, au même moment, chacun avec sa part à jouer dans la quête du Trident... etc. Tout est trop convenu et préparé, si bien que cette nouvelle aventure sonne faux la plupart du temps. La magie n'est plus aussi efficace qu'en 2003, où Sparrow mouillait pour la première fois sur nos écrans.
    A la tête du projet, deux réalisateurs quasi-inconnus qui cherchent à s'inspirer de Verbinski et s'éloigner de Marshall. Visuellement impressionnant, Pirates des Caraïbes 5 manque pourtant d'audace, la mise en scène étant bien trop impersonnelle et les trucages numériques bien trop flagrants. Reste tout de même de nombreuses séquences épiques, où l'humour et l'action se marient à merveille, sorte de marque de fabrique de la saga.
    L'aspect comique n'a jamais pris autant de place dans la saga, délaissant les explications et autres scènes d'expositions pour les répliques (parfois lourdes) de Jack et son équipage. Aujourd'hui, on ne rit plus devant Pirates des Caraïbes. On se surprend simplement à sourire.
    Les grandes figures ne sont plus ce qu'elles sont. Jack n'est que l'ombre de lui-même, démuni de sa chance et de ses biens. Désormais ivrogne idiot, il prend plus ou moins sous son aile le rejeton de Will Turner, qui n'aspire qu'à libérer son père. Sparrow n'endosse pas le rôle du père de substitution, simplement celui du conseiller en séduction, puisque Henry Turner tombe amoureux d'une jeune astronome (elle aussi beaucoup attachée à son père). La romance n'est pas sans rappeler Elizabeth et Will, couple phare de la première trilogie. A l'exception qu'ici, la romance n'est exploitée qu'à la fin, comme pour conclure toutes les intrigues entamées. Et des pistes intéressantes, il n'en manque pas. Mais le blockbuster se contente de les aborder, les effleurer, sans jamais s'y poser quelques instants.
    Plus court que ses prédécesseurs, Pirates des Caraïbes 5 ne manque pas de rythme. L'ennui n'a tout simplement pas l'occasion de pointer le bout de son nez. Malheureusement, le spectacle apparaît moins divertissant quand les enjeux sont trop faibles. Javier Bardem, en roue libre, tombe dans la caricature et ne sait pas s'il doit adopter l'humour ou la colère. Sans oublier le fameux Trident, trouvé avec une facilité désespérante. Pour combler ce manque d'impact, le scénario aime à rappeler les éléments d'antan, bases mythiques de la saga. Il est question de la malédiction de Will Turner, du nom de Jack Sparrow, de son compas... La saga tente de combler des zones d'ombre qui ne dérangeaient personne et qui, au contraire, complexifiaient les personnages.
    Retour excessif pour les pirates ? Certainement, car l'aventure n'a jamais été aussi plate. Même si le film bombarde de belles images, le scénario se perd dans le flux d'intrigues, au risque de nuire à l'image des personnages.
    La scène post-générique n'annonce rien de bon, et cette nouvelle trilogie s'évertue à plomber les beaux souvenirs de La malédiction du Black Pearl, Le secret du coffre maudit ou encore, Jusqu'au bout du monde.
    Cinememories
    Cinememories

    489 abonnés 1 468 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 27 juin 2017
    Exit « La Fontaine de Jouvence », place à une transition vers le passé… Disney, tout comme les réalisateurs de Bandidas, Opération Sabotage et Kon-Tiki, que sont Espen Sandberg et Joachim Rønning ont compris ce qu’attendait les spectateurs. Mais encore faut-il satisfaire et respecter le matériel d’origine qu’est Pirates des Caraïbes. Voilà une chose à discuter, mais de nouveau sans débat quant à l’efficacité de ce cinquième volet très calibré.

    Le souci vient tout d’abord de cette facilité d’écriture. Tout est simplifié et justifié au maximum. Il suffit de citer le nom du scénariste de « Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal », à savoir Jeff Nathanson, pour se rendre compte de cette fénéantise. La cohérence historique prend un coup et les personnages sur scènes se débattent comme ils peuvent pour ne pas sombrer. Autant, les rescapés de la première trilogie se faufilent à travers les pièges caricaturaux abusifs. Mais concernant les nouvelles têtes, la fraicheur n’est pas plus un bien qu’un mal. Certains éléments auraient mérité un meilleur développement. Commençons par le méchant du volet. Javier Bardem incarne un Salazar animé par le mal et la terreur, du moins à première vue. Sa motivation est plus intéressante à découvrir dans son passé que pendant sa malédiction. Un charisme comme le sien est pourtant négligé au profit de sa prestation légendaire en tant qu’ennemi principal. Davy Jones n’a pas eu besoin de background pour s’illustrer et Salazar écope d’une insuffisance dans le domaine. Mais alors pourquoi le limiter autant ?

    Par ailleurs, toute l’intrigue est saccadée par un rythme si intense que des scènes sont condensées sans logique. Faire les liens et croiser les différents groupes en un même point devient une épreuve où le recul est nécessaire. Tout est décousu et raccordé par des gags à gogo et cartoonesque. Alors que certains peuvent surprendre, et voler quelques sourires au passage, on les identifie rapidement dans la masse, car Jack Sparrow tient toujours les rennes. Et bien Johnny Depp lui apporte peu en matière d’évolution, la maigre écriture du héros laisse entrevoir une légère maturité. Il est quelques fois dépassé ou bien dévêtu de cette légendaire chance qui l’accompagne et qui fait sa fierté. Nous l’aimons ainsi car nous l’avons découvert ainsi. De même pour Barbossa où Geoffrey Rush réconforte sa nouvelle rédemption. On insiste alors moins sur ces héros et on laisse les « jeunes » s’affirmer.

    Henry Turner (Brenton Thwaites) et Carina Smyth (Kaya Scodelario) sont évidemment les substitues de Will et Elisabeth. Ils apportent si peu à l’aventure que leur jeu poussif impose une lourdeur à l’écran. On ne retrouve qu’une utilité narrative, sans plus. On étudie alors le syndrome d’une paternité en déclin et en reconstruction, marque de fabrique du scénariste. Or, l’effet attendu ne procure ni la sensation d’immersion, ni l’émotion de la nostalgie. En effet, on sent étrangement un malaise au moment où l’intrigue recycle les codes gagnants des premiers films. La mission du divertissement semble être l’unique ligne de conduite dans le cahier des charges… Encore une fois, l’écriture pèse sur l’appréciation de l’œuvre qui se dégage légèrement du précédent dérapage, mais ne parvient toujours pas à remonter à la surface.

    Au final, « Pirates des Caraïbes : la Vengeance de Salazar » fait mine d’innover par des prouesses essentiellement esthétiques et humoristiques. La vérité est ailleurs et c’est à reconsidérer dès lors que le schéma du film annonce une lancée sur la même cinétique que les trois premiers volets. On ne ressort que bourré ou rassasié, sans réelle saveur ni satisfaction d’avoir vécu une sortie mythique sur les eaux maudites. Une bien piètre reprise qui aura manqué la finesse de ce que fut la saga autrefois… dommage !
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