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chrischambers86
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3,5
Publiée le 7 octobre 2016
Un des premiers films italiens à traiter le thème de la corruption dans les milieux policiers et politiques! Dans la voie ouverte par Petri, Damiano Damiani exploite la recette qui consiste à aborder un sujet engagè, scandaleux s'il le faut, puis à utiliser les dèmêlès avec la censure à des fins publicitaires et à intimider la critique par une rèputation d'artiste courageux! Ce processus tend à faire oublier certains effets lourds de la mise en scène des films de Damiani. "Confessione di un commissario di polizia al procuratore della repubblica" n'est pourtant pas de cela! C'est une oeuvre courageuse où le commissaire Martin Balsam et le magistrat Franco Nero traquent un mafieux sanguinaire! Mais pourquoi est-il libre alors ? Faute de preuves sans doute! Faute de tout! Plus on a peur, plus le loup est dangereux! Votre frousse est sa force, c'est ça sa puissance! Si vous renoncez à demander tout vos droits, qui donc ira les exiger à cet homme sans coeur ? A l'instar du western spaghetti, le thriller de ce pays est excessivement violent, preuve en est avec le film de Damiani! On signalera enfin que la musique de Riz Ortolani colle parfaitement avec le pessimisme de l'histoire...
Un polar politique italien des années 70 de très haute volée. Il ne manque pas grand-chose pour que sa portée morale atteigne celle d’un film comme « Enquête sur un citoyen au dessus de tout soupçon ». Le scénario déroule la logique de la corruption avec le maximum de rigueur et de vraisemblance, grâce à une observation implacable du fonctionnement des institutions judiciaire et policière. La réalisation de Damiano Damiani est d’une fluidité et d’un tempo parfaits, sans un gramme de graisse inutile. Les affrontements du policier et du juge, de la vengeance et de la justice, la séquence de l’asile d’aliénés, rattachent le film au grandes œuvres hallucinées et pessimistes.
Un film assez solide, bien écrit, plutôt bien rythmé, qui met en lumière les pratiques de la Mafia dans cette Sicile oubliée par l’État, avec des magouilles immobilières dans lesquelles trempent inévitablement les politiques. Mais rien de bien neuf depuis "Main basse sur la ville" (avec Rod Steiger !), et jusqu'à aujourd'hui, comme le démontre le génial film espagnol "El Reino". Quelques scènes fortes émaillent le film, comme la construction de ce pilier, avec un corps à l'intérieur, métaphore du fait que les meubles de la ville sont construit avec le sang de ses habitants. Un film pour ouvrir les yeux, même si la morale pourrait paraître un poil douteuse à certains aujourd'hui. Une autre époque.
Damiano Damiani fait l'objet d'une reconsideration de sa filmographie à l'occasion de la réédition de plusieurs de ses films dont "les confessions d'un commissaire de police...". réalisé en 1971.
C'est le plus officiellement capé au sein d'un filmographie de presque 20 longs métrages. Film italien qui aborde la question de la corruption des institutions dans le pays et du rôle clef de la mafia dans ce fléau.
Martin Balsam, acteur nord américain passé par l'actor studio ( il obtint un oscar du second rôle lors de sa carrière) domine la distribution. Franco Nero qui lui donne la réplique tout en bénéficiant d'un physique avantageux à beaucoup de mal à ne pas être écrasé par son partenaire dont les talents d'acteur crèvent l'écran.
Curieusement, cet opus de Damiani privilégie les dialogues aux scènes d'action finalement peu nombreuses et vite expédiées. Proche dans sa façon d'aborder la problématique de la corruption au sein de la société transalpine des films de Francesco Rosi, il n'atteint pas et de loin la force démonstrative des chefs-d'œuvre de ce dernier.
Toutefois, le film présente de nombreuses qualités qui lui valurent la médaille d'or au festival de Moscou. Notons parmi ses quelques défauts, des décors bâclés et une photo pas franchement transcendante.
Un film très honorable, qui vaut la peine d'être vu. Mais Damiani, même s'il n'est en aucun cas un maître de l'art cinématographique, merite vraiment beaucoup mieux que sa réputation.
L’histoire se déroule en Sicile où deux hommes s’affrontent, l’un, commissaire de police [Martin BALSAM, connu, notamment pour avoir joué le détective Arbogast dans « Psychose » (1960) d’Alfred Hitchcock] et l’autre, un jeune juge (Franco NERO). Le commissaire ne pouvant, faute de preuves, faire condamner un agent immobilier corrompu, emploie des moyens à la frontière de la légalité mais efficaces ; cela lui vaut la réprobation du juge qui décide de le mettre sur écoute et de respecter la loi à la lettre…C’était déjà le sujet du film d’Orson Welles, « La soif du mal » (1958) où un flic mexicain intègre (Charlton Heston) se heurtait aux méthodes peu orthodoxes d’un flic américain (Orson Welles) mais qui avait raison. Le film italien est moins noir, moins poisseux que celui de Welles mais tout aussi pessimiste sur la situation en Sicile (corruption généralisée du monde des affaires, de la police et de la justice, disparition de témoins gênants dont le corps est recouvert de béton à la faveur de constructions d’immeubles, etc.). L’avenir, malheureusement, lui donnera raison sur le diagnostic. L’opération « Mains propres » (« Mani pulite ») ne démarrera qu’en 1992….
Un polar italien captivant pendant les années de plomb en Italie, qui dresse un constat désenchanté de l'impuissance de la police et justice face à la mafia et son système impitoyable de corruption des institutions.
Malgré quelques lenteurs, très bon film politique italien sur la gangrène de la corruption dans le centre ville et le quartier Monreale de Palerme. Excellent jeu d'acteurs. L'ensemble du film interroge les liens entre loi et morale, le respect de ces lois au regard des fonctions qui leur incombent, la nécessité de parfois désobéir pour se faire justice.. Mais jusqu'à quel point ?