Nous commençons cette histoire de manière positive puisque l’on commence notre périple par la rencontre entre Will Turner et son fils Henry. Une rencontre n’étant en rien nécessaire en vue des événements qui arriveront par la suite. Une introduction qui pourtant donnera le sourire puisqu’elle permet au spectateur de prendre connaissance de la volonté des réalisateurs à vouloir commencer l’aventure en se raccrochant à la fin du 3ème volet. Sans suis l’apparition du méchant nommé Salazar, une scène d’introduction nous montrant toute sa force et balayant l’enfance d’Henry puisque ce dernier a pris 9 ans en l’espace de 3 petites secondes. Une introduction qui se conclut au vu de ses 10 premières minutes par la révélation de l’enjeu de ce nouvel opus : retrouver Jack Sparrow.
Henry Turner est un personnage construit sur les bases de Will, son père. Il est naïf, téméraire et un peu bête. Il apporte bien évidemment beaucoup de choses à l’histoire, mais en soit, ont l’oubli vite. Il s’efface. Henry Turner n’a pas de prestance à l’écran. Le malheur pour lui, c’est que ce film est construit sur des bases déjà fondées. Inutile de vous dire que la rencontre entre Henry et Jack vous fera penser au premier volet. Sauf que dans « La malédiction du Black Pearl », la rencontre, l’intégration et l’amitié se construise en 2h25, et encore, la relation de nos personnages semble toujours ambiguë. Ici, Jack accepte Henry mais ne lui montre aucun signe d’affection si ce n’est des conseils de séduction, qui puis est, été intéressé. Jack Sparrow ne considère pas Henry, le public non plus.
Carina Smith, c’est cette fille sortie de nulle part dans le monde de la franchise, qui ressemble à Elisabeth Swann de caractère et qui donne à ce film un ton très féministe. Cette demoiselle sait tous faire ce qui lui donnera le nom de sorcière. Pirates des Caraïbes 5 à quelque chose qui le différencie nettement des 4 premiers, c’est les messages qu’il adresse directement au public. Je ne remets pas en question l’importance de la femme dans notre monde d’aujourd’hui, mais dans le monde de l’époque. La caricature est trop facile et non fondée. On accentue des moments qui non pas lieu d’être afin de ridiculiser l’homme, ce qui rend certaines scènes pathétiques. Le fait d’employer des mots savants pour comparer son vocabulaire à celui d’un pirate qui puis est, est un homme, afin de montrer au public que les femmes parle mieux, réfléchisse plus, comprenne mieux, sois mature. Et bien tout ça n’a pas lieu d’être autant exposé dans ce film. Carina Smith est mal exploitée, car là aussi trop vite mise en avant dans l’enjeu.
Le Capitaine Barbossa quant à lui ne progresse plus vraiment. Depuis le 4, j’ai l’impression que l’on a perdue ce qui faisait de lui un adversaire de taille à Jack, son charisme. Dans ce volet, on a voulu accentuer le passé de Barbossa sans vraiment s’y attarder, et c’est bien dommage. Sur les bases du volet précédent, on retrouve un capitaine fatigué que l’on ne verra pas en lutte pour protéger ses trésors. Il ne se bât de tous le film. Ce n’est pas compliqué, vous verrez Barbossa se battre et tuer, bref faire le pirate, 3-4 fois dans le film. Je n’ai en rien envie de dénigrer le personnage que je trouve très intéressant dans cette nuance qui la caractérise bien. Le fait qu’avant, il participé d’avantage à la dynamique du film en s’opposant par exemple au capitaine Jack Sparrow.
Le méchant n’est pas un méchant. Salazar, c’est un navigateur espagnol qui s’est fait avoir par Jack. Un méchant espagnol, clin d’œil à l’épisode 4, je suppose. Ce méchant n’a aucun impact sérieux et mature sur le film. Il vogue, poursuit et terrifie plus par son aspect que son caractère. Il essaye de faire avancer l’histoire, mais c’est mauvais. Son équipage n’a aucun impact, le bateau est magnifique, le concept est génial, mais le rendu est superficiel. On nous donne une idée de ce qu’aurait pu être Salazar. On a bridé notre méchant. Il a été censuré. Peut importe l’épisode, Barbossa, Davy Jones, Lord Becket ou encore Barbe Noir, chacun a sa manière apportez ce grain d’horreur que Jack s’empressait de briser, et c’était ça qui faisais le charme de Pirates des Caraïbes, le fait de casser les codes.
Le capitaine Jack Sparrow s’essouffle, est, n’apporte plus grand-chose à la franchise. On a connu une trilogie ou Jack impacté l’histoire de manière précise et maligne. Il était ce pirate qui malgré un penchant pour le rhum avait dans son sac plein de petite astuce rigolote qui lui permettait de se sortir de n’importe qu’elle galère. Pour ce volet, Jack a peu de dialogues, il vanne, reprend ses expressions d’antan, ricane et n’apporte rien à l’histoire. Pour la première fois de la franchise, il ne fera pas le fameux geste de Jack Sparrow avec ses mains pour exprimer tout ses ressentie. Il ne confectionnera aucune affection avec les nouveaux personnages et laissera de côté les anciens de manière à prendre le large sans aucun regret.
