Je ne suis pas une grande fan des films français,mais j'aime beaucoup Juliette Binoche et je dois dire que l'histoire de cette femme qui se réveille en ayant oublié 15 ans de sa vie me plaisait assez. Je ne fus pas déçue, le film ne s'essoufle à aucun moment. Juliette Binoche illumine l'écran par son jeu. Une belle histoire qui m'a fait passer un agréable moment.
Un film intriguant, captivant, qui ne laisse pas la place à l'ennui. Paradoxallement, on peut lui trouver beaucoup de défauts : dans le jeu (l'enfant dont la prestation est plutôt faible), des incohérences (comme le fait que le personnage incarné par Juliette Binoche sache utiliser un portable dernière génération alors qu'elle a un trou noir de 15 ans ou encore le fait que malgré ce trou noir, elle ne pense pas une seule seconde à aller à l'hôpital !), des erreurs (il faudra leur expliquer que dans toutes les chaînes d'info, I>TELE inclus, quand ils diffusent un discours en anglais, il est toujours doublé en français). Mais tous ces petits détails sont sauvés par un bon duo Binoche-Kassovitz et un scénario efficace et qui tient la route.
La comédienne Sylvie Testud avait déjà réalisé un court-métrage en 1998, Je veux descendre, dans lequel elle dirigeait Elodie Bouchez. Il aura donc fallu plus de douze ans pour qu'elle signe son premier long-métrage, La Vie d'une autre, adapté du roman de Frédérique Deghelt. Malheureusement, si le postulat de départ était attractif, rien ne fonctionne du début à la fin, autant dans la comédie que dans la partie dramatique. Juliette Binoche a rarement été aussi mauvaise et irritante que dans La Vie d'une autre, abuse de son « rire de cinéma », se montre bien trop hystérique et il faut véritablement attendre le monologue final pour retrouver ne serait-ce qu'une légère étincelle de son talent. A ses côtés Mathieu Kassovitz assure le minimum syndical, fait acte de présence et n'a rien à défendre. Mais le plus gros point noir demeure les dialogues insipides, le scénario bancal, le montage qui enchaine les séquences sans jamais insuffler une âme quelconque. Les thèmes abordés « on est responsable de ce qu’on fait de sa vie, on ne la subit pas », « il n'est jamais trop tard pour réparer ses erreurs », « comment rattraper le temps perdu » ont déjà été abordés de manière plus fine et imaginative dans le cinéma français, à l'instar de L'Age de raison de Yann Samuell. Reste la photo de Thierry Arbogast qui emballe joliment l'histoire mais cela ne suffit pas à sauver ce premier long-métrage très maladroit.
Un très joli film... Un risque énorme qui paye. Des acteurs justes. Juliette Binoche flamboyante. Quelques maladresses sans grande importance. Merci ;-))
Originalité du scénario oblige, "La Vie D'une Autre" intrigue. Se coucher un soir l'esprit en ébullition émotionnelle, se lever 15 ans plus tard dans un contexte évidemment nouveau et déboussolant. Le film n'est jamais focalisé sur la raison de cet incroyable phénomène, mais seulement sur le personnage de Juliette Binoche, qui perdue, va devoir tenté de comprendre ce qu'elle est devenue 15 ans plus tard en sondant les individus autour d'elle. Sylvie Testue réussie plutôt bien sa mise en scène avec une Juliette Binoche très convaincante.
Malgré les critiques de la presse tres negatives, j'ai adoré ce film. Même si le scénario est prévisible et bourré de ficelles faciles, je trouve que la mayonnaise prend merveilleusement bien. Evidement il faut accepter de se laisser porter et de jouer le jeu. Binoche surjoue mais ce coté naif me touche....en fait elle joue terriblement bien... Et me rappelle Audrey Tautou dans Amélie! Et puis il y a aussi Matthieu Kasovitch qui semble sorti tout droit aussi du même film. Bref il y a là une rare magie romantique et mélancolique qui sait me boulverser. Bizarement, je comprends qu'on puisse detester ce film et en même temps je plains ceux qui n'ont pas la sensibilité pour l'adorer comme moi.
Une femme se réveille un matin en oubliant 15 ans de sa vie. Une réalisation maîtrisée de la part de Sylvie Testud. Un magnifique appartement sur Paris qui vaut le détour , des dialogues à la hauteur. Seul bémol, on ne peut croire au fait qu'une personne se couche un soir et se réveille le matin en oubliant tout sans raison apparente, c'est trop facile. Pour le reste on passe un bon moment.3étoiles.
Très mauvais, Sylvie Testud est mieux en tant qu'écrivain que réalisatrice parce que là, on se demande si personne ne lui a dit que son film etait vraiment mauvais et Juliette Binoche n'arrange rien plus, on avait prédit une fin exceptionnelle, je l'attends toujours.
En fait l'histoire, telle qu'elle était présentée dans les média, ne m'apparaissait pas particulièrement attirante voire peu originale: l'héroïne qui se réveille un beau matin à une autre époque, même s'il s'agissait ici que de deux générations plus tard, était un sujet maintes fois traité au cinéma. Les premières minutes du film sont d'ailleurs conformes à ce qui semblait être prévu, soit une comédie gentillette signe avant coureur de quiproquos et autres situations cocasses. .Or peu à peu, il se distille une atmosphère de souffrance, de solitude, d'impuissance face à une situation non maîtrisée. Juliette Binoche est extraordinaire de justesse en femme éprise de son mari, encaissant avec pudeur l'indifférence de ce dernier et le divorce qui semble inévitable. On pourrait envisager cette histoire un tantinet fantastique comme une métaphore sur la fin d'un couple due à l'avidité du pouvoir dans la vie professionnelle, un réveil brutal et une tentative désespérée de revenir en arrière. Sylvie Testu signe là une vraie réussite. signepetite réussite
Dans le genre comédie romantique pas si bête, "La vie d'une autre" en est l'exemple parfait. Réalisé aux Etats-Unis avec stars botoxées, et le film aurait eu une autre allure. On pense d'ailleurs parfois à "L'amour à tout prix" (1995), de façon très lointaine ou à "A propos d'Henry' où Harrison Ford s'apercevait qu'il était un connard après une perte de mémoire. Mais là, avec l'excellent triumvirat Testud-Binoche-Kassovitz tout à une saveur particulière. On accepte plus facilement de croire à cette histoire, aux idéaux des personnages, à leur volonté d'introspection mélodramatique, et le charme agit assez simplement. Rien de transcendant bien sûr, mais un moment agréable au final.