L’histoire en général est bancale. Carina cherche à trouver le Trident de Poséidon pour rendre hommage à son père, Henry veut quant à lui sauver son père du Hollandais Volant, mais pour ça, il doit trouver Jack. Jack veut trouver le trident pour vaincre Salazar et Salazar veut retrouver Jack pour se venger de la malédiction qu’il lui a été conféré. Barbossa quant à lui veut sauvez sa peau en échappant à Salazar tout en voulant retrouve Jack pour trouver le trident. Un scénario beaucoup trop simple qui se verra proposer quelque histoire secondaire comme l’apparition de la sorcière Shansa qui sert juste à rien dans l’histoire si ce n’est expliqué l’histoire que l’on connaît déjà. Par la suite, vous aurez un méchant voulant ce la jouer à la Lord Becket et qui pourtant ne servira la aussi à rien. Beaucoup de choses qui servant à rien dans ce film.
Il y a beaucoup trop d’incohérence. Pourquoi Will Turner ne se joint pas au Black Pearl pour battre le bateau du capitaine Salazar ? (bateau du méchant qui n’a pour la première fois pas de nom), ou du moins on l’oublie vite, je m’en souviens déjà plus. Pour Barbossa n’utilise pas son bateau pour la aussi aider Jack ? Il a quand même l’épée de Barbe Noire ! Cette épée sert d’ailleurs à rien du tout. Encore mieux ! À la fin du 4, on se posait la question de savoir comment le Pearl sortirait de la bouteille ? Et bien Barbossa à résolu l’énigme en 4 secondes. Pourquoi ne pas l’avoir fait en fin de l’épisode 4 par exemple ? Quand Jack est jeune, les marins lui remettent en guise de remerciement des objets telle que son tricorne ou sa boussole par exemple. Comme vous le savez, dans l’épisode 3, Jack donne à la tribu de la confrérie son pendentif pour pouvoir libéré Calipso. Il n’est pas possible qu’un marin offre le pendentif identique à celui que porte Jack servant actuellement à remplacer celui qu’il a donné. Pirates des Caraïbes 5, c’est une addition d’incohérence et ça pour une seule chose. Enfin et pour finir, vous entendrez les mots « les morts » plus de 35 fois dans ce volet. C’est fatiguant.
Le temps du film dur, 2h00 pile. Un film comme celui-ci aurait juste pu être formidable si et seulement ci, on s’était autorisé à étirer le temps. Il n’est pas possible de fournir autant d’information en si peu de temps. Le but du film était de le rajeunir, il fallait remettre la franchise au goût du jour. Seulement, les réalisateurs ont mal perçu le sens d’une recette. Ce qui fait l’essence même du succès des 3 premiers films, c’est ce côté dérisoire et horrifique de la piraterie mêlé à de l’humour gras et des actions fortes dont l’adresse et construis dans le subtile via des personnages hauts en couleur avec de fortes personnalités. Ce n’est pas l’argent. Ce 5e volet est le plus cher de la saga certes, mais ce n’est pas du tout le meilleur. Ce film est beau, mais vide. Les 30 premières minutes du film se déroulent dans un seul et unique lieu. On se sent enfermés et cloisonné dans ce huit-clos qui nous offre des scènes interminables. À tel point que lorsque l’on prend le large, on respire et le film prend une autre dimension.
Le montage de fin est écœurant. C’est un spoïl, mais vous verrez lors du baiser final, vous allez vivre un moment de cinéma éprouvant. Je ne comprends comment l’on peut laisser ce genre de chose. De plus, la fin du film est clairement gâchée. On nous termine le film en nous disant « voilà votre 5e opus, soyez content ». C’est dommage. La musique du film n’apporte rien, on reprend les grands classiques. Il n’y a pas de moment symbolique. Malgré tout, et d’où ma note. Il y a de belles idées, de fortes idées qui encore une fois sont mal amené ou alors très mal exploités. Il vous sera difficile de sortir de ce film comblé, car vous serez plus frustré qu’autre chose tellement le scénario est vide. L’écriture s'est faite peu de temps après la sortie du 4 en 2011. Ce n’est pas compliqué, j’ai l’impression que tout change. Entre les fontaines de Jouvence et le trident de Poséidon, il n’y a aucune différence si ce n’est que ces deux artefacts servant d’excuse plus que d’enjeux. Je noterais tout de même, c’est quelques moments de frissons qui m’a offert ce film, ces bols d’air et c’est quelques images sympathiques. L’erreur est d’avoir voulu nous faire redécouvrir une franchise que l’on connaît pourtant très bien. Enfin, tout bon fan qui a compris mon allusion à l’épisode 3 auras alors compris cas la fin de cet épisode se cache une scène post-générique révélant si oui ou non, un 6 est en préparation.